Sur DIEU (III)
Par le professeur de yoga Gregorian Bivolaru
Lisez ici la deuxième partie de cet article
Je suis celui qui est
DIEU est en éternité l’Être Suprême, et Son nom est au-dessus de tout nom. DIEU ne peut être ni défini, ni limité par les images créées. Même la notion de DIEU est relative, parce qu’elle se réfère à Ses liens avec la Manifestation et non au mystère comblant de Son être transcendant, c’est-à-dire Son essence absolue et supra-essentielle. La soi-disant image de DIEU nous est donnée par Lui-même, par Ses actes de manifestation dans la Création. Toutes les théophanies qui sont mentionnées dans la Bible, dans l’Ancien Testament, soulignent la transcendance universelle de DIEU.
Durant Sa rencontre avec Moïse, DIEU le Père lui dit : « Je suis celui qui est ». Ceci est par excellence le nom de DIEU.
Lorsque nous découvrons par la directe expérience ineffable et comblante que DIEU existe, cette révélation met fin à certains dilemmes ou doutes qui tourmentent de façon stérile certains gens, qui se posent la question ahurissante et de toute évidence sotte : « Si DIEU existe, alors qui a fait DIEU ? ». Du fait qu’ils ne trouveront jamais une réponse rassurante à cette question, évidemment sotte et à la fois spéculative, de tels êtres humains préfèrent ne rien faire pour découvrir DIEU le Père et se convaincre ainsi, par l’expérience directe, indescriptible et comblante, qu’Il existe vraiment.
Il nous suffit de vivre une seule expérience intérieure, profonde et comblante, qui met en évidence pour nous l’existence de DIEU le Père, pour que de telles spéculations stériles et folles disparaissent pour toujours parce que notre découverte nous prouve qu’Il existe. Et une telle preuve extraordinaire dissipe par le pouvoir de la vérité toutes les spéculations sottes qui tourmentent, agitent et ne laissent pas les gens sots tranquilles. Ceux qui ne croient pas en DIEU se contentent de spéculer à l’infini sur ces pseudo-dilemmes, vains et stériles, qui les font considérer, sans jamais se convaincre de cela, que DIEU n’existe pas, parce que pour eux, on ne peut expliquer qui a créé DIEU. Leur esprit imbécile ne peut pas concevoir que la réalité mystérieuse et toute puissante de DIEU implique des possibilités et des ressources, que la pensée superficielle et anémique ne peut même pas percevoir par intuition.
Au lieu de perdre du temps à souffrir, en doutant et en glissant ainsi dans des tourments qui créent un cercle vicieux, de tels pauvres êtres humains feraient milles fois mieux de chercher à découvrir DIEU par tout ce que les sages, les saints, les grands mystiques et les yogis ont révélé, pour se convaincre ensuite petit à petit que DIEU existe. Par cela, ils réussiraient en même temps à mettre fin pour toujours à ces dilemmes ou à ces grands doutes crétins qui les ont agités et tourmentés inutilement jusqu’alors.
Existence éternellement en soi
Autrement dit, lorsque nous découvrons par l’expérience directe intérieure, indescriptible et profonde que DIEU existe, il devient impossible de continuer à se poser la question de manière spéculative et crétine, si cela a un sens d’approfondir cette connaissance indescriptible de la réalité de DIEU dans notre être, parce que nous ne savons pas encore comment Il a pris naissance et qui L’a fait apparaître.
Réfléchissons pour quelques instants à l’expérience extraordinaire de Jésus Christ, à sa manière unique. Imaginons-nous qu’après que Jésus ai dit : « Je suis dans le Père et le Père est en moi », il s’exclame de façon dubitative : « Mais qui T’a créé, mon Père Céleste ? ». Une telle question dans le cas de Jésus nous apparaît comme folle et absurde. Une telle question n’est pas apparue dans son cas et elle n’apparaîtra jamais. Pourquoi ? Par Il a vécu l’expérience comblante, totale de l’existence de Dieu le Père ; cela L’a convaincu en totalité que DIEU existe et Il n’a jamais eu et Il n’aura jamais besoin de se demander, même pas pour blaguer : « Mais qui a créé le Père Céleste ? ».
DIEU le Père a en éternité Son existence en soi, et justement pour cela, Il n’a d’autres principes ou d’autres buts. En éternité, DIEU est le principe même de l’existence. Par Sa volonté, Il est le Créateur, mais la Création ne tient pas de Son essence. Par la découverte de DIEU dans notre univers intérieur, la déification de l’être humain devient possible et finit par devenir une réalité.
Lorsque nous réussissons à découvrir DIEU dans notre univers intérieur, il faut faire la distinction entre la déification (l’essence, la nature commune de DIEU) et ce qui existe autour de cette essence (les propriétés de DIEU). Il s’agit de la transcendance absolue en soi, de l’essence, de son caractère apophatique. L’essence de DIEU existe en dehors de toute comparaison, affirmative ou négative, avec tout ce qui existe dans le monde. La divinité ne peut être identifiée à aucune propriété ou œuvre de DIEU.
Certains sages comme certains saints parlent de DIEU comme étant celui sans nom et de DIEU comme celui ayant plusieurs noms, en lien étroit avec certains attributs et certaines énergies infinies et mystérieuses.
