Les loups de Tchernobyl ont un génome anticancéreux, selon une étude
Les scientifiques espèrent que ces résultats permettront d’identifier des mutations protectrices et d’augmenter les chances de survie de l’homme à la maladie.
Les loups vivant dans la zone irradiée d’exclusion de Tchernobyl ont développé une résistance au cancer, selon des recherches qui pourraient aider à combattre la maladie chez l’homme.
Des biologistes de l’université de Princeton ont constaté que les loups sont exposés quotidiennement à plus de 11 millirem de radiations cancérigènes pendant toute leur vie. À titre de comparaison, une radiographie thoracique standard expose l’ensemble du corps à environ 1 à 2 millirem.
En 1986, un réacteur nucléaire a explosé à la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, à environ 80 miles au nord de Kiev. L’explosion a libéré 400 fois plus de radiations que la bombe atomique larguée sur Hiroshima, au Japon, pendant la Seconde Guerre mondiale, et plus de 100.000 personnes ont été évacuées de la ville.
Au cours des trois décennies qui ont suivi l’accident, Tchernobyl est restée abandonnée. La faune locale a toutefois récupéré une grande partie de la zone. La densité de la population de loups dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, considérée comme dangereuse pour l’habitat humain, est estimée sept fois supérieure à celle des réserves environnantes.
Les scientifiques ont posé des colliers émetteurs sur les loups qui errent dans les friches de la zone afin de suivre leurs déplacements et de mesurer en temps réel les radiations auxquelles ils sont exposés. Les chercheurs ont également prélevé des échantillons de sang pour voir comment l’organisme des loups réagit aux radiations cancérigènes.
L’étude a révélé que la raison pour laquelle les animaux prospèrent dans la zone radioactive est qu’une partie de leur information génétique résiste au risque accru de la maladie et que leur système immunitaire devient similaire à celui des patients cancéreux soumis à une radiothérapie.
Les scientifiques affirment que le corps des chiens et des loups lutte contre le cancer de la même manière que le corps humain. La recherche pourrait permettre d’identifier des mutations protectrices susceptibles d’augmenter les chances de survie des humains face au cancer, ont-ils ajouté.
yogaesoteric
14 février 2024