L’Île des Serpents, entre militarisation et spiritualité

par Daciana Matei

Depuis les temps les plus anciens, ce morceau de terre a eu une histoire tumultueuse. Bien que cette île ait une surface de seulement 17 ha, avec aspect aride et rocheux, dépourvu de végétation ou d’eau, l’intérêt qui est porté à l’Île des Serpents semble paradoxale. Bien que son importance territoriale et économique ne soit pas grande, avec le passage du temps, ces valeurs ont changé. À cause de sa position dans les eaux de la Mer Noire, l’Île est devenue d’une grande importance stratégique et militaire. Avec la découverte dans le sous-sol du plateau continental autour de l’île d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturels l’importance économique de l’île a augmenté.

Aujourd’hui l’île est habitée par environ 100 personnes, en partie des gardes-frontière, du personnel technique et militaire. À part la plateforme d’hélicoptères, sur l’île il existe aussi des stations de radio location pour la recherche aéronavale à grande distance, une garnison militaire, un mini port militaire, des dépôts, des installations énergétiques et un phare. Depuis peu de temps, en 2003 a été fondée une succursale de la banque Aval, pour prétendre que l’île est peuplée. La vraie raison en est que si l’île est habitée, alors les lois internationales lui offrent un droit sur le plateau continental de 20 km par rapport à son littoral. La formation d’une communauté permanente sur l’île pourrait aider l’Ukraine dans le procès intenté par l’État Roumain, qui revendique l’Île des Serpents (ce procès vient d’être gagné par l’État Roumain). La Roumanie soutient que l’île a le statut de rocher parce qu’elle n’a pas de source potable et qu’elle n’est pas habitée en permanence. Et c’est pourquoi l’Ukraine a tout fait pour démontrer le contraire, créant artificiellement des conditions d’habitation. Désespérées, les autorités ukrainiennes ont bâti un hôtel sans canalisation et un cabinet médical où l’eau est apportée par des hélicoptères. En 2006, le Parlement régional d’Odessa a adopté à l’unanimité une décision par laquelle on envisage de fonder une localité sur l’Île des Serpents, en allouant des sommes immenses d’argent, localité qui a pris naissance une année plus tard, avec le nom de Balii. Dernièrement il a été décidé de construire sur cette île une église, „Saint George”, les ukrainiens ayant en vue plein de projets par lesquels ils envisagent de consolider cette variante de zone habitée.

Comment l’Île des Serpents est entrée en possession de l’Ukraine

D’un point de vue juridique, et de son appartenance territoriale, l’Île des Serpents a suivi de près le destin de l’embouchure du Danube, de Dobroudja et du Delta du Danube.

Initialement, l’Île des Serpents a appartenu aux géto-dacs, jusqu’à la colonisation grecque. Ensuite, au long des siècles la suprématie est revenue aux doriens, aux dacs, pour entrer ensuite sous la domination de l’Empire Romain. Entre les IV° et VII° siècles, Dobroudja est devenu province, Scythia Minor, ayant implicitement sous son autorité l’Île des Serpents. Mais pas pour longtemps, parce que entre les VIII° et XII° siècles, Dobroudja entra sous domination byzantine, vénitienne et génoise.

En 1388, Mircea cel Bătrân s’empare de Dobroudja, l’unifiant avec Ţara Românească, assurant ainsi son contrôle sur l’embouchure du Danube et le bord de la Mer Noire. Mais au XV° ème siècle, Dobroudja entra sous la domination de la Turquie. Pendant environ 4 siècles, ces territoires, y compris l’Île des Serpents, seront sous domination ottomane.

Suite à la guerre russo-turque (1806-1812), l’île est abusivement occupée par les russes, et à la fin de la guerre de Crimée de 1853, la Russie perd le Delta du Danube et la partie sud de la Bessarabie, mais ceux-ci resteront sous l’autorité ottomane jusqu’en 1878. Dans le Traité de Berlin de 1878, l’Île des Serpents, le Delta du Danube et Dobroudja seront à nouveau attribués à la Roumanie.

