Santé : 15 anti-inflammatoires naturels

L’inflammation est une réaction naturelle du
système immunitaire à une agression externe ou interne. Celle-ci est souvent locale,
et entraîne la mobilisation des globules blancs (ou leucocytes). Ces derniers vont
sécréter des molécules qui provoquent une vasodilatation des vaisseaux et un
afflux de sang, afin que d’autres globules puissent venir plus facilement en renfort dans
la zone concernée. 

Sur le plan physique, la réaction inflammatoire se
caractérise par une rougeur et/ou un gonflement, de même qu’une sensation de
chaleur ou une douleur. Elle est néanmoins indispensable à l’organisme, puisque
c’est elle qui permet d’éliminer l’agent responsable de l’agression
(le cas échéant) et de réparer les tissus. 

Bien que cette réaction soit normale et nécessaire,
il est tout de même possible d’en soulager les manifestations désagréables.
Le traitement de l’inflammation dépend, bien sûr, de sa cause, puisqu’elle
n’est que la réponse du système immunitaire à un problème. Des
antibiotiques peuvent être prescrit en cas d’infection bactérienne, des
antifongiques si un champignon est en cause, etc. Quant aux symptômes de
l’inflammation, on peut les soulager grâce à la prise d’anti-
inflammatoires. Mais avant de vous jeter sur les cachets, pourquoi ne pas essayer certains
remèdes naturels, et tout aussi efficaces ? 

Les aiguilles de pin

Les jeunes aiguilles du pin sylvestre (Pinus
sylvestris) sont récoltées pour leurs vertus thérapeutiques. Comme le fait
remarquer le naturopathe Christopher Vasey, elles sont parfois vendues sous l’appellation
incorrecte de « bourgeons de sapin ». Le pin sylvestre entraîne la
sécrétion d’hormones anti-inflammatoires, comme la cortisone. « La
cortisone produite par le corps à la suite de la prise de plantes est présente en
quantité physiologique. Elle a des effets bienfaisants sans effets secondaires »
souligne le naturopathe.

Indications : Voies respiratoires
(rhinopharyngite, sinusite, bronchite, asthme…), rhumatismes, voies urinaires (cystite,
prostatite…).

Posologie : Macérât : 20 à 50g
de bourgeons à macérer pendant 6-8 heures dans 1 litre d’eau de source, 3 tasses
par jour.
Ou 
Teinture-mère : 3 fois par jour, 10 à 20 gouttes
avec un peu d’eau.

Contre-indications : hypertension,
nervosité, faiblesse rénale.

L’huile essentielle de laurier

Dans la Grèce Antique, le laurier était
consacré au dieu Apollon et symbolisait la gloire. C’est aujourd’hui une plante
reconnue pour ses bienfaits anti-inflammatoires, antalgiques, anti-infectieux, et anti
spasmodiques.

Indications : Voies respiratoires (rhume,
pharyngite, bronchite, asthme…), voies digestives (diarrhées, colite, gastro-
entérite…), peau (acné, furoncle, eczéma, crevasse, ulcère,
urticaire…), bouche (gingivite, aphte, douleurs dentaires, parodontites,
abcès…), articulations et muscles (arthrite, goutte, lumbago…) et nerfs
(sciatique, névrite…).

Posologie : Le plus simple est
d’utiliser l’huile essentielle de laurier (Laurus nobilis).
– Voie orale : 2 à 3 fois par jour, 1 à 2 gouttes
d’HE dans du miel ou de l’huile végétale.
– Peau (HE pure) : 3 à 4 fois par jour, 1 goutte sur le
bouton, l’aphte ou l’abcès.
– Peau (HE diluée) : 10 gouttes d’HE diluées
dans une cuillère à café d’huile de tournesol, à étaler 3 à
4 fois par jour sur la région à traiter et masser.
– Gargarisme : 2 à 3 gouttes d’HE diluées dans
un peu de lait à rajouter à un demi-verre d’eau. Gargariser, recracher, 3 à
4 fois par jour.
– Bain : 15 à 20 gouttes d’HE dans une
cuillère à soupe de lait.

Par précaution : Avant d’employer
l’HE de laurier, faites un test de quelques gouttes sur le pli du coude. Attendre 2 à
3 heures pour voir si des rougeurs apparaissent. Si c’est le cas, ne pas utiliser
l’huile. Si non, c’est bon !

Attention : Ne pas confondre le laurier noble
avec le laurier-rose ou laurier-cerise que l’on voit souvent dans les jardins et dont
l’utilisation médicinale est interdite.

La gomme de propolis

Résine utilisée par les abeilles pour colmater et
étanchéifier leur ruche, la propolis est anti-inflammatoire, anesthésiante,
antimicrobienne, cicatrisante et antioxydante.

Indications : Voies respiratoires (rhinite,
sinusite, otite, pharyngite, trachéite…), tube digestif (gingivite, stomatite,
aphtes, douleurs dentaires, entérite…), voies urinaires (cystite, prostatite,
urétrite…), peau en externe (abcès, furoncle, brûlure, blessure,
eczéma, urticaire…).

