Shambala est réel (V)

Eux aussi ont visité le monde des sages

de Monica Dascălu

Ils sont appelés en Shambala pour s’offrir en totalité à la recherche spirituelle et pour servir l’humanité. Les messagers de Shambala ne vivent jamais isolés, ils voyagent partout. Souvent les gens ne les connaissent pas et ne savent pas qui ils sont. Parfois même entre eux ils ne se connaissent pas. Mais ce que ces êtres exceptionnels ont en commun est le fait qu’ils accomplissent la mission spirituelle, non pas pour eux-mêmes, mais pour le Glorieux Shambala.

Lisez ici les premières parties de cet article:

Shambala est réel (I)


Shambala est réel (II)


Shambala est réel (III)


Shambala est réel (IV)

Un célèbre personnage historique à propos duquel on a dit qu’il a visité Shambala est Apollonius de Tyana, un philosophe grec qui a vécu au premier siècle de notre ère. Adoré durant sa vie comme un dieu, à cause de ses pouvoirs occultes (paranormaux), de la sagesse et des vertus qu’il manifestait, Apollonius est devenu un „personnage controversé” durant le christianisme. Quant aux miracles accomplis par Apollonius, comparables à ceux relatés dans les Évangiles, les chrétiens fanatiques disaient qu’ils sont soit inventés, soit réalisés à l’aide de forces démoniaques. Au-delà de ces controverses dogmatiques, bon nombre des miracles qu’il a réalisés, comme sa disparition d’en face du Sénat romain et son apparition simultanée à une distance de plus de trois jours de voyage à pieds, ou stopper une épidémie de peste sont attestés dans les chroniques historiques de l’époque.

Les biographes d’Apollonius racontent que, dans sa jeunesse, étant adepte des enseignements de Pythagore, il a reçu de la part d’un prêtre d’Apolon quelques plaques en métal sur lesquelles était gravée la carte des voyages entrepris par Pythagore en Asie centrale. Apollonius était un véritable ascète : il a gardé le „serment du silence” pendant cinq ans, il ne mangeait pas du tout de viande et il n’acceptait pas les sacrifices des animaux. Vers l’âge de 30 ans, il est parti dans un voyage initiatique, à la recherche de la sagesse cachée, vers le cœur de l’Asie.

Apollonius de Tyana a stoppé la peste

Il est pratiquement impossible de reconstituer la voie suivie par Apollonius vers l’est, au-delà de Ninive et de la cité de Babylone. Il est certain qu’il a suivi le cours de l’Indus, rivière qui a prends sa source dans l’Himalaya. Après un voyage extrêmement difficile et aventureux, on dit qu’il est arrivé à un plateau où se trouvait „La Cité des Sages”, dirigée par le roi Iarchas. Relatif à la rencontre d’Apollonius avec ces sages et les enseignements qu’il a reçu dans les (environ) quelques mois qu’il a passé en leur compagnie, sa biographie ne nous offre pas trop de détails, en comparaison avec l’importance de ces événements.

Parmi les enseignements reçus par Apollonius dans la cité des sages on mentionne des connaissances liées à la médecine et à l’utilisation des plantes médicinales, les sciences divinatoires, ainsi que certains aspects ésotériques liés à l’astrologie. Il a reçu comme cadeau, dit-on, un ensemble de sept anneaux, confectionnés en métaux associés aux sept planètes principales, qu’il a ensuite porté toute sa vie, chaque anneau tour à tour pendant la journée associée à la planète en question. On raconte aussi un aspect bien plus mystérieux: qu’il avait reçu des talismans qu’il devait cacher dans certains endroits de l’Occident qui, durant une époque future, auraient une signification historique spéciale.

Il est certain qu’après son voyage en Asie, la vie et l’activité d’Apollonius se sont radicalement transformées. Ainsi, il a voyagé tout le reste de sa vie, visitant les principaux temples et groupements philosophiques de l’Egypte, de l’Empire Romain, de Grèce, du Proche Orient. Partout où il allait, il cherchait à „rétablir les valeurs de la vraie croyance et de la vraie spiritualité”. On dit qu’il connaissait toutes les langues parlées à son époque, tous les systèmes religieux et philosophiques. De même, il a eu une influence positive considérable sur les empereurs romains Vespasien et Titus.

