Où sont les victimes ?

« Où sont les pistolets, les poignards, les chevaux et les mousquets des Robin-des-Bois ? » dit une vieille chanson roumaine…  Les mousquets des hors-la-loi ont disparu depuis longtemps. C’est clair. Mais où sont les victimes ? Je veux dire, où sont les soi-disant « victimes » de Gregorian Bivolaru, messieurs les journalistes et les policiers ? Eh bien, elles ne le sont pas là, parce qu’en fait, elles ne l’ont jamais été.

Depuis le mardi 28 novembre, la presse française, roumaine et internationale, de la Nouvelle-Zélande à la Chine en passant par le Pakistan, pleure les pauvres « victimes » maintenues presque enchaînées, si l’on en croit les journalistes, par Gregorian Bivolaru et ses hommes de fer de la « bande » du crime organisé aussi appelée « multinationale tantrique » – du moins, certains sont plus créatifs. Une poignée d’organisations françaises aux acronymes impressionnants, Miviludes, OCRVP, Caimades, « spécialisées » dans les « dérives sectaires » ou la « répression des violences faites aux personnes » (mais les violences contre les « gilets jaunes » ou contre les manifestants contre la vaccination obligatoire n’intéressent personne), ils ont transmis rapport sur rapport et saisi les autorités françaises des « drames » de femmes « kidnappées », « enlevées », « trafiquées », « soumises à des violences sexuelles », « violées », « manipulées psychiquement », etc. Pour preuve, lors de l’intervention concertée de 175 policiers le 28 novembre à 6 heures du matin, quelque 26 femmes ont été retrouvées dans plusieurs maisons de la région parisienne et du sud de la France et ont ainsi été « libérées ». Quod erat demonstrandum (ce qu’il fallait démontrer).

Le seul problème avec cette logique est que, selon nos informations auprès de BPEYEIM (le Bureau de Presse de l’école de yoga ésotérique intégral MISA…), aucune des 26 soi-disant victimes n’a affirmé avoir été retenue de force, contre son gré, ou avoir été forcée par qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Qui plus est, au lieu de sauter de joie d’avoir été « libérées », elles se sont plaintes de la manière dégradante dont elles ont été traitées par la police et les enquêteurs. À 6 heures du matin, par une température à peine plus élevée que le point de congélation, elles ont été sorties de chez elles en pyjama et en pantoufles, menottées et les mains dans le dos ! Certains policiers, plus pondérés, les ont toutefois laissés s’habiller. La galanterie française… Tout aussi galants, les policiers ont tenu à faire cette remarque lorsque les femmes sont arrivées en pyjama au commissariat : « Vous voyez comme on vous a bien traitées ? Nous vous avons amenées en bus ! » Avec quoi les auriez-vous emmenées, à vélo, en faisant le tour de France ?

Conduites devant les enquêteurs, les femmes ont été accueillies par des psychologues attentifs et bienveillants, qui prennent soin de leur expliquer, avec ou sans acronymes, qu’elles peuvent se réjouir, que c’est un grand jour pour elles, qu’elles sont à nouveau libres (entre-temps, on leur a enlevé leurs menottes, vous l’avez peut-être deviné). Surprise, aucune d’entre elles ne semble se réjouir. La discussion avance, les « victimes » sont invitées à signer quelques déclarations type, afin que les coupables puissent être identifiés, punis (empalés si nécessaire). Double surprise, les filles ne veulent pas signer, elles demandent qu’on les laisse tranquilles et insistent sur le fait qu’elles ne sont les victimes de personne. A bout de patience, l’une d’entre elles tape même du poing sur la table (un argument qui transcende les barrières linguistiques) pour dire qu’elle ne veut rien signer, qu’est-ce qu’il y a de si difficile à comprendre ? Quelques-unes, plus émotives, semblent avoir quand même signé quelque chose, mais il s’agit plus d’un « compte-rendu » que d’une plainte contre quelqu’un qui leur aurait fait quelque chose…

L’histoire ne s’arrête pas là. Le temps était venu pour les flics de les relâcher. Celles – peu nombreuses – qui ont signé quelque chose ont été emmenées dans une sorte d’hôtel où sont généralement logées les victimes de la traite des êtres humains. Celles qui n’ont pas obtempéré ont été laissées à la rue, habillées comme elles ont pu, sans l’argent et les téléphones qui leur avaient été confisqués avant l’opération de « menottage ». Les bons flics se sont-ils souciés du fait qu’ils laissaient les « victimes » en plan, sans endroit où aller, avec leurs maisons scellées, sans possibilité d’appeler (elles n’avaient plus de téléphone), sans rien à manger car sans argent pour payer ? Comment ces pauvres femmes se sont-elles débrouillées dans les rues de Paris et comment certaines d’entre elles ont réussi à rentrer chez elles, nous l’apprendrons bientôt, espérons-le. Ce qui est certain, c’est que pour certaines d’entre elles, on demeure encore sans nouvelles à ce jour… Oui, cela semble incroyable, mais ce sont les faits. Et pour l’instant, nous n’en connaissons qu’une petite partie.

