12 outils indispensables pour une vie consciente
Note : cet article est une traduction de l’article 12 Indispensable Mindful Living Tools de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le « je » de cet article !
Je me suis concentré sur le fait de vivre consciemment, et même si je ne me souviens pas tout le temps de le faire, j’ai appris quelques trucs qui valent le coup d’être partagés.
Le premier est qu’une vie consciente en vaut la peine. C’est une vie dans laquelle nous nous éveillons de l’état de rêve dans lequel nous sommes souvent submergés – un état dans lequel notre esprit est partout sauf dans le moment présent, enfermé dans des pensées sur ce que nous allons faire plus tard, sur ce que quelqu’un d’autre a dit, sur une chose qui nous stresse ou nous énerve. L’état d’esprit qui fait que nous sommes perdus dans nos smartphones et dans les réseaux sociaux.
Cela en vaut la peine, parce qu’être éveillé signifie que nous ne passons pas à côté de notre vie en la traversant. Être éveillé signifie que nous sommes conscients de ce qui se passe en nous, pendant que cela arrive, et que nous pouvons ainsi faire des choix plus conscients au lieu d’agir tout le temps impulsivement.
La deuxième chose que j’ai apprise est que nous oublions. Nous oublions, encore et encore, d’être éveillés. Et ce n’est pas grave. Être conscient est un processus d’oubli, puis de remémoration. De façon répétée. Tout comme respirer est un processus d’expiration, puis d’inspiration, de façon répétée.
La troisième est que la vie consciente n’est pas qu’une seule chose. Ce n’est pas que de la méditation. Pas plus que la simple concentration sur les choses qui vous entourent, dans le moment présent. J’ai découvert que vivre consciemment est un ensemble d’outils liés, qui peuvent tous être des moyens différents d’atteindre la même chose, mais où chacun est utile à sa façon.
Je vais les partager dans cet article, et j’espère que vous prendrez chacun en considération l’un après l’autre.
Pourquoi vous devriez vous en soucier
Pourquoi s’embêter à passer du temps à apprendre ces outils ? Est-ce juste pour un quelconque idéal de vie paisible et sans stress ?
Non. Une vie sans stress n’existe pas, mais ces outils font que vous êtes indubitablement mieux préparé à gérer le stress qui se dressera inévitablement sur votre chemin.
Mais de façon tout aussi importante, ils vous aideront à surmonter la peur de l’échec et la peur de l’inconfort qui vous ralentissent, vous empêchent de faire des changements positifs dans votre vie.
Ces outils vous aideront à lancer votre nouveau blog, lancer votre entreprise, écrire un livre, mettre votre premier album de musique en ligne, trouver votre but dans la vie, devenir la personne que vous avez toujours voulu devenir.
C’est ce que j’ai découvert. Je suis certain que vous trouverez ces outils tout aussi utiles.
La boîte à outils
Cette liste, évidemment, n’est pas complète. C’est un ensemble de choses que j’ai apprises, et que je pratique toujours, des choses que j’ai trouvées assez utiles pour les partager.
1. La méditation. La méditation est là où commence la vie consciente. Et ce n’est pas compliqué : vous pouvez rester immobile seulement 1 minute par jour pour commencer (puis passer à 3-5 minutes au bout d’une semaine), et tourner votre attention vers votre corps puis vers votre respiration. Notez quand vos pensées s’éloignent de votre respiration, et revenez gentiment à votre respiration. Répétez jusqu’à la fin de la minute.
2. Soyez éveillé. La méditation est une pratique de l’éveil, qui consiste à ne pas être dans un état de rêve (l’esprit qui s’éloigne du train des pensées, qui se perd dans le monde en ligne, qui pense aux offenses passées, qui stresse pour l’avenir, etc.) mais à être éveillé dans le présent, à ce qui est. Être éveillé est une chose que vous pouvez faire tout au long de la journée, tout le temps, si vous vous en souvenez. Le truc c’est de s’en souvenir.
3. Surveillez vos envies. Quand j’ai arrêté de fumer en 2005, l’outil le plus utile que j’ai appris a été de surveiller mes envies de fumer. Je m’asseyais et regardais l’envie monter et retomber, jusqu’à ce qu’elle disparaisse, sans agir. Cela m’a appris que je ne suis pas mes envies, que je n’ai pas à les suivre, et cela m’a aidé à changer toutes mes autres habitudes. Surveillez vos envies de jeter un œil à vos mails ou aux réseaux sociaux, de manger quelque chose de sucré ou de frit, de boire de l’alcool, de regarder la télé, de vous distraire, de procrastiner. Ces envies vont venir et repartir, et vous n’avez pas à les suivre.
4. Surveillez vos idéaux. Nous avons tous des idéaux, tout le temps. Nous avons comme idéal que notre journée se déroule parfaitement, que les gens seront gentils et respectueux envers nous, que nous serons parfaits, que nous allons cartonner à un examen ou à une réunion importante, que nous n’allons jamais échouer. Bien sûr, nous savons par expérience que ces idéaux ne sont pas réels, qu’ils ne se réalisent pas, qu’ils ne sont pas réalistes. Mais nous les avons quand même, et ils nous causent du stress et de la peur et de la colère envers quelque chose ou quelqu’un que nous avons perdu. En nous débarrassons de ces idéaux, nous pouvons nous débarrasser de notre souffrance.
