Marc-Gabriel Draghi : « La révolte des peuples devra être massive, spontanée et solidaire pour réussir » (2)

Marc-Gabriel Draghi est spécialiste de l’histoire du droit. En fin observateur, il a suivi en 2020 la mise en place de la dictature sanitaire et son caractère disproportionné édicté par les gouvernements contrôlés par l’oligarchie financière. A la lecture de son dernier ouvrage «Le Grand Reset en marche ! 2020 : an 1 du Nouvel Ordre Mondial», on pourrait se dire que notre mise en esclavage est presque consommée. Et pourtant, le Nouvel Ordre Mondial est bel et bien fragilisé dans sa mise en place finale, car les peuples n’ont plus le choix, s’ils veulent continuer d’exister. Great Resist contre Great Reset !

Lisez la première partie de cet article

Les populations sacrifient elles-mêmes leur dernière liberté financière sur l’autel de la facilité et du confort

Le Média en 4-4-2 : Concernant l’argent liquide, vous écriviez en octobre 2020 que ce « dernier bastion de liberté financière va nous être retiré par l’establishment. Et c’est par l’illusion de la cryptomonnaie que nous allons voir disparaître le dernier vestige de l’arme monétaire ». Deux ans plus tard, où en sont-ils dans leur processus de disparition de l’argent liquide ?

Marc-Gabriel Draghi : La disparition de l’argent liquide en France, et plus globalement en Occident, se fait de manière naturelle. Depuis 2020 et un rapport officiel de la Banque de France sur l’usage des espèces : le nombre de DAB [distributeur automatique de billets] a baissé de 3,2 % et 4 % en 2019 et 2020. Il y a une altération constante de l’accès aux espèces pour la population : 52.451 DAB en décembre 2018 à 48.710 en décembre 2020.

De plus, par leurs politiques et règles adressées aux usagers, les banques limitent de plus en plus les dépôts et les retraits de cash avec des montants de plus en plus bas. Mais c’est surtout l’usage des espèces chez les consommateurs qui est en chute libre. Dans nos pays latins, c’est le secteur privé qui va être et est chargé de faire disparaître les espèces (grandes multinationales, banques commerciales). Le krach financier qui vient va également avoir pour conséquence possible des Bank Run. Des gens vont vouloir malgré l’inflation, disposer d’espèces en cas de pénuries diverses. On le voit aujourd’hui avec l’essence, la peur du manque conduira des masses à retirer leur argent des comptes bancaires dans la plus large mesure possible.

Les sociétés feront ensuite des ristournes pour un achat effectué de manière dématérialisée. De même pour ce qu’il restera des petits commerçants qui pourraient voir ces services de paiement numérique faciliter les paiements des petites sommes (c’est déjà le cas), en plus de bénéficier d’une garantie de sécurité (plus de vols ou fraudes). En réalité depuis une décennie au moins, par l’usage intempestif de la carte bancaire (aller chercher du pain-boire un café), les populations sacrifient elles-mêmes leur dernière liberté financière sur l’autel de la facilité et du confort.

Les mois et années qui viennent, seront, quoi qu’il arrive, faits de sueur et de sang, donc autant que cela soit à notre bénéfice et/ou celui de nos enfants

Le Média en 4-4-2 : Vous nous expliquez que « nos politiques ont compris qu’ils allaient devoir se montrer encore plus subtils et malins pour continuer à tromper la partie amorphe et contenir la colère du peuple éveillé ». Ils vont donc détourner l’attention vers « de faux débats qui favorisent les luttes horizontales (guerres raciales, confessionnelles, etc.) » pour ne pas que le peuple se penche sur la « question de la dette, qui n’est jamais remise en question » et qui est selon vous « le point crucial ». Comment expliquer à notre entourage que cette dette est un instrument pour nous contrôler et nous faire culpabiliser ? Peut-on d’ailleurs la remettre en cause ?

