La Marseillaise a été commandée par un illuminati et composée par un franc-maçon

 

La Marseillaise. L’hymne national de la France fait malheureusement parfois polémique aujourd’hui pour ses paroles guerrières.

Mais connait-on vraiment la genèse de hymne national français ?

En général, ce qu’on peut en lire, c’est qu’à la demande du Maire de Strasbourg, Rouget de l’Isle (1760-1836), a composé le chant dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l’empereur d’Autriche. Elle portait alors le titre de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin ».

La Marseillaise est déclarée chant national le 14 juillet 1795.

Interdite sous l’Empire puis la Restauration, elle est remise à l’honneur après la révolution de 1830 et redevient hymne national sous la IIIe République. Le ministère de l’Éducation nationale conseille d’en pratiquer le chant dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant obligatoire à l’école primaire (proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant l’article L321-3 du Code de l’éducation). Les Constitutions de 1946 (IVe République) et de 1958 (Ve République) conservent La Marseillaise comme hymne national (article 2 de la Constitution de 1958).

Donc revenons à l’histoire.

Après la déclaration de guerre de la France à l’Empereur d’Autriche, Philippe-Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg demande à Rouget de l’Isle de lui composer un nouvel hymne pour son armée.

Rouget de l’Isle, qui est un jeune capitaine du génie en garnison à Strasbourg depuis 1791.

Le baron Philippe-Frédéric de Dietrich, est un membre éminent de la Loge de La Candeur, une Loge de la Stricte Observance du Directoire Écossais de Bourgogne. De Dietrich, comme d’autres maçons strasbourgeois, appartient aux Illuminaten (oui, les illuminati, autrement appelés illuminés de Bavière, cette information est confirmé par le blog maçonnique Hiram) et son pseudonyme est Omarius.

Daniel Ligou dit à propos de Rouget de l’Isle, dans son Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie : « Rouget de Lisle (Claude Joseph), 1760-1836. Le célèbre auteur de La Marseillaise a appartenu à la loge “ Les Frères Discrets ”, Orient de Charleville. Plusieurs membres de sa famille ont appartenu à la loge L’Intimité, Orient de Niort. »

Initié, passé au grade de Compagnon puis élevé à la Maîtrise en 1782 en quelques mois, selon les usages de l’époque, le frère Rouget de l’Isle a ensuite probablement visité les loges au gré de ses affectations…

Rouget de l’Isle fréquente le salon du maire de Strasbourg. Il est certain que leur appartenance commune à la Franc-Maçonnerie a créé entre eux des liens particuliers. Outre les militaires, ce salon reçoit aussi les Frères de la Loge de de Dietrich : c’est dire que Rouget de Lisle les côtoie directement durant son séjour de plus d’un an dans la capitale alsacienne. Et l’on voit mal ces Frères ne pas évoquer, au détour de quelques conversations, quelques éléments de leur vie maçonnique.

Les Loges strasbourgeoises ont, à ce moment cependant, cessé de se réunir : Rouget de Lisle ne peut donc plus participer à des activités maçonniques régulières. Mais force est de constater qu’il continue d’évoluer, durant tout son séjour sur les bords du Rhin, dans un milieu maçonnique, ici le strasbourgeois.

C’est bien le maire de Strasbourg qui, quelques jours après la déclaration de guerre, demande le 25 avril 1792 à Rouget de L’isle un chant militaire pour l’armée du Rhin. Particulièrement inspiré, le jeune capitaine le compose – musique et paroles – dans la nuit qui suit, celle du 25 au 26 avril.

Dans un commentaire à cet article, Michel Pélissier fait à juste titre remarquer le rôle fondamental joué dans cette affaire par un autre franc-maçon célèbre le général François Christophe Kellerman, futur vainqueur de la bataille de Valmy (20 septembre 1792).

