La liberté est la solution

par Jeffrey Tucker

Je regarde à nouveau les sondages sur la popularité de Biden. Ils sont consternants, voire dévastateurs.

Nous sommes face à un écart de près de 12 points entre l’approbation et la désapprobation. Je suppose que la réalité est bien pire, étant donné que chacun sait ce que l’on est censé dire aux sondeurs. Ils ne cherchent pas la désapprobation. Ils cherchent l’adhésion. Il est frappant de constater que tant de personnes sont prêtes à dire ce qu’elles pensent.

Pour moi, ces chiffres représentent bien plus que l’impopularité d’un seul homme. Ils ne sont qu’un signe – léger mais que nous pouvons voir – de quelque chose de bien plus fondamental qui se passe.

Ce que nous voyons ici est une perte de confiance profondément dangereuse, non seulement dans le gouvernement, mais dans tout, y compris la technologie, les médias, les experts en général, et une perception culturelle croissante que la vérité ne nous est plus accessible.

Nous vivons au milieu de la montée du chaos informationnel, les derniers stades de ce que Robert Malone a appelé la formation d’une psychose collective. Il est impossible de savoir à l’avance où cela aboutira, mais il ne fait plus aucun doute que quelque chose se prépare et nous frappera très fort.

Je suis toujours étonné que tout cela soit arrivé en seulement deux ans. Nous sommes passés d’un sentiment de paix, de prospérité et de contentement à l’absolutisme et au chaos si rapidement. Chaque fois que cela semblait se terminer, il y a eu une nouvelle série d’horreurs.

Et à l’heure où j’écris ces lignes (janvier 2022), la nation est submergée par la maladie, malgré toutes les mesures, les vaccinations, les obsessions, les atténuations avec des masques et tout le reste. Tout cela a échoué.

Quelle est la suite ?

La pandémie s’est terminée comme toujours : avec l’émergence de l’immunité collective. Aujourd’hui, le virus est devenu un élément normal de la vie, se reproduisant avec d’autres virus et devenant aussi normal et saisonnier que n’importe quelle maladie.

De toute façon, c’est fini, avec ou sans vaccination. Ce qui ne se termine pas si facilement, c’est l’étatisme, la surveillance, le despotisme, le besoin de contrôle, les règles, la menace que cela puisse se reproduire.

L’élimination de la pandémie est une chose dont la nature se charge. Se débarrasser des contrôles en cas de pandémie et de la nécessité de forcer les gens à s’y conformer est une tâche beaucoup plus difficile. Il est peu probable qu’un mouvement politique y parvienne.

La réponse sera probablement liée à la non-conformité. De nombreuses personnes en sont déjà là. Ils ont fini d’obéir. Beaucoup de gens ont quitté leur emploi. Ils ont déménagé. Ils ont bouleversé leur vie de manière choquante. Ils ont complètement repensé leurs relations avec les institutions et les dirigeants civiques. Et ils sont prêts pour quelque chose d’entièrement nouveau.

Le psychologue qui est le plus grand spécialiste mondial de la psychose de formation de masse a dit quelque chose d’intéressant dans une interview récente. Il s’agit du Dr Mattias Desmet, de l’université de Gand. Il affirme que la réponse ne consiste pas simplement à revenir à la normale dont nous jouissions auparavant. C’est cette ancienne normalité qui a préparé le terrain pour le bouleversement. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, car nous risquerions alors de répéter ce que nous venons de vivre.

Au lieu de cela, dit-il, la culture entière et tous les pays doivent découvrir une nouvelle façon de vivre et de penser, une nouvelle relation avec nos dirigeants civiques et une nouvelle relation les uns avec les autres. Il refuse de dire précisément à quoi cela ressemble.

Je le dirai, cependant.

La liberté est la solution

Elle doit être enracinée dans les traditions de la liberté. Nous devons apprendre à trouver le bonheur dans le choix humain, la tolérance et la paix avec nos voisins. Nous devons à nouveau trouver la joie dans le travail et l’épanouissement dans la prospérité et la santé.