Marc-Gabriel Draghi : La question de la Dette (qui est le cœur de notre système financier actuel et l’arme de nos élites nomades) est à la fois complexe et simple. La seule façon de l’appréhender est de faire un effort intellectuel pour la compréhension des vrais rapports de force. La perception des conséquences sur le long terme de la Dette est presque un travail de l’âme, un rapport au temps, il s’agit de comprendre comment on peut vendre une chose qui n’appartient qu’à Dieu, et qui est gratuit en réalité (le temps). On ne peut pas obliger quelqu’un à s’éveiller sur ces questions, si ça ne vient pas de sa propre volonté personnelle. Je conseille cependant le travail de l’ex-trader Anice Lajnef qui arrive parfaitement à vulgariser et expliquer les conséquences de la Dette sur nos sociétés politiques. La Dette peut du jour au lendemain être remise en cause. La question fondamentale que l’on doit se poser collectivement est : qui doit payer prioritairement la facture de l’effondrement ? Les peuples ou les élites corrompues ? Le Capital ou le Travail ? Les modalités (liquidation, annulation) sont secondaires. Mais oui, la Dette, donc la question monétaire, peuvent être posées à tout moment par la masse (peu vraisemblable) ou un petit groupe de personnes motivées et au service de l’intérêt général, ou un homme seul bien guidé.

Détruire la Dette perpétuelle et éternelle sera un mal pour un bien. De toute façon les mois et années qui viennent, seront, quoi qu’il arrive, faits de sueur et de sang donc autant que cela soit à notre bénéfice et/ou celui de nos enfants. Si l’on se défait de la Dette, on retire l’arme la plus puissante à nos ennemis de l’hyper classe. C’est la question d’aujourd’hui et de demain. La culpabilité et la charge des intérêts doivent changer de tête…

Le Média en 4-4-2 : Ce petit groupe de personnes motivées pourrait d’ailleurs être inspiré d’aller « prendre d’assaut la Banque centrale européenne de Francfort ». Pouvez-vous expliquer pourquoi à celles et ceux qui n’ont pas encore lu votre ouvrage ? Ce serait aussi l’occasion d’expliquer le rapport entre cette Banque centrale et la repentance éternelle….…

Marc-Gabriel Draghi : La Banque centrale européenne est à la fois le vrai lieu institutionnel des décisions monétaires/économiques, mais aussi un symbole. Si des Gilets Jaunes ou une manifestation internationale de grande ampleur ciblait ce lieu de pouvoir, l’hyper classe et son narratif (l’Europe protège et elle est aimée des Européens) seraient attaqués en plein cœur. Le principal responsable de l’effondrement économique de l’Europe est bien la BCE par l’intermédiaire de l’euro. Et cette institution est surtout un lieu symbolique que je compare à la prison de la Bastille de 1789, pour le pouvoir nomade et apatride qui dirige les Européens. Si les peuples veulent changer le narratif, il est impératif de dépasser le cadre des protestations nationales. De plus comme je l’explique dans le livre, les dirigeants de la BCE et de l’euro système dans leurs discours relaient les mantras de l’oligarchie en imposant une Dette perpétuelle, qui est elle-même légitimée par une repentance éternelle (mais envers qui ?). Pour les détails et la réponse à cette question, je préfère garder le suspens et laisser les futurs lecteurs découvrir ce qu’il en est……. La plupart auront déjà deviné de qui je parle…….

Le Média en 4-4-2 : « La société du futur qui va nous être proposée repose sur des principes assez simples : travail, salariat, discipline, consommation, surveillance et censure généralisée. » Tout ceci est bien entendu présenté dans un joli emballage : c’est pour notre bien et pour la planète, si bien que nous ne sommes qu’une petite part de la population à y voir un énorme danger. Comment se fait-il d’ailleurs que l’énorme arnaque ne saute pas aux yeux d’un plus grand nombre ? Ou pourquoi, nous qui sommes qualifiés de « complotistes », avons-nous compris l’entourloupe ?

