Fabrication de l’illusion et voie de sortie (9)

Lisez la huitième partie de cet article

Voie de sortie

Vous ressentez au plus profond de chacun d’entre vous le décalage entre l’histoire qu’on vous raconte, qui nourrit vos croyances, et la racine profonde de votre humanité, l’aspiration à l’unité et à l’amour. C’est le mythe fabriqué de la société moderne et dont vous percevez la fausseté qui vous conduit à une indispensable nouvelle vision de votre conscience pour vous sortir de l’ornière. Celle qui pendant longtemps et encore aujourd’hui est réservée à une élite de gens initiés, et qui pourtant devrait être le socle des droits de l’homme de tout en chacun.

 

Mais il n’est pas facile de remplacer les croyances et pseudo-vérités auxquelles on a cru toute une vie, pour les remplacer par d’autres croyances, forcément menaçantes parce que ne faisant pas partie de votre réalité. D’où les inévitables symptômes propres à tout virage en profondeur, pour ne pas dire révolutionnaire : augmentation des maladies mentales, désordres sociaux, violences fondamentalismes, crimes violents, terrorisme, sectarismes … Ils constituent des réponses à l’anxiété sous-jacente et à l’incertitude liées à la menace de cette mutation en cours. Quoi que ce changement majeur de la perception de la réalité en cours soit relativisé par nombre de doctes « sachants », il s’avère le véritable défi pour les temps à venir, et chacun d’entre vous en porte la pleine responsabilité.

L’expérience de chaque être humain est créée à l’intérieur de lui-même par le combiné psyché-émotion. Aussi, quels que soient les événements extérieurs ou individus qui se présentent à lui, personne à l’extérieur ne peut non seulement dire ce que signifie toute chose, mais aussi si vous êtes blessé(e), affecté(e) ou non. Si vous vous sentez blessé(e) ou affecté(e) par quelque chose ou par quelqu’un, c’est le résultat de votre décision de vous sentir comme tel. Elle découle de vos croyances, elles-mêmes liées à celles qui vous ont été ou vous sont transmises, aux conditionnements reçus. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez changer d’avis à tout moment sur la façon dont quelque chose ou quelqu’un vous affecte. Il s’agit pour ce faire de réinterroger toutes ces croyances en allant les débusquer au plus profond de votre psyché profonde et, de manière résolue, à devenir une version différente de vous-même, ici et maintenant. En d’autres termes, vous avez à vous servir d’hier pour inspirer votre lendemain, pas pour le décourager.

« Apprendre n’est pas autre chose que se ressouvenir. » Platon, Phédon (72b – 73b)

Guérir de ses peurs

Les fausses croyances et les conditionnements reçus conduisent à intégrer en soi des peurs, soit des ondes de basses fréquences génératrices de souffrances conscientes comme inconscientes dans votre relation à la vie. Elles constituent des brèches dans votre intégrité psychique, émotionnelle et physique, qui contraignent votre puissance énergétique et empêchent votre bien-être. Elles se traduisent sous différentes formes : stress, dépression, colère, névrose, toxicités diverses … Cette impasse peut être dépassée en vous recentrant sur votre Moi profond, celui qui vous relie à l’univers en toute perfection. C’est un processus subtil qui nécessite de lâcher l’emprise de votre mental comme de votre subconscient qui a agrégé et gravé dans votre ADN neuronal les mémoires de toutes vos peurs, traumatismes et souffrances, donnant l’impression qu’elles font partie de vous à part entière.

La réponse est intérieure, non extérieure. C’est par l’énergie de la pleine conscience, celle du macrocosme auquel vous appartenons, que vous pouvez vous détacher de l’illusion fabriquée par le mental de votre dépendance au corps et à la fatalité. Différentes techniques comme la concentration sur sa respiration en favorisent la mise en œuvre. Les peurs ou toutes les formes de peurs qui se pointent en face de vous sont à regarder « droit dans les yeux », en leur faisant comprendre que vous êtes au-delà de leur illusion de force, qui ne repose que sur l’ignorance de Ce que Vous ÊTES. Cet état d’être, qui permet d’être au-dessus de ce qui est tétanisant et qui vous bloque dans l’expression de votre véritable puissance, est le sentiment d’unité. Il est la confiance en la Vie, tout ce qui arrive n’étant que ce qui vous y ramène, par-delà l’ignorance, les croyances et la séparation. En reprenant l’exemple de la croyance basée sur la finitude du corps physique « la mort », posez-vous la question de savoir quel serait votre rapport à la vie si l’enseignement reçu avait été tout autre. En les confrontant, vous êtes amenés à changer radicalement de perspective.

