« Bénéfices »-risques des vaccins à ARN du point de vue de notre immunité innée (2)

Cette synthèse bibliographique revient sur le mode d’action des vaccins à ARNm et sur les risques potentiels liés à leur optimisation consistant à leurrer des systèmes de surveillance de notre organisme.

Lisez la première partie de cet article

On savait depuis longtemps que nos cellules reconnaissaient l’ARN viral comme étranger et que cela stimulait la production de certains interférons. Dans un premier temps, les investigateurs se sont dit que ce serait bien utile car lors de l’injection d’ARNm, contrairement à ce qui se passe avec l’injection de protéines, on n’aurait même pas besoin d’ajouter d’adjuvants tels que l’aluminium pour stimuler la migration de cellules immunes vers le site d’injection. Néanmoins, cette approche posait des problèmes car la réaction intense ainsi déclenchée pourrait causer des syndromes de type grippaux et que la production de certains interférons déclencherait une cascade d’événements conduisant à la destruction de l’ARNm vaccinal avant même qu’il ait pu être traduit en protéine en quantité suffisante.

Une solution a été trouvée lorsque l’on a constaté que l’on pouvait leurrer la reconnaissance de l’immunité cellulaire antivirale en remplaçant l’un des composants de l’ARN, l’uridine, par des pseudo-uridines ou encore mieux des 1-méthylpseudo-uridines. La conséquence de cette modification de l’ARNm était donc d’affaiblir la détection par le système immunitaire inné tout en augmentant la traduction de l’ARNm en protéine in vivo. Les optimisations ne s’arrêtent pas là puisqu’en voulant « humaniser » l’ARNm vaccinal, on lui a rajouté d’un côté une coiffe et de l’autre une longue queue de nucléotides qui ensemble stabilisent l’ARN un peu sur le modèle de nos ARN présents dans les globules rouges (dépourvus de noyau) et qui doivent subsister le plus longtemps possible sans être dégradé. Bien entendu, ces ajouts supplémentaires, notamment la coiffe, à l’ARN codant pour la Spike, le marquent dans la cellule-hôte comme faisant partie du « soi » et permettent aussi d’échapper aux systèmes de détection de l’invasion virale induits par les interférons. Seulement, sans vraiment prendre le temps de tester les conséquences globales sur la réponse immunitaire à moyen et long terme, Pfizer/BioNTech et Moderna se sont empressés d’utiliser cet artifice pour composer leur formule vaccinale. Et dans la mesure où les mutations que le virus présente au cours du temps le rendent moins sensible aux cellules mémoires générées par la vaccination, il semble malgré tout difficile de se passer du bras inné de la réponse immunitaire liée aux interférons.

On nous avait dit que l’ARNm vaccinal disparaîtrait au bout de quelques jours, mais avec toutes les optimisations que l’on s’est efforcé de lui apporter, on pouvait avoir des doutes. Il a effectivement été démontré que l’ARNm pouvait être encore présent dans les ganglions lymphatiques au moins 8 semaines après l’injection et participer ainsi au maintien d’une synthèse de protéine Spike[10]. Cela veut dire que des cellules migrent avec cet ARNm modifié mais on sait également que de nombreuses cellules fabriquent des vésicules, que l’on appelle des exosomes et qui contiennent de la protéine Spike avant même qu’une réponse anticorps soit établie[11]. Donc on peut avoir une circulation incontrôlable dans notre corps d’ARNm modifié codant pour la Spike et produisant cette même Spike. Cela facilite la possibilité que cette Spike trouve des partenaires d’interaction en plus des anticorps dirigés contre elle. Ce serait ainsi le cas d’un facteur plaquettaire, ce qui pourrait expliquer les cas de thrombocytopénies où notre propre système immunitaire s’attaque à nos plaquettes circulantes[12].

Un autre exemple consécutif à ces « promenades malsaines » de l’ARNm vaccinal est à mettre en lien avec ces cas d’hépatite consécutifs aux vaccination ARNm[13], alors qu’une étude avec des traceurs avait indiqué une concentration de l’ARNm vaccinal dans le foie[14]. Reste à établir si les manifestations neurologiques et surtout cardiaques, qui suscitent évidemment beaucoup d’inquiétudes, sont également le fait d’interactions non désirées de la Spike après que l’ARNm vaccinal a été transporté par-delà les limites qu’on souhaitait lui fixer, ce qui inclut de traverser la barrière hémato-encéphalique. La protéine Spike, au lieu de rester membranaire, peut être clivée et transportée dans la circulation ce qui l’amènera à inhiber l’activité d’un récepteur, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), avec pour conséquence la surabondance d’angiotensine 2. Il en résulte une augmentation de risque de maladie cardiovasculaire. Mais on trouve également cet ACE2 dans le cerveau et des niveaux élevés d’angiotensine 2 sont un facteur causal de neurodégénérescence du nerf optique par exemple.

