Une révélation extraordinaire offerte par mon Guide spirituel

 

Tout ce que je vais décrire par la suite est survenu après que j’aie envoyé une lettre à Grieg. Quelques heures après j’ai été confrontée à une sorte de bouleversement mental, j’avais des douleurs physiques et un état fébrile. A un moment donné je me suis souvenue de l’huile de mente qui m’avait calmée et j’ai commencé à faire des asanas.
 
Pendant les exercices d’échauffement, d’un coup, j’ai eu une vision fabuleuse. J’étais placée sur un petit podium, protégé par des balustrades, suspendu en l’air à côté d’une paroi montagneuse, de couleur foncée. Cette formation était courbée sur mon côté gauche, sans que je puisse en voir la partie supérieure. Devant moi et sur mon côté droit, s’ouvrait fascinant et facile à englober d’un seul regard, l’Univers tout entier, qui se trouvait comme une rivière troublée dans son lit qui avait la même composition que la formation montagneuse de derrière moi.
 
En regardant avec plus d’attention en bas, j’ai remarqué que l’Univers était formé de points lumineux, parfois en conglomérats de points de diverses formes, dont j’ai su qu’ils constituaient des mondes. Ces nombreux groupements de mondes qui scintillaient de toute beauté semblaient suspendus entre les formations montagneuses au rôle de berceau, et je ne voyais pas leur partie inférieure. Dans ma conscience est apparu comme un fait déjà connu, l’idée que les mondes sont infinis, bien que je les voie encadrés par les deux montagnes, ou formes montagneuses qui les soutiennent.
 
J’ai maintenu le regard sur une certaine portion de ce conglomérat merveilleux et, comme si j’avais appuyé un bouton, la petite portion s’est toute de suite agrandie, comme pour offir une vision détaillée. J’étais étonnée. Mais l’ensemble m’attirait tellement que j’ai défocalisé le regard et je suis revenue.
 
Tout émanait un calme tranquille, un silence total régnait, un doux silence comme lorsqu’on se réveille d’un sommeil reposant et qu’on se sent très bien. J’étais comblée par l’arrangement précis des choses, l’ordre ; tout de ce paysage semblait avoir son rôle, tout était utile, même moi-même, j’avais l’impression que sur ce podium, je me trouvais à l’endroit où je devais me trouver pour que je me sente bien. La sacralité de l’espace était impressionnante, émouvante, et la façon dont tout était organisé émanait du soin, de l’attention permanente pour chaque détail et, en plus, d’un sentiment de profond amour, d’une profondeur et d’une pureté nouvelles pour mon cœur.
 
Les Univers, bien qu’ils semblaient statiques dans ce paysage, émanaient du mouvement, de la vie, ils laissaient l’impression de vivacité, d’agilité même, de brillance, ils émanaient de la finesse et du raffinement et encore quelque chose d’impressionnant – ils donnaient le sentiment d’être des formations vivantes, douées de conscience, très satisfaites de leur état, exactement comme des enfants qui sont les plus heureux dans les bras de leur mère.
 
De l’endroit où je me trouvais, je recevais tout simplement et avec joie la grâce d’admirer toute la création, je me sentais en même temps aimée et protégée, la formation verticale d’aspect montagneux qui se trouvait derrière moi m’offrait une grande confiance, de la protection et je vivais un état de bonheur.
 
Alors je suis devenue plus attentive et j’ai observé que ce qui me semblait être montagneux derrière moi, ainsi que les vallées qui soutenaient les univers, étaient également quelque chose de vivant. Mais quelque chose de plus raffiné et plus difficile à déchiffrer que les mondes brillants qui se trouvaient devant moi.
 
Alors j’ai eu le sentiment que tout autour de moi était vivant et doué de conscience et que tout avait un certain sens, que c’est AINSI que les choses devaient être, parce que c’était ce qui était de mieux.
 
J’ai été prise par un état de bonheur débordant…
 
Ensuite j’ai ouvert les yeux. Je me suis souvenue de ce que je faisais, les exercices d’échauffement, et je me suis préparée à faire quelques asanas.
 
De cette vision et de cet état j’avais cependant ramené quelque chose. L’état que je ressentais en réalisant des asanas était inhabituel. Mon corps réalisait des asanas admiré et soutenu par moi-même me trouvant en même temps à l’extérieur. Ma conscience s’est séparée de mon corps. J’ai alors regardé mon corps comme étant un siège que j’utilise. Je continuais à faire des raisonnements quelque part, séparément de mon corps, dans une profondeur intérieure pas encore explorée. J’avais découvert quelque chose d’essentiel en moi. Cette essence à moi était support et soutien pour mon corps, de même que la matière douée de la conscience était support pour les mondes que je venais de voir. Alors j’ai eu la révélation que ma conscience était formée exactement du même matériel que les formes montagneuses. Une partie plus petite, mais de la même matière. Et d’un coup l’idée m’est venue que ce que je sentais de si complexe et de complètement détaché de mon corps, pouvait bien être mon Soi ; alors c’était quelque chose de merveilleux et je ne désirais plus rien d’autre que cet état savoureux de paix et de contentement.
 
Alors j’ai regardé mon corps de même qu’un parent regarde son enfant : avec amour, attention, soin. Je me suis sentie plus responsable envers lui.
 
Je continuais à faire des asanas et je prenais conscience des énergies bénéfiques du Macrocosme, qui étaient identiques de façon surprenante aux énergies qui animaient mon être alors. Je vivais un état d’harmonie à un niveau que je n’ avais jamais atteint auparavant. Combien perdons-nous en n’étant pas attentifs à ces énergies que nous recevons.
 
La découverte la plus comblante est que je suis d’un part identique avec la matière raffinée et pleine de vie et d’amour qui soutient les Univers. Maintenant je ne sais pas pourquoi et quand je me suis détachée d’elle, mais je ressens très clairement que c’est l’endroit où je dois revenir.
 
Finalement, j’ai constaté qu’il était 23h45. J’avais commencé les exercices d’échauffement vers 21h20 et je ne crois pas que ces exercices et les six asanas, trois minutes pour chacun, pouvaient prendre plus de deux heures. En essayant de refaire le chemin, je me suis rendue compte que pendant la phase de conscientisation d’un exercice d’échauffement, le temps avait perdu sa dimension. Tout avait commencé après l’exercice de mouvement pendulaire et latéral de la tête. En fait, tout est survenu comme une grâce, quelques heures après avoir dépassé un certain enkystement et avoir envoyé à Grieg la lettre dont j’ai parlé. Maintenant je dois lui envoyer une lettre de remerciement. Mais il sait déjà, sans ma lettre, que je le remercie.
 

Carmen

 

yogaesoteric
avril 2007
 
 

Also available in: Română

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