Perspective 1

Elle affirme que vous êtes des corps physiques qui viennent au monde, vivent quelque temps, se détériorent, vieillissent, puis meurent et sont anéantis pour toujours. Cette perspective, que vous l’adoptions consciemment ou non, est terrifiante pour tout être vivant. Il en découle qu’il est tout à fait compréhensible de craindre la mort, ou de la désirer si vous détestons ou craignons la vie.

Perspective 2

Elle affirme que vous êtes éternel, que vous êtes une âme infinie temporairement incarnée dans un être de chair et de sang. Si seul votre corps physique va mourir, vous êtes à la base une création parfaite et entière, votre nature immatérielle émanant de l’Esprit universel et de Son intention. Cet Esprit universel était, est et sera toujours immatériel. Il incarne la pure énergie de l’amour, de la beauté, de la bonté et de la créativité. Il ne peut mourir puisqu’il est immatériel. Comme vous en êtes la manifestation, il n’y a plus de forme, plus de mort, plus de frontières, plus de détérioration, plus de chair, plus de possibilité de perte.

Laquelle de ces perspectives vous apporte le plus grand réconfort ? Laquelle des deux est associée à l’amour et à la paix ? Laquelle évoque la peur et l’anxiété ? Avez-vous réfléchi sur pourquoi vous est enseignée depuis des millénaires la première ? Qui y a intérêt ? Avez-vous cherché à la remettre en question ? Avez-vous cherché en votre âme et conscience s’il existait un autre enseignement qui aurait été volontairement dissimulé ? Jusqu’à quand désirez-vous déléguer à autrui la responsabilité de votre relation à la vie ? La question n’est donc pas de savoir si votre corps va mourir, mais plutôt de quel côté de l’infini vous souhaitez vivre. Vous avez deux choix : soit vous vivez du côté inactif de l’infini, soit du côté actif. Dans les deux cas, vous avez rendez-vous avec l’infini, car vous ne pouvez l’éviter.

Du côté actif de l’infini

Vous êtes parfaitement conscient que vous avez un corps qui va un jour mourir. Vous savez en votre for intérieur que vous ne êtes pas ce corps, ni son esprit ou l’ensemble de ce qu’il a accompli ou accumulé au fil des ans. Vous êtes fermement relié à l’intention de l’Esprit universel, qui vous fait observateur de vos expériences sensorielles, émotionnelles. Vous êtes d’abord et avant tout un être spirituel infini, faisant temporairement l’expérience d’une vie humaine, toutes vos relations interpersonnelles étant vécues en accord avec ce principe. Vous remarquez de plus en plus souvent qu’il se produit des choses « miraculeuses « dans votre vie quotidienne.

Du côté inactif de l’infini

C’est tout le contraire. Ici-bas, dans la matière terrestre, vous êtes d’abord et avant tout un être humain vivant à l’occasion des expériences spirituelles, comme la foi en un dogme religieux ou la participation à une association ou un groupement à caractère spirituel. Votre vie est guidée par votre peur de la mort – la vôtre, celle de vos proches, celle assénée au quotidien par l’actualité du monde –, par l’idée que vous êtes séparé des autres de par votre spécificité biologique, par le goût de la compétition, par le besoin de dominer et de vaincre, par la survie. Vous êtes alors isolé du pouvoir de l’intention de l’Esprit universel.

Quel sens désirez-vous donner à votre destinée ? Quel sens désirez-vous donner au possible ? Quel sens désirez-vous donner à l’émerveillement ? Quel sens désirez-vous à votre générosité envers la vie qui vous a été donnée ? Quel sens désirez-vous donner à la passion et à l’enthousiasme ? Quel sens désirez-vous donner à l’appartenance ?

