Covid-19, changement climatique et Grande réinitialisation — La « nouvelle troïka » comme façade et « solution » au système financier défaillant de l’Occident (1)

par Iain Davis — UKColumn

La Grande réinitialisation du Forum économique mondial a été vendue au public comme une occasion de construire un avenir durable et neutre en carbone. L’omniprésence de l’expression « reconstruire en mieux », ou « reconstruire en plus vert », comme l’a récemment reformulé le Premier ministre britannique Boris Johnson, suggère que la reprise après la dévastation économique consécutive à la prétendue pandémie est une chance pour le monde de se « réinitialiser ».

La tour de la Banque des règlements internationaux, à Bâle, en Suisse

L’objectif de développement durable 11 (b) de l’Agenda 2030 de l’ONU stipule qu’il faut d’ici 2020 :
« […]augmenter sensiblement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et des plans intégrés en vue […] de l’adaptation au changement climatique, de la résilience aux catastrophes naturelles, et élaborer et mettre en œuvre une gestion holistique des risques de catastrophe à tous les niveaux, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. »

Le Cadre de Sendai pour la Réduction des risques de catastrophes, rédigé en 2015, indique :
« La phase de récupération [au sens de « se remettre d’un choc » – NdT], de réadaptation et de reconstruction, qui doit être préparée avant une catastrophe, est une occasion cruciale de reconstruire en mieux. »

Compte tenu de l’émergence en 2020 de la prétendue pandémie mondiale, il est évident que des plans ont été mis en œuvre par certains groupes humains. S’inscrivant parfaitement dans le cadre de l’Agenda 2030, les efforts de nos dirigeants pour « reconstruire en mieux » sont axés sur une reprise qui semble avoir été planifiée bien avant que quiconque n’ait entendu parler du Sras-CoV-2.

Une « Vision » pour l’avenir

Le Conseil mondial des affaires pour le développement durable [World Business Council for Sustainable Development, en anglais – NdT] a publié en 2010 son document intitulé « Vision 2050 ». Visant à transformer l’économie mondiale pour atteindre les objectifs de développement durable, ils ont déclaré qu’une approche particulière serait nécessaire. Elle « exigerait des changements fondamentaux dans les structures de gouvernance, les cadres économiques, les entreprises et les comportements humains. » Ils ont envisagé deux périodes distinctes de transformation.

Le Conseil mondial des affaires pour le développement durable est une organisation composée de 200 PDG de certaines des plus grandes entreprises mondiales. Ce Conseil est une plate-forme de plus de 60 conseils d’entreprises nationaux et régionaux et d’organisations partenaires, dont les Nations unies, la Commission européenne, le Forum économique mondial, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé, le Fonds mondial pour la nature, la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Ford et BlackRock.

Note du traducteur : Le Conseil mondial des affaires pour le développement durable a été créé en 1995, après fusion de deux entités distinctes. Il est en effet constitué d’une coalition de près de 200 grandes compagnies internationales unies par un engagement commun de développement durable à travers les trois piliers de la croissance économique, de l’« équilibre écologique », et du « progrès social ». On y trouve notamment des multinationales actives dans presque tous les secteurs : General Motors, Nestlé, Apple, Bayer, Reliance Industries, Glencore, Sinopec, Roche, BP, JPMorgan Chase, EY, Philipp Morris et LafargeHolcim. Le gratin habituel, donc…

À noter la répartition géographique des sièges sociaux des entreprises membres de ce Conseil mondial :
• Europe : 47%
• Asie : 22 %
• Amérique du Nord : 22 %
• Amérique latine : 5 %
Les régions géographiquement les moins représentées sont l’Afrique, l’Australasie et le Moyen-Orient avec 1% chacune.

Ils ont baptisé la décennie 2010-2020 « Adolescence turbulente ». Cette décennie serait propice à la construction des mécanismes qui permettraient d’instaurer les changements fondamentaux. La « Période de transformation » commencerait en 2020, une fois que les changements fondamentaux auraient pu « mûrir en une cohérence accrue des connaissances, des comportements et des solutions. »

Dans la conclusion [de son document publié en 2010 – NdT], le Conseil mondial des affaires pour le développement durable a suggéré les modalités nécessaires permettant de passer de cette « Adolescence turbulente » à la « Période de transformation » : « Crise. Opportunité. Il s’agit d’un cliché du monde des affaires, mais il contient une part de vérité. »

