Les fausses bannières dans l’histoire moderne depuis 1931 (2)

 

Il existe de nombreuses attaques sous fausse bannière bien documentées dans lesquelles un gouvernement est l’instigateur et qui, pour des raisons politiques, en reporte la faute sur son ennemi. Dans les exemples suivants, les officiels gouvernementaux qui ont participé à ces attaques (ou en ont sérieusement proposé) l’ont avoué, oralement ou par écrit :

Lisez la première partie de cet article 


28. – Des officiers supérieurs du renseignement et de l’armée Russe ont reconnu que le KGB avait, en 1999, fait exploser des appartements occupés par des Russes pour en accuser les Tchétchènes et justifier l’invasion de la Tchétchénie.

29. – Comme le rapportent la BBC, le New York Times, et l’AP, des officiels de Macédoine ont admis que le gouvernement avait tué de sang-froid sept immigrants innocents et prétendu que c’étaient des soldats d’al-Qaïda qui tentaient de tuer des policiers macédoniens, ceci pour essayer de se joindre à la guerre contre la terreur

30. – Des officiers supérieurs de la police de Gènes, en Italie, ont avoué que, en juillet 2001, au G8 de Gènes, la police avait placé des cocktails Molotov et simulé le poignardage d’un officier de police pour justifier une violente répression contre les manifestants.
 
31. – Les États-Unis ont lancé de fausses accusations contre l’Irak en disant qu’il avait joué un rôle dans les attaques du 11 septembre, comme le montre un mémo du secrétariat à la Défense, et ces accusations ont été la justification principale pour déclencher la guerre contre ce pays. Même après que la Commission sur le 11 septembre n’a reconnu aucune relation entre les deux, Dick Cheney a dit avoir des preuves accablantes de relations entre al-Qaida et le régime de Saddam Hussein, que Cheney avait probablement des informations inaccessibles à la commission du 11 septembre et que les médias ne faisaient pas leur devoir en rapportant de tels liens.

Les hauts fonctionnaires américains reconnaissent maintenant que la guerre d’Irak a été lancée pour le pétrole, pas pour le 11 septembre ou les armes de destruction massive. A la suite des déclarations de quelques loups solitaires, de nombreux officiels américains disent maintenant que le 11 septembre a été du terrorisme d’état, mais que ce n’était pas l’Irak qui était derrière les terroristes. (De nombreux officiels ont aussi supposé que le 11 septembre était une opération sous fausse bannière organisée par quelques voyous dans le gouvernement américain, mais une telle affirmation sort du sujet de cette discussion. Le point actuel est que les États-Unis ont accusé l’Irak tout en sachant que l’Irak n’avait rien à voir là-dedans.)

32. – Même si le FBI reconnait maintenant que les attaques à l’anthrax ont été lancées par un ou plusieurs scientifiques travaillant pour le gouvernement, un haut dirigeant du FBI a dit que des officiels de la Maison Blanche leur avaient ordonné d’accuser al-Qaida pour ces attaques à l’anthrax (rappelez-vous à quoi les lettres ressemblaient). Des officiels du gouvernement confirment aussi que la Maison Blanche avait essayé de lier ces attaques à l’Irak pour justifier un changement de régime dans ce pays.

33. – Selon le Washington Post, la police indonésienne a reconnu que les militaires avaient tué des professeurs américains à Papua en 2002 et accusé le groupe séparatiste papou pour qu’il soit placé sur la liste des organisations terroristes.

34. – Le très respecté ancien président indonésien Gus Dur a aussi reconnu que le gouvernement avait probablement joué un rôle dans les attentats de Bali en 2002.

35. – La police gardant le sommet de l’Union européenne de 2003 en Grèce a été filmée en train de donner des cocktails Molotov à un manifestant pacifique.

36. – L’ancien avocat du département de la Justice, John Yoo a suggéré en 2005 que les Américains devraient lancer l’offensive contre al-Qaida en « créant une fausse organisation terroriste. Elle pourrait avoir ses propres sites web, centres de recrutement et d’entrainement et opérations de financement. Elle pourrait lancer de fausses opérations terroristes et se donner le crédit pour les vrais, semant la confusion dans les rangs d’al-Qaida, semant le doute entre ses rangs et remettant en question la validité de ces communications. »

37. – Dans le même genre, le professeur John Arquilla de la Naval Postgraduate School, un analyste stratégique réputé pour avoir développé le concept de guerre du net, a poussé les services de renseignement occidentaux à créer de nouveaux pseudo gangs de terroristes comme moyen de perturber les vrais réseaux terroristes. Selon Seymour Hersh, un journaliste ayant été honoré d’un prix Pulitzer, la stratégie des pseudo-gangs est déjà utilisée par le Pentagone :

