Muladhara Chakra- aspects psychologiques

un article de Elena Godeanu
 

Au niveau du premier chakra nous apprenons que nous appartenons à une communauté, que nous sommes en étroite liaison avec celle-ci. Cet aspect se traduit par des sentiments comme : stabilité, sécurité, survie, conservation. Dès la naissance, notre vie dépend du groupe d’appartenence, de la famille. Être partie intégrante d’un groupe est, à ce niveau, une nécessité essentielle, parce que les besoins fondamentaux de survie (nourriture, abri, vêtements) sont offerts par le groupe. A ce niveau, il existe une certaine difficulté d’interprêter de façon symbolique ou de percevoir la vraie signification des événementsd e notre vie.

 

Le groupe nous apprend la survie

 

En général, l’être humain ne se manifeste pas dès le début comme un être conscient, avec une volonté personnelle. Ce sens de l’identité se développe plus tard, en suivant plusieurs étapes, de l’enfance jusqu’à la maturité. La vie commence par l’appartenence à la conscience d’un certain groupe à partir duquel nous assimilons un système de valeurs, transmis de génération en génération, mais duquel nous recevons aussi les préjugés, les peurs et les faiblesses. L’interaction avec un groupe nous apprend à partager nos expériences avec les autres.
 
Ce guide du comportement se trouve à la base du processus éducationnel des enfants dans les premières années de leur vie, en conduisant à l’apparition du sentiment d’appartenence. Le groupe d’appartenence nous offre les premières leçons de vie. Il nous présente le monde comme étant sûr ou dangeureux, riche ou pauvre, éduqué ou ignorant, un endroit d’où l’on prend et ou l’on offre. Et toujours le groupe nous offre les premières informations concernant la réalité même. Nous héritons de notre groupe son attitude envers d’autres groupes éthniques, raciaux ou religieux, ainsi qu’un système de croyance qui mêlent la vérité avec la fiction. Nombreuses de ces croyances ont une valeur authentique, mais d’autres tiennent plus de la séparation d’un groupe de l’autre, de la violation d’une vérité fondamentale de ce niveau: “Tous sont Un”.
 
Le processus du développement spirituel provoque chez nous le désir de retenir seulement des influences de groupe positives, bénéfiques et de renoncer aux autres. Notre force spirituelle croît lorsque nous devenons capables de voir au-delà des contradictions inhérentes aux enseignements de groupe et d’atteindre un niveau plus profond de vérité. A chaque fois que nous réalisons un pas vers la conscience symbolique, nous emmenons une influence positive dans nos systèmes énergétiques et biologiques. Et de même avec les systèmes globaux.
 
“ – …  un jour, Jonathan Livingston le Goéland, tu comprendras que tout acte irréfléchi est insensé. La vie est l’inconnu et l’inconnaissable; nous avons été créés pour manger et survivre aussi que possible.
Un goéland n’a pas le droit de répliquer devant le conseil, mais la voix s’est fait entendre:  – Irréfléchi ? Mes frères! – criait-il.  – Est-ce qu’un goéland qui découvre et suit un sens dans la vie, un but plus élevé est irrationnel ? Il nous a fallu des milliers d’années pour obtenir du poisson ; à présent la raison de notre vie est différente –achever, notre exploration, être libres !”    
(fragment de “ Johnatan Livingston le Goéland”, de Richard Bach)
 

Tu as la force du choix

 
Chacune des croyances de groupe oriente une certaine quantité de notre énergie dans un acte de création et ainsi a une conséquence directe sur nous. Lorsque nous partageons une conviction avec d’autres groupes, nous participons aux événements physiques et énergétiques créés par ces groupes. C’est l’expression symbolique et créatrice de la vérité sacrée à ce niveau: “Tous sont Un”. Le côté négatif est que les individualités impliquées dans un groupe négatif d’action acceptent rarement la responsabilité et leur rôle personnel dans l’action. Les lois orales du groupe soutiennent que les leaders acceptent la responsabilité, et non pas ceux qui les suivent.
 
Du fait de cette force des croyances, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, il nous est difficile de toujours être en harmonie avec le groupe. Nous avons appris à faire les choix qui ont l’assentiment du groupe, d’adopter ses manières sociales, ses attitudes. Symboliquement, cette adaptation reflète l’union de la volonté individuelle avec la volonté de groupe. C’est un sentiment puissant d’appartenir à une famille ou à un groupe où il existe une totale harmonie au niveau physique, émotionnel et spirituel. Une telle union nous confère de la force – autant que nous réalisons des choix en consonnance avec ceux du groupe.
 
