Compréhension structurelle de la Matrice asservissante (7)

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De la manipulation

La relation d’emprise, véritable main basse sur l’esprit, permet de prendre le pouvoir sur quelqu’un par le « décervelage ». Son processus consiste en une perte progressive des capacités psychiques d’une personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micros agressions. Le poison est instillé à dose homéopathique. Le manipulé devient peu à peu inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais pour lui, et n’a pas conscience de ce « décervelage ». Incapable de discernement, privé de ses capacités d’analyse, de son esprit critique et de son libre arbitre, il obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance. D’où la passivité qui caractérise une personne assujettie.

 

L’erreur souvent commise est de penser que les personnes manipulées sont « faibles », ce qu’elles ne sont pas. Ce sont même souvent les personnes les plus « intelligentes », dans le sens de « brillantes », qui sont paradoxalement le plus « sensibles » ou les plus exposées aux techniques de manipulation. La manipulation instaure une relation d’emprise totalement asymétrique, d’autant plus forte qu’elle s’inscrit sur le long terme. Il n’y a aucune égalité entre un manipulateur et sa cible. Dans sa version la plus féroce, il s’agit d’une prédation à caractère intentionnel.

Le mécanisme de disjonction est identique à celui qui opère chez une personne traumatisée. Ce qui agit n’est pas l’intensité du vécu traumatique mais sa répétitivité, qui produit un effet sur les circuits neuronaux d’auto-inhibition. Cette auto inhibition se traduit par un phénomène d’autodestruction dont les conséquences physiologiques peuvent être très graves. Le décervelage ne représente que la phase préalable d’une dévitalisation dont les effets se répercutent sur la santé mentale et physique du manipulé.

Du fait de l’action du « décervelage », le manipulateur peut « imprimer » son mode de pensée chez le manipulé exactement comme on grave un nouveau fichier sur un disque CD vierge. De nouveaux comportements vont alors apparaître, qui agissent tels des cliquets antiretours dans l’évolution de la personne manipulée. Selon la théorie de l’engagement empruntée à la psychosociologie, l’individu réajuste son système de pensée pour le rendre cohérent avec ses agissements. Cette réorganisation psychique provoque des dissonances cognitives chez la personne manipulée qui se trouve alors en conflit de loyauté entre ce que la manipulation lui « impose » de faire et les valeurs morales que ces nouveaux comportements transgressent.

Or, le conflit de loyauté est, selon Ariane Bilheran, psychologue clinicienne auteur de nombreux ouvrages sur la question des violences psychologiques, le mode opératoire le plus fondamental de la torture. Toutefois, pour que le manipulé ne puisse pas retrouver ses capacités psychiques, l’état de confusion mentale doit être soigneusement entretenu. Un des meilleurs moyens pour y parvenir réside dans l’utilisation du discours paradoxal formulé ainsi : « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais et surtout puissiez-vous ne rien comprendre à ce que je vous raconte de manière à ce que, quoi que vous pensiez, quoi que vous disiez ou quoi que vous fassiez, je puisse toujours avoir raison ». Ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est « schizophrénogène ». Autrement dit ce genre de communication rend « fou ».


Conditionnement mental

Full Metal Jacket est un film britanno-américain produit et réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1987. Fondé sur le roman The Short Timers (Le Merdier) de l’écrivain américain Gustav Hasford (1947/1993) et sur les mémoires de guerre du journaliste américain Michael Herr (1940/2016) Dispatches, son titre fait référence à un type de balle blindée en usage dans les « marines » de l’armée navale états-unienne (US Navy).

Le film met en scène de jeunes soldats à la fin des années 1960. Dans sa première partie, on assiste à leur entraînement avant le départ au Vietnam, basé sur le conditionnement, et faisant écho aux techniques radicales de redressement des délinquants développées dans un des films précédents de Kubrick, The Clockwork Orange (Orange mécanique). La scène ci-contre, dite du sergent instructeur Hartman (Ronald Lee Ermey), illustre la violence du processus, qui se terminera de manière dramatique pour un des jeunes protagonistes …


Manipulation à distance des émotions d’autrui

Le Dr Nick Begich, médecin et écologiste de renommée internationale, et Jeane Manning, journaliste indépendante spécialisée dans les recherches sur les énergies non conventionnelles, sont les auteurs deAngels Don’t Play This Haarp: Advances in Tesla Technology (Les anges ne jouent pas de cette Haarp), ouvrage paru en 1995, où ils affirment qu’une simple stimulation externe, déclenchée à l’aide de signaux électromagnétiques émis par un générateur, suffit à entrainer le cerveau ou à le bloquer. En effet, elle peut déplacer la bande de fréquences sur laquelle fonctionnent normalement les ondes cérébrales. En d’autres termes, un programmateur de signaux externes ou générateur d’impulsions peut imposer son propre rythme au cerveau d’une personne : les fréquences habituelles sont alors modifiées artificiellement et les ondes cérébrales s’adaptent à la nouvelle bande de fréquences. La chimie cérébrale subit à son tour des changements, ce qui modifie le fonctionnement cérébral : les pensées, les émotions et la condition physique du sujet s’en trouvent altérées.