En août 1944, l’Île des Serpents est à nouveau occupée par les forces navales soviétiques, bien que la Roumanie soit son alliée. Le Traité de paix du 10 février 1947 signé par la Roumanie d’une part et les Puissances Alliées, d’autre part (parmi lesquelles on comptait l’U.R.S.S. et l’Ukraine), la ratification de ce Traité par le Présidium du Soviet Suprême de l’U.R.S.S., ainsi que par les autres États signataires, sont autant de reconnaissances du fait qu’en 1947, de droit, l’Île des Serpents appartenait à la Roumanie.

Le 4 février 1948 a été signé „le Traité d’amitié, de collaboration et d’assistance mutuelle entre l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et la République Populaire Roumaine”. À cette occasion les deux États ont fixé leurs frontières. Mais ce protocole précisait, entre autres, que „l’Île des Serpents, située dans la Mer Noire, à l’est de l’embouchure du Danube, entre sous la juridiction de l’U.R.S.S”. Le protocole a été signé par V.M. Molotov (le ministre des affaires étrangères de l’U.R.S.S.) et Petru Groza (premier-ministre de la Roumanie) qui ont ainsi réalisé une modification des frontières de la Roumanie, par rapport avec ce qui a été établi par le Traité de Paix de 1947. Les discussions ultérieures à un haut niveau ont mis en évidence l’intention de l’ex U.R.S.S. de s’emparer de l’Île des Serpents en vue de l’utiliser dans des buts stratégiques et militaires dans cette zone, comme point de surveillance. La même année, quelques mois plus tard, un deuxième document, un procès verbal signé par N.P. Sutov, premier secrétaire à l’Ambassade de l’U.R.S.S. à Bucarest et Eduard Mezincescu, ministre, dans lequel est consigné que „L’Île des Serpents a été rendue à l’U.R.S.S. par la R.P.Roumanie et intégrée dans le territoire de l’U.R.S.S.” Du point de vue juridique, les deux ententes bilatérales sont et demeurent inconstitutionnelles. Il est impossible de céder des portions du territoire roumain, sans qu’un tel acte ne soit approuvé par le Parlement, qui n’a jamais ratifié le Protocole Molotov – Petru Groza. Donc les deux documents sont nuls et non avenus.

Dans la période 1948 – 1991, l’Île des Serpents a été utilisée comme base militaire soviétique, devenant le plus puissant centre de surveillance de l’ex U.RS.S. en Europe de l’Est. Suite à la désintégration de l’U.R.S.S., l’Île des Serpents a été reprise par l’Ukraine, qui a hérité des traités au stade où ceux-ci étaient à la date de la succession.

Les découvertes archéologiques de l’Île Blanche

D’après les sources littéraires, historiques, cartographiques et géographiques apparues au cours de plus de deux millénaires et demi, l’Île des Serpents a été consignée sous plusieurs noms, comme : Achillea, l’Île Blanche, l’Île Brillante, Leuke („blanc” en grec), Leuce, Macaron, Macaron Nessos (l’Île des Heureux), Nisi, le Pays Blanc, l’Île aux Serpents, l’Île Lumineuse, Ostrov etc. Parmi tous ces noms, les plus utilisés sont Leuke, Leuce, Achillea (ou l’Île d’Achille) et l’Île des Serpents.

Le premier auteur qui a mentionné l’île (en 777 avant J.C.) a été Arktinos de Milet, qui a mentionné cette île dans son ouvrage „Aethopidia”. Il a été suivi par Pindar, Euripide, Hecataeus, Strabo et beaucoup d’autres écrivains représentatifs de l’Antiquité et du Moyen Âge.

Pourquoi l’Île Blanche ? Il existe plusieurs hypothèses, selon lesquelles le nom de cette île proviendrait de la couleur prédominante de ses bords, du nombre d’oiseaux blancs comme la neige qui vit sur cette île, ou de la couleur blanche des constructions élevées sur cette île en l’honneur d’Achille. Les découvertes archéologiques des XIX° et XX° siècles viennent conforter ceux qui soutiennent cette dernière hypothèse.