 

L’éveil n’est possible que pour ceux qui le cherchent, qui le veulent, et sont prêts à lutter avec eux-mêmes, très longtemps et avec persévérance pour l’obtenir. Il n’existe pas d’autre thérapie que la responsabilité de l’action que vous produisez sur l’âme collective humaine à partir de votre conscience la plus élevée, en l’occurrence celle qui n’accorde pas de valeur à ce qui est sans valeur. Lorsque vous laissez votre esprit être attiré par des préoccupations corporelles, matérielles, de paraître éminent tel que la société l’estime, vous demandez le chagrin, la souffrance, non la joie, le bien-être. Comment réussir lorsque vous poursuivez des buts qui ne peuvent être atteints, comme chercher la permanence dans l’impermanence, la sécurité parmi le danger, l’amour où il n’y en a pas ? Les buts insignifiants ne peuvent jamais être atteints, les moyens utilisés étant tout aussi insignifiants. Il ne peut y avoir de réelle satisfaction durable dans votre monde limité, pas plus que de compromis quant à ce que votre choix doit apporter. Chaque choix que vous faites apporte tout ou rien. En distinguant le tout du rien, de l’éphémère, vous faites le meilleur choix. Si une valeur temporaire est sans aucune valeur, le temps ne peut jamais enlever une valeur qui est réelle.

De la même façon, lorsque vous choisissez d’enlever quelque chose à quelqu’un d’autre, à lui nier son droit à tout, vous vous enlevez votre droit à tout, trompé par l’illusion que la perte peut offrir un gain. La perte offre la perte, rien de plus, et par-là même il ne vous reste rien.

En rompant avec les schémas irrationnels dictant le comportement illusionné grâce à l’étude rationnelle des bases biologiques et cosmologiques du Vivant, en adoptant des modèles moraux de solidarité respectueuse avec la souffrance des autres êtres humains, en s’efforçant de comprendre les schémas mentaux de vos interlocuteurs sans les juger, en transférant l’information par le dialogue et par le contraste des opinions scientifiques, idéologiques et technologiques assénées, sans se référer à des modèles préétablis de caractère dogmatique, en dénonçant par votre droiture intérieure l’injustice partout où elle se produit, en exaltant au fond de vous-même les figures d’hommes et de femmes qui se distinguent par leur honnêteté et leur intégrité éthique, quelle que puisse être leur idéologie, l’être humain contribue à l’enrichissement de son patrimoine individuel comme du patrimoine de la conscience collective terrestre associée à son réseau social, aussi réduit soit-il. Il comprend que l’amour est le centre et le cœur de toute chose, et que le Soi est l’endroit d’où doit commencer tout l’amour.

Ceux qui aiment les autres grandement sont ceux qui s’aiment grandement. Ceux qui ont une tolérance élevée et une acceptation aisée des autres sont ceux qui ont une tolérance élevée et une acceptation aisée d’eux-mêmes. Vous ne pouvez montrer à quelqu’un une partie de vous que vous ne pouvez pas montrer à vous-même. C’est pourquoi vous avons à commencer là où toute croissance, toute évolution, tout l’amour doivent commencer : avec la personne dans le miroir. Vous devez absolument détruire tous les « tampons », c’est-à-dire aller à la rencontre de toutes les souffrances intérieures qui sont liées à la sensation des contradictions. Le « Ciel », le salut existentiel, s’atteint les mains vides et l’esprit ouvert, qui viennent avec rien pour trouver tout et le réclamer comme leur. Le monde ne peut vous dicter le but que vous cherchez, à moins de lui en donner le pouvoir.

Le miroir de vos illusions

Quand vous vous regardez dans la glace, vous voyez une image qui semble être vous-même. Elle semble vraie et juste. En réalité, vous ne voyez que l’ombre de vous-même, car ce qui est visible est en fait ce qui n’est pas transparent. Dit autrement, si vous étiez transparent, la lumière vous traverserait totalement, et aucune image n’apparaitrait sur le miroir… Vous regardez de ce fait la partie « ombre », la partie dense de vous-même, qui se reflète dans le miroir. C’est pourquoi, en lui souriant, vous ensoleillez votre vie. Plus cela sera le cas et moins vous vous regarderez dans la glace, car votre véritable miroir deviendra le sourire des gens que vous croisez. Vous saurez là que votre transparence laisse transparaître votre luminosité intérieure. Ne cherchez plus forcément à être éclairé pour être vu. Soyez plutôt dans l’éclairant, tel un soleil, un lampadaire de légèreté et de paix.

