Quelque chose d’ordinaire en Kali Yuga : attaquer le maître spirituel
par Angela Anghel
Devise: „Pour le monde, la sagesse est de la folie,
Pour celui qui est sage, le monde est fou”.
„Les gens vont devenir formels ou hostiles envers les pratiques religieuses et les voies spirituelles, qu’ils vont haïr ou desquelles ils auront peur” (Mahanirvana Tantra)
„Détournés en masse par les sceptiques, par ceux qui manquent de croyance et par les athées, les gens se poseront la question «Quelle est l’autorité des textes sacrés traditionnels?» Les normes qui lient un disciple à son maître n’auront presque pas du tout de force. On croira avec infatuation que n’importe qui peut atteindre, en suivant n’importe quelle voie, l’état d’illumination divine et de régénération spirituelle.” (Vishnou Purana)
„La plupart des gens du Kali Yuga seront possédés par les instincts les plus bas. En général, ils choisiront des faux idéaux. Certains n’hésiteront pas à persécuter avec acharnement les sages et ceux qui sont évolués du point de vue spirituel. La plupart des nouveaux chefs chasseront avec cruauté les prêtres et ceux qui détiennent la connaissance divine authentique. “ (Linga Purana)
C’est ainsi que les textes sacrés décrivent le Kali Yuga – l’époque de la déchéance spirituelle. S’ils ne dataient depuis quelques milliers d’années, on aurait pu dire qu’un de nos contemporains est en train de décrire ce qui se passe autour de lui, si grande est la précision avec laquelle ils décrivent l’époque présente. Sur toute la planète, les écoles spirituelles sont attaquées, dénigrées ou même détruites, pendant que partout, la laideur, la méchanceté, la violence, les crimes, les drogues et les maladies sont de plus en plus présentes. Les enseignements spirituels qui ont gardés inaltérée leur validité au long des millénaires sont méprisés ou présentés comme non scientifiques, pendant que les idées qui nuissent à la vie et au bonheur sont intensément propagées et soutenues par la soi disante science. Les maîtres spirituels, les sages sont calomniés, méprisés, présentés comme des charlatans ou des contrevenants, pendant que les manipulateurs, les voleurs, les menteurs et les criminels s’érigent en chefs et décident du destin des masses.
Nous présenterons ci-après quelques uns des cas les plus connus au niveau mondial de discréditation de certains chefs des écoles spirituelles. A chaque fois nous avons à faire au même scénario, la preuve la plus claire que derrière ceci se trouvent les mêmes forces. On attaque le fondateur ou le chef de l’école dans l’espoir que l’édifice entier s’écroulera. Mais le plus souvent l’effet n’est pas celui escompté, bien que les campagnes de dénigrement se prolongent pendant des années. A chaque fois les instruments sont certains disciples perdus qui se souvient soudainement qu’il y a des années ils ont été « agressés » ou « exploités ». Alors soit ils se vengent pour le fait d’avoir été exclus du groupe, alors qu’ils en ont été exclus pour un comportement inadéquat, soit ils sont soumis au chantage par les autorités mêmes. A chaque fois les accusations sont choisies de manière à ce qu’elles visent des sujets sensibles: la sexualité, les mineurs, l’argent, le pouvoir. Ce qu’on cherche, par des telles actions, est non seulement d’éloigner ceux qui pourraient rejoindre de telles écoles spirituelles, mais surtout de diviser ces écoles en discréditant leur chef devant les disciples.
“Si un fou a une bosse personne ne l’observe, mais si un sage a un furoncle, tout le monde en parle” (proverbe russe)
Swami Chetanananda est le fondateur de l’Institut Nityananda d’Indiana, USA. Jusqu’en 1986 il a étudié en Inde le shivaïsme cachemirien, voie suivie également après son retour aux États Unis. Dans son école on enseignait le Kundalini Yoga et le Trika Yoga, et il apprenait à ses élèves que la pratique est le plus important véhicule de la réalisation et que la renonciation au monde ne représente pas la meilleure voie d’évolution spirituelle, mais qu’il vaut mieux choisir l’orientation vers des actions bénéfiques et le développement du discernement. A l’Institut Nityananda ont été traduit des textes sacrés sanskrites et tibétains, Swami Chetanananda étant même spécialiste dans l’archéologie d’Extrême Orient et dans l’art tibétain, indien et indonésien.