Alors que 2020 a été pour beaucoup d’entre nous un désastre, le Conseil mondial des affaires pour le développement durable figure au nombre des principaux concepteurs de la « Nouvelle normalité » de l’économie mondiale pour qui cette prétendue pandémie mondiale n’aurait pas pu arriver à un moment plus opportun. Que la bonne « opportunité de crise » soit arrivée précisément au moment prévu constitue une coïncidence remarquable. En 2020, ils ont mis à jour leur « Vision 2050 ». Ils y admettent que le « Temps de transformer » est arrivé, et déclarent :
« En dépit de son énorme coût humain et financier, la pandémie de covid-19 a créé une opportunité de conduire et d’accélérer le changement à un rythme complètement différent de celui que nous avions imaginé être possible. »

Il s’agit pourtant de la possibilité qu’ils avaient exactement imaginée. Les partenaires du Conseil mondial des affaires pour le développement durable, comme le Forum économique mondial, ont également compté sur leur bonne étoile. La prétendue pandémie mondiale de covid-19 a constitué une opportunité [celle de la Grande réinitialisation – NdT] d’apporter les changements sociaux, économiques et politiques importants qu’ils espéraient depuis longtemps :
« La crise du covid-19, et les bouleversements politiques, économiques et sociaux qu’elle a provoqués, modifie fondamentalement le contexte traditionnel de la prise de décision […] Alors que nous entrons dans une période unique pour façonner la reprise, cette initiative […] informera tous ceux qui déterminent l’état futur des relations mondiales, l’orientation des économies nationales, les priorités des sociétés, la nature des modèles commerciaux et la gestion d’un patrimoine mondial commun. »

Dans sa lettre de 2021 aux PDG [les 200 qui sont membres du Conseil mondial des affaires pour le développement durable – NdT], Larry Fink, le président de BlackRock, a également exprimé sa gratitude pour la bonne fortune de BlackRock tout en détaillant l’opportunité sans précédent que représente le covid-19 :
« La pandémie a présenté une telle crise existentielle […] qu’elle nous a poussés à affronter avec plus de force la menace mondiale du changement climatique […] Les marchés ont commencé à intégrer le risque climatique dans la valeur des titres […] puis la pandémie s’est installée […] et la réaffectation des capitaux s’est accélérée. Je pense que c’est le début d’une transition qui sera longue mais qui s’accélère rapidement — une transition qui se déroulera sur de nombreuses années et qui remodèlera les prix des actifs de toute nature […] la transition climatique offre une opportunité d’investissement historique. »

Les commentaires de Larry Fink donnent un aperçu de la manière dont le programme « Rebâtir en mieux » issu de la « Grande réinitialisation » est censé fonctionner [programme développée par Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial, dont l’édition traduite en français est rendue accessible ICI – NdT]. Certaines personnes semblent penser que le développement durable a quelque chose à voir avec l’écologie, le sauvetage de la planète ou une quelconque composante obscure du « Programme vert ». Malheureusement, ils sont loin du compte.

Le lien qui cimente les corporations

Le « développement durable » signifie que le « capitalisme des parties prenantes de ce corporatisme mondial » constitue le ciment d’un réseau mondial de partenariats public-privé qui assument collectivement le rôle de gouverneurs mondiaux. Sous leur direction, le Système monétaire et financier international est en cours de transformation. Le réseau des parties prenantes de ce corporatisme mondial s’emploie à capitaliser un marché d’obligations carbone de 120.000 milliards de dollars, qui constitue la base du nouveau Système monétaire et financier international.

Les militants écologistes comme Greta Thunberg et Extinction Rebellion s’imaginent peut-être qu’ils sont à l’avant-garde d’une bataille écologiste mondiale contre le changement climatique et les grands pollueurs qui sont [seraient – NdT] coupables de le provoquer. En réalité, involontairement ou non, ils sont des icônes au service des relations publiques de ces mêmes grands pollueurs.

Ce sont précisément ces entreprises mondiales honnies qui sont les principaux membres d’un partenariat public-privé mondial qui utilise la ruse du changement climatique pour établir le nouveau Système monétaire et financier international. Un partenariat qui consolidera leur pouvoir économique global et donc leur autorité mondiale.

