« Les unités de mesure » de Dieu

Les vérités des traditions spirituelles, redécouvertes par la physique moderne

 
D’Adrian Badea

Les découvertes de la physique moderne se trouvent aujourd’hui à la frontière avec les vérités exprimées depuis des milliers d’années par les traditions spirituelles du monde. Lila, le Jeu Divin de Dieu, Maya, l’Illusion Cosmique de la manifestation ou les Grandes Puissances Cosmiques, les énergies fondamentales de Dieu, sont redécouvertes à travers les théories de la physique quantique.
 
On ne connaît rien sur l’Univers au moment zéro. Selon la théorie du BIG-BANG, on suppose que toutes les forces fondamentales coexistaient et que toute la matière, l’énergie, l’espace et le temps ont explosé d’une seule et même singularité.

 
Les unités naturelles
 
Le physicien Max Planck, le “père” de la physique quantique (lauréat du Prix Nobel de Physique en 1918), est celui qui a calculé pour la première fois de façon empirique un système d’unités de mesure naturelles pour le temps, la longueur et la masse. Ces valeurs, qui ont trouvé leur sens dans les théories de la physique moderne, sont naturelles du fait qu’elles ont été calculées seulement sur la base des constantes universelles fondamentales (la vitesse de la lumière dans le vide, la constante de l’attraction gravitationnelle), c’est-à-dire, sont définies seulement par des propriétés de la nature et non pas par une construction du mental humain. De ces unités étalonnées, Max Planck disait qu’ “elles maintiennent nécessairement leur signification à toutes les époques et pour toutes les civilisations, même extraterrestres ou non humaines, et pour cette raison elles peuvent être définies des unités naturelles”.
 
Un « temps Planck » après l’événement zéro est le temps le plus proche à travers duquel nous pouvons nous rapprocher conceptuellement, par la physique théorique, de la singularité primordiale. En se basant sur des calculs relativement simples, la physique moderne évalue le « temps Planck » à approximativement 10-43 secondes. La longueur Planck est la longueur parcourue par une rayon de lumière dans le temps Planck, approximativement 10-35 mètres, et la masse Planck est d’environ 10-8 kg et elle est la limite minimale de la masse qu’un trou noir peut avoir.
 
Reçu au début avec réticence et même oublié, ce système d’unités de mesure a reçu une importance particulière spécialement dans la physique moderne, étant même dénommé “le système d’unités de mesure de Dieu”.
 
Achille et la tortue
 
En développant l’idée et en partant du fait qu’à des dimensions sous atomiques on constate un puissant caractère discontinu, quantique, les théories les plus récentes proposent une quantification du temps et de l’espace lui-même. Dans la physique quantique il est supposé que l’énergie ne peut pas être divisée à l’infini, mais, en dernière instance, elle existe sous forme de quantités petites que Planck avait dénommées “Quanten”, du latin, signifiant “divisé au plus que possible”, quanta. Ainsi le temps et la distance Planck deviendraient les quanta de temps et respectivement de l’espace, le problème cosmologique du « avant le temps Planck” étant résolu.
 
Comme une évidence dans ce sens, est présenté un paradoxe renommé de l’antiquité, celui d’Achille et de la tortue. Si Achille, héros de l’antiquité grecque, celui qui courrait très vite, voulait un jour entrer en compétition avec une tortue, en accordant à celle-ci comme avantage une certaine distance devant lui, il ne pourrait jamais attraper la tortue, parce que le temps qu’Achille se déplace vers la tortue, la tortue avance aussi, et donc la situation demeurerait dans la situation du point initial. Et à partir de là il ne nous reste qu’à renoncer au principe de l’induction mathématique ou de repenser la notion de mouvement. Cet apparent paradoxe trouverait une explication au cas où le mouvement serait discontinu. Si le mouvement se réalisait en sauts, c’est-à-dire avec la vitesse de la lumière d’un quanta d’espace à un autre, suivi par des arrêts, alors purement et simplement Achille aurait moins d‘arrêts à faire en comparaison à la tortue dans un intervalle de temps donné et il la dépasserait, ce qui se passe d’ailleurs en réalité.
 
