Pourquoi est-ce que les abus continuent?

Malgré les affirmations publiques faites à plusieurs reprises par les représentants de la Police roumaine et de la Procuratie, affirmations selon lesquelles il n’y a pas de preuves qui justifient l’enquête dans le cas du professeur de Yoga Gregorian Bivolaru, celui-ci a quand même été arrêté le 29 Mars 2004 à la suite d’une accusation selon laquelle il aurait eu des rapports sexuels avec une mineure de 17 ans, Madalina Dumitru.
Cette accusation se fondait sur une déclaration faite par cette mineure pendant les perquisitions du 18 mars 2004 ; d’après l’affirmation de celle-ci, cette déclaration avait été faite sous la pression physique et psychique et sous les menaces du procureur. Le lendemain, le 19 mars 2004, révoltée par la maltraitance à laquelle elle avait été soumise auparavant, Madalina Dumitru a déposé une plainte au Parquet militaire contre la Procuratie roumaine ; par cette plainte elle retirait la déclaration faite le 18 mars 2004.

Le spectacle extrêmement médiatisé réalisé pendant les quatre jours suivants a denigré d’une manière évidente l’image et la réputation de Gregorian Bivolaru, le maître spirituel du Mouvement d’Intégration Spiirituelle dans l’Absolu (MISA). Le 1er Avril, après deux jours d’enquêtes, la Cour d’appel de Bucarest a décidé la libération du professeur de Yoga, Gregorian Bivolaru. Quoique cette décision  fût prise à 17 h, celui-ci n’a été libére qu’à 23h, le même jour. Dans ce laps de temps, Gregorian Bivolaru a été transporté par la force publique de la Cour d’appel à la Magistrature du 5ème Secteur, puis à la Direction des enquêtes pénales et de nouveau à la Magistrature du 5ème Secteur, ce qui a dérouté les journalistes, l’opinion publique et aussi les avocats de Gregorian Bivolaru.

Voilà donc comment on pourrait décrire l’atmosphère de ce soir-là : durant six heures, les procureurs se sont efforcés d’agir conformément à un mandat d’arrêt qui avait été cassé. De plus, des troupes SPIR et des dizaines de gendarmes gardaient un seul homme, Gregorian Bivolaru, les mains liées. Et aussi, on répandait des on-dit et des informations non confirmées.

A 17 h, la Cour d’appel de Bucarest a cassé la sentence du Tribunal de Bucarest, en décidant de libérer Gregorian Bivolaru qui avait été arrêté préventivement. De plus, l’instance a demandé aux procureurs du 5ème Secteur d’anuler la décision d’arrestation preventive.

A partit de ce moment-là, Gregorian Bivolaru este redevenu un homme libre. Mais, contrairemement aux attentes et à la démande légale, Gregorian Bivolaru  a été transporté après une heure et demi à la Magistrature du 5ème Secteur pour le rejugement de la proposition d’arrêt, les mains encore liées, tout en étant surveillé par le même nombre impressionant, mais inexplicable, de gendarmes et de troupes SPIR.

Dans ce laps de temps, les gendarmes ont bloqué l’accès des voitures dans la rue où se trouve le siége de la Magistrature et ils ont fait des contrôles d’identité sur les passants.
La presse a appris que la séance de jugement avait commencé.
On ne savait rien là-dessus. A un moment donné, Dan Apostol, l’un des avocats, est sorti et il a annoncé aux représentants des médias que tous les magistrats avaient été récusés. Le même avocat a déclaré que, malgré la libération de Gregorian Bivolaru, celui-ci est encore retenu.

Après quelques minutes, Gregorian Bivolaru est sorti du bâtiment les mains encore liées, et poussé dans une voiture de la police. ”Je suis un homme libre. C’est la decision de la Cour d’apel !”, a-t-il reussi à crier. Toutes les voitures de la force publique ont démarré brusquement, en laissant derrière beaucoup de questions sans réponse. Tout comme pendant les autres actions, on a mobilisé un trés grand nombre de forces de l’ordre. On ne peut pas ne pas remarquer que cette “concentration de force” n’a pas de précedent dans la Roumanie des dix dernières années.

Lorsque les voitures partaient, tout le monde se demandait: “Où est-ce qu’on l’emmène ?”. Il n’était pas nécessaire de l’amener au Tribunal pour juger la demande de récusation, car sa présence n’était pas obligatoire.

Ainsi, on ne pouvait le mener qu’à l’endroit d’arrestation préventive, c’est-à-dire à la Direction des Enquêtes Pénales (DEP). Tout la presse s’y est déplacée, de même que beaucoup de pratiquants de Yoga, révoltés par les manières abusives utilisées par les autorités à l’égard de Gregorian Bivolaru.

Il a été ensuite confirmé que Gregorian Bivolaru s’y trouvait. Beaucoup de temps s’est écoulé. Les on-dit circulaient : soit qu’il ne serait pas libéré à cause d’un autre mandat, soit qu’il le mèneraient au Tribunal par une autre issue, soit qu’il se ne trouvait plus dans les listes de la Police, mais seulement dans les listes du Parquet, soit qu’il serait libéré, etc.

