La Révolution bolchévique

1917-2017 – Cent ans après, l’histoire cachée de la révolution bolchévique

Le premier Romanov venait du Monastère Ipatiev, le dernier Romanov a été tué dans la villa Ipatiev, ce n’est pas un hasard, les stratèges de certains événements aiment les rituels.

Lorsqu’on parle des derniers Romanov, les gens les associent inévitablement à la révolution bolchévique, et puisque « la campagne publicitaire » qui a accompagné la révolution a toujours été très efficace depuis les premières années du XXe siècle, les gens ont été amenés à penser que les Romanov étaient des oppresseurs alors que les bolchéviques étaient les défenseurs de l’équité sociale, mais ce n’était pas le cas.

Tsar Boris Godounov

Peut-être que peu de gens savent qu’en Russie il n’y avait jamais eu d’esclavage comme malheureusement dans de nombreux autres pays à travers le monde, le servage ayant commencé à être présent en Russie à l’époque du Tsar Boris Godounov. Ce n’est qu’à cause d’une erreur de Pierre le Grand Romanov, le Tsar le plus aimé par les Soviétiques, qu’a eu lieu la légalisation du servage, et comme tant d’autres erreurs de Pierre, tout cela a été fait pour essayer de s’adapter aux modèles occidentaux.

Cependant, le serviteur avait toujours sa dignité en tant qu’être humain, il pouvait être vendu avec la terre, mais le « maître » n’était pas propriétaire de sa vie.

Beaucoup des Romanov, qui ont succédé à Pierre, auraient voulu gouverner une nation dans laquelle tous les individus seraient libres. Pour Nicolas Ier, Tsar intègre et considéré comme un autocrate parce qu’il est peu connu, l’abolition du servage fut toujours une priorité élevée, mais en conflit avec les intérêts de nombreux riches, qu’il n’aimait pas.

Nicolas Ier, aigri, disait: « Dans ce pays, tout le monde vole, sauf moi. »

Son fils, Alexandre II, qui en 1861 a signé une loi pour l’émancipation de ce servage, avait annoncé en mars 1881 qu’il voulait des réformes et un parlement comme dans d’autres pays européens, mais un peu plus tard il fut assassiné. Quiconque traite de l’étude de la révolution bolchévique doit se souvenir de cet assassinat.

Entre le XVIII siècle et le XIX siècle beaucoup de gouvernements parlementaires sont nés dans différents pays d’Europe. En Russie aussi, aurait pu naître un gouvernement parlementaire, mais Alexandre II avait été assassiné.

Le premier ministre du dernier Tsar Nicolas II, était Piotr Stolypine, dont la réforme agraire a été étudiée ensuite par les Soviétiques, bien que Stolypine ait été assassiné ; et alors naît le doute que la célèbre révolution bolchévique devait absolument éclater, même si les Romanov étaient les gouvernants les plus libéraux de ce monde.

La révolution bolchévique devait se débarrasser de la Russie, qui au moment de la révolution, était la cinquième puissance industrielle du monde, et la haute finance mondiale craignait cette compétition.

On rapporte les faits qui ont conduit aux années fatales 1917-1918.

Le Parti ouvrier social-démocrate russe a été fondé à Minsk en 1898 par Georgi Valentinovic Plechanov et Pavel Borisovic Aksel’rod. Le Parti a été inspiré par le marxisme.

On a élu un Comité central et on a publié un manifeste, lors du second Congrès du Parti, qui a eu lieu dans deux villes, à Bruxelles et à Londres, en juillet et août 1903. Il y avait une scission en deux factions: les bolchéviques et les mencheviks.

Les bolchéviques voulaient une révolution menée par les travailleurs et les paysans, les mencheviks voulait une Russie plus démocratique, et toutes les forces sociales auraient pu être des protagonistes de ce changement, sans exclusions.

