Les mensonges de mass-média concernant l’affaire MISA passent des inexactitudes et informations fausses aux fantasmagories élaborées

Par Angela Anghel

Par définition (une définition que nous nous plaisons à croire, même si elle n’a rien à voir avec la réalité), le but du journalisme est d’informer correctement la société sur les événements majeurs pour les citoyens. Idéalement, ce travail devrait être régi uniquement par l’intérêt public et exigerait en tant que standard professionnel de base de relater la vérité et seulement la vérité d’une manière impartiale et équitable. Dans l’espace public contemporain, la presse est plutôt un outil de manœuvre. Il n’est pas rare que la puissance incomparable de la presse soit même utilisé comme une arme contre des dirigeants qui dérangent, contre des personnes qui ont le courage de dire certaines vérités ou militer contre le courant, ou contre des groupes considérés pour diverses raisons, indésirables. Le mass-média offre une arme psychologique et informationnelle terrible à ceux qui la possèdent et contrôlent. Nous assistons au cours des dernières décennies à un paradoxe psychologique et sociologique : bien qu’il en sorte de plus en plus de cas où le média a abusé de son pouvoir et n’a pas écrit la vérité, mais il a été utilisé comme un outil de désinformation, la plupart des gens font de plus en plus une confiance totale à la ce qu’ils lisent dans la presse ou voient à la télévision.

 Le mensonge, entre stratégie de réalisation des intérêts personnels et profession

 

Tout menteur espérant ne pas être pris en porte à faux sait bien qu’il y a besoin de logique et de cohérence dans ses inventions. Par exemple, le menteur doit avoir une bonne mémoire pour être en mesure de retenir ce qu’il a dit, ne pas se contredire et, en plus, maintenir le fil de ses élucubrations en quelque sorte dans une zone crédible. Quand quelqu’un met en question leur propos (ou s’ils se sentent eux-mêmes en difficulté face au sentiment que leur mensonge ne serait pas suffisamment «solide» ou «convaincant»), les menteurs ont des réactions différentes: certains évitent la confrontation et tentent à feindre que le mensonge n’a jamais été dit, tandis que d’autres battent en retraite. Mais il existe aussi des menteurs qui cherchent lamentablement à nous convaincre que leur mensonge est «vrai», en essayant de justifier le mensonge ou  de le renforcer. En règle générale, ils le font à travers plus de mensonges, de plus en plus grands. L’escalade de mensonges pour justifier des mensonges précédents conduit les menteurs bien au-delà de la frontière de la crédibilité et de la véridique, et en règle générale cela est visible pour tout le monde, sauf pour eux-mêmes.

Il existe, par ailleurs, de nombreux types de menteurs. La plupart des gens se livrent à l’utilisation de mensonges conventionnels, petits ou grands. Sur un plan personnel, le mensonge est une solution commode, bien que pénible, pour toute sorte de situations qu’on n’est pas en mesure de gérer correctement et à bon escient. Habituellement, les gens mentent car ils poursuivent un but, ou ils veulent justifier leurs erreurs, ou obtenir un avantage sur les autres. Malheureusement, certains font même  des professions qui les obligent à mentir, et dans ce cas, ils sont sûrement formés pour mentir efficacement. Cependant, ceux-ci sont fermement persuadés que pour les situation de travail il ne s’agit pas de mensonge, mais de politique ou de stratégie marketing ou de relations publiques ou de techniques de vente, ou la PNL ou d’autres trucs et métiers à la mode y compris le journalisme. Certains de ceux dont le métier les oblige à mentir peuvent se sentir un peu gênés ou coupables, mais la plupart d’entre eux n’ont pas de réel problème avec le mensonge. Outre tout cela, il y a, bien sûr, les mythomanes qui viennent à croire leurs inventions à un point qu’eux-mêmes ne savent plus cerner la vérité.

Les journalistes empêtrés dans leurs propres mensonges dans la campagne anti-MISA

 

L’un des aspects les plus bizarres de la campagne médiatique de diffamation de l’école de yoga MISA et du professeur de yoga Gregorian Bivolaru est celui que les journalistes ne se sont pas du tout montrés réticents à publier des mensonges en abondance, parfois grotesques, parfois tout simplement ridicules, parfois mesquins et inutiles. De tous ces mensonges, certains se distinguent par leur inventivité, étant carrément spectaculairement invraisemblables. Il est étonnant que des personnes qui sont probablement passées par la faculté  et devraient avoir un certain niveau d’intelligence pour être journaliste peuvent écrire ou dire des aberrations si absurdes, des mensonges si énormes, sans rougir de honte et sans s’embarrasser des aberrations qu’ils peuvent écrire.

Souvent, les journalistes qui écrivent de tels mensonges qui portent toute sorte d’accusations à l’encontre de l’école de yoga MISA, sans avoir la moindre preuve pour ce qu’ils affirment font appel à une «justification de détresse», celle d’avoir été les témoins oculaires des «événements» qu’ils ont soit inventés eux-mêmes ou ils les ont copié d’autres journalistes menteurs. Dans des articles sur MISA, les mensonges sont si nombreux, si surdimensionnés, si illogiques, que même invoquer la stupidité ou l’ignorance ne pourrait les justifier.