C’est un exercice de reconstruction qui occupera la majeure partie du reste de nos vies.

Il devra probablement se dérouler au milieu d’une crise économique croissante. L’inflation pourrait se calmer un peu au premier trimestre, mais l’argent qui circule dans le pays et dans le monde doit bien finir quelque part.

Il finira par se convertir en un niveau de prix bien différent de celui que nous connaissons actuellement. Toutes nos économies sont en danger. Toutes les choses que nous considérions comme acquises par le passé pourraient être remises en question, car les gens cherchent désespérément une issue.

En quoi pouvons-nous avoir confiance ?

Les gens se sont masqués. Ils ont pris leurs distances. Ils ont réduit leurs activités sociales. Ils ont respecté les piqûres, une, puis deux, puis le rappel. Ils ont tout fait correctement. Et ils ont quand même attrapé le virus.

Il est impossible de sous-estimer les implications de ceci pour des millions de personnes. Ils ont fait confiance aux experts. Les experts avaient tort. Maintenant, les gens doivent se demander ce qui va suivre.

Par-dessus tout, il s’agit de retrouver la santé. Mangez sainement. Faites de l’exercice. Prenez un peu de soleil. Arrêtez la malbouffe. Concentrez-vous sur les éléments fondamentaux. Mangez des produits frais. Restez aussi peu stressé que possible. Arrêtez de jouer avec des substances qui ne sont pas bonnes pour la santé. Si nous avons vraiment tous l’intention de vivre au-delà de 80 ans, nous allons devoir repenser de nombreux aspects de notre vie.

En outre, certains des observateurs culturels les plus avisés prédisent un retour généralisé à la foi religieuse. Malheureusement, beaucoup d’institutions religieuses de notre passé ont acquiescé à la tyrannie. Elles n’ont pas résisté. Elles ont même prêché la conformité avec les pratiques poussées par Fauci et d’autres, abandonnant leur leadership dans le domaine spirituel.

Celles qui n’ont pas résisté sont les excentriques, les Amish, les Juifs orthodoxes et les évangéliques indépendants. Ils ont conservé leur intégrité. Ils sont susceptibles de prospérer à l’avenir.

L’instant Crypto

D’autres institutions qui ont traversé cette crise vont également prospérer. Il est impossible de ne pas remarquer que le bitcoin et les cryptos associées n’ont pratiquement pas prêté attention à la pandémie, aux fermetures, aux répressions et aux contrôles. Les applications sur les blockchains ont continué à fonctionner à merveille, sans le moindre problème.

Certains de mes amis prennent soin ces jours-ci de mettre de côté jusqu’à 20 % de leur salaire en bitcoins et autres cryptos. Ils les laissent là, ne les dépensant que si c’est absolument nécessaire. Ils les gardent dans des cold wallets, les conservant et les gardant pour les jours à venir. C’est logique.

Nous avons un jour imaginé que les crypto-monnaies deviendraient la monnaie de poche qui remplacerait la monnaie fiduciaire. Ce jour est peut-être proche, mais il est encore très lointain.

La fonction économique des crypto-monnaies a été en fait de servir de valeur refuge dans un monde devenu fou, une source de valeur non corrompue et incorruptible qui ignore l’État-nation et la folie de la culture politique.

Je n’ai jamais voulu vivre dans un monde avec une perte de confiance massive dans tout ce que tant de générations ont travaillé si dur pendant si longtemps pour construire. Mais c’est là où nous sommes. L’heure est à la résilience et à la force d’âme, et à toutes les autres vertus que nous ont enseignées les anciens.

Malgré toutes nos technologies et commodités modernes, ce qui nous sauvera en fin de compte, ce ne sont pas nos gadgets, mais nos valeurs.

 

yogaesoteric
27 mai 2022

 

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