Naufrage du Titanic : arnaques à l’assurance, fausses victimes et bien plus encore (1)


Titanic : une supercherie qui perdure


Par Miles Mathis (2 octobre 2018)

Je n’ai encore rien écrit sur celle-là, supposant qu’on l’avait déjà fait. Je pense au livre de Robin Gardiner de 1998, « Titanic : le navire qui n’a jamais sombré ». Je ne l’ai pas encore lu mais j’ai visionné un documentaire sur YouTube qui expose les points principaux. Ça semblait couler de source, j’ai donc « classé » l’affaire.

Pourtant, en y revenant maintenant, ça ne me satisfait pas comme au début. C’est le danger de regarder un documentaire sans faire sa propre recherche. Je sais que ce n’est pas à faire mais là j’ai été paresseux. J’étais sûrement content de voir que quelqu’un avait fait le boulot sur le Titanic, ce qui m’évitait d’avoir à le faire. J’avais tort.

C’est en parcourant la page Wiki que j’y suis retourné. C’est en général mon point de départ. J’ai repéré plusieurs choses presque instantanément. D’abord, ce navire le plus célèbre du monde était étrangement loin d’être complet pour ce fameux voyage inaugural. Il n’était qu’à un peu plus de la moitié de sa capacité, ce qui me rappelle immédiatement les avions qui auraient, nous dit-on, percuté les tours le 11 septembre.

Ils étaient aussi à moitié remplis. Le Titanic pouvait accueillir 2453 passagers, mais seuls 1317 étaient à bord, ce qui ne fait que 53,7 % de sa capacité. Un autre signal d’alarme, c’est la tentative pathétique des médias pour expliquer cette anomalie : il y avait une grève des mineurs ce printemps-là en Grande-Bretagne, ce qui aurait entrainé des annulations. Mais attendez, cela n’aurait-il pas donné encore plus de prix à ce voyage qu’on avait malgré tout maintenu ? Ils auraient dû être des milliers sur la liste d’attente, ne pensez-vous pas ? – des gens dont la traversée avait été annulée et qui avaient besoin d’aller de l’autre côté de l’Atlantique ?

Un autre problème, c’est que les médias se trompent dans leurs calculs. Ils disent qu’il y avait 1317 passagers à bord [les chiffres ne collent pas dans le wiki en français], mais qu’ils étaient 2224 au total (passagers et équipage), dont 1500 victimes. Si nous soustrayons, cela veut dire qu’il y avait 907 membres d’équipage à bord [889 sur le wiki français à un endroit et 885 à un autre] pour 1317 passagers – donc chaque passager aurait presque eu son propre homme d’équipage personnel ?

Et cela malgré la présence supposée de 709 passagers en troisième classe qui ne nécessitent pas autant de service. Il n’y en avait que 324 en première classe. Donc, comme je l’ai dit, les chiffres ne collent pas. Vous verrez ce que je veux dire si vous ajoutez un autre fait : beaucoup de gens en première classe voyageaient déjà avec leurs propres domestiques, ils n’avaient donc pas besoin de personnel supplémentaire sauf pour les repas. Par exemple, on nous dit qu’Astor et son épouse voyageaient avec leur majordome et leurs deux femmes de chambre.

Une autre indication est la capacité totale du Titanic, avec un chiffre déclaré de 3547. Dont 1094 membres d’équipage. Alors à pleine capacité, le navire aurait eu cet équipage, mais avec 53,7 % de remplissage, ils avaient 83 % de l’équipage ? Comme je l’ai dit, ça ne colle pas. Il y avait environ 320 membres d’équipage en plus du nécessaire, même si nous croyons les chiffres donnés. 212 membres d’équipage auraient survécu, je suppose donc qu’il y avait la totalité de l’équipage à bord. Les 696 autres ont juste été inventés.

Autre problème : sur la page consacrée à Madeleine Astor, Wiki publie un gros titre du New York Herald pour le même jour (15 avril) et ce gros titre parle clairement de 1800 à bord et de 675 qui ont péri. Ils ont donc plus que doublé depuis le nombre des morts. De plus, comment le Herald a-t-il pu composer cette histoire aussi rapidement ?

