Rencontre entre les représentants de MISA et la presse

                                                                                                                                                      de Anca Munteanu
 
Deux jours avant le deuxième terme du procès où 21 professeurs de yoga sont accusés de façon injuste d’infractions graves – accusations de trafic de personnes ou d’antisémitisme – MISA a organisé une conférence de presse.
L’invité spécial de la conférence a été Seppo Isotalo, docteur en sciences politiques et sociales, représentant social démocrate suédois de l’Organisation pour la Sécurité et Coopération en Europe (OSCE). À côté de lui et représentant MISA il y avait Monica Dascălu, Eduard Franţi, Florin Lazo et Mihai Stoian, le leader de la filiale de MISA du Danemark, Natha.
 
Pendant environ deux heures, devant un groupe restreint de journalistes, MISA s’ést présenté en tant que phénomène social et international, apportant aussi la perspective européenne sur le cas MISA – Gregorian Bivolaru. Les nombreux abus dans la réalisation des dossiers de MISA ainsi que d’autres informations explosives sur le dossier 6D ont été présentées tour à tour. „Bien que les cas que nous présentons soient des sujets extraordinaires pour la presse, nous sommes pourtant certains que nous n’allons pas retrouver ces informations dans les journaux” – ont déclaré les représentants de MISA. En effet, aucune des informations présentées n’a été publiée dans les journaux ou n’est passée à la télé. Et cette fois-ci ce n’est pas parce que MISA refusait le dialogue avec la presse.
 
Le Yoga soutenu du point de vue financier par l’État
 
Mihai Stoian a parlé de MISA et de ses filiales de l’étranger, ouvertes dans tous les pays membres de l’UE. Le succès de MISA au-delà des frontières est du au fait que le travail réalisé par les yogis est utile au public – par le fait que chaque année des dizaines de milliers de personnes apprennent aux cours de MISA sur le maintien de l’état de santé, l’harmonie corporelle, la pensée positive, la diète saine et équilibrée, le développement personnel supérieur, l’éveil de la croyance et de l’aspiration vers un idéal dans la vie, tout cela par des procédés naturels de yoga. De même, les professeurs de yoga de MISA et les lecteurs d’ayurvéda réalisent du travail volontaire. Même si le contenu des cours, ainsi que les autres activités administratives sont identiques en Roumanie et dans les écoles de MISA de l’étranger, la grande différence est qu’en Italie, en Suède, au Danemark et en Allemagne ces écoles sont soutenues aussi par support financier – comme reconnaissance de la valeur des enseignements offerts au public – par les autorités de ces pays.
 
Mihai Stoian a également fourni des détails sur un programme démarré par MISA dans plusieurs pays européens pour que certaines méthodes simples de la tradition millénaire du yoga, comme : la respiration correcte et complète, des techniques de relaxation profonde, la continence sexuelle, des éléments sur la vie émotionnelle en connexion avec les centres subtils de force de l’être humain, des exercices simples de concentration mentale, soient introduites dans le programme d’enseignement dans les écoles alternatives et même d’état de ces pays. Un premier succès a été présenté : des écoles danoises ont exprimé leur intérêt pour que certains de ces sujets soient introduits dans le programme scolaires à partir de 2008.
 
Toujours comme une reconnaissance de la valeur de l’école de yoga de MISA, en 2008, le Congrès de la Fédération Internationale de Yoga se déroulera à Bucarest et sera hébergé par MISA.
 
Voix européennes
 
Mihai Stoian a réalisé un parallèle entre la façon dont le yoga enseigné par MISA est perçue à l’étranger et la façon dont il est regardé ici. Paradoxalement, dans le pays d’origine – la Roumanie – MISA est discriminée. Les abus des autorités contre cette école sont même devenus une raison de souci pour Bruxelles. Pour cette raison, durant la deuxième séance du procès du dossier 6D qui aura lieu à Bucarest lundi, 24 septembre 2007, seront présents – comme ils l’ont aussi été le 6 août, au premier terme du procès – des représentants de la Commission Européenne qui veulent s’informer sur place de tout ce qui est relatif à ce cas et à la façon dont le procès se déroule. Ces représentants sont venus suite aux nombreuses réclamations provenant de la part des officiels européens, certains d’entre eux étant même des membres du parlement européen. 
 
