Un algorithme tente de détecter le Covid-19 par la toux

 

Le MIT conçoit un algorithme visant à détecter les malades du Covid grâce à l’enregistrement sonore de la toux des patients. L’intelligence artificielle revendique ainsi un taux de détection de 98,5% des personnes présentant les symptômes.

Un simple fichier audio permettra-t-il à l’avenir de remplacer les tests médicaux actuels de la maladie ? C’est en tout cas une piste sérieuse explorée au sein du Massachusetts Institute of Technology, le MIT.

Ses experts ont entraîné un algorithme sur la base de « dizaines de milliers » d’enregistrements sonores de toux et de mots de patients. Il s’agissait notamment de malades présentant les symptômes du Covid et cas confirmés.

Détection par la toux des cas asymptomatiques

Le MIT précise être en capacité de détecter 95,5% des malades confirmés grâce à l’intelligence artificielle. Mais l’algorithme obtient également des résultats face aux cas asymptomatiques. Celui-ci identifiait 100% des porteurs du virus, mais ne présentant aucun symptôme.

« Les personnes asymptomatiques peuvent différer des personnes en bonne santé par la façon dont elles toussent » commente l’équipe du MIT. « Ces différences ne sont pas déchiffrables à l’oreille humaine. Mais il s’avère qu’elles peuvent être détectées par l’intelligence artificielle ».

Pour l’apprentissage du modèle d’IA, le MIT a exploité des enregistrements soumis sur Internet par des volontaires. Parmi ces fichiers, des toux de volontaires en bonne santé, mais aussi de malades de la Covid-19.

Une application mobile pour des tests Covid préliminaires

Parmi cette base de plus de 70.000 échantillons sonores, environ 2.500 ont été soumis par des personnes dont il a été confirmé qu’elles étaient atteintes de la maladie. Le MIT travaille avec des hôpitaux pour disposer d’enregistrements supplémentaires et ainsi améliorer le modèle.

Le laboratoire Auto-ID du MIT planche en outre désormais à la conception d’une application mobile qui intégrera le modèle d’IA. La future application devra toutefois obtenir l’agrément des autorités sanitaires. Elle ne prétend pas accéder cependant au statut d’outil de diagnostic formel. L’ambition pour ses concepteurs est d’en faire un « outil de présélection non invasif ».

Les utilisateurs devraient par la suite confirmer les résultats par le biais d’un test officiel. Le chercheur Brian Subirana y voit notamment un moyen de lutter contre la propagation du virus.

« La mise en œuvre efficace de cet outil de diagnostic de groupe pourrait diminuer la propagation de la pandémie si tout le monde l’utilise avant d’aller dans une salle de classe, une usine ou un restaurant » suggère-t-il.

 

yogaesoteric
29 novembre 2020

  

Also available in: Română

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More