Posologie : Voie orale : pâte à
mâcher : 1 gramme 3 fois par jour, entre les repas, mâcher longuement
jusqu’à dissolution complète. Cure pour 1 semaine.

Voie cutanée : pommade à appliquer
sur la région à traiter, 3 à 4 fois par jour.

Les feuilles de basilic

On peut utiliser les sommités fleuries et les feuilles de
basilic comme remède anti-inflammatoire. Elles possèdent en effet des substances qui
bloquent ou freinent l’activité des médiateurs de l’inflammation.

Indications : Tube digestif (gastrite,
brûlures, aigreurs, entérite, colite…), nerfs (névrite…), voies
urinaires (cystite, prostatite), articulations (arthrite, polyarthrite, tendinite).

Posologie : Macérât : 3 à 4
feuilles fraîches macérées pendant 6-8 heures dans 1 tasse d’eau de
source.

A savoir : Les feuilles de basilic perdent
leurs propriétés curatives en séchant.

Les graines de nigelle

Cette plante est cultivée en Orient et en Europe centrale
pour ses graines antihistaminiques. On peut la trouver dans les magasins diététiques
et bio.

Indications : Voies respiratoires (rhume des
foins, allergies aux poussières, asthme allergique) et vaisseaux sanguins
(céphalée, migraine).

Posologie : teinture-mère : 3 fois 10
à 30 gouttes par jour dans de l’eau.

Les feuilles de cassis

Le cassis est une plante anti-inflammatoire dite «
hormonale » puisqu’elle stimule le corps à produire des hormones aux effets
anti-inflammatoires. Ces hormones appartiennent à la famille de la cortisone. On
connaît l’usage des feuilles de cassis depuis des siècles pour soulager les
rhumatismes.

Indications : Voies respiratoires (rhume des
foins, allergie à la poussière, asthme allergique), articulations, voies urinaires
(cystite, prostatite), inflammations en général (urticaire,
hémorroïdes…).

Posologie : Macérât
glycériné ou teinture-mère : 3 fois 30 à 50 gouttes avec de l’eau
avant les repas.
Ou 
Macérât (pour les rhumatismes et les voies urinaires
surtout) : macérer 10g de feuilles sèches dans 2,5 dl d’eau bouillante pendant
15 min. Boire 2 à 3 tasses par jour.

L’huile essentielle de lavande

Parmi ses nombreux bienfaits, la lavande est une plante anti-
inflammatoire. Comme on la trouve à portée de main, profitons-en !

Indications : Peau (acné, brûlure,
coup de soleil, crevasse, morsure, piqure d’insecte, prurit, rougeur, urticaire,
panaris…), voies respiratoires (bronchite, asthme, quintes de toux, pharyngite…),
voies digestives (diarrhées), divers (douleurs musculaires, articulaires, des dents, otite,
cystite…)

Posologie : La lavande est avant tout
utilisée en huile essentielle (Lavandula Angustifolia).
– Voie orale : 3 fois ou plus par jour, 3 à 5 gouttes
diluées dans du miel ou de l’huile végétale.
– Onction pur : 3 fois par jour, 1 à 15 gouttes selon
l’étendue de la surface à traiter. Etendre les gouttes sur la région et
masser légèrement pour les faire pénétrer dans les tissus.
– Bain : 15 à 20 gouttes dans une cuillère à
soupe de lait ou de base pour bain.

Les fleurs de camomille

Les premiers usages de la camomille romaine remonteraient au
XVIe siècle. On l’utilisait beaucoup contre les inflammations digestives.

Indications : Tube digestif (gastrite,
ulcères d’estomac…), peau (eczéma, furoncle, plaies, démangeaisons,
crevasses, urticaires…), nerfs (névralgies faciales, dentition douloureuse des
enfants, névrites…), yeux (conjonctivite, blépharite…).

Posologie
Interne : 
– Macérât : 5 à 10 têtes par tasse,
macérer pendant 10 minutes dans de l’eau bouillante, 3 à 5 tasses par
jour.
– Teinture-mère : 3 fois par jour, 30 gouttes avec un peu
d’eau.
– HE : 2 à 4 gouttes dans du miel ou de l’huile
végétale, 3 à 4 fois par jour.
Externe :
pour les inflammations de la peau et des
yeux
: macérer de la camomille à raison d’une cuillère à
soupe pour 1 tasse. Laisser macérer 6-8 heures puis appliquer.
pour les inflammations des nerfs : HE 3
à 4 gouttes d’HE diluées dans une demi cuillère à café
d’huile de tournesol, en onction sur la région à traiter, 3 à 4 fois par
jour.

L’eucalyptus citronné

Originaire d’Australie, l’eucalyptus a
été introduit dans le sud de la France dès 1860. C’est la
citronnella contenue dans les feuilles de ses branches âgées qui lui
confère ses vertus anti-inflammatoires et antalgiques.