Le comportement humain étant fonction de sa programmation, la manipulation mentale peut être soit bénéfique, soit maléfique pour l’individu qui en est l’objet. C’est pourquoi les différentes fréquences, en combinaison avec des formes d’ondes déterminées, déclenchent des réactions chimiques très particulières dans le cerveau, la libération de ces substances neurochimiques entraînant des réactions spécifiques qui se traduisent par des sentiments de peur, de désir, de dépression, d’amour, etc. L’éventail complet des réactions émotionnelles et intellectuelles est le résultat de combinaisons très spécifiques de substances neurochimiques lors d’impulsions électriques sur des fréquences appropriées. C’est pourquoi chaque émotion (colère, peur, joie, plaisir) correspond à une fréquence bien déterminée.

Des radiations peuvent être générées sur des fréquences hertziennes extrêmement basses (ELF), et se comporter comme des conducteurs sans fils pour télécommander les ondes cérébrales. C’est ce à quoi les projets de type HAARP pourraient aboutir dans certaines de ses applications : utiliser l’ionosphère comme une antenne pour pouvoir réaliser des manipulations mentales à des fins égoïstes, soit la possibilité pour l’armée de savoir ce que pensent les gens et d’altérer leurs processus de pensée. Si ce système a la capacité de forcer les cerveaux humains à « disjoncter », il peut également couper le réseau de communications de n’importe quelle grande ville du monde, manipuler et modifier le climat à l’échelle planétaire, et porter à la santé (essentiellement au système nerveux) et aux écosystèmes. Nul ne peut de ce fait exclure ses applications occultes.


Genèse de la programmation du robot biologique

Le zoologiste anglais Desmond Morris a publié en 1970 dans son ouvrage The Human Zoo (Le zoo humain) quelques clés d’importance pour permettre à l’individu de prendre le dessus sur une existence sociale complexe, et ne pas la laisser se servir de lui. Si on doit être forcé de pratiquer la course aux stimuli imposés par la matrice d’appartenance, l’important est de choisir la meilleure méthode d’approche. Et la meilleure façon de s’y prendre est de donner la priorité au principe inventif, explorateur, en adaptant notre esprit inventif aux grands courants de l’existence « super-tribale ».

Or, si les membres de la super-tribu civilisationnelle ne choisissent pas plus fréquemment la solution inventive, compte-tenu de l’énorme potentiel explorateur de leur cerveau, qu’ils ne se montrent pas plus des citoyens « inventeurs » de leur vie, préférant se contenter de savourer leurs inventions en seconde main en les regardant à la télévision, ou de se contenter de pratiquer des divertissements simples et des sports dont les possibilités d’invention sont strictement limitées et inutiles à leur libération, c’est qu’ils ont été comme enfants subordonnés aux adultes.

Inévitablement, les animaux dominants s’efforcent de contrôler le comportement de leurs subordonnés. Malgré toute l’affection que les adultes peuvent porter à leurs enfants, ils ne peuvent s’empêcher inconsciemment de les voir comme une menace grandissante à leur domination. Ils savent que, quand viendra la vieillesse, ils devront leur céder la place, et ils font tout leur possible pour reculer cette fatale échéance. Il y a donc une forte tendance à réprimer l’esprit inventif chez des membres de la communauté plus jeunes. On peut toujours apprécier leur « œil neuf » et leur esprit créateur, mais la lutte n’en est pas moins âpre. Lorsque la nouvelle génération a atteint le point où ses membres pourraient être des adultes-enfants, follement inventifs, ils sont déjà accablés sous le poids d’un lourd conformisme. Luttant contre lui de toutes leurs forces, ils se trouvent à leur tour confrontés avec la menace d’une autre génération plus jeune qui surgit sur leurs talons, et le processus de répression se répète. Seuls de rares individus, qui connaissent souvent une enfance « insolite », parviendront à atteindre à l’âge adulte un niveau de grande créativité.

 

Cela pose la question de savoir jusqu’à quel point l’enfance doit-elle être « insolite ». Elle doit ou bien se passer dans des conditions de répression telles que l’enfant qui grandit se révolte violemment contre les traditions de ses aînés (nombre des plus grands talents créateurs ont été de prétendus délinquants ou rebelles juvéniles), ou bien dans une atmosphère de non-répression telle que la lourde main du conformisme effleure à peine leur épaule. Si un enfant est sévèrement puni pour son esprit inventif, qui par essence est profondément rebelle à la préséance établie, il peut passer le reste de sa vie d’adulte à rattraper le temps perdu. A l’inverse, si l’on récompense somptueusement un enfant pour son esprit inventif, alors il peut ne jamais le perdre, quelles que soient les pressions qu’il aura à supporter par la suite. Les uns comme les autres peuvent avoir une grande influence sur la société adulte, mais les seconds souffriront probablement moins de limitations oppressives dans leurs actes créateurs, et des névroses voire psychoses associées.

