Paradoxe de Fermi : sommes-nous dans un « zoo galactique » étudié par des aliens ?

 

C’est l’une des hypothèses avancées pour tenter de comprendre pourquoi on n’est toujours pas entrés en contact avec une civilisation extraterrestre. Une théorie farfelue parmi d’autres, mais sérieusement débattue par des chercheurs du monde entier.

Le 19 mars, des scientifiques se sont réunis à Paris, à la Cité des sciences et de l’industrie, à l’invitation de l’association METI International. L’un des objectifs de cet atelier était de débattre autour des solutions possibles au paradoxe de Fermi.

Le paradoxe de Fermi et le « Grand silence »

Le paradoxe de Fermi, établi par le physicien italien qui lui a donné son nom, part du principe qu’il est hautement probable que d’autres formes de vie se trouvent dans l’Univers. Et ce, notamment parce qu’il existe certainement de multiples systèmes planétaires bien plus anciens que le nôtre. Il apparaît donc improbable qu’aucune civilisation ne s’y soit développée. Mais dans ce cas, pourquoi n’a-t-on jamais eu de contact avec l’une d’elles ? Comment expliquer ce « Grand silence » ?

Une interrogation qui appelle d’autres questions, auxquelles essaie de répondre METI International, qui travaille sur la meilleure façon de communiquer avec les extraterrestres. Faut-il multiplier les messages radio dans l’Univers pour indiquer la présence humaine ? Les aliens sont-ils similaires aux êtres humains ? Ou encore : vit-on en réalité dans un « zoo galactique » ?

« L’hypothèse du zoo »

Cette théorie a souvent été controversée depuis sa formulation dans les années 1970. Elle est toutefois défendue par certains acteurs, dont le président de METI International, Douglas Vakoch. Cette « hypothèse du zoo » stipule qu’il existe effectivement des civilisations extraterrestres et qu’elles connaissent les humains, mais aussi qu’elles les observent en secret. Un peu à la façon dont on étudie les espèces animales dans un zoo.

Pour Douglas Vakoch, l’idée serait de prouver l’intelligence humaine aux observateurs, afin de les pousser à leur répondre. « Si nous allions dans un zoo et que, soudainement, un zèbre se tournait vers nous, nous regardait dans les yeux et commençait à taper une série de nombres premiers avec son sabot, cela établirait une relation radicalement différente entre le zèbre et nous et nous nous sentirions obligés de répondre », a-t-il expliqué. Pour lui, il faudrait donc envoyer davantage de signaux aux extraterrestres.

Les limites de l’anthropocentrisme

Si cette théorie peut sembler saugrenue, elle ne constitue que l’une des hypothèses pour résoudre le paradoxe de Fermi. Une autre, appelée « quarantaine galactique », affirme que les extraterrestres souhaitent en réalité protéger les humains. Ainsi, ils ne se dévoileraient pas, de peur d’entraîner une importante perturbation culturelle chez l’être humain.

Mais à quoi ressembleraient-ils ? D’après Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, il y a peu de chances qu’ils soient similaires aux êtres humains. Quoi qu’il en soit, l’« anthropocentrisme persistant » empêcherait les humains de véritablement imaginer et comprendre une telle intelligence extraterrestre.

 

yogaesoteric
5 juin 2019

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