Tout pointe vers une (nouvelle) récession mondiale

 

Les contextes économique et politique de plus en plus tendus et certains indicateurs prophétisent un crash.

Est-on à la veille d’une récession ? Alors que les investisseurs se montrent de plus en plus inquiets au vu des contextes économique et politique actuels, plusieurs spécialistes insistent sur la possibilité qu’une contraction généralisée se produise dans les prochains mois, pouvant conduire à une nouvelle crise.

Des inquiétudes matérialisées par la chute de nombreux indicateurs boursiers le 14 août. Le Dow Jones a accusé une baisse de 3,05%, le Nasdaq a lui cédé 3,02% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 2,93%. Les Bourses européennes ont également été chahutées. Le CAC 40 a reculé de 2,08%, le DAX de 2,19% à Francfort et le Footsie 100 de 1,42% à Londres.

Un contexte peu rassurant

L’instabilité est grande. La guerre commerciale menée par Donald Trump, malgré le report à décembre décidé par Washington des nouvelles taxes sur les produits chinois importés aux États-Unis, inquiète les investisseurs pour l’avenir de leurs affaires.

Pendant ce temps, au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé que la sortie de son pays de l’Union européenne (UE) se ferait le 31 octobre 2019 avec ou sans accord. Un rapport gouvernemental dévoilé par le Sunday Times explique qu’un « no-deal » risquerait d’entraîner des pénuries et des conséquences massives pour l’économie britannique.

L’eldorado allemand semble lui aussi perdre de sa superbe. Le pays craint de rentrer en récession alors que son PIB a perdu 0,1% au deuxième trimestre, du fait de sa très forte dépendance aux exportations, lesquelles ont chuté de 8% en juin 2019.

S’ajoutent encore les conflits intenses entre Pékin et Hong Kong, le contexte politique tendu en Italie, les relations difficiles entre les États-Unis et l’Iran. Autant de facteurs supplémentaires d’instabilité.

Des signaux inquiétants

Au-delà de ces nuages noirs, d’autres indicateurs ne manquent pas de faire paniquer les professionnels de la finance.

L’inversion de la courbe des taux aux États-Unis est notamment perçue par certains analystes comme annonciatrice de ralentissement. Le taux d’intérêt sur les bons du Trésor américains à dix ans est passé temporairement sous celui des bons à deux ans, pour la première fois depuis 2007. Les cinq dernières fois qu’un tel phénomène a eu lieu (1978, 1980, 1989, 2000 et 2006), une période de contraction de l’activité a eu lieu dans la foulée.

C’est dorénavant au tour l’indicateur de probabilité de récession à douze mois de la Fed de New York de s’enflammer : il a atteint 29,62%. Depuis les années 1960, le franchissement de la barre des 30% a presque systématiquement été suivi d’un ralentissement drastique de l’économie américaine, entraînant le monde dans une crise plus ou moins importante.

Plusieurs spécialistes se veulent néanmoins rassurants. Donald Trump semble lâcher du lest dans la guerre commerciale contre la Chine et la croissance reste relativement stable en Europe et aux États-Unis.

28 signes que le mois de septembre pourrait être une catastrophique économique

Depuis la fin de la dernière récession, les perspectives de l’économie américaine n’ont jamais été aussi sombres. Partout où vous regardez, des drapeaux rouges économiques apparaissent et les médias traditionnels sont soudainement pleins d’histoires sur « la prochaine récession ». Après plusieurs années de stabilité économique relative, les choses semblent changer radicalement pour l’économie américaine et pour l’économie mondiale dans son ensemble. On constate sans cesse des événements sans précédent depuis la dernière récession et de nombreux analystes s’attendent à ce que les problèmes s’accentuent de plus en plus à l’approche des derniers mois de 2019.

On devrait certainement espérer que les choses vont bientôt se retourner, mais pour le moment, cela ne semble pas probable. Voici 28 signes de catastrophe économique alors que commence le mois de septembre…

# 1. Les États-Unis et la Chine se sont tout simplement giflés de nouveaux droits de douane douloureux, faisant ainsi passer la guerre commerciale à un tout autre niveau.

# 2. JP Morgan Chase prévoit que la guerre commerciale coûtera « au ménage américain moyen » 1.000 dollars par an.

# 3. Les inversions de la courbe de rendement ont précédé chaque récession américaine depuis les années 50, et le fait que cela se reproduise est l’une des principales raisons pour lesquelles Wall Street a tellement paniqué ces derniers temps.

# 4. On vient d’assister à la plus forte baisse du moral des consommateurs américains en 7 ans.

# 5. Les défauts de paiement des prêts hypothécaires augmentent au rythme le plus rapide que nous ayons connu depuis la dernière crise financière.