Les bolchéviques disaient qu’ils détestaient l’autoritarisme des Tsars, mais dès le début ils ont pris des positions beaucoup plus autoritaires que celles des Tsars.

L’organisation strictement hiérarchique et centralisée de leur parti ne reconnaissait aucune forme de liberté de pensée.

Il ne pouvait pas en être autrement. Qu’on soit d’accord avec la thèse de la révolution-complot du capitalisme, que de nombreux documents émergés grâce à des historiens, des écrivains et des journalistes le soutiennent, ou qu’on croit fermement en une révolution communiste du peuple, on n’y croit pas, mais on  respecte celui qui croit et qui est cohérent ; bien, de toute façon le bolchevisme devait être autoritaire.

Pour les bolchéviques le régime tsariste devait être renversé, les ouvriers et les paysans devaient conduire une révolution qui les aurait emmenés à gouverner leur pays.

Lénine condamnait fermement la spontanéité qui avait caractérisé les libéraux russes, tout devait être vérifié … .

« En principe, nous n’avons jamais abandonné et nous ne pouvons pas renoncer au terrorisme » écrivait Lénine dans une publication en 1901: « Par quoi commencer ».

Lénine est né en avril 1870 d’une famille riche. Dans toutes ses biographies il est écrit qu’il est devenu un révolutionnaire communiste quand son frère, organisateur avec d’autres compagnons d’une attaque contre Alexandre III, a été pendu. Ce frère Aleksandr avait rejoint le Narodnaya Volya (Volonté du peuple), une organisation révolutionnaire fondée en 1879. Le mouvement Zemlia i Volja avait déjà été fondé et avait été jugé dangereux par les autorités russes et réprimé en 1864. Mais il renaquit et puis se divisa en deux mouvements révolutionnaires : les Narodnaya volya et les Cërnyj Peredel, les Cërnyj voulant distribuer aux paysans les terres, appelées « terres noires » en russe.

A cause d’un traître, tué par les révolutionnaires, ces derniers ont continué à s’organiser en Suisse. La facilité avec laquelle les révolutionnaires pouvaient aller à l’étranger est stupéfiante.

L’étonnement disparaît quand à travers des livres et des documents, on apprend que les révolutionnaires jouissaient de grandes faveurs dans d’autres pays, qui, craignant la grande puissance russe, comme on l’a dit, voulaient l’éliminer en créant la confusion et le terrorisme dans le pays.

Donc Lénine, Trotsky, Kerensky et leurs compagnons étaient-ils vraiment des révolutionnaires avec des idéaux communistes précis ou étaient-ils simplement engagés par des étrangers et étaient-ils à leur service ? De nombreux documents qui ont émergé ont révélé que les dirigeants bolchéviques avaient été choisis par les puissances internationales secrètes, mais beaucoup de gens quand même ont cru de bonne foi aux idéaux proposés par le communisme.

Voilà pourquoi on veut présenter les idéaux et les actions révolutionnaires, mais en même temps on veut faire la lumière sur les documents qui ont conduit des journalistes et des écrivains à publier de nombreux articles et livres concernant les financements des révolutionnaires, qui dirigèrent une révolution qui n’avait certainement pas des idéaux communistes.

En 1893, Lénine était allé vivre à Saint-Pétersbourg et il s’était de plus en plus engagé dans le Parti des travailleurs social-démocrate russe ; arrêté et envoyé en exil, il se déplaçait facilement entre les parties et les insurrections et, tout aussi facilement il allait à l’étranger. Lors du deuxième Congrès du Parti en 1903, à Bruxelles et à Londres, Lénine a contribué à diviser le parti à cause de forts désaccords avec Julius Martov. En 1905, il encouragea la marche dirigée par le père Gapon vers le Palais d’Hiver.

