La psycho-fraude PNL a été inventée par un sociopathe violent dépendant aux drogues

Richard Bandler a essayé de tuer son père à l’âge de 10 ans (et cela a été seulement la première de ses tentatives de meurtre).

Par Angela Anghel

“Je suis un peu sociopathe, mais mes illusions sont tellement fortes
 qu’elles deviennent réelles, pas seulement pour moi”
– Richard Bandler, le fondateur de PNL.

Arrêté et jugé pour crime. Grand consommateur d’alcool et de cocaïne. A l’âge de 10 ans, il a voulu tuer son beau-père par électrocution. Il a menacé de mort plusieurs personnes en reconnaissant lui-même qu’il est “un peu sociopathe”. Vous avez reconnu, bien sur, dans les lignes ci-dessus, le profile d’un infracteur extrêmement dangereux. Jusqu’ici rien d’inhabituel. Ce qui est troublant quand même, est le fait que les infractions énumérées ci-dessus ont été réelles et ont été commises par Richard Bandler, le célèbre mentor de toute une génération d’hommes d’affaires, l’un des fondateurs de la Programmation Neuro-Linguistique – PNL, un homme qui prétend qu’il programme les autres en quelques secondes et qu’il les contrôle mentalement.

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) est envisagée par quelques-uns comme une méthode qui assure ton succès dans la vie. Mais, si on regarde attentivement, les méthodes utilisées dans le cadre de la PNL pour atteindre le succès, mettent un accent important sur le contrôle exercé sur les autres. Une gamme assez large de stages de PNL a envahi dernièrement aussi le marché roumain et beaucoup de crédules sont tombés dans leur piège. Loin d’être une forme d’auto connaissance et de transformation, d’amélioration de la communication et des relations avec les autres, telle qu’on la présente aux crédules, la PNL est en réalité seulement une forme habile de manipulation.

PNL, au-delà des apparences

Les propagandistes de la PNL manipule d’un côté ceux qui suivent ces cours, et d’un autre coté leurs enseigne de manipuler à leur tour, pour attendre leurs buts et intérêts personnels. Les experts de la PNL réussissent assez facilement d’avoir un contrôler anormal sur les autres du fait qu’ils exploitent au maximum leurs faiblesses ; en outre la méthode à du succès vis-à-vis du public justement parce qu’elle flatte et nourrit d’une manière insidieuse l’orgueil. Un effet visible, rapide et complètement néfaste est l’exacerbation de l’orgueil qui apparaît chez tous les adeptes de cette méthode.

Voilà quelle méthode déformée et dégradante offre la PNL à ses adeptes : les gens – à savoir les autres gens, bien sûr – sont considérés comme des ordinateurs (des robots), facile à programmer – lorsque l’on connaît les “boutons” et les “touches” où l’on doit appuyer. “Ceux qui suivent la formation de la PNL sont programmés de croire dans le programme qui leur donne le droit de programmer les autres”, écrit le psychologue B.L Beyerstein dans le Journal International pour la Santé mentale. Cette “programmation” n’est autre chose qu’une manipulation habile. Afin d’atteindre leur but, l’adepte de la PNL se considère en droit de manipuler les autres sans tenir aucunement compte de ce qui est bien, honnête, éthique et morale et, bien sur, ils se considèrent en droit de ne pas respecter la volonté et le libre arbitre des autres. Ainsi, il n’est pas surprenant que le totale manque de respect et de considération vis-à-vis des autres personnes caractérise les pratiquants de la PNL.

La PNL est apparu dans les années 70 à partir des études réalisées par le linguiste John Grinder et l’étudiant en psychologie Richard Bandler. Ceux-ci s’étaient proposés d’étudier le mode de communication de certains psychothérapeutes de succès. Ce qui en a résulté, à savoir la soi-disant “science” de la Programmation Neurolinguistique, est en réalité un mélange de linguistique et d’hypnose qui s’efforce à imiter la façon de communiquer de certaines personnalités du monde de la psychologie: Fritz Perls – le père de la Gestalt-thérapie, Virginia Satir – célèbre thérapeute de famille et Milton Erickson – hypnothérapeute.

La PNL – une psycho – fraude basée sur l’orgueil et l’hypnose

En s’inspirant à pleines mains de l’hypnose, la PNL a comme base l’idée que les gens peuvent être programmés ou reprogrammés tel qu’un robot, en étant ainsi facile à déterminer d’appliquer certains modèles de communication et de comportement. Dans un travail de référence la PNL est présentée comme étant : “un modèle de communication focalisé sur l’identification et l’utilisation des modèles dans le processus de la pensée, qui influence le comportement verbale et non verbal afin d’augmenter l’efficacité de la communication.”