Malgré la décision en posession de l’avocat Mihai Rapcea, selon laquelle son client aurait été mis en liberté, on ne lui a pas permis d’entrer dans le bâtiment  pendant quelques heures. Malgré les insistances, l’avocat et ses appels à déposer cette décision-là ont été complétement ignorés par les organes de Police. “Ouvrez la porte.. je suis l’avocat de Gregorian Bivolaru et celui-ci doit être liberé selon l’acte que je veux faire enregistrer. Laissez moi entrer! Vous faites un abus!”, criait l’avocat. Les policiers sont restés impassibles quand même, en offensant ainsi la valeur même et le rôle légal d’avocat. De plus, ils ont couvert le viseur de la porte avec une feuille de papier sur laquelle on avait écrit “COMPLET”, d’une manière injustifiée.

L’avocat n’a reçu aucune réponse concernant l’enregistrement de la décision de CAB par
laquelle son client avait été mis en libeté. Les ordres étaient clairs : personne ne devait y entrer. Même un employé de la DEP y est entré difficilement, celui-ci étant arrivé à ce moment là au bureau. Aprés avoir pousssé violemment les portes en hurlant pour qu’on lui ouvrît, il a crié énervé: “Ouvrez les portes, je suis seulement venu au boulot!”.

Pendant que devant la Direction se déroulait une véritable guerre psychologique, on avait fait sortir Gregorian Bivolaru par une autre issue du bâtiment, avec le même encadrement fait par des troupes “complètes” des SPIR et transporté à la Magistrature, où on a appris que le Tribunal avait rejeté la demande de récusation des magistrats, demande formulée par les avocats. Et d’autres on-dit à cet égard… Soit qu’il serait arrêté pour le même dossier, pour les mêmes accusations (n.r. – le code de procédure pénale ne le permet pas), soit qu’il serait arrêté pour d’autres infractions. A ce moment-là, certainement, une autre guerre des nerfs commençait. Cette fois-ci, la situation était d’autant plus tendue, car c’était le point culminant de la soirée : à ce moment-là, on apprendrait si Gregorian Bivolaru était libre ou non . Aucune information de l’intérieur du bâtiment. On savait
seulement, de la part de l’un des avocats, que le recours sur le rejet de la demande de récusation serait deposé ; ce recours devrait être jugé en 48h, au maximum, sans prendre d’autres mesures.

D’autres longues minutes d’attente. A la fin, au bonheur des adeptes MISA présents, Gregorian Bivolaru est sorti les mains déliées et accompagné par un avocat. “Je suis libre” a crié Bivolaru. Enfin !!!….

L’arrestation inexplicable de Madalina par les procureurs

Le maître spirituel de MISA, le professeur de Yoga Gregorian Bivolaru a dénoncé à l’occasion d’une interview à la BBC, les abus des autorités, en accusant le traitement brutal auquel on l’a soumis, lui et aussi les adeptes de MISA. Madalina Dumitru, la mineure que l’on a considérée au début comme la victime de Gregorian Bivolaru, a adopté, elle aussi, une attitude similaire. Elle a accusé les procureurs de l’avoir intimidée, agressée physiquement et de l’avoir forcée à signer les accusations contre Gregorian Bivolaru. Le problème est assez grave.

La peur de libérer le maître spirituel de MISA, Gregorian Bivolaru, a déterminé les autorités à faire une erreur lorsqu’elles ont essayé, en abusant de leur pouvoir d’influence, d’agir de force dans le cas du témoin-clé, Madalina Dumitru. Le 1er avril, lorsque Gregorian Bivolaru était arrêté et accusé d’avoir eu des rapports sexuels avec la mineure Madalina Dumitru, celle-ci s’est présentée volontairement au Parquet pour faire une déclaration supplémentaire qui certifiait encore une fois l’innocence du professeur de Yoga, en niant tout rapport sexuel avec celui-ci. Mais on ne le lui a pas permis.

En s’appuyant sur un seul mandat d’apporter la mineure au Parquet, mandat d’ailleurs expiré  à l’arriveé de celle-ci au Parquet, les procureurs ont agi d’une manière abusive et l’ont forcée à se présenter a l”Institut Médico-Légal (IML) pour un examen médical gynécologique. Madalina et son avocate, aprés avoir été transportées dans une voiture sécurisée et flanquée par d’autres voitures pleines de policiers et gendarmes, sont arrivées au siège de l’IML, où elles ont remarqué que les portes avaient été bloquées, tout en étant surveillées de l’intérieur et de l’extérieur aussi, par plusieurs policiers.

A cette vue, Madalina s’est sentie extrêmement menacée, angoissée et paniquée. Elle a compris qu’elle n’était pas une simple “victime”, de la manière dont les procureurs qui s’occupaient de ce cas l’appelaient, mais une instrument réel de ceux-ci, qui, en abusant avec habilité de leur autorité, trouvent des coupables et se construisent un cas qui, en effet, n’existe pas. Au moment où Madalina Dumitru s’est rendu compte qu’elle  y était effectivement séquestrée et qu’elle n’en pouvait pas partir de son plein gré, elle a refusé l’examen médical, en appelant son bien-aimé, Remus Lomos, qui avec difficulté a réussi à entrer.

