Des drones à la découverte de nouveaux géoglyphes de Nazca : Un outil pour la sauvegarde du patrimoine
L’apport de la télédétection par drone à déjà fait ses preuves dans le domaine de l’environnement et plus particulièrement de l’agriculture. Néanmoins, son champ d’application ne cesse de s’étendre. Aujourd’hui, cette technologie participe à la protection du patrimoine archéologique, notamment grâce à la mise en lumière de plus d’une centaine de nouvelles lignes de Nazca au Pérou.
Les géoglyphes de Nazca
Dessinés par différents peuples amérindiens entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C, les lignes et géoglyphes de Nazca se situent sur la plaine côtière au sud du Pérou. Ces lignes, tracées en dégageant les couches superficielles de terre et de sable, laissent apparaître un sol plus clair, représentant différentes formes géométriques et du vivant. On leur attribuerait une fonction religieuse, mais de nombreuses hypothèses entourent encore leurs significations.
Ce site archéologique s’étend sur plus de 75.000 hectares et s’est vu inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco en 1994. Ce dernier, à travers les millénaires, a pu être relativement bien conservé, notamment grâce à son climat aride et de la faible activité humaine, d’où les récentes nouvelles découvertes.
Pourquoi les drones et pas les satellites ?
C’est en 2017 qu’une expédition est lancée suite à une coopération avec la plateforme en ligne de Sarah Parcak, GlobalXplorer « qui utilise le pouvoir de la foule pour analyser l’incroyable richesse des images satellites actuellement à la disposition des archéologues. ».
Dans un premier temps, des satellites à la résolution spatiale de 30cm ont permis de mettre à jour des sites archéologiques potentiellement pillés.
Cependant, c’est une fois sur place, en photographiant les sites par drone, que les spécialistes y ont repéré une dizaine de nouveaux géoglyphes. Cette découverte est le résultat de l’utilisation d’un capteur haute-résolution couplé à un vol à basse altitude. De cette manière, il est possible de distinguer des éléments mesurant moins d’1,3cm de large, chose ne pouvant être perçu depuis l’espace même avec une résolution spatiale des plus hautes (nationalgeographic.fr).
Le recours à cette même méthode a découlé sur la découverte de nouvelles lignes et donne lieu à une cartographie de l’ensemble des sites connus.
Un apport archéologique, anthropologique et de préservation du patrimoine
Les archéologues et universitaires s’accordent à dire que le recours à l’imagerie par drone, est pour le Pérou, source de protection du patrimoine national ; les dégradations pouvant être naturelles (vent et tempête de sable) mais surtout anthropiques, via le développement urbain non planifié ou le pillage de sites archéologiques.
L’inventaire de ces lignes et leur cartographie permettra alors leur reconnaissance auprès du ministère de la Culture et ainsi favoriser leur sauvegarde.
Et, qui sait, peut-être qu’un jour ces découvertes qui enrichissent nos connaissances sur les auteurs ces dessins pourront percer le secret des lignes de Nazca.
yogaesoteric
18 juillet 2021
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