Covid et croyance

Si la logique primaire invite à s’opposer à l’administration d’un vaccin expérimental dont les effets à court et moyen terme s’avèrent, sur les personnes saines de moins de 80 ans, inefficaces voire statistiquement plus néfastes que ceux du virus dont il est censé protéger, il semble inconcevable qu’une majorité d’adultes consentants, disposant a priori de leur libre-arbitre, soit inapte à la raison ou mentalement diminuée au point d’opter « en toute conscience » pour des choix systématiquement contraires à cette logique fondamentale.

C’est pourquoi il convient sans doute d’analyser ce phénomène d’erreur de discernement massif d’un point de vue pulsionnel plutôt que cognitif. En effet, l’absurdité apparente des situations sociales que nous connaissons et les dérives totalitaires qu’elle abrite doivent se comprendre, plus largement, par une forme d’aveuglement irrationnel né de l’allégeance idéologique à un système de croyances collectives fait de dogmes, de rites et de superstitions.

Si, anthropologiquement, le phénomène de mimétisme peut expliquer beaucoup des comportements irrationnels observables en société, il en va aussi manifestement, à échelle individuelle, d’une certaine fragilité commune, pouvant résulter d’évènements traumatiques non résolus de l’enfance (violences subies, négligences, situations d’emprise…), propres à altérer les facultés de jugement normalement attendues de l’individu. Et lorsqu’on connaît le caractère viral de la violence, on peut en mesurer l’étendue des dégâts collatéraux sur la collectivité… Quoiqu’une personne ayant déjà subi l’abus soit conséquemment mieux dotée, par principe d’immunisation, pour déceler précisément les abus – sauf si elle s’est auto-condamnée, plus ou moins inconsciemment et par l’expression d’une névrose, à être une victime permanente…

Le covidisme, religion du progrès déraisonné et de l’impossible risque zéro, se sert, par la voix de prédicateurs politiques et médiatiques, d’une science intéressée voire mensongère comme émetteur de droits et devoirs nouveaux ; c’est en cela qu’il doit être considéré telle une vaste expérimentation de contrôle social, son envergure mondiale inédite ayant été rendue possible par les phénomènes de globalisation et d’internationalisation des institutions, particulièrement celles de santé publique. On l’a vu, l’OMS aura joué un rôle capital dans l’uniformisation malheureuse des décisions, aussi inconséquentes fussent-elles, l’incompétence apparente des gestionnaires étant alors un prétexte au sadisme concerté des commanditaires…

Ces choix induits, individuels et collectifs, validant un néo-totalitarisme qu’on pensait jusque-là réservé à la littérature de science-fiction, pourraient simplement s’expliquer par la mésinformation généralisée dont sont victimes des populations entières – du fait d’une mainmise proprement mafieuse sur les canaux d’information les plus populaires – autant que par leur relative incapacité, tout du moins en régime dit démocratique, à prêter au pouvoir des intentions malveillantes.

Aux sceptiques du raisonnement rappelons que le conflit d’intérêts et le complot – plus ou moins sophistiqué, plus ou moins idéologisé – sont, depuis l’Antiquité et la politisation du monde, le cœur de l’hégémonie et du maintien d’une élite illégitime au pouvoir, les manœuvres prédatrices de celle-ci relevant juridiquement, au mieux de la criminalité en bande organisée, au pire du crime contre l’humanité ; les sourires et les attitudes décontractées n’ayant rien de nécessairement disculpant… Admettre la perversité comme moyen désespéré de domination des hommes sur les hommes, demande certes un peu de courage personnel, mais aussi un peu de culture historique – sinon une certaine sensibilité psychologique.

Or comment justifier précisément pareille entreprise de régression spectaculaire des principes démocratiques et de telles atteintes à nos libertés fondamentales chèrement acquises si ce n’est par une volonté de nuire organisée des autorités en place ?

Au-delà de la simple crédulité citoyenne et du mimétisme grégaire, c’est peut-être de sous-éducation à l’esprit critique qu’il s’agit là, l’École comme le média d’autorité ayant largement œuvré pour la disqualification de la libre-pensée et du journalisme alternatif – un terme résume cette confiscation du pouvoir informatif au service d’un projet totalitaire : celui de « propagande » -, quand l’institution judiciaire, par la loi d’exception, criminalisait l’indépendance investigatrice, allant même jusqu’à élargir grossièrement la notion de délit d’opinion à des questions devenues trop embarrassantes pour un pouvoir corrompu en passe d’être totalement démasqué.