Indications : Articulations (polyarthrite,
arthrose, goutte…), nerf (sciatique, zona…), tendons (tendinite,
épicondylite…), muscles (élongations, déchirures), vaisseaux sanguins
(phlébite, artérite, hémorroïdes…), peau (eczéma, mycoses,
panaris, piqures d’insectes)

Posologie
– Voie orale : 3 à 5 fois par jour, 3 à 5 gouttes
dans du miel ou de l’huile végétale.
– Voie cutanée : Onction d’un mélange de 10
gouttes d’HE pour 1 cuillère à café d’huile de tournesol.
Répéter 3 à 4 fois par jour l’onction sur la zone à traiter. Maximum
21 jours.
– Bain : 15 à 20 gouttes dans une cuillère à
soupe de lait ou une base pour bain.

La poudre de curcuma

La racine de curcuma est utilisée pour ses bienfaits
anti-inflammatoires. Des recherches ont même démontré qu’elle pouvait
être aussi efficace que des médicaments contre l’arthrite.

Indications : Tube digestif (gastrite,
intestins irritable, colite…), articulations (rhumatisme, arthrite, arthrose), peau
(eczéma, rougeurs, panaris…).

Posologie : Macérât : 1 à 1,5g
de poudre par tasse, macérer 6-8 heures, 1 à 3 tasses par jour. 
Ou
Teinture-mère : 2 à 3 fois par jour, 5 à 20
gouttes avec de l’eau. 
Ou
Gélules : 3 fois par jour, 1 à 2 gélules.
Externe : compresse de macérât ou cataplasme de
poudre, 3 à 4 fois par jour.

Le macérât de saule blanc

Le saule blanc était déjà utilisé 5.000
ans avant J-C. en Mésopotamie pour soigner diverses douleurs. Riche en salicine,
c’est une des plantes qui a contribué à la découverte de l’aspirine
(acide acétylsalicilique).

Indications : Articulations (rhumatisme,
arthrite, goutte, douleurs dorsales), nerfs (névralgies, névralgie faciale), muscles
(lumbago).

Posologie
– Macérât : faire macérer 25 à 30g
d’écorce dans 1 litre d’eau pendant 6-8 heures. 2 à 3 tasses par
jour.
– Gélules : 3 fois 2 gélules, avant les repas.



La reine-des-prés, l’aspirine
végétale !

La reine-des-prés (Spiroea almaria) est un des
plus vieux anti-inflammatoires du monde puisque son principe actif est celui qui a servi à
l’élaboration de l’aspirine : l’acide salicylique. Au Moyen-Age, on
l’utilisait contre les inflammations de la peau lors de fièvres éruptives, comme
la variole et la rougeole.

Indications : Articulations (douleurs,
ankylose, gonflement, arthrite, goutte…), nerfs (névralgie, névrite…),
tendons (tendinite, tennis-elbow…), mal de tête.

Posologie
– Macérât : macérer 1 cuillère à
dessert de feuilles et de fleurs sèches dans 3 dl d’eau pendant 6-8 heures. Boire 3
tasses par jour. Ne pas faire bouillir la plante sinon elle perd ses vertus.
– Gélules : 3 fois 2 gélules, avant les repas.
Contre-indications : Allergie à l’aspirine, prise
de fluidifiants sanguins.

Les omégas 3

Les omégas 3 sont des anti-inflammatoires naturels. Ils
sont particulièrement recommandés lors d’inflammations chroniques
(articulations…). Le hic c’est que le corps n’en fabrique pas. Il faut donc
les trouver dans l’alimentation pour avoir des apports suffisants.

Les premières sources d’omégas 3
sont
: les huiles de première pression à froid (lin, colza, noix, germe de
blé, soja, chanvre, caméline), les algues océaniques ou de lac comme la
spiruline.

Menu d’un régime anti-
inflammatoire

– Protéines : œufs, légumineuses.
– Glucides : riz complet ou semi-complet, pâtes
complètes, pommes de terre.
– Lipides : huile de colza et de lin, amandes, noix, graines
de lin.
– Légumes : tous à volonté surtout ceux à
feuilles vertes.
– Fruits : tous à volonté.

Des compresses d’euphraise

On ne la connaît pas toujours, pourtant l’euphraise
est une plante classiquement utilisée avec le bleuet pour soigner les inflammations des
yeux.

Indications : yeux (conjonctivite,
blépharite, orgelet…), nez (rhume infectieux et rhume des foins avec fort
écoulement liquide).

Posologie : Usage externe surtout.
– Yeux : Macérât : macérer 1 poignée de
plante sèche dans 1 litre d’eau pendant 6-8 heures. Imbiber de la ouate et la poser
sur les paupières. Répéter plusieurs fois par jour.
– Rhume des foins : laver les fosses nasales avec la
décoction, recommencer plusieurs fois.

Les bourgeons de bouleau

Les bourgeons du bouleau sont antihistaminiques. Ils diminuent
le taux d’histamines présents dans le sang, d’où l’effet anti-
inflammatoire. Les histamines sont des médiateurs des inflammations, particulièrement
lors d’allergies.

Indications : Voies respiratoires (rhume des
foins, allergies aux poussières et poils d’animaux, asthme allergique), articulations
(rhumatismes, goutte…).

Posologie : Macérât
glycériné de Betula pubescens Bourgeons 1D : 3 fois par jour 30 gouttes avec de
l’eau.

yogaesoteric

4 février 2020

 

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