Shrinkflation : un phénomène de plus en plus présent en France

Après une première alerte de l’ONG Foodwatch sur le phénomène de shrinkflation, la répression des fraudes a mené l’enquête. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Moins de quantité pour un prix plus élevé

Début octobre, une première alerte par l’ONG Foodwatch a été lancé et le résultat risque de faire mal au porte-monnaie des Français. Selon l’association qui « milite pour la transparence dans le secteur agroalimentaire », bon nombre d’industriels ont réduit la quantité des produits mis en vente, pour cacher la hausse des prix. Certains auraient même réduit la quantité et augmenté leurs prix dans le même temps. En effet, plusieurs marques ont diminué le poids des produits de 12 % mais haussé le prix de 25 %. Suite à cette étude, la répression des fraudes s’est mise à enquêter, en effectuant plus de 340 inspections depuis septembre. Car si la hausse des prix est complètement légale, la réduction de la quantité doit être renseignée sur les produits commercialisés.

340 établissements et 5.800 produits contrôlés

Selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises (PME), un grand nombre d’anomalies ont été trouvées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de répression des fraudes (DGCCRF). Pour elle, la situation interpelle lorsque « la réduction des quantités n’est pas visible et où la recette reste inchangée ». C’est pour cette raison que le 18 octobre, environ 340 établissements ont été contrôlés pour un examen sur plus de 5.800 produits. « Dans environ 10 % des établissements, les services de la DGCCRF ont constaté des anomalies, de gravité variable » indique la ministre.

D’autres anomalies remarquées

À la suite de ces enquêtes, plusieurs industriels ont été sanctionnés, de l’avertissement au procès-verbal. Outre ces anomalies, la DGCCRF a également remarqué des défauts d’affichage des prix, la non-indication du prix à l’unité de mesure ou « le fait que le prix ne corresponde tout simplement pas au produit présenté ». La ministre Olivia Grégoire a rappelé à 60 millions de consommateurs que tous les éléments concernant l’affichage et les informations sur les emballages des produits devait respecter l’encadrement européen. « Il est vérifié que ces informations, aussi bien relatives à la quantité annoncée sur les emballages qu’à l’affichage en rayon du prix à l’unité de mesure, sont suffisamment claires et lisibles pour le consommateur » selon elle. Elle rappelle par ailleurs que si des pratiques commerciales trompeuses pour les consommateurs venaient à être remarquées dans le futur, des sanctions adéquates seraient appliquées par la DGCCRF. L’association Foodwatch de son côté appelle les consommateurs à mettre la pression aux marques sur les réseaux sociaux, et à l’engagement des industriels.

 

yogaesoteric
12 novembre 2022

 

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