Vaccin anti-HPV Cervarix : les regrets d’une famille
Par Steve Hinks
« L’un des pires cauchemars pour des parents est de voir leur enfant faire de graves réactions après une simple vaccination de routine. Mais pour beaucoup de familles, ce n’est souvent qu’un début. Ce sont des centaines et peut-être des milliers de familles de par le monde qui assistent à la détérioration de la santé de leur(s) enfant(s) après les vaccinations HPV. Elles passent souvent des mois et même parfois des années allant d’un spécialiste à l’autre dans une tentative désespérée de renverser la spirale descendante. Mais c’est souvent quand elles sont épuisées émotionnellement, psychologiquement et financièrement et qu’elles font appel aux services sociaux que les familles commencent à vivre leur véritable cauchemar quand elles se voient accusées d’avoir imaginé la maladie de leur enfant, de l’avoir provoquée, quand elles se voient accusées d’hystérie, de Munchausen par procuration etc… » Freda Birrell, Sanevax.
Le Syndrome Post-Cervarix : L’histoire de Lucy (Royaume-Uni)
Notre fille Lucy a contracté la rougeole une semaine après sa vaccination ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole). Le week-end suivant, elle a été admise à l’hôpital et placée dans une chambre d’isolement car il y avait suspicion de méningite. Quelques semaines plus tard, elle a développé un ganglion lymphatique dans le cou. Ce ganglion a dû être enlevé chirurgicalement.
Quand, par après, elle a rapporté de l’école un formulaire de consentement pour la vaccination HPV, sa mère et moi étions très réticents à accorder l’autorisation pour la série des trois injections.
Lucy, avant le vaccin Cervarix
Cependant l’infirmière de l’école a rassuré mon épouse en lui disant que le Cervarix était tout à fait sûr – rien à voir avec le vaccin ROR que Lucy avait reçu et qui lui avait valu tant d’ennuis. Elle a souligné que ce vaccin protégerait ma fille de 13 ans contre le cancer du col de l’utérus. Quels sont les parents qui pourraient refuser de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour protéger leur fille ?
Nous avons finalement accepté de mettre de côté l’expérience négative que nous avions connue précédemment et avons accepté de donner notre consentement à la série des vaccinations HPV. A ce moment-là, nous n’avions pas la moindre idée à quel point cette décision allait modifier nos vies.
Avant de recevoir le Cervarix, Lucy était une jeune femme en parfaite santé. Elle était parmi les meilleurs élèves de sa classe et n’avait pratiquement jamais manqué l’école.
Après la première et la deuxième injection du Cervarix, nous avons dû l’emmener plusieurs fois chez le médecin. Elle se sentait fatiguée et présentait des symptômes grippaux. C’était une chose tout à fait inhabituelle pour Lucy mais à ce moment, personne ne se doutait que ce qui se passait pouvait être vraiment préoccupant.
Le 4 mai 2011, Lucy a reçu sa troisième et dernière injection du Cervarix. Peu de temps après l’injection, elle téléphona à sa maman pour que celle-ci vienne la chercher à l’école et la ramène à la maison. Lucy avait l’impression d’avoir la grippe et se sentait épuisée. Néanmoins, le lendemain, elle rassembla toutes ses forces pour se rendre à l’école car c’était l’époque des examens. Sa maman et moi n’avions à ce moment aucune idée que c’était le commencement de la fin de notre vie normale.
La santé de Lucy commença à se détériorer rapidement. Elle a commencé à avoir des migraines persistantes, une fatigue inexpliquée, des douleurs articulaires et musculaires, des ecchymoses inhabituelles, des douleurs abdominales, des pertes de mémoire et une mauvaise circulation ; elle perdit l’appétit et commença à perdre du poids. Elle avait tout le temps froid. Nous avons dû l’emmener à deux reprises à l’hôpital.
Personne ne pouvait nous expliquer la cause des mystérieux symptômes que manifestait notre fille. Le seul indice que nous avions était la note que le pédiatre avait fait parvenir à notre médecin de famille et qui stipulait : « Il est tout à fait possible qu’il s’agisse d’une réaction au vaccin HPV. »
Le 4 juillet Lucy, s’est effondrée d’épuisement et a dû à nouveau être emmenée chez le médecin. A cette époque elle avait déjà perdu 7 kilos ; sa fatigue chronique était devenue incontrôlable. Lucy a alors commencé à dormir 23 heures par jour. On pouvait tout juste la réveiller pour qu’elle prenne un peu de nourriture liquide ou un peu d’eau, mais c’était tout. Je ne puis compter le nombre de fois où sa maman s’est levée en pleine nuit pour s’assurer que Lucy respirait encore.