Dans un acte officiel on trouve cependant une autre définition : “PNL est une technologie qui construit et utilise des modèles de comportement humain dans le but de former des personnes et des organisations afin d’atteindre au mieux ses buts et d’accélérer leur processus d’apprentissage.”! A partir de cette définition, il est facile de comprendre pourquoi la PNL est toujours devenu davantage un instrument de manipulation et de contrôle intensément utilisé dans les affaires, la politique, la publicité, les mass médias. Présentée au début au monde des psychologues comme un instrument de transformation et de développement personnel, la Programmation Neurolinguistique est arrivée aujourd’hui à être controversée et envisagée comme “représentant du courant New Age”, une “psycho fraude”, une “pseudoscience”, voire une “secte inventée par un fou”.

D’autres considèrent que la PNL est un brand comme tout autre, pour lequel les intérêts financières sont dominants. Un témoignage en ce sens est représenté par les procès où Richard Bandler, l’un des fondateurs de la PNL a entraîné son associé John Grinder, afin d’obtenir l’exclusivité en ce qui concerne la délivrance des certificats. Puisque l’affaire s’est étendue au niveau international, les sommes acquises pour de telles formations (cours, stage) sont impressionnantes, de l’ordre de millions de dollars. Après la séparation de Grinder, Bandler s’est associé en 1994 avec un ancien hypnotiseur d’estrade, Paul Mckenna, à l’aide duquel il soutient à présent des séances de PNL en Grande-Bretagne. La manière dont elles se déroulent est décrite de façon très suggestive par un journaliste anglais qui a assisté en 2006 à un tel “cours”(stage) : “On croirait que dans la salle de conférence de l’hôtel Ibis de Londres a lieu quelque spectacle évangélique où l’on promet des guérissons miraculeuses. Une musique spécifique grondait dans la salle, et 600 participants semblaient être électrisés. En vérité, plusieurs personnes qui doivent être “réparées” y sont présentes, mais ce n’est pas un spectacle de guérisons miraculeuses. Les présentateurs sont athées, et le public est formé d’employés des grandes compagnies.”

L’opinion des spécialistes

Les critiques que portent les spécialistes en psychologie au système PNL sont bien nombreuses. La première d’entre elles est l’observation pertinente et de bon sens que la PNL n’est pas du tout une science, comme le prétendent ses fondateurs. La PNL n’a même pas une théorie unifiée, mais elle est par sa construction un amalgame, un tissu de théories et de modèles copiés à des divers psychologues. Si elle avait été une science comme elle le prétend, il aurait été naturel que ses résultats soient prouvés par des études et des recherches rigoureuses, réalisées selon certains standards. Or, les études réalisées par des chercheurs de renommée démontrent, par contre, que la PNL est une tromperie habile puisque ses effets sont temporaires. La brève durée des résultats est due au fait que les techniques de PNL procèdent plutôt à la négation ou un remplacement forcée de certains souvenirs par d’autres éléments psycho-emotionnels, sans toutefois agir sur les causes profondes. D’autres études, comme celles de Cody démontrent que l’utilisation des techniques de manipulation à partir du langage, tels qu’elles sont appris aux stages de PLN ont vraiment un effet sur la communication et la relation, non pas dans un sens positif, mais dans le sens que la personne qui les applique est perçue à un moment donné comme indigne de lui accorder de la confiance de la part des autres et elle arrive à être marginalisée par les autres.

Le psychologue Corballis montre que ” le nom même extravaguant de la Programmation Neurolinguistique est trompeur, destiné à donner l’impression qu’on a affaire à une science et même à l’une des plus modernes. En réalité, la PNL n’a rien à voir avec la neurologie, la linguistique ou toute sorte de neuroscience”. Ainsi, bien des spécialistes considèrent que la PNL est plutôt un brand trompeur, une affaire profitable pour les fondateurs, mais préjudicieuse pour les hommes qui se laissent “programmé”.