En août 2005, quelques unes des ses élèves lui ont porté l’accusation de les avoir été exploitées du point de vue financier et sexuel… il y a sept ans. L’une d’elles, Dana Swift, de profession barmaid raconte qu’à l’époque elle avait visité Swami plusieurs fois et que celui-ci lui avait fait des propositions sexuelles. Suite à ces accusations, Swami Chetanananda avait déclaré officiellement qu’en effet, à lui aussi, de même qu’à tout homme, il lui arrive de faire de temps en temps l’amour avec des femmes qu’il aime et qui l’aiment. Il avait ajouté que ceux qui sont dérangés par ce fait, sont libres de chercher un maître plus proche de leur vision à ce sujet. Dans une réponse écrite offerte à ces accusations, il avait également dit que tout ceci avait été mis au point par un “petit cercle d’anciens membres qui se rencontrent périodiquement et planifient comment répandent des calomnies à son adresse. Ces accusations sont si mensongères et tordues qu’il est purement et simplement impossible de leur donner une réponse”. Diane Asay et d’autres disciples confirment le fait qu’ils ont assisté à des scènes où les femmes qui l’ont accusé se battaient entre elles purement et simplement pour attirer l’attention de Swami Chetananda et pour arriver au plus proche de lui, et celles qui n’ont pas réussi se sont juré de se venger. La preuve est qu’elles se sont “souvenues” à peine après sept ans qu’elles sont été “agressées”.
“Les chiens aboient, l’ours passe.” (proverbe roumain)
“Les chiens aboient, la caravane passe” (proverbe français)
Swami Muktananda (Baba) est l’un des disciples de Bhagawan Nityananda qui avait quitté l’Inde et a fondé aux USA une école de Siddha Yoga – SYDA Foundation. Les dernières années de sa vie, l’école avait traversé une période difficile parce que certains de ses disciples avaient commencé la lutte pour la place de successeur à la direction de l’ashram qu’il avait fondé. Leur lutte pour le pouvoir a conduit à l’apparition de nombreuses rumeurs qui ont pris une grande ampleur surtout après sa mort. Ces rumeurs disaient qu’il avait gagné des millions de dollars en exploitant les disciples par le travail forcé, que dans ses ashrams se trouvaient des armes et se déroulaient des actes de violence et qu’il avait usurpé ses serments de chasteté en entretenant des relations sexuelles avec de jeunes élèves.
Durant sa vie, il avait répondu à ces rumeurs de la façon suivante, en citant le poète Kabîr: “L’éléphant se déplace à son rythme pendant que les chiens courent après lui en aboyant” et il avait attiré l’attention de ses disciples sur le fait qu’ils devraient se baser sur ce qu’ils connaissent de leur expérience et non pas sur ce qu’ils lisent ou entendent. Les disciples les plus proches qui habitaient tout le temps à côté de sa chambre ont confirmé qu’ils n’ont jamais assisté à ce quelque chose qui pourrait confirmer ces accusations.
“Le sage pardonne les insultes aussi facilement que l’ingrat oublie le bien qui lui a été fait” (proverbe allemand)
En 1991, pendant qu’il soutenait une conférence, Sri Swami Satchidananda a été brutalement interrompu par une voix de la salle qui criait: “Comment peux-tu te considérer comme un guide spirituel alors que tu abuses sexuellement des femmes de la communauté que tu diriges ?” Celle qui criait ainsi était Susan Cohen, ancienne disciple qui l’accusait des faits passés il y a… 20 ans. Le sage avec la barbe blanche, âgé de 76 ans, assis calme dans une posture de méditation n’a pas semblé être perturbé par cette intervention et a continué la conférence sur la paix intérieure, pendant que Susan quittait, en colère, la salle.
