Un médium qui aide les médecins (1)
Au cours de ces plus de 25 dernières années, Anthony William a aidé des dizaines de milliers de gens à guérir d’affections mal diagnostiquées, mal soignées ou inconnues du corps médical. Son secret ? Une « voix » lui souffle à l’oreille la cause du problème ainsi que sa solution…
Extrait étonnant de son livre :
Un invité inattendu
Mon histoire commence à l’âge de 4 ans.
Un dimanche matin au réveil, j’entends la voix d’un homme âgé. Elle résonne à mon oreille droite, de manière très audible. Il dit :
– Je suis l’Esprit suprême. Personne n’est au-dessus de moi à part Dieu.
Je suis perplexe et un peu effrayé. Y a-t-il quelqu’un dans ma chambre ? J’ouvre les yeux : personne. Je me dis que c’est peut-être quelqu’un qui parle ou qui écoute la radio dehors. Je me lève et vais à la fenêtre. Personne, il est encore très tôt. Je ne sais pas ce qui se passe, et c’est peut-être aussi bien comme ça. Je me précipite au rez-de-chaussée afin de me mettre en sécurité auprès de mes parents. Je ne leur parle pas de la voix. Pourtant, plus la journée avance, plus j’ai l’impression d’être surveillé.
Le soir venu, je prends place à table en compagnie de mes parents, de mes grands-parents et d’autres membres de la famille. Soudain, en mangeant, j’aperçois un homme étrange debout derrière ma grand-mère. Ses cheveux et sa barbe sont gris, et il arbore une longue robe marron. Je pense qu’il s’agit d’un ami venu partager notre repas. Pourtant, au lieu de s’attabler avec nous, il reste là sans bouger et sans me quitter des yeux. Personne ne réagissant, je comprends que je suis le seul à le voir. Je détourne les yeux en espérant qu’il en profitera pour disparaître. Rien à faire. Bien que ses lèvres ne remuent pas, j’entends sa voix dans mon oreille droite, exactement comme ce matin. Cette fois il me dit, sur un ton apaisant :
– C’est toi que je suis venu voir.
J’arrête de manger.
– Qu’est-ce qui ne va pas ? demande ma mère. Tu n’as plus faim ?
Au lieu de répondre, je continue à regarder le vieil homme, qui me fait signe de me rapprocher de ma grand-mère. Mon instinct m’enjoint de lui obéir : je descends de ma chaise et me dirige vers ma grand-mère. Il me prend la main et la pose sur la poitrine de ma grand-mère, toujours en train de manger. Surprise, elle a un mouvement de recul.
– Qu’est-ce que tu fais ? demande-t-elle.
Le vieil homme me regarde.
– Dis : « Cancer du poumon. »
Je suis complètement perdu. Je ne sais même pas ce que signifie « cancer du poumon ». J’essaie de le dire mais je m’emmêle.
– Encore ! dit-il. « Cancer du poumon. »
– Poumon, dis-je.
– Cancer.
– Cancer, dis-je.
Toute la famille me regarde avec des yeux ronds.
Je me concentre sur le vieil homme.
– Maintenant, dis : « Grand-mère a un cancer du poumon. »
– Grand-mère a un cancer du poumon, répété-je.
Quelqu’un laisse tomber sa fourchette sur la table.
Le vieil homme retire gentiment ma main de la poitrine de ma grand-mère et la replace le long de mon corps. Ensuite, il fait demi-tour et se met à grimper une volée de marches qui vient d’apparaître.
Il se retourne et me dit :
– Tu ne cesseras jamais d’avoir de mes nouvelles, mais il n’est pas certain que nous nous revoyions. Pas de souci.
Il continue à monter les marches jusqu’à ce qu’il traverse le plafond de la pièce. Là, enfin, il disparaît.
Ma grand-mère me dévisage :
– Est-ce que tu as bien dit ce que je pense ?
C’est la panique à table. Ce qui vient de se produire n’a aucun sens, à commencer par le fait que grand-mère va bien, a priori. Elle n’a pas de problème spécial et n’a pas vu de médecin.
Le lendemain matin, à mon réveil, la voix est de nouveau là :
– Je suis l’Esprit suprême. Personne n’est au-dessus de moi à part Dieu.
Ça recommence. Je jette un coup d’œil autour de moi. Personne.
À dater de ce jour, chaque matin, il se passe exactement la même chose. Mes paroles ont bouleversé ma grand-mère. Bien qu’elle aille bien, elle prend rendez-vous pour un bilan général. Quelques semaines plus tard, son médecin lui apprend qu’elle a un cancer du poumon.
La voix
Mon mystérieux visiteur continuant à me saluer chaque matin, je commence à m’intéresser à lui. Sa voix hésite entre le ténor et le baryton. Elle est grave, mais pas trop. Elle résonne bien. Bien que je l’entende tout près de mon oreille droite, j’ai l’impression de la capter en stéréo. J’ai du mal à estimer l’âge de mon interlocuteur. Parfois, on dirait un octogénaire particulièrement solide et en bonne santé, correspondant tout à fait au vieil homme que j’ai aperçu. À d’autres moments, on dirait qu’il a plus de mille ans. Sa voix est plutôt rassurante. Pourtant, je n’arrive pas à m’habituer à sa présence.
