La méditation hésychaste

La prière du cœur – une forme ésotérique de la pratique chrétienne
Les étapes et les effets de la méditation hésychaste

La prière du cœur – une forme ésotérique de la pratique chrétienne

En étant une approche ésotérique du christianisme, l’hésychasme est réservé à une catégorie restreinte de moines dont l’aspiration vers la libération et envers Dieu sont extrêmement intenses, devenant dans leur cas un véritable “modus vivendi”.
La pratique de base de l’hésychasme est ce que les moines nomment la prière du cœur, qui atteint dans ses étapes les plus élevées les profondeurs de la méditation du yoga.

Les hésychastes affirment que la prière parfaite est la prière du cœur, c’est-à-dire la prière qui fait en sorte que toutes les pensées soient dirigées envers Dieu et qu’ensuite même celles-ci soient stoppées et, encore plus, dans les dernières étapes de la prière, que le mental soit complètement anihilé. Même les plus innocentes pensées ne doivent plus troubler le mental pendant la pratique de la prière du cœur. Alors le mental s’unit avec l’âme dans une aspiration frénétique et tout l’être n’implore plus que la compassion de Dieu.

La prière du cœur est, en fait, une forme de méditation spécifique au système yoga, par le fait qu’elle n’a pas un objet quelconque, comme les autres formes – traditionnelles – de la prière.

Arrivé aux sommets plus les élevés de la vie spirituelle, l’aspirant à la perfection doit réaliser la prière de façon continue. Cela veut dire le maintien constant dans le champ de la conscience du nom de Dieu, ou de Jésus, sans exclure les idées spirituelles, mais en parallèle avec celles-ci, en tant que modalités de maintien de la pureté de sa conscience.

Il faut faire la différence entre la « prière continue » et la « prière du cœur ou du mental ». Entre les deux formes de prières il existe une étroite liaison parce qu’il est impossible d’arriver tout d’un coup à la prière parfaite qui est la prière du cœur, si nous n’avons pas encore l’habitude de garder toujours Dieu dans le mental. Pour cette raison, la prière du cœur n’est que la flamme qui remonte de plus en plus souvent du feu de la prière continue.

Les moines hésychastes soutiennent que l’un des critères selon lesquels nous pouvons nous rendre compte du progrès réalisé dans la pratique de la prière du cœur consiste “dans la diminution du nombre des mots et l’augmentation du nombre des larmes”.


Les étapes et les effets de la méditation hésychaste

La méditation hésychaste implique trois phases:

• Dans la première phase on prononce tout simplement la prière : au début, trois milles fois par jour, ensuite six milles fois par jour, ensuite douze milles fois et finalement tout le temps. Cette première phase est similaire à certains procédés spécifiques du Japa Yoga.



• Le pratiquant cherche à trouver, à l’aide de l’imagination, l’endroit où se trouve le cœur et de synchroniser les mots de la prière avec les battements du cœur et le rythme de la respiration. Ce sont des aspects spécifiques aux techniques de pranayama.



• Dans la troisième phase a lieu vraiment la prière du cœur. Maintenant le mental fusionne parfaitement avec la prière n’ayant plus besoin de mots. Cette étape ressemble aux techniques de Laya yoga.

Conditions préliminaires pour la réalisation de la prière du cœur:

• Le mental du pratiquant doit s’orienter vers l’intérieur, vers son “cœur”, en abandonnant toute extériorisation vers un objet quelconque. Le cœur représente, en fait, le centre de l’être, l’endroit où la tradition spirituelle yoga localise le siège de l’esprit divin immortel, ATMAN. Le mental, revenant dans le cœur, revient en fait, “chez lui”.



• Le mental maintiendra comme préoccupation seulement quelques mots adressés à Jésus, comme modalité qui l’aide à se focaliser et le dirigre vers le but unique où il doit parvenir. Ces mots se constituent pratiquement comme une formule qui doit être maintenue sans arrêt dans le mental: “Ô, Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi, ton croyant .” Ces mots expriment la dépendance de l’homme de la compassion pleine d’amour de Dieu.

Effets :

• Le mental n’étant plus orienté vers l’extérieur, n’est plus soumis aux tendances inférieures. Il devient une force unitaire, en éliminant la dissipation et le vagabondage inutile et épuisant.



• Par cette concentration, le mental résonne avec Jésus Christ et ainsi, grâce au processus de résonance, les pensées négatives disparaissent. Dans un autre sens, garder le cœur signifie, en fait, garder le mental, pour qu’il ne parte pas du cœur.



• Par la pratique de cette méditation spéciale, l’individu peut accéder à une connaissance directe de Dieu. Pratiquement il s’agit d’un effort individuel, ascendant de l’homme à la Divinité, une reconnaissance des limites humaines et en même temps de la grandeur et de la compassion pleine d’amour infini de Dieu. Au fur et à mesure que l’intériorisation augmente et on arrive à des niveaux profonds de méditation, survient l’état ineffable de communion avec la conscience christique.



• A ce moment a lieu une ouverture de plus en plus grande du cœur spirituel, par la concentration continue sur celui-ci, donc pratiquement une dynamisation intense du centre subtil de force Anahata chakra, et dans les étapes ultimes, même l’accès au Soi Divin individuel.

Tous ces aspects concernant la pratique de la prière du cœur sont rencontrés dans les écritures des grands saints de la tradition chrétienne, de ceux qui ont pratiqué avec ferveur la prière du cœur et ont brûlé dans le feu de l’amour de Dieu. Toutes les étapes nécessaires pour approfondir cette technique ne font que nous révéler l’unité dans l’essence de ces deux voies spirituelles, le yoga et le christianisme, différents seulement en apparence.

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