Voici  seulement deux exemples: en Septembre 1993, un jeune journaliste de «Romania Libera» publie un article pour décrire en détail comment c’était à Costineşti lors du camp de yoga, et ce qu’elle a vu que cela se produisait dans la zone de la «baie du français» (y compris ce qu’on vend dans les kiosques de livres ou de nourriture). Elle insiste sur ses impressions personnelles: ce qui lui plaisait ou pas, les pensées qui lui sont venues, l’odeur des encens vendus sur les étals etc. Par sa propre impression négative, la journaliste justifie tous les sobriquets insultants qu’elle utilise à l’égard des yogis – parce qu’elle aurait été là, et sait ce qu’il en est. Tout va bien, si l’article n’avait pas été entièrement copié d’après un autre article, publié en Août dans un journal estival de Costinesti, écrit par un autre journaliste.

Et le second exemple de la série des mensonges justifiés par un présumé témoignage de journaliste. En Avril 2004, une journaliste affirme en direct à la télévision qu’elle avait été témoin, quelques années en arrière dans le camp de yoga de Herculane, à du «sexe de groupe». Elle n’a pas été en mesure de fournir le moindre détail concret sur ce que cette activité avait impliqué et n’explique pas non plus pourquoi, étant témoin d’une telle infraction, elle n’avait rien rapporté à la police. De plus, il semble que la malheureuse et traumatisée témoin est allée se baigner dans un des célèbres «spa  naturels» d’eau thermale de la Vallée de Cerna, où, chaque printemps, des centaines de personnes viennent aux bains. Parmi eux ils en existent certainement des nombreux yogis à cette époque, participant aussi au camp yogi de Herculane. La journaliste en question n’a pas été en mesure de raconter rien de concret, mais comme elle est journaliste, il semble que nous devons accepter l’idée qu’elle ait été témoin d’une scène de «sexe de groupe», bien qu’aucun détail qui peut être interprété dans ce sens n’ait été fourni.

Et voici encore un autre mensonge carrément sadique lancé par Cecilia Tiz. Il y a quelques années, la presse a propagé avec délice pervers et l’insistance une «nouvelle» complètement folle, fournie par Cecilia Tiz (celle-là même dont des diverses chaînes de télévision nous disent  depuis environ 15 ans qu’elle ne cesse de «briser le silence» à propos de MISA) : comme quoi une instructrice de yoga aurait été décapitée par la mafia japonaise (Yakuza). L’apparition sur le site yogaesoteric.net d’une interview avec la personne en question (qui avait même toute sa tête) n’a en rien découragé les journalistes qui avaient écrit l’histoire. Ils n’ont même pas dédaignés donner à cette personne qu’ils avaient «décapité» un «droit de réponse» dans leur journal, mais, pire encore, ont continués à harceler sa famille avec des questions stupides, du style s’ils ont vraiment reçu le cercueil avec le corps sans tête … etc.

L’impertinence des mensonges dans la campagne anti-MISA est invraisemblable et pas seulement de la part de la presse, mais également des autorités. En 2004, par exemple, les autorités ont demandé  de diffuser par  l’intermède de l’ensemble des canaux médias le fait que Mr. Gregorian Bivolaru se trouverait en poursuite générale et qu’il serait consigné à la frontière, alors qu’il n’y avait pas de mandat à son nom et qu’il n’était même pas poursuivi pour une raison quelconque. Encore une fois, ce qui est incompréhensible pour nous est l’absence de réaction morale à l’encontre de ce délire des mensonges. Bien sûr, les journalistes sont connus pour être, par la nature de leur profession, fiers d’eux-mêmes et incapables d’admettre leurs erreurs. Mais afin de couvrir et justifier ces erreurs ils en arrivent parfois à inventer de toute pièces des scénarios, des fantasmagories et des fabulations navrants pour toute personne un minimum intelligente et avec du bon sens.

Nous savons  à présent- suite à la rencontre directe de nombreux journalistes  – le fait qu’ils soient au courant que 99,99% de la campagne anti-MISA est un tissage de mensonges collant. Nous sommes convaincus que la grande majorité des journalistes sont également intelligents tout comme pourvus de bon sens. Comment peuvent-ils tolérer tous ces mensonges horribles et surdimensionnés, clairement orientés afin de nuire à un groupe de personnes qui ne font rien d’illégal, immoral ou répréhensible? Comment arrivent-ils à des spéculations carrément fantasmagoriques pour justifier ces mensonges ou leur donner une aura de crédibilité, plutôt que de les exposer ouvertement comme des mensonges ?

Continuer à lire:

La théorie de la pieuvre. Les spéculations qui essaient de couvrir les mensonges du mass-média (1)

 

yogaesoteric
21 mars 2016

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