Comment Thomas Huxley a créé la revue Nature et a saboté la science depuis 150 ans (1)

Par Matthew Ehret

Au milieu de la tempête soulevée par la controverse sur la théorie selon laquelle la covid-19 serait née en laboratoire, théorie prônée par des personnalités telles que le virologue Luc Montagnier, prix Nobel, l’expert en armes biologiques Francis Boyle, le cardinal sri-lankais Malcolm Ranjith et le chef des gardiens de la révolution iraniens, un projet a été élaboré, sous la direction nominale de la revue Nature, dans le but de réfuter une fois pour toutes cette théorie dans le rapport « L’origine proximale du virus SARS-CoV-2 ».

Charles Darwin à gauche, Thomas Huxley à droite

Ce projet a été dirigé par une équipe de virologues évolutionnistes utilisant un raisonnement selon lequel « une mutation aléatoire peut expliquer n’importe quoi », raisonnement qui a été répété haut et fort, comme par des perroquets, par le Dr Fauci, les responsables de l’OMS et Bill Gates afin de mettre fin à toute discussion inconfortable sur l’éventuelle origine en laboratoire de la covid-19, tout en poussant à une campagne mondiale de vaccination. Le 18 avril, le Dr Fauci – dont les liens étroits avec Bill Gates et Big Pharma ont beaucoup à voir avec son contrôle de centaines de milliards de dollars de recherche – déclarait :
« Il y a eu, récemment, une étude que nous pouvons mettre à votre disposition, où un groupe de virologues évolutionnistes hautement qualifiés a examiné les séquences de génomes chez les chauves-souris au fur et à mesure de leur évolution. Et les mutations nécessaires pour arriver au point où elles se trouvent maintenant sont totalement compatibles avec le saut d’une espèce animale vers un humain. »

Je pense qu’en ce moment, saturés comme nous sommes d’arguments spéculatifs, de confusion et de données approximatives, il est utile de s’éloigner du présent et de rechercher des points de référence plus élevés, à partir desquels nous pouvons réévaluer les événements qui se déroulent actuellement sur la scène mondiale.

Pour ce faire, commençons par poser une nouvelle série de questions :
Qu’est-ce que la revue Nature exactement ? Est-ce vraiment une plate-forme « objective » dédiée à la recherche scientifique pure non contaminée par la pollution des programmes politiques ? Ce porte-étendard de la « méthode correcte », qui peut faire ou défaire la carrière d’un scientifique, est-il vraiment la revue scientifique qu’il prétend être ou y a-t-il quelque chose de plus ténébreux à découvrir ?

Une très vieille bataille a été menée autour des systèmes politiques, mais aussi des paradigmes scientifiques qui façonneront notre avenir.

Un peu de contexte historique
En 1865, un groupe de douze scientifiques, sous la conduite de Thomas Huxley – grand-père d’Aldous – Matthew Arnold, Joseph Hooker et Herbert Spencer – fondateur du darwinisme social – créa le « X Club » avec pour mandat de réformer la stratégie impériale globale britannique.

Le X Club tenta de créer un corpus scientifique ayant sa cohérence interne et utilisant des outils mécanistes et statistiques permettant de rejeter les principes et l’esprit hors de l’univers. Liste des membres, à partir du haut et de la gauche vers la droite : Thomas Huxley, Joseph Dalton Hooker, Matthew Arnold, William Spottis-Woode, George Busk, John Tyndall, Herbert Spencer, Sir John Lubbock, Thomas Archer Hirst et Franckland Edward.

Au moment de la formation de ce groupe, les armées nordistes de Lincoln étaient sur le point de réprimer la rébellion sécessionniste que l’établissement britannique du renseignement avait préparée et nourrie pendant des décennies, guidée par des agents anglo-américains en Amérique, ainsi que par des opérations au Canada britannique.

S’étant beaucoup trop étendu pendant la guerre de Crimée (1853-1856), puis pendant la 2e guerre de l’opium en Chine (1856-1860), la répression des soulèvements indiens (1857-1858), et enfin le parrainage de la Confédération du Sud aux États-Unis (1861-1865), l’Empire britannique savait qu’il était sur le point de s’effondrer. Le monde s’éveillait rapidement à sa nature perverse, et un nouveau paradigme de coopération gagnant-gagnant était exporté par l’Amérique de Lincoln vers les nations du monde entier – l’Amérique était alors une nation très différente du géant anglo-américain muet que le monde connaît depuis le meurtre de John Fitzgerald Kennedy en 1963.