Et maintenant, une question facile, pour que tout le monde ait une chance de gagner. Est-ce que quelqu’un voit-il une ressemblance avec les événements de 2004 [n. tr. descente en force, de nuit, des policiers dans des maisons où vivaient des pratiquants de Yoga de MISA, des centaines de personnes arrêtées, acquittement de tous les accusés] en Roumanie ? À part le fait que la Roumanie est un pays francophone… A l’époque aussi les supposées « victimes » ont été brutalisées par les forces de (dés)ordre, maintenues au sol à moitié vêtues ou à moitié déshabillées, selon votre point de vue personnel, avec un pistolet sur la tempe (c’est ce à quoi les Français n’ont pas pensé). A l’époque aussi, les procureurs ont essayé de leur soutirer de fausses déclarations incriminantes et, malheureusement, par endroit, ils y sont parvenus. De même qu’aujourd’hui, la presse a fait du tapage et a suscité des cris d’indignation de la part de Roumains émus par le sort des pauvres gens victimes de la traite et de l’exploitation. Et pareil que maintenant, la presse n’a pas réfléchi, ou si elle l’a fait, elle n’a pas osé poser une question de bon sens : où sont les victimes présumées, messieurs les procureurs ? Vous venez de dire que vous êtes face au « plus grand réseau de criminalité organisée depuis la Révolution ». Il ne peut y avoir de « réseau de trafic d’êtres humains » avec plus de membres du « réseau » que de victimes. Sérieusement.

En ce qui concerne les victimes en France, nous avons à peu près tout compris, du moins d’après les informations disponibles jusqu’à présent. Reste la question des membres de la « bande organisée » qui a enlevé et séquestré les femmes. La presse internationale nous apprend également que 41 personnes ont été arrêtées le mardi 28 novembre dans le cadre d’une vaste opération de police. Du mardi au vendredi, lorsqu’elles ont été présentées aux juges avec une proposition de placement en détention préventive, il ne reste plus que 15. Parmis ces 15 personnes, 6 sont restées en détention. Bien sûr, il est tout aussi injuste pour les personnes arrêtées à tort, qu’il s’agisse d’une seule personne, de 6 ou de 15. Cependant, nous pouvons déduire, en faisant preuve de logique et de bon sens, que l’opération à grande échelle ne reposait pas sur des preuves très solides lorsqu’ils ont arrêté ces personnes et ont également annoncé dans la presse qu’ils avaient détruit un « réseau criminel ». Qui sait, peut-être s’attendaient-ils à ce que les preuves soient fournies par les « victimes » qu’ils allaient « libérer de l’esclavage ». Malchance, comme on dit dans l’Hexagone.

Nous savons déjà, par expérience, qu’il y aura toujours des gens (mécontents pour on ne sait quoi, frustrés, motivés par une vendetta personnelle ou simplement avides d’attention et/ou d’argent) qui se feront passer pour des victimes ou feront de fausses déclarations contre qui de besoin. Qu’importe si les faits se seraient produits il y a 3, 5 ou 7 ans et que vous ne vous rendez compte que maintenant que vous êtes une victime. L’affaire de traite d’êtres humains montée de toutes pièces en Roumanie, qui a été jugée pendant 17 ans (et qui s’est terminée par l’acquittement, quatre fois de suite, des personnes accusées à tort, mais ça, vous le savez déjà), nous a montré à l’envie de quoi les gens sont capables. C’est pourquoi nous ne sommes pas surpris que les anciennes soi-disant victimes de cette affaire reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène, car « essayer ce n’est pas mourir », comme on dit par chez nous. Ils n’ont pas reçu de dédommagements moraux à l’époque, mais au moins qu’on leur refasse de la publicité gratuite. Et la presse leur apporte de l’eau au moulin, au lieu de leur demander, par exemple, pourquoi elles ne se sont pas manifestées lorsqu’elles ont été convoquées devant le tribunal de Cluj, avec des arguments et des preuves qu’elles avaient été victimes de traite ou d’abus, comme elles le prétendaient, et pas seulement avec des histoires de tabloïds.

A ce sujet, on reviendra…En attendant, nous soutenons les personnes accusées à tort et espérons que le système judiciaire français se rendra compte de l’absurdité de ces accusations.

Article tiré du site web misa.yoga

 

yogaesoteric
4 décembre 2023

 

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