En matière d’optimisation, ces ARNm vaccinaux sont des bijoux technologiques puisqu’en plus de s’assurer de leur stabilité, de leur échappement aux systèmes antiviraux, on a aussi amélioré le code qu’ils portent. En effet, le code génétique universel est dit dégénéré car il existe des combinaisons différentes de nucléotides constituant l’ARN qui codent pour un même acide aminé. Néanmoins la disponibilité des adaptateurs qui fournissent les acides aminés n’est pas la même selon chaque combinaison de nucléotide. Ainsi, certaines combinaisons permettent une synthèse protéique plus efficace que d’autres pour un contenu en acides aminés identique. Cette optimisation a donc été apportée aussi bien pour le vaccin Pfizer/BioNTech que pour le Moderna avec pour conséquence un enrichissement très important de certains nucléotides par rapport à l’ARN viral codant pour la Spike. A tel point que l’on peut se demander s’il n’y a pas un risque de formation de structures appelées G-quadruplex : des structures secondaires à quatre brins que peuvent adopter les acides nucléiques riches en résidus de guanine. Or, ces structures sont associées au déclenchement de maladies neurologiques[15]. C’est par exemple ce qui se passe avec la séquence génétique codant la protéine du prion, et on peut s’émouvoir du fait que la protéine Spike aurait des caractéristiques proches de celles des prions[16].

Une compilation des effets indésirables

Aux États-Unis, un système d’alerte a été mis en place par le centre de contrôle des maladies (CDC) et l’agence du médicament (FDA) pour détecter les problèmes de sécurité des vaccins, le VAERS (https://vaers.hhs.gov). Même si le CDC lui-même reconnaît que le VAERS ne répertorie qu’une fraction de ce qui arrive réellement, le contenu ne peut qu’attirer l’attention. Bien entendu, le lien direct entre un effet indésirable et la vaccination n’est jamais établi mais la possibilité d’une relation causale est renforcée à la lumière des connaissances sur les mécanismes d’action des principes vaccinaux ainsi que sur la forte association temporelle entre un effet indésirable rapporté et le jour précis d’une injection vaccinale. En effet, près de 60% de tous les effets indésirables rapportés pour les injections d’ARNm ont eu lieu dans les 48h après l’injection.

En 31 années d’existence du VAERS, il y avait eu au début de février 2022, 10.321 décès imputables à un vaccin, dont 8.241 pour les vaccins covid-19. Une façon de se rendre compte de l’excessive surmortalité associée aux vaccins covid-19 est de comparer les données avec la vaccination contre la grippe saisonnière. En 2021, on estime que la moitié de la population américaine a reçu une injection contre la grippe et dans le même temps, entre les 1, 2 ou 3 doses reçues contre la covid-19, c’est près de 3 fois plus d’injections qui ont été prodiguées pour la covid. Dans la réalité, on observe 27 fois plus d’effets indésirables pour les vaccins covid que ce que l’on s’attendrait à répertorier pour les vaccins anti-grippe si ceux-ci présentaient des effets indésirables quantitativement similaires.

Concernant les symptômes associés au système nerveux. Le plus commun de ce qui est associé à la stimulation ou à des dommages du nerf vague sont des cas de nausées et de vomissement (près de 100.000 en 2021), mais plus grave, on a des syncopes. L’alerte sur les nombreux cas d’anosmie (perte de l’olfaction) suggère que la protéine Spike s’est frayé un chemin depuis l’injection dans le bras pour gagner le nerf olfactif. Les très nombreuses dyspnées (sensations de manque d’air accompagnées d’un essoufflement) sont le reflet d’une altération du nerf vague au niveau pulmonaire.

On note un signal fort pour le cœur avec des myocardites, des arrêts (de type cardiaque, cardiorespiratoire, sinusal), des arythmies, des infarctus du myocarde, des insuffisances cardiaques : le tout dans plus de 8.000 cas en 2021.

Rien que pour ce qui concerne les thromboses (obturation d’un vaisseau sanguin), on dénombre 78 symptômes dans VAERS pour spécifier différentes veines et artères et cela représente plus de 7.300 cas en 2021. Les embolies pulmonaires qui peuvent être causées par un caillot sanguin traversant les poumons représentent près de 3.100 cas en 2021 et à effet équivalent, les vaccins covid ont une responsabilité dans 98,8% de tous les vaccins.

Les symptômes associés à des processus neurodégénératifs comme la perte de mobilité (qui peut être causée par la maladie de Parkinson) représentent pas loin de 9.000 cas en 2021. Alors que la maladie d’Alzheimer et de Parkinson sont censées prendre des dizaines d’années pour se développer, on en répertorie une centaine de cas.

De la même façon, on considère en général qu’il faut des mois voire souvent des années pour qu’un cancer progresse depuis la transformation maligne initiale d’une cellule vers une entité cliniquement décelable. Étant donné que VAERS rapporte des effets survenant essentiellement dans le premier mois et plutôt dans les premiers jours après la vaccination, il semble clair que l’accélération de la progression d’un cancer consécutive à la vaccination est difficile à reconnaître. Il y a même une autocensure à rapporter ce genre d’événement dans la mesure où il est très inattendu. Malgré tout, si l’on estime que la vaccination ARNm peut engendrer des dérèglements profonds impliquant le contrôle d’oncogènes, le cycle cellulaire et l’apoptose, les chiffres observés ne sont pas si étonnants, pas loin de 1.500 cas de tumeurs malignes en 2021.