D’autres médiums entendent des voix intérieures, mais ce n’est pas le cas de la mienne. Elle parle directement dans mon oreille droite, comme si elle émanait d’une personne toute proche. Je ne sais que faire pour m’en débarrasser. Je peux l’affaiblir considérablement en appuyant une main sur mon oreille mais, dès que je retire ma main, elle reprend son volume initial. Je demande à l’homme de ne plus me parler. Poliment d’abord. Puis de moins en moins. Peu importe. Rien ne l’empêche de poursuivre son discours.
L’Esprit suprême
Je commence à appeler la voix par son nom, « Esprit suprême ».Quelquefois, pour raccourcir, le préfère « Esprit » ou « Suprême ».
J’ai 8 ans et l’Esprit me parle tout au long de la journée. Il me fournit des informations sur l’ensemble des personnes que je côtoie. Où que je sois, quoi que je fasse, il me détaille les douleurs et les maladies des gens que je croise, sans oublier de m’expliquer le moyen de les soulager. Cette conversation sans fin est très stressante pour moi. Je lui demande de cesser de m’apprendre des choses que je ne veux pas savoir. Il me répond qu’il essaie de me former aussi rapidement que possible et que nous n’avons pas une seconde à perdre. Quand je lui dis qu’il exige trop de moi, il fait comme s’il ne m’entendait pas.
Je découvre qu’il est possible, toutefois, d’entrer en conversation avec lui. Une fois assez âgé pour lui poser quelques questions fondamentales, je lui demande qui il est, « ce » qu’il est, l’endroit d’où il vient et la raison de sa présence.
Voici sa réponse :
– Laisse-moi t’expliquer d’abord ce que je ne suis pas. Je ne suis pas un ange. Ni une personne. Je n’ai jamais été humain. Je ne suis pas non plus un guide spirituel. Je suis un mot.
Je cligne des yeux, tâchant de comprendre. Une seule question me vient à l’esprit :
– Quel mot ?
L’Esprit répond :
– Compassion.
– Je suis littéralement l’essence vivante du mot compassion.
Je ne sais pas trop comment réagir. Mais peu importe. L’Esprit parle toujours.
– Je suis littéralement l’essence vivante du mot « compassion ». Je me trouve au bout du doigt de Dieu.
– Je ne comprends pas, Esprit. Es-tu Dieu ?
– Non, répond la voix. Un mot se trouve au bout du doigt de Dieu, le mot « compassion ». Je suis ce mot. Un mot vivant. Le plus proche de Dieu.
Je fais non de la tête.
– Comment peux-tu être seulement un mot ?
– Les mots sont des sources d’énergie. Certains d’entre eux ont énormément de pouvoir. Dieu emplit de lumière les mots tels que moi et nous insuffle la vie. Je suis un mot et plus encore.
– Y en a-t-il d’autres ? demandé-je.
– Oui. Foi. Espoir. Joie. Paix, etc. Ce sont tous des mots vivants mais c’est moi le plus puissant parce que je suis le plus proche de Dieu.
– Tous ces mots parlent-ils aussi aux gens ?
– Pas de la même façon que moi. L’oreille ne les capte pas. Ils vivent dans le cœur et l’âme de chaque personne. Moi aussi. Les mots tels que « joie » et « paix » ont besoin de la présence de « compassion » pour qu’il ne leur manque pas quelque chose.
– Pourquoi la paix ne se suffit-elle pas à elle-même ?
Depuis que l’Esprit est entré dans ma vie, j’ai souvent eu envie de paix et de silence.
– La compassion permet de comprendre la souffrance, répond l’Esprit. Sans elle, il n’est ni paix, ni joie, ni espoir. La compassion est l’âme de ces mots. Sans elle, ils sont vides. La compassion leur confère sincérité, honneur et détermination. Je suis la compassion. Et personne n’est au-dessus de moi à part Dieu.
Dans un effort pour comprendre, je demande :
– Qu’est-ce que Dieu, alors ?
– Dieu est un mot. Dieu est amour, ce qui le met au-dessus de tous les autres mots. Dieu est aussi bien plus qu’un mot. Parce que Dieu aime tout. Dieu est la source d’existence la plus puissante. Les gens peuvent aimer, mais pas sans conditions. Dieu, si.
C’est trop pour moi. Je mets fin à la conversation sur une note personnelle.
– Parles-tu à quelqu’un d’autre ?
Parce que si tel est le cas, pensé-je, je vais partir à la recherche de ces gens pour me sentir moins seul.
– Les anges et autres êtres comptent sur mes conseils. Je transmets à tous ceux qui le souhaitent les enseignements de Dieu, répond l’Esprit. Sur Terre, en revanche, tu es le seul.
