L’ADN électromagnétique et la communication entre cellules (2)
Voici l’histoire de la découverte des rayonnements électromagnétiques cohérents dans les organismes vivants.
Lisez la première partie de cet article
Indications sur l’état sanitaire d’une cellule
Dans les années 1950 – 60, les chercheurs russes remarquent que lorsqu’un système biologique est soumis à une destruction (chauffage, congélation, empoisonnement), son émission photonique augmente, comme s’il envoyait un avertissement. Cette émission cesse à la mort du système.
Les chercheurs russes des années ’70 (S. Stschurin, V.P. Kaznacheev et L. Michailova que nous avons présentés dans la partie précédente de l’article) ont constaté que l’intensité du rayonnement cellulaire change quand la cellule est agressée, endommagée ou qu’elle meurt.
« Les cellules vivant normalement émettent un courant lumineux constant. Lorsqu’un virus pénètre dans les cellules, le rayonnement se modifie: augmentation du rayonnement, puis silence, puis nouvelle augmentation, puis extinction progressive du rayonnement en ondes multiples jusqu’à la mort des cellules. » [Cité par F.A. Popp, Biologie de la lumière]
En 1974, Stschurin énonce : « Les cellules touchées par différentes maladies ont des caractéristiques de rayonnement différentes. Nous sommes persuadés que les photons sont capables de nous informer très tôt avant le début d’une dégénérescence pernicieuse et de révéler la présence d’un virus.
Dans les années 1980, Nagl (biologiste), Popp et Li ont établi des théories fondamentales sur la relation entre les biophotons et la croissance des cellules, sur les différences d’émission entre des cellules saines et des cellules cancéreuses. Ils ont fait l’hypothèse que la figure de diffusion des photons des cellules contient l’information sur la présence d’une infection virale ou bactérienne. Ceci a été confirmé par des scientifiques du laboratoire national de Los Alamos (USA). Le virologue Lipkind a trouvé les premiers éléments indiquant la présence d’une infection virale par les biophotons. » (Institut International de Biophysique, Research and History)
Le rayonnement est fonction de l’état de la cellule. Les informations incluses dans les biophotons rendent compte de l’état énergétique de la ou des cellules émettrices. L’émission d’une cellule saine est calme, comme une rivière tranquille. Selon les recherches de F.A. Popp, si on blesse une plante, d’autres plantes semblables placées autour en sont averties, même si elles sont éloignées. Tout dérangement augmente la production de rayonnement, comme si une activité de réparation se déclenche.
Il est probablement possible de déterminer l’état de santé d’un tissu biologique et aussi d’un organisme entier par les caractéristiques de ses émissions photoniques. La santé semble se manifester par une communication d’information aisée et abondante à l’intérieur du corps, tandis que la maladie consisterait en un appauvrissement de ce flux d’information.
Analyse de la qualité des tissus biologiques
La mesure du flux de biophotons émis par un organisme permet d’en tirer des informations sur l’état de santé ou de déséquilibre énergétique de cet organisme. Cette méthode est un complément prometteur des autres méthodes d’analyse biologique, car elle a l’avantage de ne pas introduire de produits dans l’organisme, ni de faire des prélèvements, de sorte qu’elle ne le perturbe pas.
Sur cette base, plusieurs types d’appareils ont été conçus, d’abord à l’Institut International de Biophysique de Neuss en Allemagne, ou mis au point dans divers secteurs de l’industrie en Europe et au Japon, pour évaluer l’état sanitaire de végétaux, d’animaux, ou du corps humain.
Maladies et vieillissement cellulaire
Selon de nombreuses études, incluant celles de Popp et d’autres en Australie, en Pologne et au Japon, on peut détecter l’état cancéreux d’un groupe de cellules en mesurant ses émissions de biophotons. Sur une biopsie (tissus prélevés dans l’organisme), on peut distinguer les cellules tumorales (cancéreuses) des cellules saines, déterminer leur degré de malignité et évaluer leur réponse énergétique à des substances médicamenteuses.
Lorsqu’on stimule des cellules par la lumière, la bioluminescence augmente puis décroit. Popp, VanWikj et d’autres ont mesuré qu’un groupe de cellules cancéreuses n’émet pas les mêmes rayonnements que les groupes de cellules saines. La vitesse de décroissance est beaucoup plus grande dans les cellules malignes, ce qui indique que leur capacité de stockage en biophotons est réduite. De plus les biophotons ont perdu une bonne partie de leur cohérence. Si on compare l’émission par des tissus d’épaisseur croissante, elle augmente dans le cas de cellules normales et diminue dans le cas de cellules tumorales.
