Pesticides, produits chimiques : les enfants de plus en plus affectés
Une étude menée principalement par l’université d’Harvard et publiée dans l’édition de mars 2014 de la revue médicale « The Lancet Neurology » révèle que certains produits chimiques pourraient être responsables de nombreux troubles neurologiques chez les enfants.
Les produits chimiques et les pesticides seraient responsables de troubles neurologiques chez les enfants. C’est ce que révèle une étude menée principalement par l’université d’Harvard et publiée dans l’édition de mars 2014 de la revue médicale The Lancet Neurology, rapporte le HuffingtonPost. Selon les auteurs de l’étude, l’utilisation de certains produits chimiques expliquerait l’augmentation de plusieurs troubles neurologiques comme l’hyperactivité, l’autisme ou encore la dyslexie chez les enfants.
Les chercheurs avaient une première fois tiré la sonnette d’alarme en 2006, après avoir découvert que le plomb, le méthylmercure, le polychlorobiphényle, l’arsenic et le toluène possédaient une grande neurotoxicité, particulièrement sur les plus petits. Et ce, suite à une première étude qui démontrait l’effet de ces produits sur le développement cérébral du fœtus et de l’enfant. Les scientifiques s’accordaient à dire que ces substances pouvaient également illustrer un déclin des performances scolaires mais également une baisse du quotient intellectuel.
Les chercheurs ont découvert six nouveaux composés chimiques toxiques et dangereux pour le développement du cerveau des enfants : le manganèse, le fluorure, le chlorpyriphos-éthyl, le dichlorodiphényltrichloroéthane, le perchloroéthylène et le polybromodiphényléther. Ainsi, le manganèse retrouvé dans l’eau potable pourrait affecter les aptitudes en mathématiques et intensifier l’hyperactivité de l’enfant. Le fluorure, lui, aurait une influence sur le quotient intellectuel alors que les autres composés, retrouvés dans les pesticides, seraient à l’origine d’une baisse de sociabilité.
Les autorités appelées à agir
Si les chercheurs s’accordent à dire que pour le moment, la preuve formelle d’une telle nocivité n’est pas encore avancée, ils assurent qu’il existe un lien réel entre ces composés chimiques et le développement de pathologies et troubles neurologiques des tout-petits. « Le cerveau en développement semble particulièrement vulnérable ce qui peut conduire à des changements permanents » rappelle Philippe Grandjean et Philip Landrigan, les principaux auteurs. Pour eux, il est indispensable de renforcer les contrôles et tests avant toute mise sur le marché. « Notre plus grande peur est que les enfants soient exposés à un produit toxique encore inconnu qui affecte leur intelligence et leur comportement (…) Il faut absolument agir ! » concluent-ils.
Ce n’était pas la première fois, en 2014, quand le fluor était classé comme neurotoxine développementale par des médecins. En 2012, une méta-analyse, conduite également par des chercheurs d’Harvard, a clairement montré que les enfants exposés au fluor de l’eau potable avaient un QI plus faible de 7 points en moyenne, dans les régions aux concentrations élevées.
yogaesoteric
31 juillet 2019
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