A 10 ans, il électrocute son père

“J’ai entendu de Richard Bandler, la première fois en 2002, lorsqu’un ancien officier des forces spéciales m’a raconté qu’il y a plusieurs années, Bandler avait “reprogrammé” en quelques secondes une fille chétive, maigre en la transformant en un tireur d’élite. Intrigué, j’ai cherché plusieurs informations et ainsi j’ai appris combien étaient vénérées les théories de Bandler dans les années 70-80 et comment Al Gore, Bill Clinton et une grande partie des plus riche 500 présidents de grandes compagnies s’étaient déclarés ses fans” écrit Jon Ronson dans un article publié dans le quotidien britannique. The Guardian

Richard Wayne Bandler est né en 1950 au New Jersey aux Etats-Unis. Dés l’enfance, il a souffert d’un trouble de la parole, qui l’a transformé en un enfant solitaire et ensuite en un adolescent retiré, qui s’est crée un monde propre formé d’ambitions et d’aspirations inaccomplies. Dés cette période, il avait découvert sa capacité d’imiter le comportement des personnes de succès – ce qui allait être nommé plus tard, en termes de PNL, “modelage”. Il rêvait de jouer à la batterie comme Buddy Rich, mais son talent était médiocre. A l’âge de 16 ans, il a réussi à enseigner des leçons de batterie au fils d’un psychiatre – Robert Spitzer, duquel il a lu les premiers livres de psychologie. Par son intermédiaire, il a connu Virginia Satir – bien connue dans le monde de la psychologie en tant qu’un des représentants de la psychothérapie familiale. Celle-ci notait à propos de Richard Bandler en 1988 : “il paraissait mal nourri (physiquement et émotionnellement). Il a réveillé ma sympathie grâce à son intelligence, mais en même temps je percevais en lui une grande instabilité et insécurité intérieure”.

Après le lycée, Bandler a étudié la philosophie et l’un de ses rares amis de ce temps, disait : “Il y avait d’une manière claire une limite au-delà de laquelle personne ne pouvait se rapprocher de lui. Il n’était pas du tout bien dans sa peau et parmi nous”. En 1970, il s’est inscrit à l’université de Californie et de Santa Cruz afin d’étudier la psychologie; c’est là qu’il a connu John Gringer. Tout comme, il avait étudié Buddy Rich – par imitation, nommée ultérieurement d’une manière pompeuse “modelage”. Bandler a commencé d’imiter deux grands psychothérapeutes – Virginia Ritz et Fritz Perls, le fondateur de la Gestalt-thérapie. Il a réussi cela très proprement, étant même capable, selon ce que ses connaissances de cette période racontent, de parler, de gesticuler et de se comporter exactement comme eux.

Dans une interview publiée dans le journal britannique The Guardian en mai 2006, dont nous reproduisons ci-dessous un échange significatif de répliques, Richard Bandler fait quelques révélations choquantes sur son enfance, qui expliquent en grande partie son comportement violent et contradictoire en tant qu’adulte.

“Richard Bandler : J’étais un enfant compulsif (selon le dictionnaire de psychologie Larousse, la compulsion est une tendance pathologique impérieuse d’accomplir un acte. C’est irrationnel généré par la contrainte intérieure d’éloigner l’angoisse ou la tension qui apparaît quand on manque de réaliser cette action. Un exemple classique est celui des personnes qui se lavent les mains d’une manière répétée, jusqu’à ce qu’elles se fassent des blessures, par peur de ne pas attraper des microbes, n.n.). Quand j’étais petit, j’aimais bien tirer à la cible. Je me rappelais que je restais dans la cour de la maison jusqu’à trois heures du matin et à la lumière faible d’une ampoule, je tirais à la cible à l’arc, encore et encore, sans cesse jusqu’à ce que ce fût parfait.

Jon Ronson : D’où venait ce comportement compulsif ?

Richard Bandler : Peut-être du fait que j’étais tous seul la plupart du temps. C’était une sorte d’auto-motivation. Ma mère était toujours partie au boulot et mon père était violent et dangereux. En fait, mon père naturel nous a quitté quand j’avais cinq ans et il était très violent. Maman s’est remariée à un ivrogne et un agressif, bien connu dans la Marine. Lui aussi, il était très violent, il m’a cassé beaucoup d’os. Mais finalement, j’ai gagné.

Jon Ronson : Comment çà ? (Je m’attendais qu’il me répond : mais regarde moi maintenant, je me promène dans une voiture chère, j’ai une villa à Hawaii, ajoute Jon Ronsom.)

Richard Bandler : Je l’ai électrocuté. Non pas au sens que je l’ai tué, bien que j’aurais pu le faire. J’ai attendu un jour pluvieux. J’ai mis sous le paillasson les files d’un câble électrique et j’ai passé l’autre bout par la serrure. J’attendais avec la main sur l’interrupteur et lorsqu’il est arrivé sur le paillasson, j’ai poussé le bouton. J’ai entendu un hurlement et je l’ai vu s’ébranler sur l’escalier. Ensuite, il est resté six mois à l’hôpital.

