La vie de Sainte Thérèse de Lisieux (1)

Vie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus


1. Enfance et vocation

Sainte Thérèse est née à Alençon en 1873. Elle était la dernière de cinq filles d’une famille très chrétienne. À l’âge de 4 ans, elle perd sa mère, et son père, s’installe à Lisieux pour se rapprocher d’une partie de la famille. Elle choisit sa soeur Pauline comme seconde maman et elle est très éprouvée à 9 ans lorsque Pauline entre au Carmel. Thérèse tombe gravement malade. Elle est espiègle, volontaire et entêtée, mais en 1884, lors de sa première communion, elle se donne à Dieu pour toujours. La nuit de Noël 1886 elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance. En 1887, elle obtient par son intercession la conversion d’un condamné à mort, Pranzini. Elle décide d’entrer au couvent des carmélites « pour sauver des âmes ». Avec son père elle va à Rome se jeter aux pieds du pape et finalement en 1888 elle obtient de l’évêque d’y entrer à 15 ans.

2. Vie au Carmel (1888-1897)

Elle choisit le nom de « Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face ». Elle découvre la « petite voie d’enfance ». À la demande de sa supérieure mère Agnès, elle écrit une petite autobiographie spirituelle qui sera publiée après sa mort sous le titre Histoire d’une âme. En 1894 un Père blanc missionnaire est confié à ses prières. En 1895, elle fait son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux. En1896, on lui confie la formation des novices.

3. Mort à 24 ans

Thérèse est atteinte par la tuberculose et elle entre dans une longue épreuve, la douloureuse nuit de la foi, la nuit spirituelle, la dernière année de sa vie. Cette épreuve a duré jusqu’à sa mort. Elle ne peut plus prier : « Je ne Lui dis rien, je L’aime ». Avant sa mort, elle a déclaré qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre et qu’elle ferait tomber « une pluie de rose ». « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » a-t-elle dit aussi. La mort de sainte Thérèse a eu lieu le 30 septembre 1897 à l’âge de 24 ans. L’enterrement de sainte Thérèse a lieu au cimetière de Lisieux. Son corps sera exhumé du cimetière de Lisieux et finalement transféré en 1923 à la chapelle du carmel. Il repose dans une châsse. Il existe cependant encore une tombe de sainte Thérèse au cimetière de Lisieux.

Spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus


1. Doctrine spirituelle
« La petite voie d’enfance
»

La vie de sainte Thérèse de Lisieux est la source de sa doctrine. Sa spiritualité est caractérisée par « La Petite voie d’enfance », appelée également « Voie d’enfance spirituelle ». Elle est marquée par la simplicité et l’humilité. La petite voie de sainte Thérèse est une voie réservée aux petites âmes, comme elle le dit elle-même. C’est une voie de confiance et d’abandon à la volonté de Dieu et à son amour miséricordieux. Elle est fondée sur l’esprit d’enfance. C’est une voie toute simple qui ouvre le coeur à l’initiative divine. Elle consiste aussi à s’appliquer aux petites choses par amour. La petite voie de sainte de sainte Thérèse est un chemin de sainteté proposé à chacun là où il en est : l’amour qui peut être vécu en plénitude dans le cadre d’une vie ordinaire.

La vie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus nous montre que l’on peut être missionnaire dans sa prière, par l’intercession et que la prière contemplative est accessible à tous. C’est à cause de sa doctrine spirituelle, qu’elle a été proclamée « Docteur de l’Église ».

2. Spiritualité de sainte Thérèse – L’histoire d’une âme

La spiritualité de sainte Thérèse de Lisieux est exprimée dans L’histoire d’une âme. Ses écrits spirituels ont été publiés par les religieuses un an après sa mort en 1898, sous le titre « Histoire d’une âme ». Ce texte raconte la vie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. C’est elle même, à la demande de sa supérieure, qui fait le récit de sa vie. Elle avait donné pour titre à son manuscrit « Histoire printanière d’une petite fleur blanche ». Comme elle le pressentait, c’est à l’expérience vécue de la tendresse de Dieu qu’est convié chaque lecteur de L’histoire d’une âme.

Rayonnement, canonisation, fête

1. Rayonnement de sainte Thérèse de Lisieux après sa mort

Le Rayonnement de sainte Thérèse de Lisieux a été considérable. En quelques années des millions d’exemplaires de L’histoire d’une âme ont été traduits en 35 langues et actuellement en plus de 50 langues. Le livre a eu beaucoup d’influence dans l’Église. Très vite, les lecteurs de l’histoire d’une âme viennent en pèlerinage sur sa tombe. Dès son décès, les miracles commencent à se répandre.

2. Canonisation de sainte Thérèse de Lisieux

La canonisation de sainte Thérèse de Lisieux a été faite par Pie XI en 1925. La cause de béatification avait été introduite en 1914 par Pie X. Elle a été béatifiée en 1923, et proclamée patronne des missions en 1927. Pie XII en a fait la patronne secondaire de la France en 1944. Jean-Paul II l’a proclamée Docteur de l’Église en 1997 consacrant ainsi la spiritualité et la vie de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Elle a été appelée par Pie X : « la plus grande sainte des temps modernes ». Une basilique a été construite à Lisieux dans le style du Sacré-Cœur de Montmartre. Sa construction a commencé en 1929 sous le Pape Pie XI.