Un livre intéressant de Aleksandr Solzhenitsyn: « Lénine à Zurich », porte à notre connaissance un personnage très peu connu, qui pourtant eut une très grande importance dans la révolution russe. Son surnom était Parvus, il s’appelait Aleksander Israël Helphand (1867-1924). Dans la maison de Parvus naquit vraiment le journal de Lénine : l’Iskra. Il fut cet homme aride et sans scrupules qui fournit à Trotsky les idées de la révolution permanente. Il était le marionnettiste du soviet de Pétersbourg de 1905.

Dans un premier temps, l’idée de fonder le journal Iskra naquit à Pskov, au cours d’une réunion secrète en 1900. L’idée de Lénine était de se déplacer à l’étranger pour imprimer le journal dans un autre pays et le faire arriver ensuite en Russie. Il se rendit à Stuttgart et à Monaco, où il prit des accords avec des éditeurs et des imprimeurs allemands pour l’impression du journal, et en juillet Lénine était en Allemagne. En août il s’installa à Zurich où son inséparable compagnon deviendra Parvus. En Suisse, le communiste Lénine, avec son épouse Nadja Krupskaya, mena une vie bourgeoise.

Lénine a également vécu à Berne, mais il aimait surtout Zurich, comme en témoignent quelques lettres qu’il a envoyées à sa famille. Dans la ville suisse, il a vécu dans une rue extrêmement intéressante, au numéro 14 de la Spieghelgasse. Dans la même rue il y avait le Cabaret Voltaire, où naquit le mouvement artistique du dadaïsme ; on ne sait pas si Lénine fréquentait ce cabaret, cependant, dans certaines biographies il est écrit qu’il était lui-même un dadaïste.

Ce qui est certain, c’est que les bolchéviques étaient une proie convoitée pour le monde de la haute finance mondiale, qui n’a pas vraiment des idéaux, mais pour lequel ce qui comptait était le profit et le gain. La haute finance donc, pour ses propres fins, voulait que les bolchéviques prennent le pouvoir en Russie. Selon certains historiens, le but de ceux qui ont financé la révolution était de créer le bolchevisme d’une part et le national-socialisme de Hitler d’autre part, afin de déchaîner tant de haine de sorte qu’on déclenche la guerre.

Les guerres font le bonheur du monde financier

Après la création de l’URSS les banques privées ont toujours continué à fournir davantage de fonds. On parle de soixante-trois milliards de dollars investis par les banques américaines privées en URSS. Certaines sources parlent d’un millier de sociétés américaines, engagées dans les secteurs de l’électricité et ferroviaire de l’Union Soviétique de 1920 à 1945.

Mais revenons à Parvus, qui fut un personnage clé des financements des bolchéviques. On doit rappeler que certains érudits de la révolution et de la soi-disant « guerre permanente » la définissent ainsi: « Les oligarques essayent d’empêcher par tous les moyens l’affirmation des souverainetés nationales qui travaillent pour le bien des communautés et ils se servent des ‘guerres permanentes’, surtout quand ils ont à résoudre des problèmes financiers. »

Et Parvus était un partisan de la « guerre permanente » en Russie, mais il n’était pas seul. Parvus, avec Jabotinsky, a également été très actif sur le front des Balkans. On insiste sur le fait que, tandis qu’on a ces figures qui, au lieu de construire, préféraient détruire pour réaliser les buts financiers des familles puissantes et d’autres pays, en Russie, il y avait des ministres très importants tel que Sergej Jul’evic Witte, qui a activé l’industrialisation, qui voulait la construction du chemin de fer transsibérien, de sorte que même les zones les plus reculées et difficiles d’accès en Russie puissent avoir une meilleure connexion et donc de meilleures opportunités.

Mais les révolutionnaires suivaient leur chemin. Avec la marche du Père Gapon au Palais d’Hiver, on avait obtenu la déstabilisation tant attendue. Parvus devint un ami proche de Trotsky et, ensemble, ils ont acheté la Russkaja Gazeta, qui avait une large diffusion. A cause de cette diffusion du journal et d’autres actions subversives, en décembre 1905, le Soviet de Saint-Pétersbourg est allé en prison, seul Parvus a réussi à rester libre. Il se rendit à Constantinople, où, en tant que journaliste, il s’occupait de la rébellion des Jeunes Turcs. Il s’y enrichit, en particulier avec le commerce des armes.