“Un sage ne dit pas ce qu’il fait et ne fait pas ce qui ne peut pas être dit” (proverbe chinois)
Les accusations calomnieuses adressées à Sri Chinmoy sont parmi les plus nombreuses et les plus fantaisistes. Il a été accusé du fait qu’il reçoit des quantités importantes d’argent, qu’il exerce un contrôle absolu sur tous les disciples, qu’il leur interdit de réaliser des traitements médicaux, en mettant en danger leur santé, etc. En défiant toute trace de bon sens, d’anciens disciples l’ont accusé d’abus sexuels, en affirmant en même temps qu’il “a un organe sexuel très petit et qui entre à peine en érection”! D’autres accusations aussi surprenantes sont qu’il mange en secret avec “beaucoup d’avidité” de la viande, bien qu’il soutienne être végétarien et “oblige” ses disciples à avoir un régime végétarien. Sri Chinmoy a considéré qu’il ne fallait pas répondre à ces calomnies justement parce qu’elles sont si misérables et a également demandé à ses disciples de ne pas répondre.
“Si 100 gens considèrent un sage comme un fou, il continue être un sage” (proverbe albanais)
Satya Sai Baba est l’un maîtres yogis contemporains des plus connus. Il a des millions de disciples dans le monde entier, parmi eux se trouvait pour un certain temps le premier ministre de l’Inde. Il est très bien connu tant pour sa sagesse que pour les guérisons miraculeuses et la matérialisation de la cendre sacrée, Vibhuti.
Pourtant, d’anciens adeptes et la presse lui ont porté des accusations très étranges. Il a été accusé dufait que ses matérialisations ne sont que des actes de prestidigitation destinés à manipuler les gens présents. Mais rien de ce genre n’a été découvert. Une autre accusation encore plus aberrante est celle d’abus sexuel sur quelques garçons mineurs. Tout avait commencé en 1976, lorsqu’un adepte d’Amérique, cherchant la publicité, a écrit un livre – “Avatar of Night”, dans lequel il a oublié de mentionner que c’est de la pure fiction. Ses disciples pensent qu’à la base de ces inventions pourrait se trouver le fait que Sai Baba réalise lorsqu’il est nécessaire un massage de certains points se trouvant sur le corps pour faciliter la guérison. De telles actions thérapeutiques sont réalisées devant un public nombreux et seulement un mental malade et qui désire discréditer pourrait les interpréter comme des avances sexuelles.
Carole Alderman, qui aide Sai Baba pour les œuvres de charité dit: «J’ai assisté à de nombreux miracles, j’ai vu des gens venus dans des chaises roulantes repartir sur leurs jambes. Je l’ai vu matérialisant toute sorte de choses, qui apparaissaient de nulle part, maintes fois. Pourquoi ma parole devrait peser moins que leur parole? Ces accusations n’ont pas de fondement, tous ceux qui le connaissent savent cela.”
Avec une grande fermeté Sai Baba a répondu ainsi aux attaques de ce genre: “Jésus a du supporter les plus terribles épreuves à cause de l’envie et de la jalousie des autres. A l’époque il n’existait qu’un seul Judas, à présent on en rencontre des milliers. Certaines personnes veulent m’arrêter, mais elles ne réussiront pas. Ceux qui me suivent font cela parce qu’ils connaissent la vérité que je représente et l’amour qui est le fondement de mon être.”
Fin
Nous constatons donc comment les attaques de ce genre sont orientées en prépondérance envers les fondateurs, les chefs ou les maîtres des écoles spirituelles. Les accusations formulées par les anciens disciples sont tellement surprenantes et grossières que toute personne avec du bon sens pourrait se demander comment est-il possible qu’elles soient si facilement et rapidement acceptées par ceux qui recueillent ce genre de témoignages. Malheureusement, la seule conclusion à laquelle on peut arriver et que ceux-ci ont l’intention de ramasser des accusations et non pas d’enquêter sur la vérité. Au-delà de la rumeur de moment, le temps offre à ces pseudo-disciples l’oubli et l’indifférence qu’ils méritent, pendant que les maîtres spirituels continuent d’être aimés et respectés par les véritables chercheurs de la lumière divine.
Bibliographie:
http://www.siddhayoga.org/guru-muktananda-baba.html
yogaesoteric
décembre 2006
Also available in: Română