Le concept d’être participant et le libre arbitre

par Cristian Ion

Motto: “De même que la Vérité, l’Erreur a ses adeptes;
ne fais pas confiance sans discernement, à l’exemple d’un autre;
réfléchis à ta manière; consulte, délibère
et choisis librement.” (Pythagore)

Le concept d’“être participant” est un nouveau concept introduit par la physique quantique. Un fait connu depuis des milliers d’années par la spiritualité orientale, de même que beaucoup d’autres, est à nouveau confirmé par la science de nos jours. Il est question du fait que l’être humain influence, dans le processus de la connaissance d’un objet, d’un être ou d’un phénomène, l’objet même de la connaissance, quelle que soit la forme sous laquelle il réalise cette connaissance.

Rappelons-nous l’une des conclusions qui résulte de la formulation de la relation d’incertitude de Heisenberg: plus est déterminée avec une grande précision l’impulsion d’une particule, plus incertaine est sa localisation; d’autre part, plus nous localisons avec précision une particule, plus l’imprécision dans la détermination de son impulsion est grande (la position d’une particule se détermine par la localisation de l’étincelle qui résulte de l’inter-action d’un photon de lumière avec la particule en cause et qui est ensuite reflété et observé par un objectif microscopique; mais, d’autre part, à cause de la collision entre le photon de lumière et la particule, celle-ci a modifié son impulsion, qui est inconnue maintenant!; à l’inverse: les particules sont émises avec un spectre d’impulsions qui peuvent être déterminées, mais sans localiser la particule).

Le principe d’indétermination élaboré par Werner Heisenberg affirme que “l’état des systèmes quantiques ne peut pas être décrit avec exactitude, parce que l’observation de la position modifie l’impulsion (l’énergie) du système et l’inverse” et qui, appliqué dans la psychologie, par exemple, devient “la mesure et le diagnostic psychologique ne peuvent être réalisées simultanément sans erreurs”. L’intervention du psychologue dans l’expérimentation, que ce soit seulement par l’observation, modifie les données de l’expérience et influence ainsi le diagnostic final.
 
Cette conclusion vient confirmer ce que les enseignements initiatiques soutiennent depuis des milliers d’années: il n’existe pas un univers en totalité objectif, il n’existe pas d’objectivité absolue. Autrement dit, nous ne pouvons pas complètement séparer un objet de la connaissance du sujet connaisseur. Par conséquent, tous les sujets connaisseurs, selon la façon dont ils choisissent de participer au processus de la connaissance (qui se réalise à travers les organes de sens, organes d’action, manas et buddhi), en agissant de manière spécifique sur l’univers, contribuent à sa transformation. Et de ce fait crée des réverbérations jusque dans les plus profondes couches, parce qu’en conformité avec le modèle holistique de l’univers, tous les êtres, les choses, les phénomènes de l’univers sont interconnectés comme par une invisible toile d’araignée qui fait en sorte que la moindre vibration d’un de ses bords réverbère dans les plus lointaines zones faisant face à ce point. Et ces réverbérations peuvent alors avoir des amplitudes extraordinairement grandes par rapport à la petite vibration originaire, car grâce à ces interconnexions extrêmement complexes, les liaisons de l’univers sont en grande partie non linéaires et, tel que la théorie du chaos le montre, le battement d’ailes d’un papillon dans un point de l’univers, peut générer une tornade dans un autre point éloigné de l’univers.

Un mérite de la physique quantique est la description de la structure multidimensionnelle de l’univers. La théorie quantique moderne démontre l’existence simultanée d’un nombre infini d’univers, reliés entre eux par différentes formes de “singularités”, “trous noirs” ou “trous blancs”, dont l’essence est en fait la lumière, l’énergie lumineuse. La conscience, en tant qu’élément fondamental de l’univers, existe dans chacun de ces plans, comme une qualité fondamentale de toute dimension.

En appliquant les principes de la physique quantique à une grande échelle, nous observons la similitude entre l’univers multidimensionnel et la conscience multidimensionnelle, à partir des univers avec des structures primaires (qui peuvent avoir une conscience simple) et jusqu’aux univers complexes, intégrateurs, qui englobent un nombre infini d’univers nommés “simples” (qui peuvent avoir une conscience élargie). La conclusion est que, à cause des perception limitées par les sens, l’être humain qui n’est pas éveillé du point de vue spirituel n’est pas conscient de la multidimensionnalité de sa conscience et des effets qu’une simple pensée peut avoir dans le coin le plus lointain de l’univers…

Dans ces conditions, nous sommes dans la situation d’accepter que:

1) L’Univers existe et se transforme par les choix de ceux qui participent à lui
2) Ces choix, quoiqu’insignifiants ils pourraient parraître dans un certain endroit et un certain moment, ils peuvent génèrer de vraies “tornades” en d’autres régions de l’Univers et d’autres moments.

Et ainsi, l’idée de “libre arbitre” trouve sa place dans notre mental et notre âme. Nous avons la liberté de nos choix et ainsi nous participons à tout instant, directement, à la transformation de l’Univers entier, générant peut-être de vraies tornades dans d’autres régions. Ainsi, une fois connue l’idée de libre arbitre il est nécessaire pour nous d‘assumer aussi la responsabilité de nos choix…

yogaesoteric

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