Avant d’achever cette brève évocation du sage Apollonius, il faut préciser – pour la justesse des données – que les tentatives de certains écrivains contemporains de prouver le fait que la „Cité des Sages” visitée par Apollonius se trouverait au Tibet, semblent forcées. La description de son voyage est extrêmement directive, et la période très courte – de seulement 18 jours – durant laquelle il a parcourut la partie finale et la plus difficile de son voyage nous indiquent le fait que, plus probablement, il est arrivé dans la partie de nord de l’Inde. Ce fait n’infirme pas du tout l’hypothèse qu’il ait visité Shambala, parce qu’à cette époque là, au premier siècle, le Tibet n’avait pas encore atteint l’épanouissement spirituel qui a fait en sorte qu’il soit au cours du millénaire suivant, la zone de projection de Shambala sur la Terre. Mais à l’époque, l’Inde connaissait une période extrêmement fertile pour la spiritualité et il est parfaitement possible qu’alors la projection de Shambala fut localisée en Inde.

Le père Serge est revenu après 20 ans

La tradition russe, à son tour, contient de nombreuses légendes et références à une mystérieuse „Contrée des Eaux Blanches” qui ont bon nombre de similarités avec les légendes de la tradition indienne et tibétaine sur Shambala. Nous allons brièvement raconter un très beau réci,t historiquement attesté, sur le voyage d’un moine orthodoxe russe dans la „Contrée des Eaux Blanches”, c’est-à-dire en Shambala. Ce moine, le père Serge, a vécu pendant quelques années dans un monastère sur la montagne Athos, renommée pour son ancienne bibliothèque. Là il a appris qu’il existait un mystérieux pays en Asie centrale, où règnaient la vertu et la justice – la Contrée des Eaux Blanches. Rentré en Russie, à Kiev, il a raconté cette légende au Prince Vladimir, qui a été si enthousiaste, qu’il a envoyé une expédition en Asie centrale, pour trouver cette mystérieuse contrée. L’expédition a commencé en 987 sous la direction du Père Serge, qui avait à l’époque 30 ans. Après plus d’un quart de siècle, le Père Serge est revenu, déjà une personne âgée, racontant les étonnantes aventures de l’expédition et le fait que parmi tous, il est le seul qui a vraiment réussi à arriver à la Contrée des Eaux Blanches – Shambala – après un voyage difficile qui a duré environ trois ans et demi, au long duquel il a perdu tour à tour ses compagnons, les animaux et les provisions. Aucun guide n’a réussi à l’accompagner durant la dernière partie de son voyage, qui pourrait être localisé quelque part dans le désert de Gobi. Il a finalement été accueilli par deux personnes, avec lesquels il a communiqué de façon télépathique (en comprenant leur langue, bien qu’il ne la connaissait pas) et qui l’ont conduit à la communauté des Sages, où il a vécu pendant plus de 20 ans, avant de revenir parmi les siens, avec cet étonnant récit qui a été gardé jusqu’à nos jours dans la tradition des mystiques chrétiens russes.

Le père Serge raconte à propos des connaissances ésotériques exceptionnelles qu’il a reçues de la part des Sages et des miracles que ceux-ci étaient capables d’accomplir, comme la lévitation et la guérison miraculeuses. Il nous parle aussi d’une soi disant loi de cette communauté, selon laquelle la visiteurs, à l’exception de très peu d’„élus” devaient revenir dans le monde pour transmettre et appliquer, au service de l’humanité, les enseignements spirituels reçus.