Ce morceau de terre a eu, d’après la mythologie, deux époques distinctes de culte : la première a été avant la chute de Troie, en l’honneur du dieu Apollon, et la deuxième a été consacrée à Achille, après la guerre troyenne.

Le culte d’Apollon

Dans la mythologie grecque, la patrie du dieu Apollon était le pays des hyperboréens. Leto, la déesse qui portait dans son ventre les enfants de Zeus, est venue dans ce pays pour échapper à la jalousie de Héra. En cet endroit elle a donné naissance à Apollon et à Artémis. On dit que Hyperborée était un endroit des Heureux, et que ses habitants étaient toujours jeunes, heureux, des gens paisibles, végétariens, pleins d’amitié et sages. Ils avaient une voix douce et lente. Ils étaient considérés comme des prêtres d’Apollon. Ils étaient toujours joyeux et chantaient en l’honneur du Dieu de la Lumière. L’écrivain antique Hecataeus dit de l’Île des Heureux qu’elle était habitée par les hyperboréns, qu’elle avait une terre généreuse, avec un climat doux et tiède, et que les arbres fruitiers donnaient deux récoltes par an. Les hommes vénéraient Apollon chaque jour, en lui apportant des offrandes et des honneurs au temple construit en son honneur.

Le temple d’Achille

La deuxième époque de culte a été celle dédiée à Achille. D’après la mythologie grecque, la déesse Thetis a invoqué le dieu Poséidon de faire sortir des profondeurs de la mer une île pour son fils Achille, le héros de Troie, dont les débris ont été apportées sur cette île pour être placés dans un sanctuaire. Achille est revenu à la vie sur cette île et en son honneur, les grecs ont construit un temple grandiose. Les ruines de ce temple ont été découvertes en 1814, lorsqu’un bateau sous pavillon italien a mouillé dans les eaux qui entourent l’île. Ensuite, en 1823, l’île a été minutieusement explorée pour la première fois par le lieutenant-commandeur Kritzky, sur ordre de l’amiral Grieg, le commandant de la flotte de la Mer Noire. Avec les recherches archéologiques effectuées en 1823 sont apparues les ruines d’un temple dont les murs, bien que détruits, étaient formés de blocs de pierre immenses, et un côté du mur mesurait environ 30m. L’architecture du temple et des autres vestiges de l’île était spécifique à l’époque nommée cyclopéenne, comme celle de Thessalie et de Trace : des murs formés de blocs immenses de pierre liés sans ciment, et le calcaire avec lequel la construction a été façonnée avait une couleur blanche. En plus de l’édifice central du temple, plusieurs chambres ont été découvertes pour le fonctionnement de l’oracle, ainsi que pour garder les offrandes apportées au héros troyen. Ce temple est mentionné dans les vers du poète romain Publius Ovidius Naso, ainsi que par le géographe grec Ptolémée et par l’historien grec Strabon. Plusieurs inscriptions antiques ont été découvertes, y compris un décret de la ville d’Olbia, datant du IV° ème siècle avant J.C. par lequel on demandait à tous les habitants de la cité d’Olbia de défendre l’île et d’éloigner les pirates qui habitaient sur „l’île sacrée”.

L’historien I. G. Brătianu parle de ce temple dans son livre „la Mer Noire des origines jusqu’à la conquête ottomane” où il dit que: «…/ un des arrêts les plus anciens et celui de l’île Blanche, Leuke ou Achillei, petit rocher qui s’élève en pleine mer près de l’embouchure du Danube, et dénommée à présent l’Île des Serpents. Ce point d’escale des milésiens était doté d’un sanctuaire élevé en l’honneur d’Achille Pontarches, le protecteur de la navigation et du commerce./…/ Leur histoire, tracée à l’aide de nombreuses inscriptions mises en lumière par les excavations, indique des contacts étroits entre ces ports du littoral, et garde encore les caractères des principales civilisations urbaines de la Grèce antique et de la population indigène de l’hinterland, les gets ou les scythes /…/»

