Sous la pression des lobbies, le gouvernement renonce à interdire le glyphosate

 

Cacophonies et reculades gouvernementales, à propos des pesticides. Le 25 septembre 2017, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a initialement annoncé l’interdiction du glyphosate d’ici la fin du quinquennat. Le glyphosate est un désherbant jugé cancérogène par plusieurs études indépendantes, mais toujours utilisé par Monsanto dans son Roundup. Quelques heures plus tard, Christophe Castaner n’évoquait plus que « des progrès significatifs » d’ici 2022 pour encadrer les pesticides, dont le glyphosate. Le gouvernement renonce donc à des objectifs clairs, « il n’y a pas d’autre date arrêtée par le Premier ministre », a précisé son porte-parole.

Que s’est-il passé entre ces deux annonces ? Il y a d’abord eu la montée au créneau de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire. Dans un communiqué, les représentants du syndicat relatent avoir été reçu le matin même par Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire. Ce dernier avait confié deux jours plus tôt au journal Ouest France que « la justice et l’Histoire nous rattraperont » si rien n’est fait pour remédier au problème des pesticides. La FNSEA estime de son côté « qu’il n’y a pas, à ce jour, de raisons scientifiques incontestables qui justifieraient son interdiction », malgré son classement comme cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015 et de nombreuses évaluations scientifiques qui démontrent le contraire. Une manifestation a même été organisée par la FNSEA le 22 septembre 2017, sur les Champs-Élysées, contre l’interdiction du glyphosate !

 

yogaesoteric
4 février 2018

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