Le syndrome de l’imposteur concerne 70% de la population
Le sentiment d’imposture est loin d’être un phénomène isolé. Le Figaro vous donne cinq façons de relativiser ce syndrome.
Le miroir et l’image qu’il renvoie de nous-même ne nous fait pas toujours le même effet… Détourner le regard à la vision d’un être qui – pensons-nous – ne nous ressemble pas est loin d’être un phénomène isolé. Selon le Journal of Behavioral Science, 70% des personnes dans le monde souffrent du syndrome de l’imposteur à un moment de leur vie. Un chiffre éloquent qui révèle donc que ce sentiment persistant n’a strictement rien à voir avec votre véritable niveau d’aptitude ou vos compétences réelles, mais plus souvent avec des objectifs disproportionnés, ou avec un environnement spécifique.
Le sentiment d’imposture est intrinséquement lié à différents facteurs comme le stress, l’anxiété, et bien évidemment, les surcharges de travail et autres « hypersollicitations », un mal qui ronge notamment les managers, selon le baromètre Paris Workplace 2019 SFL-Ifop. Le Figaro vous donne cinq façons de relativiser le syndrome de l’imposteur, tirés d’une étude réalisée par Instant Offices, expert du conseil immobilier de bureaux.
• Le syndrome de l’imposteur n’est pas permanent et résulte de biais. Le chiffre sus-cité de 70% montre que même si un grand nombre de personnes ont déjà souffert du syndrome de l’imposteur, il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’un état permanent, mais plutôt d’une réaction à un ensemble de facteurs qui s’alignent pour nous faire douter: le management, relations avec les supérieurs, missions et objectifs…
• Savoir accepter les compliments et tous les éléments positifs. Savoir accepter, mais surtout savoir saisir! Et garder en mémoire… N’ayez pas peur des compliments. Acceptez vos accomplissements et, au besoin, notez-les. Lorsque vous essayerez de vous convaincre que vous n’êtes pas à la hauteur de votre rôle, vous aurez toutes les preuves sur papier. Connaître votre valeur, c’est permettre à votre travail de parler de lui-même et permettre aux autres de le voir aussi.
• Arrêtez de penser comme si vous étiez un imposteur. L’imposture n’est pas une identité : c’est un état de fait. Apprenez à reconnaître les schémas de pensée autodestructeurs et remplacez-les par des affirmations plus positives. La seule façon de ne plus avoir l’impression d’être un imposteur, c’est d’arrêter de penser que vous en êtes un. Un mécanisme psychologique qui relève du bon sens.
• Ne cherchez pas la perfection. Arrêtez de croire que si vous n’excellez pas dans tous les aspects de votre travail, vous avez entièrement échoué. Faire face aux défis et aux échecs est un élément clé du développement, alors admettez que vous n’avez pas besoin d’être bon en tout… Et acceptez d’avoir des failles, lacunes, et autres imperfections.
• Si vous avez le syndrome de l’imposteur, c’est que les autres aussi… Sachez que vous n’êtes pas seul. Le sentiment d’imposture est partout autour de vous. Ce syndrome atteint fréquemment les personnes qui sur-performent, tandis que celles qui sous-performent ont tendance à moins intérioriser lorsqu’elles sont confrontées à l’échec. Autrement dit: si vous vous inquiétez constamment de ne pas être à la hauteur, il y a de fortes chances que vous soyez sur le bon chemin! C’est d’ailleurs un point qui réunit la plupart des gens qui réussissent: ils s’analysent constamment.
yogaesoteric
4 juin 2020
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