L’écrivain et le géographe grec Pausanias (qui a vécu au II°-ème siècle après J.C.) montre un autre aspect qui se manifestait sur cette île et il dit que: „Ici (sur l’Île des Serpents n.n.), d’après une ancienne tradition des oracles, ceux qui avaient été blessés dans les guerres y venaient en convalescence. Ainsi, Leonym, le duc des Crotoniens de Bruttium, qui dans une lutte avec les Locriens, eut une blessure à la poitrine à cause de laquelle il souffrait beaucoup, a d’abord consulté l’oracle de Delphes à l’égard de sa santé, mais la prêtresse d’ici (Pythie) l’a envoyé sur l’île Leuce près de l’embouchure du Danube pour retrouver sa santé, endroit d’où il est rentré guéri.”

L’importance spirituelle de l’île

Nous avons présenté ci-dessus l’importance économique, stratégique, miliaire et historique de l’Île des Serpents. Mais son aspect le plus important qu’il faut avoir en vue est l’aspect spirituel.

La théorie de Gaïa, élaborée par James Lovelock, affirme que la Terre se comporte comme si elle était un super organisme formé de tous les êtres vivants et de tout le milieu ambiant qui l’entoure. Cet aspect doit être regardé comme si nous tous étions seulement des locataires transitoires sur la Terre, et non pas des souverains, comme nous l’avons faussement cru au cours des siècles. Ainsi, ajoute Lovelock, nous pourrons vivre avec plus de responsabilité les uns envers les autres et chacun aurait sa place sur la planète. La Terre est dotée d’une capacité extraordinaire d’autorégulation et d’„auto-guérison”. La relation entre nous, les gens, et Gaïa ressemble à celle qui existe entre les cellules et le corps qu’elles forment : il dépend seulement de nous, en tant que cellules, de contribuer au bien-être du corps entier, ou de lui faire du mal. Cet immense super organisme a dans sa constitution un réseau de lignes énergétiques, pareilles aux canaux énergétiques de l’organisme humain, par lesquels les énergies circulent, et toutes ces lignes forment la dénommée grille planétaire. Le concept de grille planétaire est très ancien, Platon décrivant la grille de la terre sous la forme d’un dodécaèdre. Ces grilles sont en fait fractales et holographiques, couvrant toute la création et ses multiples niveaux dimensionnels. Elles n’existent pas seulement sur la Terre, mais elles correspondent à l’univers tout entier. Elles sont nécessaires pour assurer la distribution adéquate de l’énergie de la vie. Le concept de grille est facile à comprendre si nous investiguons un peu la géométrie sacrée.

Ce qu’est la géométrie sacrée ? Bon nombre de gens connaissent la notion de géométrie et sont capables de dessiner une figure géométrique. Mais en nous rapportant à Dieu toute la perspective se modifie et ainsi nous parlons de la géométrie sacrée. Elle est l’expression de la géométrie associée à l’évolution de la conscience, du mental, du corps et de l’esprit. La vraie géométrie sacrée ne comporte pas que des figures angulaires statiques. Elle est organique et vivante.