Jens Peter Bonde – membre du Parlement Européen et président du groupe Independence Democracy, Lisbeth Kirk – rédacteur chef de EU Observer, Ulla Sandbaeck – membre de la Commission de direction d’Amnesty International au Danemark et le représentant de la Suède à l’OSCE, Seppo Isotalo, sont quelques voix qui ont pris position dans ce cas. Seppo Isotalo a été invité à la conférence de presse de vendredi. Il est venu en Roumanie pour participer à la conférence de l’OSCE ayant pour thème le respect des droits de l’homme, en tant que représentant de la Suède, au mois de juin 2007. Pendant cette conférence, les représentants de MISA ont présenté quelques uns des abus des autorités roumaines sur l’école de yoga. Tout de suite après, avec une hâte suspecte, les procureurs ont réactivé le dossier 6D où 21 professeurs de yoga sont accusés de façon injuste d’infractions graves. Le même jour, le réquisitoire de ce dossier a été publié de façon abusive et illégale sur l’Internet.
 
Un dossier sans preuve
 
Monica Dascălu a continué la présentation du réquisitoire 6D. Au-delà du fait que la publication de celui-ci sur l’Internet est une illégalité qui apporte de graves préjudices aux 21 inculpés et à l’école de yoga, il offre la preuve incontestable du fait que dans ce dossier il n’existe pas de preuve. L’analyse attentive du réquisitoire contre MISA montre que le cas entier a été construit sur des déclarations de certains témoins qui N’apportent AUCUNE preuve. „Dans les conditions où nous parlons d’une association surveillée sans arrêt par le SRI (Service Roumain des Informations) (selon les déclarations officielles de 1996), l’absence de preuve parle de lui même : il s’agit d’accusations inventées”, dit Monica Dascălu. Après la présentation du cas de MISA à la Conférence de l’OSCE, les procureurs ont envoyé le dossier à l’audience avec une hâte suspecte. Le réquisitoire est vite conçu et contient toute une série de fautes graves. La plus grave d’entre-elles étant que la même personne apparaît deux fois sur la liste des coupables.
 
L’une des preuves que ce dossier est fabriqué se trouve dans le réquisitoire, dans les soi disant rapports ou études scientifiques sur MISA, qui essayent d’offrir une note sérieuse au document. Ces études sont rédigés par :
–      Mario Sorin Vasilescu, c’est-à-dire une école de yoga “rivale” et en conséquence non-objective, matériel rédigé en 1997
–      un groupe de psychologues dirigés par Irina Holdevici, amie proche de Mario Sorin Vasilescu et en même temps colonel du SRI
–      Tudorel Butoi, psychologue de la Sécurité et ensuite du SRI
–      un étude du MAI
–      deux documents rédigés par la Patriarchie Roumaine, et par le prêtre Sterea Tache.
Il est significatif qu’aucune de ces études n’a été rédigée sur la base d’informations réelles sur l’école de yoga de MISA. Aucun de leurs auteurs n’a discuté avec aucun yogi, aucun n’a visité aucune des maisons yogies, aucun n’a jamais assisté à un cours ou une conférence de yoga. Par conséquent, la valeur de ces études est nulle du point de vue scientifique.
 