(…)
Le tournant
Arrivé à l’âge adulte, de l’avis de l’Esprit, j’ai passé le stade ou je risque de mettre fin à mes jours comme l’on fait certains de mes prédécesseurs. Il en déduit que j’ai accepté l’idée de passer le reste de ma vie à aider les autres à guérir. Cela montre bien que l’Esprit suprême lui-même ne peut pas tout prévoir en matière de libre arbitre. Je passe quelques jours au bord de la mer en compagnie de ma petite amie – qui deviendra plus tard ma femme – et de ma chienne August (diminutif d’Augustine). Cela fait un an que j’ai August et je l’adore. Elle a remplacé le chien de mes parents, mon ami pendant quinze ans. Tout comme lui, elle est indispensable à mon équilibre. Nous sommes assis sur le rivage d’une grande baie profonde. L’eau est glacée et il y a du courant.
C’est le dernier jour des vacances. Nous nous préparons à quitter à contrecœur cet endroit si tranquille quand, soudain, ma chienne saute dans l’eau. Elle a capté ce que je ressens et c’est sa façon de me dire : « Ne partons pas ! Continuons à jouer ici ! »
Hélas, le froid et le courant ont raison d’elle et, déjà, elle s’éloigne de la rive. Nous lui crions de revenir. Je jette des cailloux dans l’eau car c’est un signal qu’elle connaît : celui du retour à terre. Mais aujourd’hui le courant est trop fort. August est déjà à plus de quinze mètres. Je vois bien qu’elle est en train de perdre la bataille. D’un coup, le froid la paralyse et elle coule. J’arrache ma veste, mes chaussures et mon pantalon et je me jette à l’eau.
– Tu vas me laisser mourir comme ça ?
J’ai à peine fait cinq mètres que l’Esprit me dit :
– Arrête ou tu vas mourir.
– Peu importe ! Pas question d’abandonner August. Il faut que je la sauve!
Encore cinq mètres et le froid me saisit. J’entends la voix de l’Esprit :
– Qu’est-ce que je disais ? Tu ne peux plus avancer, et tu ne peux pas non plus retourner en arrière. C’est fini.
– Sans blague ? Tu m’empêches d’avoir une vie normale et paisible, je me consacre entièrement à mon travail de guérisseur et c’est toute la reconnaissance dont tu es capable ? Tu vas me laisser mourir comme ça ?
Je laisse libre cours à toute l’angoisse et la colère que je ressens depuis l’âge de 4 ans. L’Esprit entend tout ce que j’ai à lui dire sur les années de torture que m’a infligées mon prétendu « don » : l’isolement, la science trop précoce, une vie prédéterminée.
– J’ai accepté beaucoup de choses. J’ai sacrifié mon enfance, subi la souffrance des autres, pris la responsabilité de guérir des milliers d’inconnus. Je me suis épuisé à la tâche, physiquement et mentalement. Et tu me dis maintenant que je ne suis même pas capable de protéger ma propre famille ? Pas question, bon sang !
Les vagues menacent de m’engloutir. Si tu veux que tout s’arrête là, Esprit, pas de problème. Si je ne peux pas sauver ma chienne, je pars avec elle. Une seconde interminable s’écoule. Engourdi, exténué, je comprends que je suis peut-être allé trop loin. Je ne suis pas loin de rejoindre ma chienne au fond de la baie. Je jette un coup d’œil sur la rive pour voir une dernière fois la jeune fille avec qui j’ai prévu de passer le reste de ma vie.
L’Esprit dit alors :
– Nage encore sept mètres.
En état de choc, je hurle :
– Comment ?
À ma grande surprise, mes forces reviennent et je me remets à nager. Dans ma tête, je continue à crier à l’Esprit que je mérite de survivre en compagnie de ma chienne. Sinon, je préfère mourir avec elle.
– Je vais t’emmener jusqu’à August, dit l’Esprit. En échange, tu dois t’engager à assumer tes responsabilités. Tu es destiné à faire ce travail par la grâce de Dieu.
– OK, c’est bon ! Si je retrouve August, je ne me plaindrai plus jamais !
Je nage sept mètres. L’Esprit m’enjoint de retenir ma respiration, de plonger à trois mètres de profondeur et d’ouvrir les yeux. D’un seul coup, j’ai de la force et je sens à nouveau mes jambes. Je plonge à environ trois mètres, rouvre les yeux et là… un ange. Je n’en ai jamais vu auparavant. On dirait une femme capable de respirer sous l’eau. Une radieuse source de lumière l’illumine par-derrière. Ses yeux brillent et elle arbore deux immenses ailes lumineuses. C’est forcément un être divin. Elle tient August dans ses bras, et un halo les enveloppe toutes deux. Pendant un instant, le temps s’arrête. J’y vois remarquablement bien et il m’est facile de retenir mon souffle.
Lisez la deuxième partie de cet article
yogaesoteric
31 octobre 2018
Also available in: English