Par la même technique, il est possible d’évaluer le vieillissement cellulaire et l’état du sang.
Des chercheurs japonais (Kobayashi et coll.) ont construit une chambre noire munie d’un système de comptage pour le corps entier. Ils ont mis en évidence que l’émission de biophotons du corps suit en tous points le rythme naturel biologique. Lorsqu’il y a des déviations, elles indiquent une maladie.
Qualité des aliments et cosmétiques
Une des applications les plus immédiates est l’évaluation de la qualité de la nourriture. Popp et ses collaborateurs ont fait de nombreuses mesures pour comparer les émissions de substances en fonction de leur mode de culture ou d’élevage, leur durée de stockage, leur contamination par des produits toxiques tels que les métaux (voir émission Archimède d’ARTE-TV). La qualité des aliments s’évalue en termes de faculté d’emmagasinage de lumière.
Par exemple, on a comparé l’émission photonique d’œufs de poules vivant en liberté à celle d’œufs de poules vivant en cage. Dans le premier cas, les photons étaient beaucoup plus cohérents.
La technique est également très utile pour évaluer la qualité des produits cosmétiques. On peut aussi évaluer leur innocuité avant de faire des tests biologiques sur les organismes, en particulier sur les animaux.
L’aspect de l’émission photonique d’un organisme végétal, animal ou humain donne des indications sur une éventuelle contamination par des bactéries ou des virus. Une application industrielle a été réalisée avec un fabricant de bière sur les mélanges de houblon fermenté.
L’ADN, un laser à photons
La forte cohérence dès rayonnements de biophotons indique qu’ils sont émis par des émetteurs coordonnés. Il reste à trouver quelle est la source de production d’un tel rayonnement dans les cellules. Nous allons retrouver l’ADN. Afin de vérifier quelle était la ou les sources des photons corrélés, Popp et ses collaborateurs ont effectué des expériences supplémentaires.
Structure de la molécule d’ADN
Les 2 brins sont enroulés en hélice autour d’un axe commun, et réunis par des liaisons horizontales entre bases azotées
Ils ont irradié des tissus biologiques avec des rayonnements lumineux. Lorsqu’on soumet des tissus biologiques vivants à un rayonnement lumineux, la matière est excitée et émet une plus grande quantité de biophotons. Lorsque cette illumination cesse, l’émission ne s’arrête pas brusquement, mais décroit plus ou moins rapidement. On peut observer de quelle manière elle décroit, à quelle vitesse. Les résultats recueillis par Popp et coll. démontrent que la décroissance est typique d’une source qui vibre, par exemple un fragment de molécule.
Georges Lakhovsky (1869 – 1942), un scientifique et ingénieur d’origine russe qui vivait en France, a été le premier à mentionner que les cellules et leurs noyaux pouvaient être considérés comme des oscillateurs biologiques. Ils se transmettent des informations en émettant des ondes électromagnétiques.
L’équipe de Popp avait l’impression que cette source vibrante devait inclure la molécule d’ADN. Pour s’en assurer, ils ont modifié l’ADN chimiquement avec du bromure d’éthidium pour voir si cela avait un impact sur la décroissance de la bioluminescence. L’ADN est normalement enroulé en hélice, mais il se déroule sous l’influence du bromure d’éthidium. Or on constate que parallèlement, la bioluminescence baisse. Il y a une relation de cause à effet bien visible entre la conformation de l’ADN et la bioluminescence. L’ADN est la source primaire et essentielle de l’émission biophotonique ultraténue.
Popp et ses collaborateurs ont démontré que des photons s’accumulent dans des petites cavités de la molécule, les exciplex. En gros, ces cavités sont constituées de deux bases se faisant face sur les 2 brins. Les exciplex fonctionnent comme des lasers. Un laser est une cavité qui résonne à une fréquence de la lumière, comme un son peut résonner dans un récipient creux. En résonnant, cette micro-cavité accumule cette lumière de façon cohérente. Puis elle la projette en faisceau à l’extérieur.
L’ADN accumule les biophotons, les guide le long de sa structure hélicoïdale et les projette en-dehors. Dans les années 60, Eisinger et Schulman avait déjà établi que l’ADN conduit les photons.