Marc-Gabriel Draghi : La plupart des éveillés le sont en raison de multiples facteurs. Il est difficile de définir quel élément a permis à un individu de ne plus avaler la propagande et le lavage de cerveau médiatique (événement tragique, éducation, sentiment de déclassement, bon sens, capacité d’analyse, instinct, etc.). La propagande est paradoxalement à la fois grossière et sophistiquée. Elle permet aussi de diviser et complexifier les problématiques et situations, ce qui pour la plupart d’entre nous entraîne un sentiment de surcharge cérébrale qui a pour conséquence de choisir le confort du narratif officiel. La peur, comme l’a évoqué Yuval Noah Harari, est aussi un des facteurs essentiels de manipulation des masses. Le déclin de la spiritualité (la vraie, pas le marqueur identitaire de certains groupes religieux en voie de développement) dans nos sociétés modernes explique aussi le poids de la peur de la mort chez la plupart des individus. Pandémie, guerre, destruction de la planète et misère sont des sujets de « récits » efficaces pour imposer et accroître le contrôle des populations. Apprendre à ne plus avoir peur n’est pas un exercice facile et anodin. C’est souvent la foi en un Dieu ou en la Providence qui permet de s’extraire de nos petites conditions matérielles. Étrangement, dans nos sociétés alchimiques (magiques), c’est la matière qui nous empêche de lever la tête et de garder notre esprit clair.

Tout (libertés, niveau de vie, etc.) sera sacrifié, justifié et légitimé sur le thème du climat

Le Média en 4-4-2 : Après avoir agité depuis deux ans la peur du covid, celle de la guerre, des pénuries, et on en oublie, les voici jouer la carte du réchauffement climatique. Le sujet est bien entendu travaillé depuis bien longtemps et les populations semblent être prêtes à avaler le narratif et à accepter de nouvelles restrictions et pertes de liberté… Comment voyez-vous cette partie « climatique » du programme de Klaus Schwab et ses amis ?

Marc-Gabriel Draghi : Le climat et les politiques zéro carbone sont les thèmes centraux du Grand Récit Davosien des futures années. Tout (libertés, niveau de vie, etc.) sera sacrifié, justifié et légitimé sur ce thème. Ce narratif est pourtant ancien, il a été développé depuis les années 70, à la suite des premières crises énergétiques (1973-1979) comme je l’ai expliqué dans mon premier ouvrage. Après le cataclysme financier, tout notre système politico-financier pourrait être structuré autour de l’Agenda Vert. On a déjà les prémices actuelles avec les ESG, les NAC, crédits carbone portés par la City et Wall Street ou encore les débats autour du futur Green Pass (pass carbone). L’oligarchie et leurs valets, les Mark Carney, Al Gore, John Kerry, etc., vont légitimer l’effondrement financier qui vient par la surconsommation et la mort prochaine de la planète. Alors qu’en vérité, la Terre ne va pas mourir, c’est le système capitaliste nomade et apatride qui sème le chaos, la destruction, le gaspillage et la pollution. Et évidemment ce système de concentration des richesses au profit des 0,1 % ne va évidemment pas être remis en cause. Il va au contraire se renforcer. L’objectif final est d’écraser les peuples avec ce motif vert culpabilisant et génocidaire (0 carbone = mort), au profit de l’hyper classe tout en sauvegardant ce système destructeur fondé sur l’hubris et la corruption.

Marc-Gabriel Draghi

Le Média en 4-4-2 : Un des objectifs de l’oligarchie est donc de liquider ce qu’il nous reste de liberté, et de propriété ! Sous couvert d’une « fausse annulation des dettes contre droit de propriété », l’oligarchie va donc nous retirer progressivement notre droit de posséder une terre ou un bien immobilier. Selon vous, quand cette spoliation mondiale de la propriété va-t-elle réellement commencer ? Et comment vont-ils s’y prendre ?