Plusieurs personnes se trouvaient à cette heure-là aux alentours de IML ; certains n’avaient aucun lien avec ces événements. Ces gens ont rejoint les pratiquants de Yoga (les amis de Madalina et de Remus) qui avaient appris la nouvelle de cette action illégale et qui ont constitué illico un groupe qui a protesté d’une manière pacifique, les bras dans l’air, devant l’IML, contre cet abus – un autre abus ajouté à ceux commis par les autorités pendant les deux dernières semaines.

En voyant la réaction provoquée par leurs actions abusives, les policiers ont renoncé à l’idée de l’examen médical, idée refusée d’ailleurs y compris par le médecin de garde. A ce moment-là, Madalina a été violentée et sortie du bâtiment de l’Institut par les forces d’intervention par une autre issue. Son avocate a été, elle aussi, soumise à des violences, en étant poussé et heurtée contre l’une des voitures.

En ce qui concerne la foule amassée devant l’IML, celle-ci a protesté d’une manière pacifique contre l’arrêt abusif de Madalina par les troupes du Parquet. A un moment donné, les troupes de gendarmes et SIR ont recouru à des violences physiques, spécialement contre ceux qui avaient demandé, d’une manière ferme, la libération de Madalina. La foule a été brusquée d’une manière violente. Parmi ces personnes qui ont été brutalisées, l’une a été transportée dans le coma à l’hôpital.

L’avocat Mihai Rapcea, accompagné par 25 personnes, ont été mis dans une voiture et transportés à la Police, où ils ont reçu des amendes pour la fausse raison d’avoir organisé un rassemblement public sans autorisation. Il est intéressant de découvrir la manière dont la Police roumaine s’enrichit, en considérant le fait que la valeur des amendes données à cette occasion atteint 57 millions lei (1,500 Euro).
Apres avoir assisté lui-même à ces événements violents et incrédibles, Gabriel Andreescu de l’APADOR-CH a déclaré: “C’est tout à fait surprenant la manière dont ces abus des autorités ont été commis, cette  fois-ci, devant l’opinion publique même!”. Il semble vraiment que les abus de la Police et du Parquet Général n’ont plus de limite, ces institutions ignorant tout, à l’exception de leurs intérêts.

Dès lors jusqu’à aujourd’hui, le 5 avril 2004, la mineure Madalina Dumitru n’a pas été retrouvée. D’après les déclarations de ses amis, selon lesquelles elle a été séquestrée le jeudi  soir, par les procureurs, on n’a plus rien appris de sa situation. Conformément à certaines sources proches du systéme judiciaire, aujourd’hui Madalina aurait du déposer ses documents de mariage avec Remus Lomos. La mère de celle-ci aurait voulu contacter sa fille au Parquet, mais on lui a dit: “votre fille est psychiquement instable et on doit la surveiller”. Est-ce que le Parquet général de Roumanie est devenu entre-temps une institution spécialisée dans des problèmes psychiques? De nouveau, d’autres questions sans réponse.

Ioan Talpes, l’ancien conseiller pour des problèmes de sécurité du président de la Roumanie, considère le cas MISA-Bivolaru “un spectacle jeté dans une zone explosive par les médias”. Il considère aussi qu’il y a un grand intérêt à apporter à l’attention publique ce genre de cas, mais il n’a pas pu préciser qui aurait ces intérêts : “Je n’ai aucune information à l’égard de MISA.”

Mais, quand même, pourquoi tous ces abus ?

Concernant les perquisitions du mois de mars, Gregorian Bivolaru, le maître spirituel de MISA, a déclaré “au moment où cette enquête a demarré, ceux qui ont perquisitionné mon appartement ne m’y ont pas invité, mais, au contarire, ils ont brusqué la porte, ils ont fait la perquisition en mon absence, et, pendant qu’on faisait  la perquisition, moi, j’ai été invité à la section de police à laquelle j’appartiens pour que l’on vérifie, ma t’on dit , ma carte d’identité. Puis mon appartement a été dévasté, en mis dans un état inimaginable (…) On serait heureux si tous ces abus finissaient et si, une fois pour toutes, ceux qui pratiquent Yoga en Roumanie n’étaient plus persécutés.”

Quand on lui a demandé s’il poursuivrait en justice le Parquet, la Police et les employés de Nadlac, Bivolaru a donné une réponse surprenante : “Non, je ne vais pas faire cela parce que moi, j’ai une attitude décente, je les comprends, peut-être qu’ils ont fait un excès de zèle (…) Mais je vais me défendre ; en ce sens, j’ai même sollicité des avocats, mais, excepté cela, je ne veux pas me venger, parce que peut-être, dans certaines situations, l’ignorance et leur excès de zèle les ont déterminé à agir de la sorte.”

 

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