En conclusion

Il reste trop de zones d’ombres et de questions en suspens de la part des autorités sanitaires sur la sécurité et l’efficacité réelle des vaccinations anti-covid à ARNm. On a ostracisé les non-vaccinés et pourtant on sait que les vaccinés diffusent au moins autant le SARS-CoV-2 mais on continue d’imposer des restrictions sur la base d’un passeport vaccinal. L’évaluation des effets à moyen et long terme du concentré d’innovations technologiques associés à la délivrance massive des vaccins à ARNm devrait s’accompagner, par définition, d’une période étendue avec l’application au minimum du principe de précaution. Si ne serait-ce qu’une partie des craintes soulevées par un certain nombre de travaux s’avérait juste, l’impact serait catastrophique pour des millions d’individus et pas seulement sur une seule génération. Il est donc essentiel que des études indépendantes puissent être conduites pour évaluer très précisément la biodisponibilité de l’ARNm des vaccins dans tout l’organisme après les injections. Ce ne devrait pas être à une personne souffrant de complications post-vaccinales de devoir prouver que le vaccin est la cause directe de ses maux mais aux autorités sanitaires de démontrer que toutes les craintes émises n’ont pas de fondement médical et scientifique, ou alors si tel est le cas, de prendre les mesures adéquates.

Notes :

[10] Röltgen K, Nielsen SCA, Silva O, Younes SF, Zaslavsky M, Costales C, Yang F, Wirz OF, Solis D, Hoh RA, Wang A, Arunachalam PS, Colburg D, Zhao S, Haraguchi E, Lee AS, Shah MM, Manohar M, Chang I, Gao F, Mallajosyula V, Li C, Liu J, Shoura MJ, Sindher SB, Parsons E, Dashdorj NJ, Dashdorj ND, Monroe R, Serrano GE, Beach TG, Chinthrajah RS, Charville GW, Wilbur JL, Wohlstadter JN, Davis MM, Pulendran B, Troxell ML, Sigal GB, Natkunam Y, Pinsky BA, Nadeau KC, Boyd SD. Immune imprinting, breadth of variant recognition, and germinal center response in human SARS-CoV-2 infection and vaccination. Cell. 2022 Mar 17;185(6):1025-1040.e14. doi: 10.1016/j.cell.2022.01.018. Epub 2022 Jan 25. PMID: 35148837; PMCID: PMC8786601.

[11] Bansal S, Perincheri S, Fleming T, Poulson C, Tiffany B, Bremner RM, Mohanakumar T. Cutting Edge: Circulating Exosomes with COVID Spike Protein Are Induced by BNT162b2 (Pfizer-BioNTech) Vaccination prior to Development of Antibodies: A Novel Mechanism for Immune Activation by mRNA Vaccines. J Immunol. 2021 Nov 15;207(10):2405-2410. doi: 10.4049/jimmunol.2100637. Epub 2021 Oct 15. PMID: 34654691.

[12] Passariello M, Vetrei C, Amato F, De Lorenzo C. Interactions of Spike-RBD of SARS-CoV-2 and Platelet Factor 4: New Insights in the Etiopathogenesis of Thrombosis. Int J Mol Sci. 2021 Aug 9;22(16):8562. doi: 10.3390/ijms22168562. PMID: 34445266; PMCID: PMC8395316.

[13] Zin Tun GS, Gleeson D, Al-Joudeh A, Dube A. Immune-mediated hepatitis with the Moderna vaccine, no longer a coincidence but confirmed. J Hepatol. 2022 Mar;76(3):747-749. doi: 10.1016/j.jhep.2021.09.031. Epub 2021 Oct 5. PMID: 34619252; PMCID: PMC8491984.

[14] Bahl K, Senn JJ, Yuzhakov O, Bulychev A, Brito LA, Hassett KJ, Laska ME, Smith M, Almarsson Ö, Thompson J, Ribeiro AM, Watson M, Zaks T, Ciaramella G. Preclinical and Clinical Demonstration of Immunogenicity by mRNA Vaccines against H10N8 and H7N9 Influenza Viruses. Mol Ther. 2017 Jun 7;25(6):1316-1327. doi: 10.1016/j.ymthe.2017.03.035. Epub 2017 Apr 27. PMID: 28457665; PMCID: PMC5475249.

[15] Wang E, Thombre R, Shah Y, Latanich R, Wang J. G-Quadruplexes as pathogenic drivers in neurodegenerative disorders. Nucleic Acids Res. 2021 May 21;49(9):4816-4830. doi: 10.1093/nar/gkab164. PMID: 33784396; PMCID: PMC8136783.

[16] Tetz G, Tetz V. Prion-like Domains in Spike Protein of SARS-CoV-2 Differ across Its Variants and Enable Changes in Affinity to ACE2. Microorganisms. 2022 Jan 25;10(2):280. doi: 10.3390/microorganisms10020280. PMID: 35208734; PMCID: PMC8878784.

 

yogaesoteric
16 septembre 2022

 

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