5. Acceptez les gens et la vie comme ils sont. Quand j’ai arrêté d’essayer de changer un de mes proches, et que je l’ai accepté pour ce qu’il est, j’ai pu être simplement avec lui et profiter du temps passé avec lui. Cette acceptation a le même effet pour toute autre chose que vous faites – acceptez un collègue, un enfant, un conjoint, mais acceptez aussi une « mauvaise » situation, un sentiment déplaisant, un bruit agaçant. Quand nous arrêtons d’essayer de combattre la façon dont sont les choses, quand nous pouvons les accepter, nous sommes bien plus en paix.
6. Débarrassez-vous de vos attentes. C’est en réalité la même chose que les deux éléments précédents, mais je le trouve néanmoins utile. Il est utile de regarder vos attentes concernant une situation à venir, pour un nouveau projet ou une nouvelle entreprise, et de voir que ce n’est pas réel et que cela vous provoque du stress et de la déception. Nous provoquons notre propre douleur, et nous pouvons l’apaiser en nous débarrassant des attentes qui les causent. Balancez vos attentes à la mer.
7. Acceptez l’inconfort. La peur de l’inconfort est énorme – cela pousse les gens à être coincés dans leurs vieilles habitudes, à ne pas lancer une entreprise qu’ils veulent lancer, à être coincés dans un travail qu’ils n’aiment pas vraiment, parce qu’ils ont tendance à s’accrocher à ce qu’ils connaissent et à ce dont ils ont l’habitude plutôt que de tester quelque chose d’inconnu et d’inconfortable. C’est la raison pour laquelle beaucoup de gens ne mangent pas de légumes ou ne font pas d’exercice, pour laquelle ils mangent mal, ou ne commencent rien de nouveau. Mais nous pouvons ne pas avoir de problème dans l’inconfort, avec de la pratique. Commencez avec des choses qui sont un petit peu inconfortables, puis étendez votre zone de confort.
8. Voyez votre résistance. Quand vous essayez de faire quelque chose d’inconfortable, ou d’abandonner quelque chose que vous aimez et auquel vous êtes habitué, vous subirez de la résistance. Mais vous pouvez simplement voir cette résistance, et être curieux envers elle. Regardez votre résistance aux choses qui vous ennuient – un gros bruit qui coupe votre concentration, par exemple. Ce n’est pas le bruit le problème, c’est votre résistance à ce bruit. C’est aussi vrai pour la résistance à la nourriture que nous n’aimons pas, au fait d’avoir trop chaud ou trop froid, ou d’avoir faim. Le problème n’est pas la sensation de nourriture, de chaud, de froid, ou de faim ; c’est notre résistance envers eux. Regardez la résistance, et sentez-la fondre.
9. Soyez curieux. Trop souvent nous sommes coincés dans notre façon de faire et de voir les choses, nous pensons savoir comment les choses devraient se passer, comment sont les gens. À la place, soyez curieux. Découvrez. Expérimentez. Débarrassez-vous de ce que vous pensez savoir. Quand vous lancez un nouveau projet ou une nouvelle entreprise, si vous ressentez la peur de l’échec, au lieu de penser « Oh non, je vais me planter » ou « Oh non, je ne sais pas comment ça va se passer », essayez de penser « Voyons. Découvrons. » Et alors il n’y aura plus cette peur de l’échec, mais la joie d’être curieux et de découvrir. Apprenez à accepter de ne pas savoir.
10. Soyez reconnaissant. Nous nous plaignons de tout. Mais la vie est un miracle. Trouvez une chose dont vous pouvez être reconnaissant dans tout ce que vous faites. Soyez reconnaissant quand vous faites une nouvelle habitude, et vous la tiendrez plus longtemps. Soyez reconnaissant quand vous êtes avec quelqu’un, et vous serez plus heureux avec. La vie est incroyable, si vous apprenez à l’apprécier.
11. Débarrassez-vous du contrôle. Nous pensons souvent que nous contrôlons les choses, mais ce n’est qu’une illusion. Notre obsession de l’organisation, des objectifs et de la productivité, par exemple, sont ancrées dans l’illusion que nous pouvons contrôler notre vie. Mais la vie est incontrôlable, et juste quand nous pensons avoir les choses sous notre contrôle, quelque chose d’inattendu arrive pour tout détraquer. Et alors nous sommes frustrés parce que les choses ne se déroulent comme nous le voulions. À la place, entraînez-vous à vous débarrasser du contrôle, et apprenez à suivre le courant.
12. Ayez de la compassion. Cela semble trivial, mais la compassion pour les autres peut changer la façon dont vous vous sentez vis-à-vis du monde, au quotidien. Et avoir de la compassion pour vous-même change la vie. Ces deux choses nécessitent qu’on s’en souvienne, cependant, donc le truc pour vivre consciemment est de se souvenir d’éprouver de la compassion après avoir oublié.
La pratique
Ok, cela peut sembler un peu beaucoup à digérer et à retenir, non ?
Eh bien, il y a de l’espoir. J’oublie souvent tous ces trucs, et puis je m’en souviens, et je dis « Ah, voilà que je recommence ! » Et alors je repratique à nouveau.
Et puis j’oublie, mais je réfléchis, et j’apprends, et je pratique encore.
C’est le processus d’apprentissage de la conscience. Oublier, puis se souvenir, encore et encore.
Et cela vaut le coup de s’en souvenir, encore et encore.
yogaesoteric
16 décembre 2019