Non seulement la prétendue pandémie mondiale a provoqué la bonne crise au bon moment, mais, autre coïncidence remarquable, elle nous a habitués aux changements de comportement nécessaires pour vivre dans notre nouveau Système monétaire et financier international durable. La réduction des déplacements, l’accès limité aux ressources, le faible taux d’emploi, l’austérité, la dépendance à l’égard de l’aide financière de l’État et les nouvelles formes de monnaie basées sur des paramètres dits durables, font tous partie de notre futur « net zéro »

Note du traducteur : Le « futur net zéro » correspond à l’Objectif vert, avec le zéro empreinte carbone (qui n’est au passage qu’une autre fumisterie), par exemple.

La Deutsche Bank, partenaire du Forum économique mondial, fait certainement partie des entreprises mondiales qui en sont conscientes. Elle a publié en novembre 2020 un article dans lequel leur analyste principal, Eric Heymann, décrit les perspectives d’une économie neutre en carbone :
« L’impact de la politique climatique actuelle sur la vie quotidienne des gens est encore assez abstrait. La politique climatique se présente sous la forme d’une augmentation des taxes et des redevances sur l’énergie. Si nous voulons réellement atteindre la neutralité climatique, nous devons modifier notre comportement dans tous ces domaines de la vie. Un revirement majeur de la politique climatique fera certainement des perdants parmi les ménages et les entreprises. En outre, la prospérité et l’emploi risquent de souffrir de manière considérable. Il n’existe pas encore de technologies adéquates et rentables qui nous permettraient de maintenir notre niveau de vie de manière neutre en carbone. Cela signifie que le prix du carbone devra augmenter de manière considérable pour inciter les gens à modifier leur comportement. Une autre option (ou peut-être complémentaire) consiste à renforcer le droit réglementaire de manière considérable. Dans quelle mesure sommes-nous prêts à accepter une certaine forme d’écodictature (sous la forme d’un droit réglementaire) afin de progresser vers la neutralité climatique ? »

Ce qui précède concorde avec les observations faites à la fois par l’ancien et par l’actuel gouverneur de la Banque d’Angleterre. Avant son départ en tant que gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney a averti que les entreprises incapables de respecter les normes réglementaires des Objectifs de développement durable « feront incontestablement faillite ». En d’autres termes, les lignes de crédit, sans lesquelles même les multinationales ne peuvent espérer fonctionner, seront limitées uniquement à celles qui ont les moyens de mettre en œuvre les changements requis.

Plus récemment, en sa qualité d’envoyé spécial des Nations unies pour l’action et le financement en matière de climat, le conseiller spécial du gouvernement britannique pour la conférence COP26 et membre du conseil d’administration du Forum économique mondial, le même Mark Carney a renforcé son message et informé ses partenaires concernés sur la manière dont le nouveau Système monétaire et financier international sélectionnerait les entreprises qui en sortiront gagnantes et celles qui en sortiront perdantes.
« Durant ce processus, il y aura des industries, des secteurs et des entreprises qui s’en sortiront très bien parce qu’ils feront partie de la solution. Mais il y aura aussi ceux qui traînent des pieds et ils seront punis. »

Les gagnants et les perdants ne s’appliqueront pas seulement aux entreprises. Le nouveau Système monétaire et financier international ne semble pas non plus être basé sur l’emploi de masse. Récemment, le gouvernement britannique a publié le Rapport de son Groupe de travail sur les emplois verts. Promettant un avenir étincelant d’opportunités d’emploi, il cite le rapport de l’Agence internationale de l’énergie intitulé Net Zéro d’ici 2050 : Une feuille de route pour le secteur énergétique mondial, laquelle déclare :
« La transition vers le zéro émission offre de substantielles nouvelles possibilités d’emploi, avec 14 millions d’emplois créés d’ici 2030 […] Dans le même temps, nous prévoyons la perte d’environ 5 millions d’emplois […] ce qui signifie que les changements structurels peuvent provoquer des chocs pour les communautés, avec des impacts qui persistent dans le temps. Il convient donc d’accorder une attention particulière aux politiques visant à remédier aux pertes d’emplois. Il sera essentiel de minimiser les difficultés liées à ces perturbations, en implantant les nouvelles installations d’énergie propre dans les zones fortement touchées, dans la mesure du possible, et en fournissant une aide régionale. »

Les emplois clés

Pour être clair, les révolutionnaires verts comme Mark Carney et l’Agence internationale de l’énergie suggèrent que nous pouvons pratiquement éliminer l’industrie lourde, réduire la capacité de production pratiquement à néant, supprimer les combustibles fossiles du marché de l’énergie domestique et commerciale et, en même temps, augmenter l’emploi. Cela ne manquera pas de surprendre PriceWaterhouseCoopers, qui est partenaire de Chatham House et du Forum économique mondial.