En septembre, Lucy a glissé dans un sommeil comateux. Au cours des 13 semaines suivantes, elle n’a plus ouvert les yeux et n’a plus pu parler. Ce fut pour nous parents, le pire cauchemar de notre vie.
Le nouveau pédiatre que nous avions consulté a cru qu’il s’agissait d’un cas grave de CFS/ME, (Syndrome de fatigue chronique/fibromyalgie) mais le traitement proposé ne pouvait être appliqué vu que Lucy n’arrêtait pas de dormir.
Juste avant Noël 2011, le vice-recteur de la plus grande université homéopathique du Royaume-Uni était venu nous rendre visite et avait promis de faire l’impossible pour sauver Lucy. Comme par miracle, Lucy se réveilla le lendemain.
Avec les soins de cet homéopathe, la santé de Lucy a commencé de s’améliorer de manière incroyable. Pour la première fois depuis des mois, elle fut capable de se nourrir seule. Elle a même pu regarder la télévision et surfer sur le web pendant de très courtes périodes. Après nous être sentis impuissants pendant des mois, nous avions l’impression d’assister à un véritable miracle.
Nous savons que nous ne sommes pas sortis de l’auberge, mais au moins maintenant, on peut espérer qu’elle va continuer à s’améliorer. La perte de poids de Lucy est toujours une préoccupation majeure.
Lucy, après le vaccin Cervarix
Lucy a continué à dormir beaucoup plus que d’habitude ; elle faisait au moins quatre siestes par jour. Le pédiatre a expliqué à notre médecin traitant qu’elle ne devait pas souffrir de fibromyalgie, mais qu’il devait s’agir d’une réaction à l’injection du vaccin.
Croyez-le ou non, nous n’en avions pas encore terminé avec le bouleversement de nos vies à la suite du vaccin HPV.
Début 2012, Lucy a dû se rendre, chaque semaine, chez un consultant en psychiatrie. On a voulu que Lucy soit admise dans une unité psychiatrique pendant une période de 3 à 6 mois pour permettre une évaluation de son cas Quand nous nous sommes rendus dans cette institution, on nous a finalement fait comprendre qu’il ne s’agissait pas de la solution idéale pour Lucy. Inutile de dire que nous avons de suite marqué notre accord.
La santé de Lucy a tellement continué à s’améliorer que nous avons planifié des vacances en juin pour toute la famille. L’infirmière de Lucy, notre médecin traitant, un consultant médical, tous ont jugé que Lucy était capable d’entreprendre un voyage et que ces vacances ne pouvaient que lui faire le plus grand bien.
Quelques heures avant notre départ, notre famille a été renseignée aux services sociaux et à la police. Heureusement, nous avons pu obtenir la permission de prendre nos vacances bien méritées, même si notre départ avait été retardé de plusieurs heures, nous provoquant un stress considérable.
A notre retour, pas moins de trois agents des services sociaux sont venus enquêter et faire des rapports. Ils nous ont finalement fait savoir par écrit en septembre que les services sociaux n’avaient pas à être mêlés à l’affaire.
En dépit de cela, juste avant la Noël, nous avons appris que la première enquête qui avait débuté en mai, était toujours en cours. Nous avons également appris que plusieurs réunions s’étaient tenues pour examiner la possibilité d’une maladie inventée de toute pièce ou provoquée. Personne ne pourra imaginer le degré de stress inutile que pareille nouvelle a provoqué dans notre famille. Comment a-t-on même pu imaginer la possibilité que nous ayons pu inventer pareille maladie ?
La santé de notre fille continue de s’améliorer. Peu à peu, elle reprend du poids. En septembre elle n’a plus éprouvé la nécessité de faire des siestes. Lucy a même repris le chemin de l’école à mi-temps et pour la première fois depuis 18 mois.
Comment a-t-on pu penser que nous avions imaginé sa maladie alors que nous nous sommes tellement battus pour améliorer sa santé et que les résultats ont suivi ?
Le fond du problème est le suivant : nous donnerions n’importe quoi pour pouvoir revenir en arrière et changer d’avis au sujet du formulaire de consentement à la vaccination HPV pour notre fille.
yogaesoteric
8 octobre 2019
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