Jon Ronson : Et quel âge avais-tu alors ?

Richard Bandler : Dix ans

A la suite de ce témoignage, l’auteur de l’interview remarquait : “Je me suis rappelé que Bandler disait à ceux qui avaient été abusés dans leur enfance : ” tout simplement, oubliez. Dites aux voix qui vous rappellent votre enfance de se taire. C’est une méthode par laquelle Bandler lui-même évite sans succès de se confronter avec les démons de son propre passé. » Il est évident que Bandler n’a pas réussi à oublier les frustrations de son enfance, ainsi qu’il enseigne aux autres de le faire. Après cet épisode, il a déménagé en Californie, où, tel qu’il déclare lui-même, l’adolescent Bandler est devenu “un jeune délinquant”. Il a été diagnostiqué en tant que sociopathe. Ainsi qu’on le verra par la suite, tous les éléments qui décrivent cette maladie se retrouvent dans la vie et le comportement de Bandler. En psychologie, la sociopathie est décrite comme il suit : “Trouble qui implique des difficultés d’établir des relations sociales harmonieuses, inadaptations, conduite insensible, arrogante et méprisante vis-à-vis des droits, des sentiments et de la souffrance des autres; on y ajoute le manque de sentiments, de remords et d’auto culpabilisation, l’irritabilité, l’impulsivité, l’agressivité aux contradictions ou à l’opposition, l’incapacité d’apprendre des faits ou des sanctions, la tendance de blâmer les autres et la construction de raisonnement « plausibles » pour son propre comportement conflictuel. A l’extrême, un comportement violent, fausse perception des personnes environnantes et un manque d’évaluation correcte des conséquences des actes commis. “Voilà ce que Bandler lui-même dit sur lui, dans un rare moment de sincérité :
Richerd Bandler : “Oui, c’est vrai. Je suis un peu sociopathe, mais mes illusions sont tellement fortes qu’elles deviennent réelles, et pas seulement pour moi.” Etrange et en même temps dangereuse justification, vu qu’une personne ayant de tel problèmes psychiques en arrive à enseigner aux autres comment revenir à la normalité tout en ayant du succès dans les relation avec les autres. En devenant adulte, il continue de vendre à gros sommes ses propres illusions, en considérant qu’il peut jouer avec les esprits des autres.

“Si tu as eu un mauvais passé, crée-toi un meilleur. Les autres peuvent te contrôler, rien qu’en connaissant ton histoire personnelle” – Richard Bandler.

Richard Bandler est arrivé à être considéré comme une sorte de génie de la PNL après avoir tenu des centaines de séminaires pour des dizaines de milliers de gens dans le monde entier ; il était consultant d’une grande corporation et collaborait avec l’armée et la CIA pour la formation du personnel des troupes spéciales. En 1986 un événement inattendu pour tous ceux qui avaient été tombé la proie de cette image brillante, allait dévoiler le fait que Bandler menait une vie double. A la suite de cet épisode, à la place du faux personnage “Bandler sûr de lui-même”, qui donnait aux autres des leçons sur la manière de se reprogrammer afin d’avoir une vie normale et une carrière de succès est apparu la vrai personne, “Bandler le psychopathe”.

En 1980 sa première femme avait demandé le divorce, en apportant des preuves que Bandler l’avait menacée de mort, elle et les hommes qui osaient s’approcher d’elle. C’est toujours dans la même période que s’est produite la séparation avec son associé, John Grinder. Hanté par les frustrations non-résolues de son enfance, Bandler s’est réfugié dans l’alcool et la cocaïne. Cependant il continuait comme même à tenir des séances PNL en gagnant jusqu’à 4000 dollars par jour.

