Les myrtilles pourraient aider à combattre la maladie d’Alzheimer

Des chercheurs américains ont mis en évidence les bénéfices de la myrtille, ce super aliment anti-oxydant, sur la mémoire et le système cognitif. Le petit fruit rouge pourrait lutter contre les effets dévastateurs de formes de démence comme la maladie d’Alzheimer.

 

Déjà connue pour ses vertus anti-cancer et protectrices du cœur, la myrtille est cette fois-ci passée à la loupe pour déceler ses effets sur le vieillissement du cerveau.

De précédentes études avaient montré que la consommation quotidienne de myrtilles pouvait réduire la tension artérielle en à peine huit semaines. Côté cerveau, une étude parue en avril 2013, révélait que les polyphénols contenus dans les myrtilles favoriseraient l’autophagie (l’auto-nettoyage cellulaire), qui permet de recycler les protéines toxiques accumulées dans le cerveau.

Pour cette nouvelle étude américaine, 47 adultes américains, âgés de 68 ans, souffrant de légères déficiences du système cognitif, ont fait l’objet d’un suivi pendant 16 semaines. Les chercheurs de l’University de Cincinnati aux Etats-Unis, leur ont donné de la poudre de myrtille lyophilisée, équivalente à une tasse de baies, ou une poudre de placebo une fois par jour.

D’après les résultats, les consommateurs de poudre de myrtille ont vu leur mémoire s’améliorer et ils ont pu formuler certains mots et accéder à des concepts. Une IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau a montré une activité cérébrale plus intense chez ce groupe que celui du placebo.

Pour une seconde expérience, 94 personnes, âgés de 62 à 80 ans, ont été séparées en 4 groupes. Tous estimaient que leur mémoire déclinait, de manière subjective sans diagnostic médical établi. Les groupes ont reçu respectivement de la poudre de myrtille et la poudre ou le placebo.

Cette deuxième étude montre une amélioration des fonctions cognitives des personnes qui ont consommé la poudre de myrtille. En revanche, l’action se révèle nulle sur la mémoire et l’IRM ne montre pas d’activation particulière du cerveau.

Ces deux expériences ont permis aux chercheurs de conclure que la consommation de myrtilles est bénéfique quand une maladie cognitive est déjà en cours. « Les myrtilles peuvent être plus efficaces dans le traitement de patients présentant un déclin cognitif, mais n’agissent pas sur des problèmes de mémoire mineurs ou des personnes qui n’ont pas encore développé de problèmes cognitifs », explique le Dr Krikorian, qui a dirigé l’équipe de chercheurs.

Enfin, les scientifiques prévoient de conduire une étude regroupant des personnes plus jeunes, de 50 à 65 ans, prédisposés à développer la maladie d’Alzheimer (obésité, hypertension, cholestérol). L’objectif étant de déterminer si les myrtilles peuvent avoir un rôle préventif en empêchant les manifestations des symptômes d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui entraîne une destruction progressive et irréversible des neurones et qui touche 850.000 personnes en France. Chaque année, 225.000 nouveaux cas sont détectés. Le nombre d’Américains touchés par la maladie pourrait augmenter de 40 % avant 2025, atteignant plus de 7 millions de personnes et tripler avant 2050, selon l’association américaine Alzheimer.
 
 
 



yogaesoteric


11 septembre 2018

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