L’univers est une construction holographique, une illusion. Le monde est une construction de lumière, qui varie en permanence. Il est aimanté de la lumière des astres, et vous êtes aimanté de la lumière astrale du monde, qui constitue l’énergie vitale de votre vie. Le Soleil qui éclaire émet pour ce faire de l’énergie, celle-ci faisant vibrer par ses ondes le champ éthérique à un taux de quatre cents trillions par seconde. La seule lumière qui existe est la perception produite dans votre esprit par le mouvement des ondes. Ce qui s’opère dans le corps de la planète se répète en vous. La réalité matérielle visible, cette expérience collective que vous appelez communément le monde réel, ne peut être comprise sans la prise en considération de l’univers caché au sein duquel il émerge par cette énergie vitale. Les deux forment la Réalité, où ni la vie ni la mort ne sont véritables, car l’énergie ne fait que répondre aux diverses expériences des créatures de l’Univers en modifiant sa façon d’exprimer sa forme. Elle ne peut en aucune façon être considérée comme une construction ferme et immuable, car elle est un rêve dans lequel n’existe aucune séparation. Ce que vous êtes aujourd’hui n’est que la conséquence de ce qui a été imaginé dans l’infini présent et qui, tôt ou tard, se trouve révélé dans la matière, qui n’est elle-même qu’une lumière tournoyant sur elle-même car emprisonnée, à l’image de votre Soi inférieur emprisonné dans votre corps physique. C’est ce qui a de tout temps été enseigné dans différents textes sacrés, et que l’on peut résumer par ce principe : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Le principe du reflet.

Son sens signifie qu’en partant de l’intuition de ce qui vous relie avec votre « êtreté » profonde, vous pouvez parvenir à la raison de votre vie, de la Vie. Ceci suppose de déposer tous les concepts du langage courant qui forgent votre rapport à l’existence : idéologies, habitudes, croyances, opinions, préjugés et autres philosophies spontanées. Ces vides existentiels proviennent de vos sociétés fondées sur le non-être, sur l’ignorance du véritable sens de la Vie, de vos vies. Il s’agit désormais de sortir de votre sommeil extatique, l’oubli, et percevoir la réalité sans passer par le mental, qui fait que vous êtes décentré et que votre unité se trouve divisée. L’intuition, cette force invisible à l’œil, est ce qui caractérise principalement cette nouvelle relation à l’univers, dont la réalité n’est pas celle que naïvement vous croyez.

De la réalité

Que signifie en fait le mot « réalité » ? Ce mot est composé de Re (« Rê ou Râ »), signifiant le Soleil, le feu divin ; de Al, signifiant en hébreu au-dessus de, au-delà de ; et de Ite, signifiant en latin consécration.

Rê ou Râ était le dieu du soleil égyptien, et il n’y a pas de meilleur symbole de l’énergie et de la vibration. Le soleil est lumière, chaleur, et la lumière est vibration, énergie par excellence. Le terme Al vous ramène au Tout, à l’Absolu, ou encore à Dieu. Et Ite veut dire, ni plus ni moins, manifestation de…

Le sens de la réalité est donc l’expression de la vibration divine, la manifestation de la lumière divine universelle. L’homme n’existe en ce (bas) monde que par la présence en lui de l’Intelligence infinie qui l’a engendré. Le Créateur n’existe ici-bas que par la présence de sa Création.

« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. » Antoine de Saint-Exupéry – Écrivain, poète et aviateur français (1900-1944)

Cette libération de toutes vos croyances actuelles est la clé d’accès à la liberté, celle de la co-création harmonieuse de votre environnement planétaire et de votre vécu. « La vie trouve refuge en un seul et même lieu », endroit dissimulé au plus profond de votre « Êtreté ». On ne peut s’y plonger corps et âme qu’à l’envers, par « retournement en soi ». C’est une expérience personnelle, pour brûler en vous les anciennes croyances auxquelles vous donnez poids sinon foi. Êtes-vous prêt(e) à entreprendre le Voyage du Héros ?

« Aucun homme ne peut être blessé autrement que par lui-même.» Diogène de Sinope – Philosophe grec (413/327 av. J.-C.)
 

yogaesoteric

30 mai 2019

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