Les mathématiques de Dieu ou la suite de Fibonacci (2)

Lisez la première partie de cet article

La beauté sur mesure

a) Le nombre d’or 

Aujourd’hui, la beauté peut devenir un réel handicap dans la société car l’aspect physique est le premier facteur que l’on observe chez une personne. La perception de son visage et de son apparence donne ainsi des a priori sur sa personnalité. La beauté est donc un véritable objet de fascination que les scientifiques et psychologues tentent de mesurer.

Dès l’époque de la Grèce Antique, les savants s’affrontaient sur l’existence d’un nombre d’or. Une proportion parfaite qui aurait de nombreuses applications scientifiques mais également esthétiques. Durant la Renaissance, les artistes ont étudié l’art antique Grec, Romain et Égyptien, ils parlaient à l’époque de l’existence d’une divine proportion.

Celle-ci a notamment été utilisée pour réaliser le fameux Homme de Virtuve de Léonard de Vinci. Ses mesures indiquent que des fractions simples comme 1/6 ou 1/8 permettent de faire un plan respectant les proportions des membres chez un être « parfait ».

Vitruve indique qu’un corps allongé avec les bras écartés et les jambes étendues est inscrit dans un cercle dont le centre est le nombril, le vrai centre du corps se trouvant un peu plus bas, au niveau du pubis (c’est le centre du carré englobant).

Cette proportion est aujourd’hui appelée le nombre d’or et serait présente dans de nombreux édifices tels que la pyramide de Khéops ou le Parthénon, dans de nombreuses œuvres d’art et également dans la nature (pétale de la marguerite, fleur du tournesol, écailles de la pomme de pin, coquille du nautile et de l’oursin, toile de l’araignée, cristal du quartz, etc.).

Le nombre d’or est le rapport entre deux dimensions qui rend un objet ou un être vivant agréable et plaisant à l’œil qui le regarde. Il est désigné par la lettre grecque (phi) en hommage au sculpteur grec Phidias (né vers 490 et mort vers 430 avant J.C) qui décora le Parthénon à Athènes.

Lettre grecque Phi

Sa valeur exacte est :   son écriture décimale est infinie. 

Donnons une valeur approchée :
1,618 033 988 749 894 848 204 586 834 365 638 117 720 309 179 805 762 862 135 448 622 705 260 462 189 024 497 072 072 041…

Le docteur SWIFT a construit un compas qui permet d’obtenir le nombre d’or d’un élément mesuré. Il a également défini les dimensions du visage sur lesquelles s’appliquent le nombre d’or. Le visage est donc étudié à l’aide du compas pour définir quelles zones méritent d’être modifiées.

Par ailleurs, depuis quelques années, l’utilisation du nombre d’or pour des critères esthétiques est remise au goût du jour par le Dr Kendra Schmid. Cette professeur assistante en bio-statistique s’est inspirée de ce célèbre nombre d’or pour évaluer à quel point un visage, et notamment celui des stars, pouvait être proche de la perfection. Une fois le visage analysé et soumis à l’équation, on obtient un chiffre compris en un et dix. Dix correspondant à l’adéquation parfaite avec ce nombre d’or, et donc à la perfection. La plupart des personnes obtiennent un résultat entre 4 et 6. Brad Pitt a lui obtenu la note de 9,67.

A : Tout d’abord, le docteur mesure la longueur et la largeur d’un visage. Le résultat idéal définit par le ratio du nombre d’or est d’environ 1.6 pouce (soit 2.54 cm). La longueur du visage doit être approximativement 1 à 1/2 fois plus longue que large. 

B : Puis, Kendra Schmid mesure trois segments sur le visage :
– de la racine des cheveux au milieu des yeux, 
– du milieu des yeux au bout du nez 
– du bout du nez au bas du menton. 

Si la mesure de chacun de ces segments est égale, on considère que la personne a les proportions idéales.

C : Enfin, la statisticienne a identifié d’autres mesures pour déterminer le visage le plus harmonieux. 

Selon le docteur, le visage parfait aurait : la longueur des oreilles égale à celle du nez, et la largeur des yeux égale à la distance entre les deux yeux.

Le nombre d’or semble être un outil efficace dans la mesure de la beauté, utilisé par les plus grands spécialistes en esthétique.

b) Le masque du visage parfait 

Le nombre d’or a de nombreuses applications dans l’art, l’architecture, les sciences et surtout, comme on l’a vu, dans l’esthétique. Il est à l’origine de la création d’un masque appelé le masque du visage parfait ou le « masque d’or ».

C’est un chirurgien plastique de Californie, Stephen R. Marquardt qui a été le premier à utiliser le nombre d’or pour ses opérations chirurgicales du visage.

Ce chirurgien a réussi à créer un masque de beauté, formé par des traits harmonieux. Pour ce faire, il a utilisé le nombre d’or appliqué à des triangles et des pentagones qui forment au final les masques ci-contre.

Il se superpose parfaitement aux plus beaux visages du monde, toutes époques, cultures et origines ethniques confondues. 

On s’est alors demandé si les propriétés du masque d’or et de la symétrie permettaient vraiment de mesurer la beauté d’une personne de manière universelle. Le but étant de voir si les proportions calculées et la vision qu’en ont les personnes sondées coïncident ou non. Pour cela, on a réalisé un sondage auprès d’environ 200 personnes au sein d’un lycée.

Dans les visages qu’on a choisis, les deux premiers rentrent dans le « masque de beauté » et les deux derniers sont complètement symétriques. Ils sont donc considérés comme « beaux » d’un plan scientifique par leur symétrie. Par le biais de ce sondage on voit l’opinion des gens.

Les deux visages symétriques sont majoritairement considérés comme laids. Alors que les deux autres qui rentrent dans le masque du Dr Marquardt sont plutôt considérés comme beaux. Le portrait n°1 de la femme asiatique est vu majoritairement comme normal et le portrait n°2 de la femme occidentale comme principalement beau.

On déduit alors de ce sondage que des visages beaux scientifiquement, c’est à dire qu’ils rentrent dans le masque d’or ou qu’ils soient symétriques, ne plaisent pas pour autant à tous. C’est pourquoi même si on pourrait penser que la beauté est mesurée grâce à ce masque, il est très difficile de le faire car sa vision est subjective. De plus on remarque que l’aspect culturel a de l’importance dans le sondage. On peut imaginer que s’il avait été réalisé en Asie ou en Amérique, on aurait obtenu des réponses différentes.

Finalement, bien que les scientifiques pensent pouvoir mesurer la beauté grâce à leur fameux nombre d’or, elle reste très subjective. On peut même penser que les origines ethniques et culturelles ont une incidence sur sa perception.

yogaesoteric

28 septembre 2019

 

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