« Selon la nouvelle méthode de Rumsfeld, m’a-t-on-dit, les stratèges militaires américains auront l’autorisation, à l’étranger, de se faire passer pour des hommes d’affaires corrompus cherchant à acheter de la contrebande pouvant être utilisée à la fabrication de systèmes nucléaires. Selon des conseillers du Pentagone, des citoyens locaux pourront être recrutés et envoyés rejoindre des guérillas ou des terroristes… »

« Ces nouvelles règles permettront à la communauté des Forces spéciales de mettre en place ce qu’ils appellent des groupes d’action dans le pays cible et qui pourront être utilisés pour infiltrer et éliminer des organisations terroristes. Vous souvenez-vous de ces groupes paramilitaires d’extrême droite du Salvador ? », demanda l’ancien officiel du renseignement, en se référant à ces gangs ayant commis des atrocités au début des années 1990. « Nous les avons créés et financés. L’objectif maintenant est d’embaucher des gens locaux partout où nous en avons besoin. Et nous ne dirons rien au congrès à ce sujet. » Un ancien officier militaire, au courant des actions commandos du Pentagone a dit : « Nous allons marcher côte à côte avec les voyous. »

38. – En juin 2005, United Press International a publié ce rapport :

« Des officiers des renseignements américains nous ont fait savoir que quelques rebelles en Irak utilisent des pistolets Beretta 92, tous récents mais avec leurs numéros de série non visibles. Ces numéros ne semblent pas avoir été physiquement enlevés. On dirait plutôt qu’ils sont sortis de la chaine de production sans numéro de série. Ce qui indiquerait que ces armes étaient destinées à des groupes de terrain ou des cellules terroristes avec l’accord du gouvernement. Des analystes soupçonnent que ces armes ont été fournies par le Mossad ou la CIA et qu’elles sont utilisées par des agents provocateurs, car les autorités américaines montrent ces attaques de rebelles contres de civils pour délégitimer la résistance. »

39. – En 2005, des soldats israéliens déguisés ont avoué avoir jeté des cailloux sur d’autres soldats israéliens pour pouvoir accuser les Palestiniens et utiliser cette excuse pour réprimer les manifestations pacifiques palestiniennes.

40. – En 2007, la police du Québec a reconnu que les voyous qui portaient des cailloux au milieu d’une manifestation pacifique étaient en réalité des policiers déguisés.

41. – En 2008 un manuel sur les opérations spéciales de terrain recommande que l’armée américaine manipule à ses fins des organisations non étatiques telles que groupes paramilitaires, individus, chefs d’entreprises, organisations politiques étrangères, organisations de résistance, expatriés, terroristes transnationaux, terroristes désillusionnés, contrebandiers ou tout autre groupe d’indésirables. Le manuel indique ouvertement que les opérations spéciales américaines peuvent utiliser autant le terrorisme que le contre-terrorisme (mais aussi des activités criminelles transnationales comme le trafic de drogue, d’armes et des transactions financières illégales.)

42. – Aux manifestations du G20 de 2009, à Londres, un membre du parlement britannique a vu des policiers en civil en train d’inciter la foule à la violence.

43. – En 2011, des politiciens égyptiens ont reconnu que des fonctionnaires avaient pillé les musées de leurs objets de grande valeur et mis cela sur le dos des manifestants pour les discréditer.

44. – Un colonel de l’armée colombienne a avoué que son unité avait tué 57 civils puis leur avait mis des uniformes pour faire croire qu’ils étaient des rebelles tués au combat.

45. – Embrose Evans-Pritchard, le très respecté journaliste du Telegraph, a dit que l’ancien chef des renseignements saoudien, le prince Bandar, avait reconnu que le gouvernement saoudien contrôlait les terroristes tchétchènes.

46. – Des sources américaines de haut niveau ont admis que le gouvernement turc, membre de l’OTAN, avait organisé l’attaque chimique dont on avait accusé le gouvernement syrien. Un membre haut placé du gouvernement turc a reconnu que des plans était prévus pour perpétrer des attaques et accuser le gouvernement syrien de celles-ci.

47. – Le chef de la sécurité ukrainienne a reconnu que les tirs de snipers qui ont déclenché le coup d’État ont été réalisés dans ce but. Des officiels ukrainiens ont précisé que les snipers ukrainiens avaient tiré sur les deux camps afin de provoquer le maximum de désordre.

48. – L’agence d’espionnage britannique a admis qu’elle exécute des cyber attaques sous fausse bannière sur des cibles, piégeant ces cibles en écrivant des propos offensifs ou illégaux… pour ensuite prétendre que ce sont elles qui les ont écrites.

49. – Des soldats américains ont avoué que s’ils tuaient des innocents en Irak ou en Afghanistan, alors ils abandonnaient des armes près des corps pour faire croire qu’ils étaient des militants.