En France notamment, le premier confinement et l’interdiction des rassemblements sous le prétexte épidémique – qui n’étaient, sans autre forme de procès, que le viol étatique des libertés fondamentales de circulation et de réunion – allaient stopper net le mouvement pré-révolutionnaire des Gilets jaunes sur le point de se radicaliser pour gagner en efficacité. Notons que l’« état d’urgence » et le fameux « principe de précaution » sont des notions de gestion publique bien arrangeantes, et moralement imparables, pour une autorité abusive en difficulté, alors qu’on commence à éduquer le peuple aux nécessités de la désobéissance civile.

Ainsi, le sujet lambda enfile machinalement son masque comme on porte un grigri, parce qu’il le reconnaît sur le visage de ses congénères, parce que la télévision l’y oblige, et enfin parce qu’il s’expose à une amende de police ou à la discrimination sociale dans le cas contraire, sans pour autant oser questionner le bien-fondé scientifique ni même la légalité d’une telle injonction – et c’est bien là la plus dangereuse des maladies : la croyance. Celle-là même qui méprise, de ses dogmes et de ses manies, la raison et l’échange. Question : au-delà de l’héritage éducatif, familial ou même pathologique, au-delà de l’emprise médiatique dont elle pourrait être la manifestation, la croyance tient-elle de la lâcheté ordinaire, de l’ignorance effective ou de la faiblesse réflexive ?

Comble du chantage aux droits pratiqué par un gouvernement de détestables communicants, avec l’instauration du « pass sanitaire » on a tout bonnement interdit aux personnes non vaccinées l’accès à l’hôpital public, leur refusant le plus élémentaire des droits, celui de se faire soigner ! On les a même empêchés de travailler, d’entrer dans certains commerces alimentaires ou dans les maisons de retraite où leurs aïeux les attendaient ! Que dire de cette manie intrusive des tests, dans une société du contrôle et de la validation où disparaît tout principe de secret médical ou tout droit à la marginalité ? Que dire de l’obligation traumatisante faite aux enfants de se bâillonner de longues journées de classe sous le prétexte fallacieux de « protection », dans un climat épouvantable de suspicion ? Fascinant comme on aura grossièrement sacrifié le sacro-saint égalitarisme républicain pour un régime de répression hygiéniste…

Et, dans l’application des lois scélérates de l’ostracisme sanitaire, on pouvait malheureusement compter sur le zèle et la bêtise exécutive de ceux qu’on taxait bien à propos de « collaborationnisme », ces petits délateurs de service qui n’ont en réalité jamais quitté la classe de l’école maternelle et, pour l’illusion d’un privilège, croient encore s’assurer les faveurs de l’autorité en balançant misérablement leurs camarades les plus courageux devant l’injustice. Je m’étonne d’ailleurs qu’une telle politique ségrégationniste n’ait pas généré plus de tension sociale. Français, où étiez-vous ? Élus d’opposition, où étiez-vous ? Avez-vous la mémoire si courte ?

Outre cette lamentable campagne de propagande gouvernementale pour attardés mentaux, présentant les injections à répétition d’une substance inconnue et conçue à la hâte comme des actes de citoyenneté ordinaires en faveur du Bien, il n’y avait qu’à voir le ton menaçant, souvent insultant, l’air hystérique et épouvantablement arrogant qu’employaient les partisans attitrés de la vaccination anti-covid pour comprendre que le message tenait plus de l’endoctrinement désespéré que du simple conseil de salubrité publique… Tout aussi grotesque et infantilisant que la mise en scène de ministres et autres courtisans impopulaires qu’on pique à l’eau de mer devant les caméras, ou encore les leçons de virologie de quelques sous-artistes dépassés qui s’improvisent sottement hommes-sandwiches des laboratoires pour l’occasion ; alors qu’on prescrit dans une bonne partie du monde non-aligné un traitement efficace et peu coûteux à base d’hydroxychloroquine notamment. Faut-il avoir honte pour eux ?

D’un point de vue politique, le covidisme peut être analysé comme une extension totalitaire du consumérisme dans la mesure où il entend fabriquer et imposer de la même façon des besoins artificiels de conformité et d’appartenance chez des groupes d’individus afin de mieux en maîtriser les comportements en société, à cette différence constitutive qu’il relève du domaine universel de la santé. En politisant la médecine, on a fait de l’intérêt général un dangereux motif de répression idéologique.

