Les Kurdes, arme de déstabilisation massive de Washington au Moyen–Orient

À l’instar du peuple palestinien, les Kurdes souhaitent accéder à leur autonomie. Cependant, depuis la dislocation de l’Empire ottoman, certains de leurs chefs ont préféré s’allier aux puissances impérialistes plutôt qu’aux États limitrophes. Ils ont – ainsi que leurs proches – trahi leur peuple en se mettant au service des puissances impérialistes, afin de déstabiliser le Moyen-Orient.

 

En 1917, la création du Kurdistan, de l’Arménie et d’Israël a été l’un des objectifs de guerre du président états-unien Woodrow Wilson. Après avoir envoyé la Commission King-Craine pour vérifier l’emplacement exact des populations, il a proclamé le Kurdistan par la Conférence de Sèvres (1920), ici en rose sur la carte. La conférence a également reconnu la possibilité que la zone hachurée (actuellement en Irak) se joigne volontairement au Kurdistan par référendum. Cependant, cet État n’a jamais vu le jour et a été abrogé par la Conférence de Lausanne (1923). Seul ce territoire, et seulement celui–ci, peut être légitimement exigé par les Kurdes.

L’histoire du peuple kurde a longtemps suscité mystère et perplexité ; et l’on commence à trouver, seulement depuis peu, des articles qui abordent ce sujet dans les médias dominants. Depuis l’invasion de l’Irak par les États–Unis, et le conflit actuel en Syrie, le récit kurde a été « romancé » par les médias dominants et les politiciens états-uniens afin de cautionner leur politique interventionniste. Depuis l’invasion de la Syrie par les E.U, ces derniers et Israël ont soutenu un Kurdistan semi-autonome : Israël leur versant la somme de 3,84 milliards de dollars contre du pétrole, ce qui va dans l’intérêt, à la fois géopolitique et économique, des deux parties.

En 2015, le Financial Times a rapporté que pas moins de 77 % de l’approvisionnement d’Israël en pétrole, dans les derniers mois, provenait du Kurdistan irakien, ce qui représente 19 millions de barils entre le début du mois de mai 2017 et le 11 août 2017. Au cours de cette période, plus d’un tiers des exportations nord-iraquiennes ont transité par voie maritime via le port turc de Ceyhan jusqu’en Israël, avec des transactions atteignant quasiment le milliard de dollars. Cet article s’appuyait sur « des informations concernant les transactions commerciales, le trafic maritime notamment celui des pétroliers au moyen de satellites ». Ces ventes, symbolisent la volonté d’émancipation de l’Irak du Nord ainsi que l’effilochement des liens entre Erbil et Bagdad ce qui ne fait que renforcer les craintes relatives à la volonté d’indépendance totale des Kurdes vis-à-vis de l’Irak.

En 1966, le ministre de la Défense irakien, Abd al-Aziz al-Uqayli, a reproché aux Kurdes d’Irak leur ambition de fonder « un second Israël » au Moyen–Orient. Il a aussi prétendu que « les puissances aussi bien occidentales qu’orientales soutiennent les rebelles dans leur projet de création d’un nouvel État d’Israël au nord du territoire irakien à l’image de ce qu’ils ont fait en 1948 lors de la création de la colonie ». Il est intéressant de constater qu’une fois de plus l’Histoire se répète à travers l’existence de cette relation au demeurant uniquement fondée sur la crainte réciproque de représailles.

Pour l’essentiel du conflit en Syrie, plusieurs milices kurdes sont devenues les meilleures alliées des forces coalisées armées sous commandement US au sein du territoire ; recevant de la part de ses membres une aide se traduisant par l’obtention de gigantesque cargaisons d’armes, la formation et l’entrainement de leurs troupes. Ces milices kurdes sont aussi majoritaires au sein des Forces démocratiques syriennes (SDF), organe pro-US, leader avéré de la coalition, ayant participé à l’offensive contre Daesh visant à libérer Rakka. Les armes que les États-uniens ont fourni aux combattants kurdes et arabes de la coalition anti–islamique comportent notamment : des mitrailleuses, des mortiers, des missiles anti-char, des véhicules blindés et du matériel de haute-technologie.

Au mois de mai 2017, Le président des États-Unis, Donald Trump, a approuvé l’initiative consistant à équiper les combattants kurdes en Syrie en armement lourd, incluant des mortiers et des mitrailleuses.

Au cours du mois qui a suivi, 348 camions transportant du matériel militaire ont transité selon l’agence de presse turque Anadolu. Selon les informations délivrées par d’autres agences de presse, la liste des armes devant être livrées par le Pentagone au groupe suscité comprend 12.000 Kalachnikov, 6.000 fusils mitrailleurs, 3.000 lance–grenades et environ 1.000 missiles anti-char d’origine russe et états-unienne. La cargaison US comprend 130 camions, dont 60 véhicules passant le 5 juin, et 20 véhicules le 12, selon Sputnik News.