L’opération Christ – une attaque terroriste
 
Florin Lazo – analyste de systèmes informationnels et des opérations militaires – a analysé l’opération Christ dans toutes ses composantes : la composante terrestre – représentée par les descentes en force, la composante de guerre informationnelle – représentée par les actions des mass médias, et la composante juridique – représentée par les enquêtes des deux dossiers qui se trouvent à l’audience. „La conclusion est que l’opération du 18 mars 2004, ayant pour le nom de code „Christ”, a été la deuxième attaque terroriste, après les minériades, réalisée par des représentants des institutions de l’État Roumain contre des citoyens paisibles. Cet attaque terroriste a été possible à cause de la commande et la protection politique, d’un scénario réalisé et dirigé par les services secrets et accompli par les forces spéciales et le Parquet”, a expliqué Florin Lazo. Le journaliste Ion Cristoiu est arrivé à  la même conclusion , qui écrivait au mois d’avril de cette année: „Les services secrets ont monté dans le moindre détail la Diversion MISA, sur laquelle, sinon le gouvernement actuel, alors au moins le suivant, sera obligé de révéler la vérité”.
 
Des abus graves
 
En conclusion, Florin Lazo a expliqué que pour assurer le succès de l’opération „Christ” il fallait sélectionner et impliquer des gens qui exécutaient aveuglement les ordres et soient „durs” pour accomplir la mission. Un exemple de ce genre d’exécutant est aussi le procureur Marian Delcea, qui a commis de nombreux abus pendant les perquisitions et l’enquête, tout étant présenté dans les plaintes pénales formulées contre lui. Il a utilisé le chantage et l’intimidation, l’incitation au faux témoignage, il a commis les infractions d’abus de pouvoir, en limitant des droits, en ayant un comportement abusif. Aussi, le procureur Marian Delcea a fourni à la presse, de façon illégale et abusive, le Réquisitoire du dossier 6D. Les inculpés ont appris sur l’Internet qu’ils sont renvoyés en audience, cet aspect ne leur étant pas communiqué officiellement jusqu’à ce moment-là. Le document de poursuite pénale ne leur a pas entièrement été présenté.
Sur la liste des abus on peut aussi noter le fait que le cas du dossier 6D n’a pas respecté la procédure légale d’attribution aléatoire du dossier à un juge, de même que le fait que le professeur de yoga Gregorian Bivolaru est présenté par l’Inspectorat Général de la Police sur la liste des plus dangereux contrevenants de Roumanie, dans les conditions où il doit être considéré comme innocent jusqu’à preuve du contraire.
 
À côté des abus des procureurs, un autre sujet incendiaire présenté aux journalistes par les représentants de MISA a visé les témoins de l’accusation utilisés par le Parquet dans les dossiers contre les yogis : ce sont en général les membres de seulement trois familles, qui apparaissent dans les deux dossiers, soit en tant que parties civiles, sont des témoins sous protection. Tous demandent des sommes exorbitantes sous le prétexte d’avoir été „escroqués” dans les ashrams yogis. Tous ont en commun un passé douteux, étant éliminés des cours de yoga pour des actions graves, comme le vol, l’escroquerie, un comportement violent, et ont été dirigés par les procureurs avec la tentation de certains gains matériels pour offrir de fausses déclarations contre Gregorian Bivolaru et d’autres professeurs de yoga.
 
Un succès des meetings de protestation
 
Un autre grave abus est de ne pas avoir restitué les biens confisqués au cours des perquisitions du 18 mars 2004, lorsque les procureurs et les agents masqués ont chargé 30 camions avec tout ce qu’on pouvait prendre dans les maisons des yogis : vêtements, tapis, lingerie, bibliothèques remplies de livres, aspirateurs, portables, papiers, passeports, diplômes, papiers des maisons, bijoux personnels, argent de poche etc. Eduard Franţi a parlé de la situation des dizaines de personnes victimes, qui, bien qu’elles ont déposé des centaines de plaintes pénales et bien que certaines obtiennent des ordres judiciaires de restitution pour une partie de ces biens, après trois ans, ils n’ont rien reçu.
 