Note du traducteur : PriceWaterhouseCoopers, souvent abrégé en PwC, est un cabinet international d’audit et de conseil, ce qui inclut la fusion-acquisition ; il fait partie de ce qu’il est commun d’appeler les Big Four.

En 2018, PriceWaterhouseCoopers a modélisé la Main-d’œuvre du futur. Ils ont présenté un certain nombre de scénarios basés sur des mégatendances et sur leurs propres évaluations de la façon dont nous pourrions nous adapter à ces impositions apparemment inévitables. Quel que soit le modèle présenté, le thème commun est l’automatisation croissante et la domination de l’intelligence artificielle sur les lieux de travail. Ils expliquent que les pertes d’emplois sont inévitables, mais que de nouveaux emplois seront créés.

Toutefois, la portée et l’éventail de ces nouveaux emplois semblent être extrêmement limités. Ces emplois créés seront occupés par ce que PriceWaterhouseCoopers a décrit comme des « personnes clés ». Ces personnes possèdent un ensemble de compétences très particulières qui les rendent précieuses pour les employeurs des parties prenantes de ce corporatisme mondial [celles qui seront sorties gagnantes ou qui le sont déjà – NdT]. PriceWaterhouseCoopers a prédit :
« Ces employés qui accomplissent des tâches que l’automatisation ne peut pas encore résoudre, deviennent plus fondamentaux — et cela signifie que pour les employeurs, la créativité, l’innovation, l’imagination et les compétences en matière de conception seront prioritaires. Ce point de vue est soutenu par les chefs d’entreprise du monde entier qui ont répondu à notre dernière enquête auprès des PDG […] Ce sont des personnes clés. »

Les opportunités d’emploi pour le reste d’entre nous semblent bien maigres dans notre avenir durable. Les quelques emplois restants se limiteront uniquement aux tâches qui ne peuvent être réalisées par l’automatisation ou l’intelligence artificielle. Seules les personnes extraordinaires, dotées de compétences adaptées aux seules parties prenantes de ce corporatisme mondial, auront une quelconque valeur. Il existe de nombreuses raisons d’accorder une grande crédibilité à l’étude réalisée en 2013 par des chercheurs de l’université d’Oxford, qui prévoyait la disparition de 47 % de tous les emplois.

Le Royal Institute of International Affairs (Chatham House) a examiné ce que ce nouvel avenir carbone signifiera pour nous, les gens ordinaires. En 2018, il a de nouveau confié à la Royal Society le soin de passer en revue la littérature disponible sur l’impact de l’intelligence artificielle et de l’automatisation. Ils ont constaté un manque flagrant de recherches évaluant les implications pour nous, en tant qu’individus :
« Ces données montrent que l’utilisation de la technologie numérique dans le travail est liée à une polarisation croissante du travail entre des emplois principalement occupés par des employés ayant un faible niveau d’éducation formelle (“peu instruits”) et des emplois occupés par des employés ayant un niveau d’éducation élevé […]. Les pertes au niveau individuel dues aux remplacements liés à l’automatisation n’ont pas encore été estimées, mais une littérature plus large suggère que ces pertes peuvent être importantes et persistantes. Cela pourrait […] conduire à des augmentations significatives en matière d’inégalité, en particulier si les employeurs disposent d’une puissance de marché significative. »

La confiance sur laquelle le Groupe de travail sur les emplois verts et l’Agence internationale de l’énergie se basent en matière de création d’emplois semble donc quelque peu mystérieuse. Il est probablement utile de noter qu’il s’agit de prédictions modélisées.

Le successeur de Carney en tant que gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a déjà déclaré qu’il serait important de se débarrasser des « emplois improductifs » et a affirmé que les pertes d’emplois, suite à la « crise du covid-19 », sont inévitables. Une fois de plus, la pandémie mondiale semble nous avoir acclimatés à la nouvelle économie neutre en carbone.