Marc-Gabriel Draghi : La spoliation mondiale a déjà commencé à l’occasion du covid avec l’énorme concentration du capital (notamment via les gestionnaires d’actifs comme BlackRock et The Vanguard Group). Cependant dans le narratif davosien, c’est bien la Grande Dépression 2.0 et la Guerre latente qui servira de motif à la Grande Spoliation. Nous sommes déjà entrés dans le récit de l’économie de guerre. L’hyper classe, grâce à l’hyperinflation, aux pénuries, aux rationnements, nous proposera comme solution les CBDC (monnaie numérique de banque centrale), le revenu universel et la fin de la petite propriété privée. Mais je le répète tout cela est un programme politique. Tout ne se passera pas comme l’agenda le souhaite. Il y aura des adaptations et même des reculs sur certains points. Le contrôle de l’information va également être un facteur clé pour la réussite du Great Reset. L’espoir d’une résistance des peuples n’est pas mort. Loin de là. Chaque jour des gens se rendent compte des manipulations de l’hyper classe. Le Great Reset peut très bien échouer partiellement et/ou totalement.

La guerre des prochains mois sera sur le contrôle total de l’information, comme l’a prophétisé Schwab dans son dernier ouvrage. Attendons-nous à des vagues de censure sans précédent

Le Média en 4-4-2 : Dans les pays occidentaux, l’oligarchie contrôle la colère des peuples avec « du pain et des jeux ». En effet, beaucoup de nos concitoyens ont compris tout ou une partie du programme, mais ne veulent pas réagir, car finalement, ils ne sont pas si mal que ça dans leur vie actuelle. Avec la crise financière à venir, la classe moyenne va glisser dans la pauvreté et va donc se réveiller : comment nos élites ont-elles préparé cette révolte ?

Marc-Gabriel Draghi : Les élites ont déjà tout prévu. En contrôlant la narration, ils vont imposer des rationnements pour soi-disant éviter les pénuries, mais surtout les révoltes. Et ce rationnement (prise de contrôle) nécessitera la mise en place d’un système de crédit social couplé à une identité numérique et l’instauration progressive des monnaies numériques de banque centrale. C’est déjà le cas au Sri Lanka. Le gouvernement, influencé par le Forum Économique mondial, utilise déjà les QR Code testés grâce au covid pour organiser le rationnement du carburant. La révolte des peuples devra donc être massive, spontanée et solidaire pour réussir.

Mais surtout c’est le contrôle du narratif, du récit et donc de l’information qui va être important dans les mois qui viennent. Le discours alternatif et résistant du genre Réinfo Covid ne doit plus exister. Ils essaieront de censurer toujours plus de contenu en le motivant sur le contexte de guerre (agents russes, terrorisme, appel à la haine). C’est pourquoi il est important d’aider massivement et de relayer nos médias indépendants et alternatifs comme vous, Le Média en 4-4-2. La guerre des prochains mois va vous concerner prioritairement, elle sera sur le contrôle total de l’information, comme l’a prophétisé Schwab dans son dernier ouvrage. Attendons-nous à des vagues de censure sans précédent.

Le Média en 4-4-2 : Merci, Marc-Gabriel, pour le temps que vous nous avez consacré ! On espère que notre entretien donnera envie à nos lecteurs d’en savoir plus en se plongeant dans vos travaux. Nous vous laissons le mot de la fin.

Marc-Gabriel Draghi : Je vous remercie pour cet entretien et je vous encourage dans votre travail de résistance. Le Great Resist face au Great Reset commence et le plus dur est devant nous… Cependant nous n’avons pas d’autres choix que celui de lutter contre l’instauration du Nouvel Ordre Mondial. Il en va de la survie de nos nations, familles, et même pour certains d’entre nous de nos vies… Merci.

 

yogaesoteric
3 mars 2023

 

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