À ce stade de notre étude, les molécules n’apparaissent plus seulement comme des volumes mécaniques légèrement plastiques qui s’emboitent comme des légos, se séparent et voyagent au cours des réactions chimiques. Les molécules d’ADN sont parcourues de mouvements électrodynamiques internes innombrables. Des charges électriques et des photons circulent dans la molécule, sont transmis à d’autres atomes, en modifient l’état et induisent des émissions électromagnétiques. Elles sont extraordinairement vivantes.
Les ondes téléphoniques ou radiophoniques de notre quotidien sont aussi des ondes électromagnétiques, des photons qui transmettent des signaux qui sont décryptés en sons dans les appareils d’écoute. De la même façon, par son rôle de conducteur de photons, l’ADN peut être qualifié d’antenne électromagnétique qui reçoit et transmet des informations. Il en a les caractéristiques: à la fois allongé comme une antenne droite qui peut très bien capter les impulsions électriques, et circulaire (vu de bout) pour être une excellente antenne magnétique. C’est un oscillateur.
Régulation de réactions chimiques
En plus de l’état sanitaire des cellules, les biophotons peuvent véhiculer des informations pour indiquer ou déclencher une « action » à effectuer, telle qu’intensifier ou diminuer une réaction chimique.
La vie normale des cellules se manifeste par des réactions chimiques qui en maintiennent l’intégrité et assurent son fonctionnement et sa croissance. Les réactions chimiques sont principalement déclenchées (catalysées) et régulées par des enzymes, une catégorie de protéines. Or, on compte environ 100’000 réactions par cellule et par seconde qui font intervenir environ 10’000 enzymes. Comment ces innombrables réactions peuvent-elles être coordonnées pour aboutir à des actions coordonnées qui maintiennent l’organisme en bonne santé et assurent son adaptation à l’environnement et son développement?
La réponse se trouve dans le rôle des biophotons. Ils transportent les instructions qui permettent aux enzymes de savoir quand et où agir, en fonction de l’état physiologique de l’organisme et de son évolution. L’énergie qu’ils transportent peut parfois assurer l’activation d’une réaction. Le photon n’est pas le produit de la réaction comme il a été suggéré, mais son déclencheur. En stockant et émettant des biophotons, l’ADN peut donc diriger à distance les processus métaboliques de la cellule et fournir l’énergie nécessaire.
« La quantité impressionnante de matériaux expérimentaux accumulés nous permet de fournir une image convaincante de la réalité de ces interactions électromagnétiques intercellulaires, c’est-à-dire de bio-information électromagnétique… Elle ouvre la possibilité de découvrir des solutions aux questions biologiques fondamentales comme l’évolution, la croissance, le vieillissement et le développement de nouvelles particularités. » (V.P. Kaznacheev, L.P. Mikhailova, Ultraweak Radiation in Cell Interactions, 1981)
Le champ de biophotons imprègne l’organisme
Un organisme vivant est constitué d’une multitude de cellules. Chacune des cellules contient de l’ADN qui émet ses biophotons. Au total, c’est un immense flux de biophotons qui imprègne les cellules et les organes. Il constitue une sorte de mer de photons (on dit aussi un champ de biophotons).
Les biophotons en provenance de toutes les cellules d’un même organisme ne sont pas cacophoniques, ils sont orchestrés. Cela signifie que les molécules d’ADN émettent de façon concertée. Le champ de biophotons est à la fois le résultat de l’ensemble des photons et aussi un champ enveloppant collectif qui assure la cohérence et l’unité du système biologique.
On peut comparer cette communication au système de synchronisation d’une population de fourmis qui travaillent toutes à l’organisation commune, grâce l’information qu’elles reçoivent chacune de la part du champ collectif créé par elles.
Le champ de biophotons est porteur d’informations complexes qui circulent entre cellules et organes. Il dirige et coordonne toutes les activités métaboliques et de transformation. En introduisant la notion de champs énergétiques et ondulatoires, la biologie sort des descriptions basées uniquement sur des réactions chimiques et rejoint la nouvelle physique qui utilise le concept de champ d’informations.
Dr Mae-Wan Ho
L’émission continue de biophotons est une caractéristique fondamentale du vivant. Le champ de biophotons est produit en permanence et se modifie sans cesse. Dans son livre The rainbow and the Worm, la Dr Mae-Wan Ho (Chine et Angleterre) explique que le champ de photons est semblable à un fluide, comme l’eau dans un récipient, mais fait de consistance lumineuse. De la sorte, il peut être animé de vagues. Il envoie des ondes de biophotons dans son environnement.
Lisez la troisième partie de cet article
yogaesoteric
6 avril 2020