Le Titanic coule au « petit matin » du 15 avril et quelques heures plus tard le Herald sort l’histoire complète, avec les photos de toutes les personnalités célèbres à bord ? C’est du travail plutôt étonnant, n’est-ce pas ? C’est comme s’ils avaient déjà l’histoire écrite et illustrée avant l’événement, mais ça n’a rien de vraiment extraordinaire.

Vous allez me dire que ça indique le 16 avril, mais ce n’est pas ainsi que je le vois. Voyez ici aussi , où il est confirmé que le gros titre est du 15 avril. Nous y voyons que le New York Times avait aussi une histoire toute prête le 15 avril, qui parle de 1.200 personnes à bord et de 655 rescapés. Le New York Tribune nous dit que 1340 ont péri, avec 886 rescapés, ce qui donne 2226 à bord.

Le Detroit News nous informe de 1241 disparus et de 868 rescapés, ce qui donne 2109 à bord. D’où viennent tous ces chiffres différents ? Je peux admettre une certaine confusion sur le nombre de disparus, mais comme tous les navires ont obligatoirement une liste complète des passagers et de l’équipage, le total à bord devrait être un nombre ferme. Il ne devrait pas passer de 1.200 à 2.226.

Et si nous lisons de plus près, nous voyons que le New York Times admet avoir obtenu ses informations de l’Olympic par télégraphe. Ce qui veut dire que ces chiffres venaient directement de la White Star Lines, qui devait connaître le total à bord. En tout cas, ils n’auraient pas donné à un journal un chiffre et aux autres journaux un autre. Sauf s’ils cherchaient à créer de la confusion. Il me semble que quelqu’un a décidé d’enfler le chiffre pendant la première semaine, le faisant passer de 1.200 à 2.200 environ.

Une autre difficulté, c’est que Wiki nous donne une liste partielle des 68 personnalités à bord du Titanic, mais seuls 21 sont répertoriés comme ayant péri. Le taux de survie des gens riches a donc été très bon, d’à peu près 70 %. C’est très curieux aussi.

C’est ce qui m’a conduit en fait à ma supposition initiale : la plupart des gens répertoriés en tant que victimes ont probablement simulé leur mort, comme cela se fait aujourd’hui. Nous avons vu une longue liste de faux morts dans nos récents exposés sur le canular de Las Vegas et s’ils peuvent le faire aujourd’hui, ils pouvaient le faire à l’époque. Une recherche individuelle sur une bonne partie des noms un révèle un tas de zombis.

Dans le cas présent, il est probable que tous les gens riches qui avaient besoin de disparaître ont été avertis préalablement du canular du Titanic : ils ont pu se soustraire de cette manière aux procès, impôts sur la succession ou autres poursuites ultérieures, tout en touchant leur assurance-vie. Pour les autres morts simulées des deuxième et troisième classes, le navire a pu embarquer des agents du Renseignement qui auraient disparu après le sauvetage.

 
Astor sous les traits d’Henri IV de France

Et pourquoi auraient-ils pris cette peine ? Premièrement, parce qu’il y avait apparemment beaucoup de riches qui avaient besoin ou souhaitaient disparaître en 1912, comme John Jacob Astor. Ils savaient peut-être que la première guerre mondiale arrivait et ils avaient besoin de disparaître.

Deuxièmement, parce que le canular était bien plus crédible s’il semblait y avoir un grand nombre de morts. Si ce navire avait coulé sans victimes, les compagnies d’assurance et le public auraient naturellement eu des doutes. Mais avec des gens comme le capitaine et Astor qui coulent avec le navire, on éloigne les soupçons.

Parlant de soupçons, nous découvrons que le nez d’Astor a été corrigé sur de nombreuses photos en ligne. Voyez celle-ci sur Findagrave :

Et comparez-là à ce cliché plus tardif :

Pensez-vous qu’il se soit fait refaire le nez ? Non. Alors, que cachent-ils ici ? Comme d’habitude : c’était un crypto-juif.

Il me semble donc maintenant que le livre de Robin Gardiner était une diversion ou une erreur. Je pense toujours qu’il a eu raison sur l’échange du Titanic avec l’Olympic [article sur le BBB, lire ICI et ICI] et sur la fraude à l’assurance, mais il semble qu’il s’arrête dès les préliminaires avant de dénicher du plus gros. Ce qui pouvait être sa mission. Par exemple, il est curieux que Wikipédia ait une page sur Gardiner et une autre sur sa théorie.