En examinant avec attention les phénomènes mystérieux qui apparaissent dans certaines zones du globe, qui sont en fait des points foyer de carrefour de ces lignes énergétiques planétaires, nous constatons certains phénomènes similaires qui se produisent : des guérisons miraculeuses, le ralentissement du processus de vieillissement chez les êtres qui vivent dans ces endroits, l’éveil des capacités paranormales, des translations vers ou depuis d’autres dimensions, la cristallisation particulière que l’eau subit dans ces zones d’émission énergétique, l’organisation des minéraaux d’après les proportions de la géométrie sacrée, les plantes présentent une accélération et une amélioration du processus de leur développement etc. Dans ces zones ont été bâtis différents édifices, des temples ou des formations en blocs de pierre. Les énergies générées par ces formations nourrissent l’énergie de la planète par la grille précitée et même l’amplifient. On peut ainsi parler des temples mayas, des pyramides d’Egypte, des formations en pierre de Stonehenge (de vraies „antennes cosmiques”), des temples dédiés aux grands dieux de l’antiquité, comme c’est le cas du temple dédié à Apollon (et plus tard à Achille) de l’Île des Serpents. On a constaté au fil du temps que dans tous ces points d’intersection des lignes énergétiques, qui font partie de la gigantesque grille planétaire, l’apparition des phénomènes énergétiques particuliers, selon le symbole et les caractéristiques de la forme, chaque symbole sacré exprimant une certaine qualité et, implicitement, une certaine quantité énergétique.

Enfin, nous citons un extrait du livre „La Roumanie Pittoresque”, où Alexandru Vlahuţă consacre tout un chapitre à l’Île des Serpents, la décrivant d’une manière si belle :
„Le soleil étincelant se lève de l’horizon lointain de la mer. Les rayons tracent des ceintures vertes, jaunes et rouges sur le miroir de l’eau. La terre se retire derrière nous. Peu à peu Sulina s’immerge dans les vagues. Les arbres, les mâts, les toiles noires à cause de la fumée, tout s’efface; la voûte bleue du ciel est comme un toit immense sur le désert total de la mer.
Après deux heures de navigation vers l’est, nous apercevons devant nous un rocher blanc : L’Île des Serpents. De loin la vue ressemble aux ruines d’une cité fantastique qui sort des vagues. À environ 50m distance le bateau s’arrête. Une barque vient nous prendre et en quelques minutes nous marchons sur ce bord pierreux de cet îlot solitaire. Un magnifique soldat vient tout joyeux à notre rencontre. Il sait qu’ avec nous, ses provisions sont arrivées de Sulina.
– Tu t’ennuies ici, camarade? – demandais-je pour entamer la discussion – tout en montant vers le phare du sommet de l’île.
– Pourquoi m’ennuyer ? On n’est pas sur une terre étrangère… c’est toujours notre pays.
Et le jeune garde-frontière embrassait d’un regard fier et heureux l’étendue de la mer, comme s’il voulait dire: „Tout est notre”.
En marchant parmi les pierres, je lui raconte comment sur ce rocher ont habité il y a trois milles ans, Achille, le plus renommé héros des Grecs, comment il a épousé la belle Hélène, et qu’à leurs noces sont venus Neptune, le dieu des mers, et Amphitrite, la femme de Neptune, et les fées de toutes les eaux qui coulent dans la mer ; je lui montre l’endroit où il y avait le temple d’Achille, et je lui raconte comment les oiseaux de l’île volaient chaque matin et trempaient leurs plumes en retournant vite pour arroser le plancher du temple, tout en le balayant soigneusement. […] Nous sommes au somment, à côté du phare. Aucun arbre, aucun arbuste ne peut être aperçu sur la surface de cet îlot. Autour de nous les vagues frémissent. Elles viennent de loin, de très loin, des peuples inquiets pour l’éternité, et se brisent en hurlant sur les rochers de l’île, en frappant avec insistance, comme si elles voulaient la déraciner. Le soleil répand des rayons de plus en plus ardents depuis la clarté bleue du ciel. Des arcs-en-ciel s’allument sur les vagues. Nos regards s’immergent dans l’horizon, se perdant oubliés dans le désert brillant et sans limites de la mer. Les vagues semblent brûler. Je n’ai jamais vu autant de lumière, autant d’espace. Nos âmes sont remplies d’un sentiment de sacralité, et nous restons immobiles, comme dans une mystérieuse prière, sous le charme de cette vue étonnante. Le temps semble s’être arrêté dans son vol. Nos pensées s’assoupissent, balancées par la plainte continue des vagues. Nous nous taisons tous comme dans une église.”

yogaesoteric
2009

Also available in: Română

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