Dans une enquête publiée par Mother Jones Magazine en 1989, on nous dévoile des témoignages des amis proches : “Parallèlement à sa vie réelle se créait déjà une légende, qu’il cultivait assidûment. L’histoire de sa vie est devenu un amalgame de réalité et de fiction, suffoqué de Gin et de cocaïne, déformé par l’idéologie de la PNL qui lui fournissait des justifications intellectuelles afin de ré-imaginer son passé : “Si tu a un mauvais passé, écrivait-il dans l’un de ces livres, en crée-toi un meilleur. Tout le monde doit disposer de plusieurs scénarios de vie de cette sorte” Bandler disposait d’une vaste collection de telles histoires sur sa vie professionnelle et personnelle. Bien qu’il n’eût aucun doctorat, il se disait docteur Bandler et il y en était de même pour ceux qui promouvaient ses travaux. En fonction de la personne qu’il avait devant lui, Bandler se décrivait lui-même soit en tant que programmateur en ordinateurs, soit en tant que musicien, bien qu’il eût de vagues connaissances dans ces domaines. Par exemple l’histoire qu’il avait été musicien de rock professionnel, qu’il avait eu dans un bar de streap tease à 16 ans et qu’il était millionnaire à 18 ans, qu’il avait la ceinture noire de Karaté, etc. Par la PNL Bandler avait trouvé la justification du fait qu’il imitait la manière de parler, les gestes et les postures d’autres personnes. A un écrivain, Bandler a dit qu’il avait la nostalgie de se retirer dans sa maison de Hawaï et qu’il écrivait, pour qu’il dise ensuite à un homme de science qu’il détestait d’écrire. Il s’était presque perdu lui-même dans tellement d’imitations, tromperies et manipulations “Je ne sais même plus si l’homme que je connaissais vit encore quelque part à l’intérieur de Richard disait l’un de ses collègues. Dans les dernières 20 années il est devenu presque invisible.”

Ces multiples personnalités que Bandler affichait étaient le résultat du sentiment d’une grande vulnérabilité intérieure. Bandler était un être qui pensait tout en termes de contrôle des autres, de crainte que ce ne soit pas lui le contrôler. Voilà ce qu’il a affirmé devant des étudiants : “Les autres peuvent te contrôler qu’en connaissant ton histoire personnelle !”. Et dans sa vision paranoïde, il a fait de tout son possible pour réécrire cette histoire personnelle, en enseignant aux autres comment devenir faux, préfabriqué et hypocrite comme lui.

Jugé pour tentative de meurtre au 1er degré

En 1986, Bandler habitait une maison construite par l’un de ses nouveaux amis : le trafiquant de drogue James Marino et sa concubine, Corine Christensen. “Sa maison avait l’air d’une forteresse : des barreaux aux fenêtres et des réflecteurs, des clôture de trois mètres de haut et des chiens de garde. Chaque pièce avait des portes massives avec des serrures automatiques et un système électronique de reconnaissance vocale permettait l’accès dans la maison, même aussi pour ses amis. En outre, Bandler disposait d’un petit arsenal formé de couteaux, de pistolets, de fusils et d’armes semi-automatique.”

A l’automne 1986, James Marino avait l’intention de se séparer de Corine et de déménager en Floride avec une autre femme. Lorsqu’ils se trouvaient ensemble à une fête, Marino fut attaqué par un individu qui l’a frappé en lui faisant une blessure grave à l’œil droit. Marino a alors été convaincu qu l’attaque avait été préparé par Corine, afin qu’elle puisse s’approprier l’affaire de cocaïne. Marino a raconté cela à son ami Bandler, qui terriblement énervé, a donné un coup de fil à Corine et a enregistré la conversation, comme il le faisait souvent. “Pourquoi mon ami est-il blessé ? Qui a frappé mon meilleur ami ? Je te pose encore deux questions et ensuite je ferai éclater ta cervelle”, on entendait sa voix sur cet enregistrement. Huit heures plus tard, Corine gisait sur la table de la salle à manger, une balle dans la tête, tirée de l’arme à feu de Bandler. Sur ses vêtements on a trouvé du sang de la victime. James Marino et Richard Bandler ont été arrêtés, en avouant tous les deux d’avoir été présents au moment du cime, mais en s’accusant l’un et l’autre.

A la suite du procès, Bandler ainsi que Marino ont été inexplicablement acquittés, et le cas n’a pas été encore élucidé, en dépit des légendes sur la démocratie américaine. Il était évident que l’un deux ou peut être même les deux avaient commis le crime, en étant les seuls personnes qui y étaient présentes. D’une manière absurde, la raison de l’acquittement des deux a été le fait que leurs témoignages se contredisaient l’un et l’autre et la Cour n’a pas pu décider lequel des deux était le coupable. Bandler a déclaré plus tard que sa seule erreur avait été de se trouver ” au mauvais endroit au mauvais moment”.