Le prêtre Jean voyait dans un miroir les événements futurs

Dans l’histoire de l’Europe Médiévale nous trouvons un autre indice très éloquent quant à l’existence de Shambala. Ainsi, sur bon nombre de cartes médiévales, rédigées avec une certaine ambigüité, à cause des connaissances limitées de l’époque, nous trouvons au centre de l’Asie un pays étendu désigné par le nom de „Le Royaume du Prêtre Jean”. Mais à l’époque il n’existait en Asie aucun pays aussi grand, mais plutôt des petits royaumes avec une autorité réduite. Le Royaume du Prêtre Jean s’étendait sur ces cartes du Turkestan jusqu’au Tibet et des montagnes de l’Himalaya jusqu’au-delà du désert de Gobi. Les historiens occidentaux médiévaux mentionnent eux aussi l’existence en Orient, d’un Roi-Prêtre, descendant des Rois Mages (à propos desquels les ésotéristes affirment qu’ils sont venus de Shambala). Le plus mystérieux aspect est que dans les archives occidentales ont été trouvés de nombreux documents, spécialement du XII-ème siècle, qui attestent de la correspondance entretenue par l’Empereur de Byzance, par l’Empereur du St ‘Empire Romain-Garmanique, par le Pape Alexandre III et par d’autres personnalités de l’époque avec le „fameux Roi des Indes”, le Prêtre Jean. Son empire est décrit comme une contrée de rêve, où les gens vivent plusieurs centaines d’années, où existaient des moyens de transport aérien („des dragons volants”) et des élixirs miraculeux qui guérissaient les maladies et qui purifiaient le corps et le mental. Nous mentionnons encore une corrélation étonnante : la tradition occidentale nous dit que cet Empereur-Prêtre avait un sceptre en jade (VAJRA dans la tradition tibétaine) et un miroir miraculeux où il pouvait voir tous les événements qui se produisaient dans son Royaume et dans les autres pays de la Terre (ici la ressemblance avec la tradition tibétaine est frappante).

À l’étude des vies de certaines personnalités exceptionnelles de l’histoire et de la culture occidentale et orientale, nous découvrons comme élément commun le fait que, dans de nombreux cas, ceux-ci ont beaucoup voyagé en visitant certains centres secrets de la sagesse ou des groupements spirituels, et l’enseignement reçu a été à la base des grandes réalisations ultérieures. Il est certain qu’au long de l’histoire ont existé bon nombre de guides spirituels incarnés sur la Terre, il est certain qu’ont toujours existé des traditions spirituelles vives et fertiles, et qu’elles ont toujours été inspirées et soutenues par Shambala. Avec une vue d’ensemble, nous pouvons visualiser le tableau spirituel de notre planète comme étant formé de cercles successifs, de centres initiatiques qui gravitent autour du centre spirituel suprême de Shambala. Mais à plusieurs reprises, les récits contiennent certains éléments similaires d’une facture hors du commun, qui nous indique qu’en effet, dans le cas de certains êtres humains, ils ont visité Shambala et non pas un centre initiatique „ordinaire”. Dans ces cas, ces êtres humains exceptionnels ont joué un rôle très important durant leur époque, du point de vue culturel, politique, scientifique, social etc. Il est certain que c’est à eux qu’on peut appliquer la description présentée dans l’article précédent: „Ils sont appelés (en Shambala) pour s’offrir de tout leur être à la recherche spirituelle et au service de l’humanité. Ceux qui travaillent dans ce monde sous l’inspiration et le guidage de Shambala, les initiés et les messagers de Shambala, ne vivent pas retirés, isolés et loin du monde. Au contraire, ils voyagent partout. Souvent les gens ne les reconnaissent pas et ignorent qui ils sont. Et parfois, eux mêmes ne se reconnaissent pas entre eux. Mais ce que ces êtres exceptionnels ont en commun est le fait qu’ils accomplissent toujours leur destinée spirituelle personnelle, en réalisant certaines actions bénéfiques non pas pour eux-mêmes, mais pour la Glorieuse Shambala).”

Par exemple, le célèbre alchimiste Paracelse (XVI° siècle) a voyagé en Asie durant sa jeunesse et il a passé 11 ans dans une „Fraternité des Sages”. De là proviennent sans doute ses connaissances exceptionnelles – on dit, par exemple, qu’il a réalisé un homunculus (être artificiel, doué de vie). On dit aussi qu’il maîtrisait la télépathie et la projection astrale. À part ses mystérieuses expériences alchimiques, il a introduit de nouvelles méthodes pratiques dans la médecine et l’utilisation de certaines substances à base de plantes et de minéraux. Un autre alchimiste, Nicholas Flamel (XIV° siècle) a acquis ses connaissances alchimiques dans un voyage mystérieux et il les a utilisées pour réaliser des œuvres de charité. Il connaissait le secret de la production de l’or, mais il l’utilisait pour construire des églises, des maisons de retraite pour les vieux, des hôpitaux. Dans son cas, il existe plusieurs mentions dans les chroniques ultérieures à la période où il a vécu, qui attestent qu’il a connu et rencontré différentes personnes pendant quatre siècles après sa mort supposée, dans les différents pays de l’Orient.

(à suivre)

Article extrait de la revue Yoga Magazin nr. 38

Lisez aussi:

Zones de projection de Shambala

yogaesoteric
2009

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