René Reiss, dans son livre intitulé sobrement « Kellermann » (Tallandier Paris 2009) écrit, page 104, que le capitaine Rouget de Lisle est sous les ordres du général Kellerman, qui commande l’armée révolutionnaire à Strasbourg et c’est Kellerman qui a invité le jeune capitaine chez le maire.

Reiss cite le billet que Kellerman aurait envoyé au 20 avril 1792 à son subordonné : « Il y aura soirée place Saint Etienne. Les Dietrich ont la passion de la poésie. Je verrais avec plaisir que, nouveau gradé, vous y fussiez. Ne pourriez-vous pas nous faire la surprise d’un morceau inédit comme vous savez en faire ? » Ainsi donc, le futur vainqueur de Valmy est-il à l’origine du « Chant de guerre de l’armée du Rhin ».

Car c’est bien sous son titre original de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » qu’il fut chanté pour la première fois le 26 au soir, par Rouget de Lisle dans le salon du maire Dietrich, avec un accompagnement de clavecin joué par Madame Dietrich.

Dans les jours suivants, l’épouse du maire arrange un peu les partitions et se charge de les faire parvenir à d’autres personnes en Alsace et à Bâle.

On ignore si madame de Dietrich appartenait à la Franc-Maçonnerie féminine en 1792. Mais elle n’ignore pas l’appartenance de son époux.

Ce qui est néanmoins sûr c’est qu’elle en est membre après 1800. En 1805, la Loge parisienne des Francs-Chevaliers se transporte à Strasbourg pour y tenir une Loge d’adoption le 15 septembre. Sa présidente, en qualité de Grande Maîtresse, est la baronne de Dietrich. Lors de cette tenue, elle a l’honneur d’accueillir l’impératrice Joséphine et d’initier en sa présence ses dames d’honneur.

Décidément, des Francs-Maçons sont toujours présents dans l’entourage immédiat de Rouget de Lisle.

Le père de l’hymne national s’éteint le 26 juin 1836 à Choisy-le-Roy, entouré de la famille Voïard et du général Blein. Le Franc-Maçon Jacques-Philippe Voïard est un des signataires de l’acte de décès.

Pour la postérité, son souvenir a aussi été taillé dans la pierre brute dans sa ville natale de Lons-le-Saunier par un Franc-Maçon de la Loge Alsace-Lorraine, le célèbre statuaire Bartholdi, père de La Liberté éclairant le monde, dite aussi, Statue de la Liberté, qui est actuellement dans le port de New York.

Lorsqu’un autre Franc-Maçon, Eugène Pottier, communard en exil à New York, décide d’écrire son poème intitulé L’Internationale, il le fait sur l’air de … la Marseillaise. Ce n’est qu’en 1888 que l’Internationale fut mise en musique telle que le monde la connait aujourd’hui par le musicien lillois Pierre Degeyter.

La synthèse entre La Marseillaise et l’Internationale se trouve dans la belle formule de Jean Jaurès : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène. »

Signalons enfin qu’il existe une Marseillaise Maçonnique chantée l’Orient de Toulouse, dans la Respectable Loge La Sagesse, le jour de la Saint Jean d’Hiver 1792, an premier de la République Française, par le Frère Jouy, affilié à la dite loge, & ex-Maître de la loge Saint-Hubert, à l’Orient du Mans. 

Quand on sait à quel point les membres du Front National exècrent les francs-maçons, il est réjouissant de penser qu’en chantant la Marseillaise à la fin de tous leurs meetings, ils chantent en fait un hymne composé par un franc-maçon, commandé par un franc-maçon et joué pour des francs-maçons qui se reconnaissaient comme tels.

Plus sérieusement, il n’y a aucune raison de laisser cet hymne à des personnages comme ceux-là et heureusement depuis quelques années ce sont toutes les françaises et tous les français qui se sont réappropriés leur Hymne National.

Cet hymne qui a accompagné, de par le monde, tous les peuples qui se sont battus pour la Liberté.

 

yogaesoteric
9 janvier 2019

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