Le système de Lincoln était connu sous le nom de « Système américain d’économie nationale », une appellation proposée par le créateur du Germany Zollverein [Union douanière créée en 1834], Friedrich List, des années plus tôt. Contrairement au libre-échange britannique, ce « système américain » était fondé sur le protectionnisme, les opérations bancaires nationales, les infrastructures à long terme et, surtout, plaçait la source de valeur dans la capacité de l’esprit humain de faire des découvertes et des inventions, comme le soulignait le discours de Lincoln de 1858. Dans ce système, le concept constitutionnel du bien-être général n’était pas que de l’encre sur un parchemin, mais plutôt le principe qui guidait la valeur de la monnaie et la politique nationale.

Le conseiller économique en chef de Lincoln et coordinateur de la promotion extérieure du système américain à l’échelle internationale après la guerre civile s’appelait Henry C. Carey. Dès 1851, Carey écrivit son Harmony of Interest dans lequel l’on peut lire :
« Deux systèmes existent dans le monde. L’un vise à augmenter la proportion de personnes et de capitaux engagés dans le commerce et le transport, et donc à diminuer la proportion engagée dans la production de marchandises avec lesquelles faire du commerce, avec un rendement nécessairement diminué du travail de tous ; tandis que l’autre cherche à augmenter la proportion engagée dans le travail de production, et à diminuer celle engagée dans le commerce et le transport, avec un rendement accru pour tous, donnant à l’ouvrier de bons salaires, et au propriétaire de bons profits en capital… L’un vise le paupérisme, l’ignorance, la dépopulation et la barbarie ; l’autre vise l’augmentation de la richesse, du confort, de l’intelligence, combinaison de l’action et de la civilisation. L’un vise la guerre universelle ; l’autre la paix universelle. L’un est le système anglais ; l’autre est ce que nous pouvons être fiers d’appeler le système américain, car c’est le seul jamais conçu dont le but est de progresser tout en unifiant la condition de l’homme dans le monde entier. »

Méthodes anglaise et américaine comparées de paiement des dettes : tandis que l’empire britannique utilisait leur logique de système fermé (c’est-à-dire malthusienne) pour extraire chaque millilitre de sang d’une vache morte comme en témoigne la politique de privation en Inde via le libre-échange (à gauche), l’école américaine cherchait à accroître la production de richesse de la nation dans son ensemble via la protection des tarifs et exposait les avantages de cette approche pour le monde à l’exposition centenaire de 1876.

En Allemagne, le système américain inspiré du Zollverein (union douanière) avait non seulement unifié une nation divisée, mais l’avait élevée à un niveau de production et de souveraineté qui avait dépassé le pouvoir monopolistique de la British East India Company. Au Japon, des ingénieurs américains contribuèrent à assembler des trains financés par un système bancaire national et des tarifs de protection pendant la restauration de l’ère Meiji.

En Russie, l’adepte du système américain Sergei Witte, ministre des transports et proche conseiller du tsar Alexandre III, révolutionna l’économie russe avec les trains de fabrication américaine qui roulaient sur la ligne du transsibérien. Même l’Empire ottoman fut touché par les idées inspirant le progrès, car le chemin de fer qui reliait Berlin à Bagdad fut commencé avec l’intention de développer un programme audacieux de modernisation du Sud-Ouest de l’Asie.

Après le Congrès du Centenaire de 1876, le système américain fut adopté par des Européens tels que le ministre russe des transports Sergei Witte, le chancelier allemand Otto von Bismack et le président français Sadi Carnot qui commencèrent à mettre en œuvre le système prôné par Henry C. Carey et son allié allemand Frédéric List (auteur du programme de l’union douanière allemande).

La construction de chemins de fer continentaux et la puissance industrielle des nations sur le plan international firent rapidement naître le concept de pont terrestre mondial élaboré par le gouverneur du Colorado, William Gilpin. Pour ceux qui ne le savent pas, Gilpin, qui était également le garde du corps de Lincoln et le plus ardent défenseur du chemin de fer transcontinental américain, passa des décennies à défendre le système international de coopération gagnant-gagnant qu’il décrivit dans son Cosmopolitan Railroad de 1890 :
« Les armes du massacre mutuel sont bannies ; les passions sanguinaires sont mises en échec, la plus grande partie de la famille humaine accepte les enseignements essentiels du christianisme en pratique, dans les faits… L’on découvre la vertu industrielle et la puissance industrielle. Les masses civilisées du monde se rencontrent ; elles s’éclairent mutuellement et fraternisent pour mettre les relations humaines en harmonie avec la nature et avec Dieu. Le monde cesse d’être un camp militaire, incubé uniquement par les principes militaires de la force arbitraire et de la soumission abjecte. Un nouvel ordre grandiose dans les affaires humaines s’inaugure avec ces immenses découvertes et événements simultanés. »

L’allié de Lincoln et gouverneur du Colorado William Golpin, et sa carte du pont terrestre mondial publiée dans son livre « Cosmopolitan Railway » en 1890.

Lisez la deuxiéme partie de cet article

 

yogaesoteric
1 mars 2022

 

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