OTAN : le chef d’un parti politique belge s’oppose à la hausse des dépenses militaires jusqu’à 5% du PIB
Réunis à La Haye les 24 et 25 juin, les 32 pays membres de l’OTAN ont pris cet engagement collectif : augmenter les dépenses de défense et de sécurité à 5 % de leur PIB d’ici 2035, malgré les oppositions.
Le président du parti politique belge Mouvement réformateur, Georges-Louis Bouchez, a fermement contesté la proposition américaine visant à porter les budgets de défense des pays de l’OTAN à 5% du PIB. Dans un entretien accordé au Soir, il a dénoncé une dérive qu’il a qualifié « d’hystérie collective ».
Il a rappelé que la Belgique prévoyait déjà d’atteindre l’objectif de 2% fixé par l’Alliance atlantique, contre 1,3% actuellement. Aller au-delà, selon lui, impliquerait une redéfinition du périmètre de la sécurité, incluant la lutte contre le trafic de drogues, le renforcement de la justice, de la police et les investissements en cybersécurité. Il a estimé que viser 5% en cinq ans était irréaliste pour la Belgique, sauf à renoncer à l’ensemble des autres politiques publiques.
Georges-Louis Bouchez a également estimé qu’il n’existait aucune menace réelle de voir la Belgique confrontée à une offensive militaire. Il a laissé entendre que certains discours alarmistes relevaient davantage d’un réflexe médiatique que d’une analyse rationnelle de la situation sécuritaire du pays : « Soyons clairs, le risque qu’il y ait des chars russes un jour sur la Grand-Place à Bruxelles, il est proche de zéro ».
Dans le cadre institutionnel belge, toute position en matière de politique étrangère nécessite un accord entre les cinq partis de la coalition fédérale. À ce jour, aucun consensus n’a été trouvé sur l’augmentation des dépenses militaires.
yogaesoteric
29 juin 2025