Dans la pratique, la grande majorité des enfants voient leur esprit inventif récompensé ou puni suivant un dosage bien plus équilibré, ce qui fait qu’ils émergent dans la vie d’adulte avec une personnalité tout à la fois modérément créatrice et modérément conformiste. Ils deviennent des « adultes-adultes », tant célébrés par le système institutionnel et ses relais psychologisant (cabinets d’évaluation, de recrutement et de formation tout particulièrement dans le monde professionnel) parce que normés et rassurants. Ils auront tendance à lire les journaux plutôt qu’à être à l’origine des nouvelles qu’on y imprime. Leur attitude envers les « adultes-enfants » sera ambivalente : d’un côté ils les applaudiront de fournir ces nouveautés si nécessaires à l’expression du Vivant, mais d’autre part ils les envieront et les castreront, l’effet-miroir de leur soumission contre-nature existentielle leur étant inconsciemment insupportable. Le talent créateur se trouvera donc alternativement loué et condamné par la société de façon déconcertante, et l’adulte-enfant ne saura jamais s’il est vraiment accepté par le reste de la communauté entre les statuts de marginal ou d’exception atypique …


De l’influence freudienne sur la créativité

Le philosophe et psychologue états-unien William James (1842/1910) aurait dicté après sa mort à l’auteur américaine Jane Roberts (1929/1984), réputée pour avoir écrit une série de livres en état de transe, une critique virulente du freudisme. Elle se retrouve dans le livre The Afterdeath journal of an american philosopher, The world view of William James.

Si l’homme porte en lui par les rêves, les inspirations et les révélations dans l’exercice de ses activités, la capacité à élever le niveau et à détruire les anciennes limites à la fois de l’esprit et du corps, et ainsi amener à la conscience de nouveaux territoires de l’action ou de la pensée, certaines idées fausses de la psychologie ont gravement diminué ses opportunités d’expression et de créativité en posant des normes moyennes qui, soi-disant, gouverneraient le comportement de l’individu, et au-delà desquelles une personne ne doit pas s’aventurer. C’est ainsi que la naissance de la parapsychologie fut établie comme une nouvelle division artificielle destinée à inclure les phénomènes anormaux, autrement dit un dépotoir pour toutes ces expériences qui ne rentraient pas dans les principes étroits adoptés comme étant la somme de la réalité psychologique de l’homme.

La psychologie initiée par Sigmund Freud, avec son influence faisant autorité, devait maintenir des lignes d’action claires et conscientes, tout en donnant libre cours à toutes les pulsions inconscientes « primitives » de telle manière à les libérer – sans qu’elles ne déstabilisent la vie normale. L’individu devait apprendre que ses pulsions les plus profondes étaient suspectes, pour que l’autodiscipline puisse remplacer un gouvernement autoritaire. Certains sentiments, actions et attitudes étaient considérés comme normaux, et d’autres non. L’individu recevait un ensemble de règles qu’il devait suivre de la naissance à la mort, dans lesquelles l’inconscient remplaçait à la fois le gouvernement mauvais et sévère, dans une obéissance forcée par la peur du soi naturel.

Une telle standardisation a été promptement appliquée aux citoyens différents et hétérogènes de la démocratie occidentale, qui étaient donc tous censés suivre des normes individuelles qui offriraient à la personne une liberté politique et sociale dont il ne pourrait pas psychologiquement faire mauvais usage. Dans ce méli-mélo, les contraintes intérieures serviraient à remplacer un gouvernement paternel. Le goût de l’aventure, la créativité et l’énergie seraient entièrement tournés vers les buts collectifs de la société — le triomphe physique sur les terres et la réussite industrielle. Tout cela était une tentative d’utiliser et en même temps de freiner l’énergie fantastique d’un peuple qui venait de toutes les origines et héritages nationaux concevables.

La vie intérieure de l’individu a été standardisée, et s’est vue dépouillée du riche symbolisme religieux d’autrefois, sans en recevoir de nouveaux pour se construire. Freud a transformé les démons religieux en pulsions instinctives, conservant ceux-ci tout en rejetant les symboles grandioses d’un Dieu héroïque (et autoritaire). En raison même de sa propre expérience, Freud a senti des montées insupportables d’intuition et de données télépathiques, des pics de créativité et des états émotionnels les plus profonds et les plus incontrôlés. Cela n’a fait que renforcer sa conviction que la vie intérieure de l’homme était dangereuse, et qu’il était condamné par son propre héritage infantile.

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yogaesoteric


6 juin 2019

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