En même temps nous avons intérieurement un profond désir d’explorer nos capacités créatrices, de développer notre force individuelle personnelle. Ce désir se trouve au-delà de toutes nos démarches de devenir “conscients”. Le voyage humain universel vers la perfection suppose de devenir conscients de notre pouvoir et d’apprendre la façon d’utiliser ce pouvoir. Devenir conscient de la responsabilité qui se cache dans le pouvoir du choix représente l’essence de ce voyage.
 
En considérant les faits de ce point de vue, l’évaluation de nos croyances personnelles et la séparation de ceux qui ne nous soutiennent plus dans notre développement spirituel est une provocation extérieure, souvent douloureuse. La transformation est la nature de la vie ; la transformation extérieure et la transformation intérieure se maintiennent constamment. La transformation intérieure suppose la renonciation à certaines croyances et le renforcement des autres. Les premières convictions que nous devons analyser sont celles de groupe – elles se sont formées au début de notre vie et sont fondamentales ; notre croissance spirituelle suit la structure de notre système énergétique.
 
L’évaluation de nos convictions est une nécessité spirituelle et biologique. Les moments de crise de notre vie soulignent que nous devons nous libérer des croyances qui ne nous soutiennent plus dans notre développement spirituel. Ces points de carrefour où nous devons choisir entre évoluer et stagner sont les plus difficiles épreuves. Chaque nouveau carrefour signifie entrer dans un nouveau cycle du changement, et le changement signifie au préalable quitter ce qui nous est familier, connu et l’orientation vers une nouvelle étape de la vie.
 
La plupart des gens restent bloqués entre deux mondes; l’un qu’ils doivent quitter et l’autre où ils ont peur d’entrer. Nous voulons devenir plus conscients, mais en même temps nous avons peur parce que cela suppose devenir responsables pour nous-mêmes – en ce qui concerne la santé, la carrière, les attitudes et nos pensées. Une fois que nous acceptons cela, même dans un seul de ces domaines – nous ne pourrons jamais éviter les conséquences de nos choix personnels.
 
Au-delà de la loi de la jungle
 

La prédominance énergétique dysharmonieuse à ce niveau est le signe d’une excessive préoccupation de ne pas être blessé par les autres. L’être humain qui présente ce genre de dysharmonie a presque toujours peur d‘être attaqué ou, par contre, a une puissante tendance à attaquer les autres, selon la polarité sur laquelle le déséquilibre se manifeste. La peur impliquée à ce niveau est le plus souvent une peur intense, irrationnelle, pareille à celle associée aux rôles de chasseur – chassé.
 
Les sociétés primitives, surtout préoccupées par la chasse et où en première place s’impose le besoin essentiel de survie dans leur milieu naturel, où règne la “loi de la jungle”, autrement dit de la survie de celui qui est le plus apte, reflète la prédominance de l’énergisation unilatérale de Muladhara Chakra. De même, cette énergisation est reflétée par toutes les situatins sociales où la loi et l’ordre sont temporairement suspendus ou détruites ou, par contre, appliquées de façon excessive et rigide.
 
L’évolution spirituelle nous incite à retenir seulement des influences de groupe celles qui sont positives, bénéfiques et de renoncer aux autres.
 
“La plupart des goélands ne cherchent à apprendre que les éléments de base du vol – comment arriver du bord jusqu’à l’eau en revenir. Pour la plupart des goélands ce n’est pas le vol qui compte, mais la nourriture. Mais pour ce goéland, le vol était tout, non pas la nourriture. Plus que tout autre chose dans le monde, la goéland Jonathan Livingstone aimait voler. (…) – Pourquoi, Jon, pourquoi? – lui avait demandé sa mère. – Pourquoi as-tu tant de mal à être comme tous les autres du groupe, Jon? Pourquoi tu ne laisses pas les pélicans et les albatros voler si bas? Pourquoi ne manges-tu pas? Mon fils, tu es arrivé à avoir seulement des plumes et des os! – Je m’en fiche de n’avoir seulement que des plumes et d’os, maman. Je veux savoir ce que je peux réaliser dans l’air et ce que je ne peux pas. C’est tout. Je veux savoir.”    
(fragment de “Ilusions”, de Richard Bach)
 

Un article tiré de la revue Yoga Magazin n° 36

yogaesoteric
 

Also available in: Română

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