# 6. Les ventes de maisons de luxe évaluées à 1,5 million de dollars ou plus ont diminué de 5% au deuxième trimestre de 2019.

# 7. Le secteur manufacturier américain s’est contracté pour la toute première fois depuis septembre 2009.

# 8. L’indice Cass Freight est en baisse depuis plusieurs mois. Selon CNBC, il a chuté de « 5,9% en juillet, après une baisse de 5,3% en juin et de 6% en mai ».

# 9. L’investissement intérieur privé brut aux États-Unis a diminué de 5,5% au deuxième trimestre de 2019.

# 10. Le traitement du pétrole brut chez les raffineurs américains a connu la plus forte baisse enregistrée depuis la dernière récession.

# 11. Le prix du cuivre donne souvent une indication claire de la direction que va prendre l’économie, et il a maintenant diminué de 13% au cours des six derniers mois.

# 12. Lorsqu’il semble y avoir une crise économique, les investisseurs affluent souvent vers les métaux précieux. Il est donc très intéressant de noter que le prix de l’or a augmenté de plus de 20% depuis mai.

# 13. Le détaillant de vêtements pour femmes Forever 21 « serait sur le point de déposer une demande de protection contre la faillite ».

# 14. On a appris que Sears et Kmart fermeront « près de 100 magasins supplémentaires » jusqu’à la fin de l’année.

# 15. Les expéditions intérieures de véhicules de plaisance ont chuté de 20% en 2019.

# 16. Le ministère du Travail a admis que l’économie américaine comptait en réalité 501.000 emplois de moins que prévu.

# 17. Les estimations du bénéfice par action de S & P 500 sont en baisse constante depuis le début de l’année.

# 18. Morgan Stanley dit que la possibilité d’une récession mondiale « est élevée et en hausse ».

# 19. Le commerce mondial a chuté de 1,4% en juin par rapport à l’année précédente. Il s’agit de la plus forte baisse observée depuis la dernière récession.

# 20. L’économie allemande s’est contractée au cours du deuxième trimestre et la banque centrale allemande « prévoit que le troisième trimestre affichera également une baisse ».

# 21. Selon CNBC, le S & P 500 « vient d’envoyer un signal de vente criant » aux investisseurs américains.

# 22. Masanari Takada avertit qu’on pourrait bientôt assister à un plongeon du type « Lehman » sur le marché boursier.

# 23. Les sociétés initiées font des stocks de dumping à un rythme qu’on n’a pas connu depuis plus d’une décennie.

# 24. Le PDG d’Apple, Tim Cook, s’est débarrassé de plusieurs millions de dollars d’actions Apple.

# 25. Au lieu de pomper les fonds de son entreprise sur le marché boursier, Warren Buffett a décidé de thésauriser 122 milliards de dollars en espèces. Cela semble indiquer clairement qu’il croit qu’une crise se prépare.

# 26. Les investisseurs vendent leurs parts de fonds des marchés émergents à un rythme jamais vu auparavant.

# 27. L’indice d’incertitude de la politique économique a atteint le plus haut niveau jamais atteint au mois de juin.

# 28. Les Américains recherchent sur Google le terme « récession » plus souvent qu’on n’a jamais vu depuis 2009.

Les signes sont très clairs, mais malheureusement, on vit à une époque où le « biais de normalité » sévit dans la société.

Si vous ne connaissez pas le « biais de normalité », voici comment Wikipedia le définit :

« Le biais de normalité, ou biais de normalité, est une conviction à laquelle les gens pensent lorsqu’ils envisagent la possibilité d’une catastrophe. Cela amène les gens à sous-estimer à la fois la probabilité d’une catastrophe et ses effets possibles, car ils pensent que les choses fonctionneront toujours comme elles ont été. Cela peut entraîner des situations dans lesquelles les personnes ne parviennent pas à se préparer de manière adéquate aux catastrophes et, à une plus grande échelle, aux gouvernements de ne pas inclure la population dans ses préparatifs en cas de catastrophe. Environ 70% des personnes auraient un biais de normalité lors de catastrophes. »

Pour la plupart des Américains, les crises de 2008 et 2009 ne sont plus qu’un souvenir lointain et la grande majorité de la population semble confiante que des jours meilleurs seront encore à venir, même si on doit d’abord traverser une récession économique à court terme. En conséquence, la plupart des gens ne se préparent pas à une crise économique majeure, ce qui les rend extrêmement vulnérables.

En 2008 et 2009, l’horrible crise financière et la récession amère qui a suivi ont complètement surpris la plupart des Américains.

Ce sera la même chose cette fois-ci, même si les signaux d’alarme sont là pour tout voir.

 

yogaesoteric
10 septembre 2019

Also available in: English

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More