Ces personnes ont réalisé des centaines de meetings de protestation devant le Parquet Général et le Parquet auprès de la Cour d’Appel et continuent de les réaliser chaque semaine, leur demande étant de leur rendre les biens retenus abusivement par les procureurs. Un meeting de ce genre a fait en sorte que le suédois Seppo Isotalo entre en contact avec l’école de yoga de MISA. Il est venu au mois de juin de cette année à Bucarest pour participer à une conférence de l’OSCE. À côté de l’hôtel où il habitait se déroulait une manifestation des yogis de MISA. C’est ainsi qu’il est entré en contact avec les yogis de MISA et a appris des détails sur le cas de MISA – Gregorian Bivolaru. C’est lui qui a encouragé les représentants de MISA à présenter dans le cadre de la conférence de l’OSCE les abus auxquels ils ont été soumis ces trois dernières années.
 
Le cas de MISA coûtera à la Roumanie des millions d’euros
 
Lorsque Seppo Isotalo a pris la parole dans le cadre de la conférence de presse de vendredi il a précisé, dès le début, qu’il est disposé à répondre à toute question de la part des journalistes. Premièrement il a expliqué la raison de sa présence en Roumanie, pourquoi il est à la même table avec les représentants de MISA : parce que dans une semaine il se trouvera à la rencontre de l’OSCE de Varsovie, où il présentera un rapport sur le cas de MISA – Gregorian Bivolaru. Il a catalogué le cas de MISA comme une honte pour l’État roumain et a averti que cette erreur judiciaire pourrait coûter à la Roumanie des millions d’euros. „Ce sont des fonds européens qui reviendraient à la Roumanie, mais comme sanction pour une si grave violation des droits de l’homme, cet argent ne viendra plus dans votre pays. Je vous dis, le cas de MISA est pour la Roumanie une catastrophe!”, a précisé Seppo Isotalo.
 
Aux questions des journalistes sur ce qu’il écrira dans le rapport il a précisé que cela dépend beaucoup de ce qui se passera à la séance du Tribunal de Bucarest de lundi 24 septembre, du procès des yogis. Seppo Isotalo a aussi été présent au tribunal le 6 août, au cours de la première séance du procès. Il a fait part aux journalistes des investigations qu’il a réalisé, sur la rencontre avec Marian Delcea et sur la façon dont il est arrivé aux conclusions du rapport achevé au mois d’août sur MISA.
 
„Une honte pour la Roumanie”
 
En ce qui concerne son opinion personnelle sur le cas de MISA, celle-ci est très claire. „À mon avis, ce dossier devrait être clos en 5 minutes. Ce dossier est une honte pour la Roumanie”, a-t-il déclaré. Il a présenté des louanges pour le mode de vie des yogis dans les ashrams et il a déclaré que „ce genre de maisons devrait exister dans chaque ville des États post-communistes”. Cette affirmation a irrité un journaliste présent, Ovidiu Zara, au journal Atac, qui a porté pendant plusieurs minutes des accusations enflammées contre le modèle social démocrate suédois. Bien que le journaliste soit dépourvu de respect, le suédois lui a poliment répondu et de façon limpide à chaque fois. Accusé de tenir pour l’école de yoga et de ne pas être objectif, il a répliqué qu’en effet, il se trouve du même côté de la table que MISA, il ne niera jamais ce fait, pourtant il est un observateur objectif.
 
À la fin de la conférence, il a parlé avec la plupart des journalistes présents. Il s’est déclaré content, même après avoir lu ce que certains journalistes qui ont participé à cette conférence ont publié dans certains journaux à scandale. Il considère que pour MISA c’est un exercice et un changement d’attitude constructif en ce qui concerne la relation avec les mass médias. Pourtant il est réaliste et il se rend compte qu’il faut encore du temps jusqu’à ce que la presse de la Roumanie accorde un traitement juste, comme il le mérite d’ailleurs, à Gregorian Bivolaru. „L’Europe le veut. Je peux vous assurer que la Suède continuera de lui accorder sa protection, parce que la justice suédoise ne croit pas dans la justice roumaine, ce qui est mauvais pour votre pays”, a-t-il conclu.
 

yogaesoteric
septembre 2007

 

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