3. Fête de sainte Thérèse de Lisieux


Date de la fête

La date de la fête de sainte Thérèse de Lisieux est le 1er octobre et commence le 30 septembre. La date de la fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a été fixée en lien avec la date de sa mort le 30 septembre 1897. En certains lieux, la célébration de la fête s’étend sur deux jours.

Célébration de la fête

La célébration de la fête de sainte Thérèse de Lisieux est particulièrement faite dans les nombreuses églises qui lui sont consacrées : à Nantes, Rennes, Poitiers, Boulogne-Billancourt, Chatou, Belfort, Metz, Mulhouse, Villeurbanne, Annecy, Toulon, Toulouse… À l’occasion de la fête, les religieuses Carmélites proposent des prières à sainte Thérèse et des conférences pour découvrir son message.

Prières à sainte Thérèse de Lisieux


1. Dévotion et prières à sainte Thérèse

Cette sainte suscite, depuis sa canonisation, une grande dévotion populaire. Parmi les saints, c’est celle après la Sainte Vierge, au moins en France, qui est la plus priée. Bien des gens sont marqués par sa parole : « je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre et je ferai tomber une pluie de rose ». Sa vie touche les cœurs. Nombreux disent des prières à sainte Thérèse de Lisieux quand ils ont un problème.

Dans bien des églises, il y a une image de la sainte vénérée à proximité de la statue de la Sainte Vierge. Devant cette image certains posent un petit lampion et font des prières à sainte Thérèse de Lisieux. Ils mettent une image avec un portrait de la sainte dans leur livre de prières. Nombreux sont ceux qui vont aussi en pèlerinage à Lisieux pour lui adresser leurs prières. Beaucoup de diocèses en France depuis 1994 ont accueilli et vénéré ses reliques. À l’occasion du passage des reliques, les diocèses animent un temps de prières à sainte Thérèse.

Elle est la plus connue des saintes françaises à l’étranger. Dans le monde ses reliques ont parcouru 34 pays. Le Brésil lui voue une grande dévotion et il a fait venir les reliques qui ont suscité une grande ferveur. Les reliques ont circulé plusieurs fois en Italie.

2. Exemples de prières

Poésie n° 17. Vivre d’amour

Au soir d’Amour, parlant sans parabole
Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer
Toute sa vie qu’il garde ma Parole
Mon Père et moi viendrons le visiter.
Et de son cœur faisant notre demeure
Venant à lui, nous l’aimerons toujours !…
Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure
En notre Amour !… »

Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même
Verbe incréé, Parole de mon Dieu,
Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime
L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu
C’est en t’aimant que j’attire le Père
Mon faible cœur le garde sans retour.
Ô Trinité ! vous êtes Prisonnière
De mon Amour !…

Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une hostie
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
A des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour
Ton seul regard fait ma béatitude
Je vis d’Amour !…

Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,
C’est regarder la Croix comme un trésor !…
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l’épreuve aura fui pour toujours
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse
Vivre d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé…..
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour
C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour !… »

Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d’être un ange du ciel !…
Mais si je tombe à chaque heure qui passe
Me relevant tu viens à mon secours,
À chaque instant tu me donnes ta grâce
Je vis d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse
Semant la paix, la joie dans tous les cœurs
Pilote Aimé, la Charité me presse
Car je te vois dans les âmes mes soeurs
La Charité voilà ma seule étoile
À sa clarté je vogue sans détour
J’ai ma devise écrite sur ma voile :
« Vivre d’Amour. »

Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille
C’est le repos sur les flots orageux
Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t’éveille
J’attends en paix le rivage des cieux…
La Foi bientôt déchirera son voile
Mon Espérance est de te voir un jour
La Charité enfle et pousse ma voile
Je vis d’Amour !…

Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître
Te supplier de répandre tes Feux
En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre
Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux !…
Ah ! glorifie ton Église Immortelle
À mes soupirs, Jésus ne sois pas sourd
Moi son enfant, je m’immole pour elle
Je vis d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face
C’est obtenir des pécheurs le pardon
Ô Dieu d’Amour ! qu’ils rentrent dans ta grâce
Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom….
Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème
Pour l’effacer, je veux chanter toujours :
« Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’Aime
Je vis d’Amour !… »

Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux,
Tes pieds divins, qu’elle baise ravie
Les essuyant avec ses longs cheveux…
Puis se levant, elle brise le vase
Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
Moi, le parfum dont j’embaume ta Face
C’est mon Amour !…

« Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer !… »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour ! »

Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyr
Et c’est celui que je voudrais souffrir.
Ô Chérubins ! accordez votre lyre,
Car je le sens, mon exil va finir !…
Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve
Vie d’un instant, ton fardeau m’est bien lourd !
Divin Jésus, réalise mon rêve :
Mourir d’Amour !…

Mourir d’Amour, voilà mon espérance
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma Grande Récompense
Je ne veux point posséder d’autres biens.
De son Amour je veux être embrasée
Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours
Voilà mon Ciel… voilà ma destinée :
Vivre d’Amour !!!…

Ce texte, toujours d’actualité, est chanté encore aujourd’hui par différents chanteurs comme Natacha St Pier.

Lisez la deuxième partie de cet article

 
yogaesoteric

17 janvier 2019

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