Relatif ou Absolu? 
 
Ainsi, l’espace serait en fait un réseau de trous noirs ayant la masse et le rayon Planck, et tout mouvement se produirait à la vitesse de la lumière, dans des sauts, d’un quanta d’espace vers un autre. Ces sauts se produiraient de manière synchrone, simultanément, d’un quanta de temps à un autre, à l’”intérieur” d’un quanta de temps aucun mouvement n’étant possible. Pratiquement les événements seraient des successions d’états, comme les clichés d’un film au cinéma. Ou, si vous préférez, l’univers serait comme un ordinateur multidimensionnel qui aurait une fréquence de 1034 Gigahertz! Les quanta d’espace auraient une “membrane flexible” tel qu’ils pourraient se coaguler et se défaire par rapport à certains champs formateurs fondamentaux, donnant ainsi naissance aux particules fondamentales. L’énergie nécessaire à la formation de ces masses serait soumise à la loi d’Einstein de l’équivalence entre la masse et l’énergie. Les ondes d’énergie, la lumière, auraient ainsi un caractère de masse par le fait qu’elles représenteraient une perturbation de la densité des quanta d’espace. Dans le cas des grandes agglomérations de masses, les quanta d’espace étant plus denses, produisent une courbure de tout rayon lumineux qui passe autour.
 
Voilà aussi un approche de la théorie généralisée de la relativité, qui a postulé l’existence de l’espace courbé et de la liaison d’entre les courbures de l’espace et les champs gravitationnels. En ce qui concerne la relativité restreinte, le fait que la lumière ait la même vitesse par rapport à tout observateur est une conséquence du principe holographique de la manifestation. Dans ce sens il est remarquable de savoir qu’Einstein a voulu initialement dénommer sa théorie la Théorie de l’Absolu. Une autre dénomination a été adoptée pour éviter certaines distorsions de perception, en arrivant ainsi à la Théorie de la Relativité.
 
Kali, Bhuwaneshvari et Bagalamuki
 
Entre deux quanta de temps, tout serait figé. L’espace est plutôt rempli d’énergie que de vide. Le temps apparaît comme une succession de clichés, comme si tout l’univers était créé et détruit par Dieu à chaque instant. Comme des flash de Conscience, de lumière, sur la Nature. Comme un jeu frénétique entre la Conscience et l’Information manifestée, l’Énergie, entre Shiva, Dieu le Père, et Shakti, la Mère Nature.
 
Voilà donc comment les physiciens modernes sont arrivés à la frontière avec la métaphysique et commencent à découvrir et à s’inspirer des grandes traditions spirituelles du monde. Que pourraient représenter d’autre les affirmations ci-dessus que la redécouverte de trois des dix Grandes Puissances (Énergies) Cosmiques de la voie du Maha Vidya Yoga, autrement dit :la Grande Puissance Cosmique du Temps (Kali), la Grande Puissance Cosmique de l’Espace (Bhuwaneshvari) et la Grande Puissance Cosmique du Stop (Bagalamuki), des énergies fondamentales de la manifestation de Dieu?
 
Qu’est-ce que ce jeu frénétique de la manifestation sinon la Danse de Shiva de la mythologie hindoue? Qu’y a t il à l’intérieur d’un quanta d’espace? Qu’est-ce qui se passe durant la moitié d’un quanta de temps? Ces points précis restent pourtant des questions sans réponse. Le Temps et l’Espace sont l’apanage de Maya, de l’Illusion Cosmique de la Manifestation, de Lila (le Jeu Divin) de Dieu.
 
Seulement la connaissance ultime, celle qui n’a plus besoin de questions, mais seulement de la méditation de l’amour inconditionnel envers Dieu, peut nous offrir la lumière, parce que de la perspective ultime tout est transcendance. L’immanence n’a purement et simplement suffisamment d’”Être” afin d’accomplir le désir de connaître de l’homme.
 
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yogaesoteric
octobre 2006

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