50. – De la même manière, la police piège des innocents pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Cette pratique est si connue que le New York Times écrit en 1981 : « Dans le jargon policier américain, un throwdown est une arme que l’on place intentionnellement près de la victime. »

En 1999, Newsweek rapporte :

« Perez, un ancien policier de Los Angeles, fut surpris en train de voler huit livres de cocaïne du casier à preuves de la police. Après avoir plaidé coupable, il demanda un allègement de sentence en racontant une étonnante histoire de tentative de meurtre et de throwdown, mot d’argot pour une arme déposée par des policiers pour justifier légalement une fusillade. Perez a dit que son partenaire, l’officier Nino Durden, et lui avaient tué un membre désarmé du Gang de la 18e Rue, puis placé un fusil semi-automatique près du suspect inconscient pour déclarer que celui-ci avait essayé de leur tirer dessus. »

Wikipedia note:

« Dans le cadre de son allègement de peine, Perez impliqua des dizaines d’officiers de la division antigang, en racontant qu’ils battaient régulièrement les membres des gangs, plaçait des preuves sur les suspects, falsifiaient les rapports et provoquaient eux-mêmes des fusillades. »

(En aparté, même si ce ne sont techniquement pas des attaques sous fausse bannière, la police a été prise piégeant des innocents par de nombreux autres moyens, aussi)

C’est tellement commun qu’il y a un nom pour cela.

Un ancien officier des renseignements a soutenu que : « La plupart des terroristes sont des terroristes sous fausse bannière ou sont créés par nos propres services de sécurité. »

Cela pourrait être une exagération (et, comme on a vu dans les exemples ci-dessus, les États-Unis ne sont pas les seuls à avoir employé cette méthode).

Le fait est que c’est une stratégie largement utilisée.

Cette forme de tromperie est si commune qu’on lui a donné un nom il y a des centaines d’années.

Le terrorisme sous fausse bannière est défini comme un gouvernement qui attaque son propre peuple, pour reporter l’accusation sur d’autres et justifier la guerre qu’ils vont leur faire.

Ou, comme le définit Wikipédia :

« Une opération sous fausse bannière est une opération secrète conduite par des gouvernements, des corporations ou autres organisations, qui est planifiée pour faire croire qu’elle a été perpétrée par une autre entité. Le terme vient du concept militaire d’utiliser un faux drapeau, c’est à dire utiliser un drapeau d’un pays qui n’est pas le sien. Les opérations sous fausse bannière ne se limitent pas aux temps de guerre ou de contre-révolution et ont aussi été utilisée en temps de paix, par exemple durant la stratégie de la tension en Italie. »

Le mot vient de l’époque des bateaux en bois, lorsqu’un bateau hissait le pavillon de son ennemi avant de l’attaquer. De cette inversion de bannière vient le terme attaque sous fausse bannière.

En fait, ce concept est si bien accepté que les règles d’engagement naval, aérien ou terrestre interdisent toutes les attaques sous fausse bannière. Plus précisément, les règles d’engagement statuent qu’une force militaire peut porter le drapeau de l’ennemi, imiter leurs insignes ou en porter les vêtements… mais que la ruse doit être révélée avant l’attaque.

Pourquoi les règles d’engagement sont-elles si spécifiques ? Surement parce que les nations ont utilisé les attaques sous fausse bannière depuis des siècles. Et les règles de guerre ont au moins essayé que les attaques sous fausses bannière ne soient pas utilisées comme justificatif au déclenchement d’une guerre.

En d’autres mots, ces règles d’engagement montrent que les attaques sous fausse bannière sont des tactiques récurrentes.

Tout au long de l’histoire les dirigeants ont reconnu le danger d’une attaque sous fausse bannière :

« Le terrorisme est la meilleure arme politique car rien ne permet de mieux diriger les gens que la peur d’une mort soudaine. » – Adolf Hitler

« Bien sûr que le peuple ne veut pas la guerre… Mais, après tout, c’est aux dirigeants d’un pays d’en choisir la politique, et c’est assez simple d’y rattacher les gens, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, une régime parlementaire ou une dictature communiste… Avec ou sans voix, le peuple peut toujours être amené à suivre la volonté des dirigeants, C’est facile. Tout ce qu’il y a à faire, c’est de leur dire qu’ils sont attaqués, dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et exposer le pays à un danger. Cela marche de la même façon dans tous les pays. » – Hermann Goering

« La manière la plus simple de contrôler le peuple est de perpétuer des actes de terreur. Le peuple réclamera de telles lois si sa sécurité est mise en jeu. » – Joseph Staline

Allez-vous rester silencieux alors que votre gouvernement utilise les méthodes d’Hitler, de Goering ou de Staline ?

Ou allez-vous répandre le message et montrer aux autres cette pièce manquante cruciale du puzzle de l’histoire…

Le terrorisme sous fausse bannière.

 

yogaesoteric
25 septembre 2019

 

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