Cependant, à l’heure de l’Internet, l’information indépendante reste ouverte à tous. C’est pourquoi, par notre foi en l’humain, nous préférerons y voir des victimes soumises aux mécanismes psychopathologiques de la peur, et par là même sujettes à toutes sortes d’habitus et de pratiques rituelles relevant de la superstition. Croire, c’est faire le choix d’un confort artificiel lorsque savoir vous met en danger, lorsque la réalité est trop « impensable » pour être admise par le courage et l’humilité.

Passé le stade de la sidération, on peut synthétiser ainsi les différents registres d’une peur protéiforme à l’origine de tels choix incohérents : de façon primaire, la peur de la maladie et de la mort, et de façon secondaire la peur de la sanction et de l’exclusion.

Il y a une autre option que j’ose à peine évoquer ici, tant son essentialisation serait décourageante pour le philanthrope obligé que je suis : en une première lecture émotive des évènements on pourrait dire des gens qu’ils sont, dans une certaine mesure, proprement volontaires, c’est-à-dire suffisamment masochistes pour se complaire dans une forme de complicité perverse en prenant part au jeu morbide de leurs bourreaux, où les privilégiés sont les plus serviles, où la délation est un devoir et l’honnêteté une faute. Mais cette option implique qu’on voie en l’homme un être fondamentalement mauvais, inapte à la résilience, ce qui est difficilement soutenable pour celui qui n’a pas fait le choix de l’ermitage…

Avec un peu de hauteur, prenons enfin l’exemple de l’Afrique : si le terrorisme viral et la dictature vaccinale n’ont pas pris sur le continent, c’est précisément parce que les Africains, au-delà d’être majoritairement préoccupés par la survie alimentaire plutôt que sociale – l’hygiénisme étant le loisir du riche -, sont désormais coutumiers des expérimentations des laboratoires sur cobayes humains, entre autres manœuvres et exactions génocidaires d’un capitalisme déshumanisé. On peut dire en substance que l’Africain, par son expérience quotidienne des régimes autocratiques et sa connaissance des abus coloniaux, a naturellement développé une défiance généralisée vis-à-vis des institutions et du discours officiel : « on ne la lui fait plus ».

Paradoxalement, ce sont nous, Occidentaux, qui sommes les plus dangereusement naïfs, car ayant été habitués au progrès tous azimuts sans avoir pu en faire une critique suffisamment puissante, aveuglés que nous étions par le confort moderne, nous voilà maintenant livrés, sans exception, aux mêmes prédateurs du mondialisme sauvage.

La question qui mérite désormais d’être traitée au sujet de la crise du Covid est la suivante : à qui profiterait donc le crime ? C’est ici que les hypothèses divergent quelque peu et nous devons nous nourrir des recherches, témoignages et réflexions de tous, pour aboutir à une réponse suffisamment précise et étayée. S’agirait-il là d’une opération de bioterrorisme initiée par le pouvoir atlantiste prêt à tout pour maintenir son influence ? D’un spectacle d’asservissement des peuples et de destruction des économies nationales commandé par une oligarchie satano-mondialiste au sommet de sa corruption ? D’une affaire de gros sous pour la toute-puissante industrie pharmaceutique ? D’une entreprise criminelle de régulation démographique in vivo au vu de l’épuisement des ressources ? Ou devrait-on comprendre plus prudemment la chose comme une vaste opération de conditionnement des populations – notamment par l’acceptation forcée du confinement généralisé, d’absurdes diktats sanitaires et de l’injection publique – en vue de nouvelles réjouissances liberticides à venir ?

L’Histoire est tragique mais juste : elle nous enseigne que le mensonge ne dure pas, et que tôt ou tard les têtes des dominants finissent par rouler aux pieds des dominés, avant que ces derniers ne se choisissent, par besoin puéril d’autorité, de nouveaux maîtres… À moins que l’on décide de vivre en êtres libres, avec pour seule contrainte le respect de l’autre et comme idée de progrès ultime l’espoir retrouvé en l’Homme. C’est en nous débarrassant de toute croyance, par la culture et le mérite de la pensée, et en réapprenant à nous faire confiance, que nous y parviendrons. Utopique ? Non, cela dépend strictement de chacun : à l’âge adulte, nous sommes tous égaux devant la responsabilité de l’utopie.

 

yogaesoteric
10 février 2023

 

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