DIEU n’est pas une nature statique, immobile et impersonnelle. L’être mystérieux de DIEU prend une forme d’être, Il entre dans l’ordre de l’existence dans un processus de révélation. Mais dans ce mouvement mystérieux du devenir, la nature mystérieuse de DIEU ne se transforme pas, elle ne reçoit pas une forme qu’elle n’a pas eu, car DIEU ne se trouve pas dans la catégorie de l’existence déterminée, n’étant jamais soumis au temps ni à l’espace.
L’essence et l’existence de DIEU sont indéterminées, parce qu’on ne peut Lui appliquer des questions comme : « quand ? », « comment ? », « où ? ». DIEU ne reçoit pas une forme qu’Il n’a pas eu, étant Lui-même l’Être de façon absolue. Il rend possible le mouvement de l’être et limite l’existence dans l’espace et le temps. C’est pourquoi on peut dire qu’au-delà de DIEU et de Sa manifestation, il n’existe rien d’autre, car Il est l’infini. L’inexistence ou le néant n’a pas de subsistance en soi. L’être créé et l’homme ne peuvent être privés de l’existence que par DIEU.
Il peut être connu à travers l’amour
Voilà ce que Maxime le Confesseur nous dit de DIEU : « DIEU est en éternité Un, sans début. Il ne peut être englobé, ayant tout le pouvoir d’exister. DIEU exclut des questions comme “ quand ? ” et “ comment ?“, parce qu’Il est entièrement inaccessible et qu’Il ne peut jamais être englobé par aucune de Ses créatures. DIEU n’est ni en Lui-même ni pour Lui-même, autant que nous pouvons le savoir, il n’est ni début, ni milieu, ni fin, ni autre chose que ce qui est considéré naturellement comme existant après Lui. Car DIEU est indéterminé, immobile et infini. Il est celui qui est infini au-dessus de tout être, de tout pouvoir ou de toute réalisation.
DIEU n’est pas être dans le sens d’être tout simplement ou d’être déterminé d’une manière ou d’une autre, pour être ainsi principe, source, début. Il n’est pas non plus pouvoir dans le sens de pouvoir tout simplement ou de pouvoir déterminé en quelque sorte, pour être ainsi moyen. Il n’est ni réalisation dans le sens d’ouvrage ou de réalisation tout simplement ou de réalisation déterminée, pour être fin du mouvement qui est pensé comme existant auparavant, en tant que virtualité. Mais DIEU est entité qui donne vie et qui est au-dessus de l’être et de l’existence. Il est le fondement du pouvoir créateur et au-dessus de tout pouvoir et de toute aptitude réalisatrice et sans fin. DIEU est une entité créatrice de tout être. »
DIEU s’est manifesté à travers la Création qui est Son œuvre. La Création exprime par sa manifestation la gloire, le pouvoir et la divinité du Créateur. Il est évident que les gens ne pourront pas arriver à une connaissance concrète totale et profonde de DIEU seulement par la contemplation de la nature. Cela est valable aussi en ce qui concerne la connaissance de DIEU à travers la conscience.
Dans certaines situations, du fait que l’homme qui commet une faute, autrement dit l’homme pécheur, ne commence pas à chercher DIEU de sa propre initiative, une révélation spéciale est absolument nécessaire de la part de DIEU pour que l’homme puisse Le connaître.
DIEU existe et Il peut être connu. Ces deux affirmations constituent le fondement et l’inspiration de toute démarche qui vise à connaître DIEU. La première remarque est une affirmation de la croyance qui déclenche dans notre univers intérieur un processus de résonance occulte avec la nature mystérieuse de DIEU. La deuxième est une affirmation de l’expérience intérieure profonde et indescriptible. Du fait qu’elle ne soit soumise à aucune validation scientifique, l’existence de DIEU doit être un postulat de la croyance en Lui et la croyance en Lui n’est en réalité que le déclenchement d’un processus de résonance occulte avec Sa nature mystérieuse.
Comme Il transcende toute la création, DIEU peut être connu seulement par une énigmatique révélation de Soi. DIEU le Père existe en éternité de par Lui-même, alors que la Création est dépendante de Lui. DIEU est totalement indépendant de la Création. DIEU non seulement à la vie, mais Il est la vie, pour tout le Macrocosme qui existe – et Il a en Lui-même la source de cette vie. L’affirmation de Soi de DIEU, lorsqu’Il S’est manifesté devant Moïse : « Je suis celui qui est », signifie à la fois « Je suis Celui qui existe par Soi ». Lors de sa vision de DIEU, le prophète Isaïe a dit : « DIEU qui est éternel, le Seigneur, a fait les bords de la terre. Il ne fatigue jamais, Il donne de la force à celui qui est fatigué et du soutien à celui qui s’évanouit. »
DIEU est toujours celui qui offre et toutes Ses créatures sont comme des récipients. L’indépendance de Sa vie est une qualité distinctive de DIEU. DIEU est partout révélé comme la source de tout ce qui existe, tant ce qui est animé que ce qui est inanimé. Il est le Créateur et Celui qui donne la vie, Il est le seul qui a de la vie en soi.
(à suivre)
yogaesoteric
1 février 2017
