L’arbre à encens : puissant anti-inflammatoire

L’arbre à encens (Boswellia sacra) appartient à la famille des Burséracées. Le genre Boswellia compte une vingtaine d’espèces d’arbres ou d’arbustes localisés en Asie et en Afrique. Ils produisent une résine aromatique ; celle de l’arbre à encens appelée encens ou oliban dégage une fumée odoriférante en se consumant, avec une image symbolique spirituelle liée à différentes religions. Outre, cet aspect spirituel, l’arbre à encens aurait également des vertus thérapeutiques.

L’arbre à encens, anti-inflammatoire

Boswellia sacra, arbre à encens, oliban, encens véritable ou boswellie est donc un petit arbre tortueux mesurant autour de 2 m, constitué de nombreuses branches tordues pouvant partir pratiquement de la base, avec une écorce qui desquame facilement.

Les feuilles vert gris sont caduques, composées de folioles, et réunies en forme de bouquets au sommet des rameaux.

Des petites fleurs blanc crème à 5 pétales, réunies à l’aisselle des feuilles apparaissent en été. Une fructification suit la floraison sous forme de capsules d’1 cm de long.

Il est cultivé dans la corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie) jusqu’à la pointe sud de la péninsule Arabique (Oman, Yémen), c’est-à-dire des zones désertiques, très sèches, baignées par un soleil brûlant, plutôt en sol calcaire, jusqu’à 1500 m d’altitude. Sa culture en pot, sous nos latitudes peut se faire, comme un arbuste d’intérieur : bien au chaud en situation lumineuse à la maison, il pourra être sorti sur l’extérieur au cœur de l’été. Sa conduite en bonsaï est également possible.

La résine d’encens est recueillie à l’automne (encens blanc, le plus pur) et parfois au printemps, en incisant le tronc pour laisser s’écouler la sève qu’il faudra laisser coaguler avant de la récupérer 3 semaines plus tard, ce qui rend l’opération assez délicate. A partir de cette gomme oléo-résineuse, l’huile essentielle d’encens ou d’oliban sera extraite.

L’encens contient des monoterpènes, des sesquiterpènes et des acides boswelliques aux propriétés anti-inflammatoires.

Les vertus médicinales de l’encens

Ce sont les vertus anti-inflammatoires de l’encens qui ont fait sa renommée en médecine ayurvédique, notamment pour soulager les douleurs rhumatismales, l’arthrose, l’arthrite, la polyarthrite rhumatoïde etc.

Contre l’inflammation du tube digestif et des intestins, l’encens est particulièrement intéressant pour les personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

L’encens aurait également des vertus bénéfiques pour les voies respiratoires plus particulièrement chez les personnes souffrant d’asthme et de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

En cataplasme, en prévention des brûlures causées par la radiothérapie, l’encens serait un atout. Toujours sur le plan cutané, il soignerait les furoncles, l’acné ou les infections fongiques.

Plus récemment, on tendrait à lui attribuer des vertus de régulation de l’humeur et de lutte contre les états dépressifs.

L’encens s’achète en herboristerie et en magasins nature. Il se présente et s’utilise de différentes façons :
– en fumigation de résine qui se présente comme des cristaux irréguliers et opaques de couleur jaune à brun, pour dégager les voies respiratoires, atténuer l’anxiété, gagner en sérénité, purifier l’air,
– en huile essentielle : 3 gouttes diluées dans quelques gouttes d’huile végétale d’amande douce, en massage pour les douleurs articulaires ; 1 goutte dans une cuillère à café de miel 3 fois/jour contre la dépression.
– en extraits normalisés, capsules, comprimés, selon les indications du pharmacien. Contre les troubles intestinaux, une gélule de 300 mg, 2 à 3 fois par jour.

Autres espèces de Boswellia

L’arbre à encens (Boswellia sacra) est cultivé dans le nord-est de l’Afrique et produit le plus pur des encens, notamment au sultanat d’Oman avec le « al-hojari ».

Le Boswellia carterii qui pousse aussi en Somalie et au Yémen produit une résine de très bonne qualité.

L’arbre à encens indien (Boswellia serrata) qui pousse en Inde est moins parfumé mais semble plus efficace pour les douleurs rhumatismales.

Il existe également Boswellia dalzielii dans le Sahel, Boswellia rivaeBoswellia frereana

 

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