Il m’apparait même qu’on l’a aidé, car aussi bien sur la page Gardiner que sur la page des théories alternatives sur le Titanic, on lui accorde dix paragraphes sans une seule réfutation. Ce n’est pas ce qu’on espère. Le font-ils pour chacun de mes articles ou livres ? Gardiner lui-même émet de nombreux autres signaux d’alarme, car il est d’Oxford et son père était militaire. Le nom de ce père délivre un énorme indice car on le donne comme Harold Gardiner.

Savoir qu’il y a eu un Harold Gardiner Bowen qui était un vice-amiral (3 étoiles) américain et chef de l’Office of Naval Resarch [Bureau de la Recherche Navale] dans les années 1940 pourrait vous intéresser. Il a participé aussi à la première guerre mondiale. Ce qui signifie qu’il était un agent. Le Bureau de la Recherche Navale n’est pas le même que le Bureau du Renseignement Naval, mais ils travaillent étroitement de concert. Bowen a aussi été impliqué dans le Projet Manhattan via le Laboratoire de la Recherche Navale, qu’il dirigea de 1939 à 1941.

Le fils de Bowen devint aussi vice-amiral et il dirigea l’enquête sur l’incident du Pueblo. Le USS Pueblo était un navire-espion qui aurait été capturé par la Corée du nord en 1968, une semaine avant l’offensive du Têt. La Corée du nord l’a conservé comme trophée de musée, bien qu’officiellement le navire soit toujours un vaisseau en service actif ! Ce qui veut dire que toute l’affaire était un autre canular.

Ces Bowen étaient aussi des Rhode, car la mère de Bowen Sr était une Rhode et ils étaient de Rhode Island. Bien entendu ces Bowen venaient aussi du Massachusetts. Ils ont aussi un lien avec Salem. Pourtant Geni expurge le côté maternel de l’amiral Bowen, ce qui nous empêche de suivre la lignée Gardiner. Mais les Gardner/Gardiner sont connus comme étant les premiers colons de Rhode Island, ayant épousé les Bowen et les Rhode plusieurs fois.

Nous trouvons en fait un Harold Gardiner dans la pairie, caché comme Harry Gardiner. C’était le fils du Lt. Col. Stephen Gardiner et il épousa une Minchin, reliée aux Fisher. Il est aussi relié aux Murray, Clarke, Bartlett et King. Ce qui nous relie probablement aux Gardiner de Rhode Island, car ils y étaient parents des mêmes familles. Ils étaient reliés également aux Rathburn, nous donnant un lien avec le canular de l’assassinat de Lincoln. Encore mieux, en 1884, nous trouvons George Minchin de cette famille épousant Naomi Clarke, fille d’une femme Smith inconnue.

Pourquoi ce Smith inconnu, quand le nom de son père est connu comme Richard Smith d’Australie ? Peut-être parce qu’il nous relierait à Edward Smith, le capitaine du Titanic et précédemment capitaine de l’Olympic. Son frère est aussi donné comme « Smith inconnu ». Ce Smith inconnu aurait-il le bon âge pour être Edward Smith ? Eh bien, si Naomi s’est mariée en 1884, elle serait née aux environs de 1866. Sa mère serait née aux environs de 1848. Le capitaine Edward Smith est né en 1850, nous avons donc une correspondance possible.

Comme Robin Gardiner habitait Oxford, nous pouvons le relier aux Gardiner de la pairie étant aussi à Oxford. Voyez Patrick Lancaster Gardiner, décédé en 1997 à Oxford, dont la mère était une Lancaster (expurgée) et dont la tante épousa le baron Robbins. Robbins a enseigné à la London School of Economics et il était président du Financial Times.

Ses parents sont expurgés. Son fils Richard épousa une Dobbs, fille du brigadier Dobbs, dont la mère était une Atkinson. Ceci peut nous ramener à Stephen Hawking, qui, je l’ai montré la semaine dernière était un Atkinson de la pairie. Quoi qu’il en soit, Patrick Gardiner a épousé Susan Booth (expurgée aussi), mais nous savons quoi penser de ce nom.