Avec le déclenchement de la Première Guerre Mondiale, Parvus a pris en charge l’organisation des financements des bolchéviques. Dans ce contexte de jeux financiers, il est logique qu’un ministre comme Piotr Stolypine fasse peur, car avec ses réformes, il réduisait les conflits sociaux, qui auraient dû augmenter en Russie pour l’élimination du gouvernement tsariste, concurrent dangereux des maîtres de la haute finance, étant donné que la Russie est, et reste à chaque instant un pays riche en matières premières.

Les politiciens devaient être les « serviteurs » des maîtres du monde, ainsi les définit l’écrivain Ezra Pound. Stolypine n’était certainement pas un « serviteur », et le rôle de « serviteur » ne plut à aucun des Romanov, ce qui explique pourquoi ils étaient si détestés par ceux qui détenaient le pouvoir financier. S’ils avaient été les amis de ces maîtres sournois, les Romanov auraient encore leur rôle.

Pour la haute finance mondiale le pouvoir absolu sur la société toute entière provint principalement de ce qui est arrivé en 1910. En novembre de cette année, les principaux dirigeants de la haute finance se sont réunis dans un endroit qui aurait dû rester secret. Le groupe était dirigé par le sénateur américain Nelson Aldrich.

Jekyll Island

Les journalistes de l’époque ont vu partir ces hommes de la gare de Hoboken dans le New Jersey, mais tout et tout le monde a été ébranlé par le mystère. Après de nombreuses années, on apprit ce qui était vraiment arrivé en une semaine en novembre 1910. A cette époque, il y avait une crainte largement répandue parmi la population des États-Unis relative à l’instabilité du système monétaire national. En 1908, le président Roosevelt avait approuvé le projet de loi sur la « Commission Monétaire Nationale ». Mais les personnes qui partirent de la gare de Hoboken, dans un train blindé avec des rideaux opaques, avaient des projets qui allaient bien au-delà d’une stabilité monétaire pour les seuls Etats-Unis, leurs plans concernaient le contrôle des marchés financiers mondiaux, et par la suite ces messieurs étaient en train de devenir les maîtres du monde, les nouveaux rois, empereurs, tsars, qui se substitueraient aux précédents.

Plus tard, on apprit que ces hommes étaient restés pour travailler secrètement à Jekyll Island, loin du reste du monde. L’île appartenait à des millionnaires américains, parmi lesquels était le fameux J.P. Morgan. Le groupe secret aurait dû s’occuper de la réforme du système bancaire au profit des États-Unis, mais il s’occupa surtout d’organiser son pouvoir économique, et donc politique, dans le monde entier. Certains historiens rapportent que quelqu’un du groupe voulait « incorporer » aussi la Russie et les Romanov, mais Nicolas II refusa de faire partie d’un gouvernement mondial, car il ne le considérait pas comme éthique. On doit rappeler -nous que Nicolas II fut le premier souverain qui a proposé le désarmement mondial.

A Jekyll Island a été formée la Banque Centrale qui ne plaisait pas aux Américains, mais, avec quelques astuces, un tel système a été imposé. Une question se pose: « A Jekyll Island on était en train d’organiser une super-puissance mondiale pour opprimer le monde entier (combien de guerres, guérillas, massacres ordonnés par les seigneurs de la haute finance) et les Romanov, qui essayaient de gouverner sans subterfuges … étaient jugés comme oppresseurs ? Est-ce juste ?

Considérons qu’ils ont subi une diffamation incroyable … une diffamation bien organisée … qui persiste encore ».

yogaesoteric

30 novembre 2018 

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