Obsédé par les armes et le crime

Le procès a fait donc ressortir un Richard Bandler violent et agressif. Beaucoup de bizarreries qui avaient été ignoré avant, vu son statut de formateur, ont été à ce moment porté à la lumière. Par exemple, l’un des épisodes célèbre est celui où Bandler, en souhaitant illustrer sa théorie favorite selon laquelle n’importe qui peut être déterminé à avoir un certain comportement si l’on utilise un stimule correspondant, a menacé l’un de ses élèves d’un pistolet qu’il portait dans sa poche. L’élève en cause était un psychiatre qui s’obstinait à ne pas être d’accord avec ce qu’il lui dictait. Rappelons nous que dans la description de la maladie dont souffre Richard Bandler apparaît aussi la précision : “réactions agressives vis-à-vis des contradictions ou des oppositions”. “Rien ne peut me convaincre, a plaisanté le psychiatre, peut être à l’exception d’une arme à feu”. “J’en ai même un ici pour toi, a répondu Bandler. Tu ne peux pas savoir ce qui se passe dans la tête d’un fou. Combien de personnes normales porteraient une arme dans la poche ? Non, je n’aurais même pas besoin de te tuer, il me suffit de te blesser. J’ai fais des choses encore plus étranges que celles-ci.” Le psychiatre a reculé devant de tels arguments. “Très bien, a continué Bandler. Autrement, je t’aurais tué en un instant”. L’audience a rit alors bêtement, en prenant les choses comme une bonne plaisanterie, mais ensuite ils ont tous réalisé que se n’était pas une blague et que Bandler avait dépassé les limites du bon sens.

Ses associés ont raconté comment plusieurs fois, ils avaient été menacés par Bandler : “Je n’ai qu’à former un numéro de téléphone e, grâce à mes relations, vous disparaîtrez en un clin d’œil”. Et ceux qui avaient participé à ses séminaires ont avoué qu’ils avaient toujours été frappés par ses “blagues” pendant les cours, qui avaient chaque fois comme thème la violence, le crime ou la menace de mort de quelqu’un. De telles “blagues” sont aussi relatées par Jon Ronson dans l’article du The Guardians :”Je suis monté jusqu’à la source de l’Amazonie, racontait Bandler à son séminaire à Londres. J’ai menacé ces gourous de me dire leurs secrets; ils sont assez coopérants lorsqu’on les suspend au-dessus d’un précipice”. Ensuite Bandler revient avec le même scénario, en le transportant cette fois en Indes : “Il y avait une fois un gourou indien. Je le tenais au dessus d’un précipice sur un rocher et je lui ai dit : ma main commence à être fatiguée. Tu as sept secondes pour me dire tes secrets. Et bien, il me les a dit tout de suite, et encore dans un anglais parfait !” Et “les blagues” ont continué à couler sur le même thème : “Je n’ai pas de clients mécontents. Et vous savez pourquoi tous mes clients sont un succès ? Parce que j’ai tué tous ceux qui étaient mécontent”.

Si dans un autre contexte ces choses-là auraient pu paraître des blagues innocentes ou les excès d’un gamin immature, une fois qu’elles se répétaient de façon presque obsessive de la part d’un homme ayant de tels antécédents, elles devraient soulever beaucoup d’interrogations à ceux qui pensent suivre ses enseignements. Avec un tel mentor et “père” – fou, dépendant de la cocaïne et violent comme Bandler – la PNL ne pouvait avoir que le caractère vicieux qu’elle a.

Bibliographie :

1. Robert B. Dilts, John Grinder, Richard Bandler, Judith DeLozier – Neuro-Linguistic Programming Vol. I, 1980
2. Dosarul #132495/23.01.997, Curtea de justiţie Santa Cruz California, privind conflictul comercial dintre Richard Bandler şi John Grinder. (http://www.nlpschedule.com/random/lawsuit-text.html)
3. Jon Ronson – Don’t worry, get therapy, The Guardian, 20 mai 2006
4. Frank Clancy and Heidi Yorkshire, The Bandler Method, Mother Jones Magazine
5. Heap, M. – Neuro-linguistic programming: What is the evidence? In D Waxman D. Pederson. I., 1989
6. Krugman, Kirsch, Wickless, Milling, Golicz, & Toth – Neuro-linguistic programming treatment for anxiety: Magic or myth? Journal of Consulting & Clinical Psychology. Vol 53(4), 526-530, 1985
7. Corballis, M. in Sala (ed) – Mind Myths. Exploring Popular Assumptions About the Mind and Brain Author: Sergio Della Sala Publisher: Wiley, John & Sons, 1999
8. Beyerstein.B.L – “Brainscams: Neuromythologies of the New Age.”. International Journal of Mental Health 19(3), 1993

Yogaesoteric
2010

Also available in: Română

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More