Nous pouvons aussi lier les Gardiner à la reine, car en 1942 une Charlotte Gardiner a épousé Douglas Gordon Bowes-Lyon, des comtes de Strathmore. La reine-mère était une Bowes-Lyon. Il est donc tout à fait étrange de trouver cette Charlotte expurgée. Une personne de rien ne se marie pas avec le petit-fils d’un comte. Ce qui lie aussi les Gardiner aux Drummond, Cholmodeley, Stewart et Percy (ducs de Beverly). Le frère de Douglas Bowes-Lyon, Hubert, a épousé un Jacobs d’Afrique du sud en 1943 et leur fille est allée à l’université de Tel Aviv.

Le co-auteur de Robin Gardiner, Dan van der Vat, envoie aussi de nombreux signaux d’alarme. Il était au Times et au Sunday Times de Londres en 1965, finissant comme chef de bureau en Allemagne. Il passa au Guardian en 1982 et continue d’écrire pour eux à ce jour. Pas le genre de personne qu’on imaginerait s’amuser avec le canular du Titanic. Il a écrit 14 livres, celui avec Gardiner étant le seul où il est co-auteur. Tous ses autres livres sont des livres d’histoire grand public.

Le capitaine Edward Smith est aussi un drôle d’oiseau, avec une très mince biographie. Il semble que nous ne devons pas à en savoir plus sur lui. Juste pour que vous le sachiez, il y a 27 Edward Smith dans la pairie, et plusieurs sont également expurgés. En d’autres mots, ils pourraient être le capitaine Edward Smith et nous ne le saurions jamais. Il est cependant intéressant que Frederick Smith, 1er duc de Birkenhead, était membre du Parlement au moment de la fraude du Titanic.

Il a plusieurs liens avec Oxford aussi, il y est allé et y a donné des conférences. Il s’est marié là-bas aussi. Le père de son épouse était révérend et membre de Corpus Christi d’Oxford. Ce duc Smith était déjà conseiller privé en 1911. Il devint Lt. Col. pendant la guerre et il était ministre de la justice. Il devint chancelier en 1919. Il était directeur de Tate and Lyle, une grosse raffinerie de sucre. Il fut aussi directeur de Imperial Chemical Industries après 1926 – le plus grand fabricant de Grande-Bretagne.

C’était le meilleur ami de Churchill. Encore plus curieux, c’est que son histoire, en tant que capitaine, est presque entièrement expurgée. À thepeerage, il semble sortir de nulle part. Voyant qu’il a toujours été un conservateur pur et dur, cela semble très improbable. Il vient presque certainement de l’un des baronnets Smith. Peut-être les Smith, baronnets du Devon, qui étaient propriétaires de navire et aussi dans les assurances navales.

Voyez le 2ème baronnet, Sir Willie Reardon-Smith, né en 1887, directeur de Leeds Shipping Company, Devon Mutual Steamship Insurance Association et UK Mutual Steamship Assurance Association. Si nous pouvons relier ces baronnets Smith à l’événement du Titanic, cela indiquerait que les compagnies d’assurance étaient quelque peu au courant de la fraude.

Vous vous demanderez comment une compagnie d’assurance peut s’escroquer elle-même, mais il y a moyen. Par exemple, les primes sont censées aller dans une cagnotte, avec les requérants indemnisés à partir de cette cagnotte. Mais supposons que la cagnotte soit vidée pour payer une énorme déclaration frauduleuse, avec une partie de l’argent renvoyée à certains directeurs de la compagnie d’assurance.

Celle-ci se déclare ensuite en faillite et les directeurs dissimulent leur rentrée d’argent imprévue. Bon, dans ce cas, les perdants sont les ignorants actionnaires de la compagnie et les ignorants assurés – dont les polices sont maintenant sans valeur. Même si les directeurs sont condamnés à une amende ou doivent liquider certains biens, s’ils gèrent bien la combine, leurs gains dépasseront de loin leurs pertes.

Ce qui bien sûr nous rappelle tout l’argent gagné dans cet événement avec la fraude à l’assurance-vie. Comme l’histoire officielle a parlé d’accident, beaucoup de polices allaient payer des indemnités doubles ou triples. Combien la fausse veuve Astor a-t-elle touché pour la fausse mort de son mari, par exemple ? Comme c’était l’un des hommes les plus riches d’Amérique en 1912, cela a dû être une somme prodigieuse.


Lisez la deuxième partie de cet article

 

yogaesoteric
21 septembre 2019

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