Une réponse « économique » sans précédent

Mark Carney

Mark Carney, alors gouverneur de la Banque d’Angleterre, a participé au Symposium des banquiers centraux du G7 à Jackson Hole, dans le Wyoming, quatre mois avant que les premiers cas de covid-19 ne soient signalés. Lors de cette réunion, la plus grande société de gestion d’investissements au monde, BlackRock, a présenté devant les banquiers centraux présents son rapport intitulé « Faire face à la prochaine récession », dont voici un extrait :
« Des politiques sans précédent seront nécessaires pour faire face à la prochaine récession économique. La politique monétaire [actuel – NdT] est presque à bout de course alors que les taux d’intérêt mondiaux plongent vers zéro, voire en deçà. Compte tenu des niveaux d’endettement élevés et des délais habituels de mise en œuvre, la politique budgétaire, à elle seule, aura du mal à fournir en temps voulu un stimulus majeur. »

BlackRock a déclaré que l’actuel Système monétaire et financier international ne serait pas en mesure de réagir efficacement à une crise financière majeure :
« Les politiques monétaires conventionnelles et non conventionnelles fonctionnent principalement par le biais de l’impact stimulant de la baisse des taux d’intérêt à court et à long terme. Ce mécanisme est presque à bout de course. »

La politique budgétaire (dépenses publiques et fiscalité) ne serait pas en mesure de répondre à un « ralentissement » important, parce que la dette publique atteint des niveaux sans précédent. Le manque d’activité dans l’économie productive signifie que les augmentations d’impôts seraient insuffisantes pour répondre à un crash financier majeur. De même, la politique monétaire (création de monnaie) est àbout de course parce que les prêts interbancaires et les marchés obligataires associés sont au bord de l’implosion.

Note du traducteur : Il régnait un sentiment d’urgence parmi les banquiers du G7, comme l’a révélé Mark Carney. En août 2019, s’exprimant au symposium de Jackson Hole, il a déclaré :
« Plus fondamentalement, une asymétrie déstabilisante au cœur du Système monétaire et financier international est en train de se développer […] une économie mondiale multipolaire nécessite un nouveau Système monétaire et financier international pour réaliser son plein potentiel. Cela ne sera pas facile. L’histoire nous enseigne que la transition vers une nouvelle monnaie de réserve mondiale peut ne pas se dérouler sans heurts […] Les développements technologiques offrent le potentiel nécessaire à l’émergence d’un tel monde. La Banque d’Angleterre […] a été claire […] les termes d’engagement pour tout nouveau système de paiement privé systémique doivent être en vigueur bien avant tout lancement […] peut-être par le biais d’un réseau de monnaies numériques de banques centrales […] les déficiences du Système monétaire et financier international sont devenues de plus en plus évidentes. Même une connaissance superficielle de l’histoire monétaire suggère que ce noyau ne tiendra pas […] Je terminerai en ajoutant une dimension d’urgence au défi lancé par Ben Bernanke. Mettons fin à la négligence maligne du Système monétaire et financier international et construisons un système digne de l’économie mondiale diversifiée et multipolaire qui est en train d’émerger. »

Il est clair que les parties prenantes capitalistes avaient accepté avant la prétendue pandémie mondiale que le Système monétaire et financier international existant était arrivé à son terme. BlackRock a donc proposé une autre solution. Ils ont recommandé qu’une société de gestion d’investissements, BlackRock par exemple, soit chargée, au nom des gouvernements, d’aspirer les titres spéculatifs et les produits dérivés. Cela pourrait se faire en contournant toute analyse de risque, permettant ainsi aux banques centrales d’acheter d’énormes volumes d’actifs de pacotille pour financer directement la politique gouvernementale.

Ce faisant, BlackRock a suggéré que la politique budgétaire du gouvernement devrait être contrôlée par la politique monétaire de la banque centrale, en établissant ipso facto un système de contrôle de la politique gouvernementale opéré par la banque centrale. Ils ont appelé cela « prendre les choses en main ».

BlackRock a déclaré que prendre les choses en main ne serait nécessaire qu’en cas de « condition inhabituelle » résultant de « circonstances inhabituelles ». Alors que la « situation inhabituelle » nécessiterait un « dispositif permanent », prendre les choses en main ne serait que temporaire. Une fois les objectifs de politique fiscale atteints, qui, selon leur plan, seraient également des objectifs de politique monétaire, le dispositif temporaire permanent pourrait alors passer à la « stratégie de sortie » placée sur « l’horizon politique ».

Lisez la première partie de cet article

yogaesoteric
28 septembre 2021

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