Le 17 juin 2017, Sputnik News rapporte que les USA continuent de fournir au Parti de l’union démocratique (PYD) en Syrie des munitions pour combattre Daesh, livrant ainsi du matériel transporté par 50 camions au cours de cette seule journée, selon les médias turcs. Un peu plus tôt, le même jour, ces camions ont atteint la ville d’Al-Hasakah, au nord-ouest de la Syrie.

Les liens, aussi bien historiques qu’actuels entre Israël et les Kurdes sont un atout pour les deux camps. Par le passé, Israël a obtenu des renseignements et de l’aide, pour plusieurs milliers de juifs fuyant l’Irak baasiste. Les Kurdes ont reçu protection et aide humanitaire, et ont pu établir des liens avec le monde extérieur et plus particulièrement avec les USA. La première fois que Jérusalem a reconnu avoir fourni de l’aide aux Kurdes remonte au 29 septembre 1980, lorsque le Premier ministre Menahem Begin a révélé qu’Israël a aidé les Kurdes « au cours de leur soulèvement contre l’État Irakien entre 1965 et 1975 » et que les États–Unis étaient au courant de la chose. Begin a ajouté qu’Israël a envoyé des officiers-instructeurs et des armes, mais pas de combattants.

 

Des kurdes de nationalité israélienne protestent devant l’ambassade de Turquie à Tel Aviv, le 8 juillet 2010.

Les Kurdes restent le peuple nomade numériquement le plus important à n’avoir jamais eu d’État attitré depuis l’origine des Temps. Cette situation a permis aux puissances occidentales de diviser, de déstabiliser et de conquérir l’Irak et la Syrie.

La coalition de criminels de guerre sous commandement états-unien utilise des ressortissants Kurdes syriens dans le but d’anéantir la pacifique et démocratique République syrienne, dirigé par son président, démocratiquement élu, Bachar el-Assad. Washington cherche à créer un climat sectaire et des divisions ethniques dans un pays qui, avant le début de ce conflit initié par les Occidentaux, n’en n’avaient pas.

Cependant, les spécialistes de la question kurde rejettent cette version des faits car elle va à l’encontre de leur vision de l’histoire qui attribue, à un moment donné au peuple kurde, un État à part entière. Ils estiment la population kurde à 30 millions, conformément à la plupart des sources démographiques. Ils rejettent aussi l’idée qu’ils puissent être instrumentalisés.

Lorsque l’on interroge l’administration autonome sur la limite à accorder à l’aide US et à celle des autres superpuissances, le co-président du Parti de l’union démocratique (PUD), Salih Muslim, répond : « Notre meilleur atout est notre mentalité. Son efficacité dépend de notre capacité à éduquer et gérer notre communauté. Si nous défendons nos principes et notre idéologie alors aucune puissance ne peut nous asservir ».

Il n’y a probablement pas d’autres peuples, de nos jours, autant sujet à fabulation au sein du monde occidental. Systématiquement dépeint comme des « combattants pour la liberté » luttant jusqu’à la fin des Temps pour une terre qu’on leur refuse, les Kurdes de manière récurrente ont été utilisés comme bouc–émissaires par les autres pays. À l’heure actuelle, ils sont utilisés à leur insu par l’Otan et par Israël afin de leur permettre d’assouvir leurs ambitions coloniales visant à découper de grands pays comme l’Irak en petites provinces morcelées à des fins géostratégiques. C’est le procédé récurrent utilisé par les nations impérialistes leur permettant de coloniser des pays plus petits et moins puissants qu’elles. Les Kurdes ont, à travers l’histoire, été instrumentalisés par les puissances coloniales dans leur stratégie de « diviser pour mieux régner » et continuent de jouer ce rôle à l’heure actuelle.

Opportunistes d’extrême gauche ou révolutionnaires authentiques ?

Dans un article de 2007, Daniel Schorr, analyste chevronné de la radio états-unienne NPR, a déclaré que les Kurdes sont depuis longtemps instrumentalisés dans les luttes intestines pour la suprématie régionale. Au jour d’aujourd’hui, ils se trouvent en plein milieu d’une guerre d’influence pour la domination au Moyen-Orient entre les États-Unis et l’Iran.

En 1973, le président Richard Nixon et son secrétaire d’État Henry Kissinger ont, avec l’aide de la CIA, provoqué un soulèvement des Kurdes du nord de l’Irak contre le président Saddam Hussein.

Les États-uniens ont fait marche arrière lorsque Saddam et le Shah d’Iran ont pu régler leurs différends, abandonnant ainsi les Kurdes à leur triste sort. Le plus surprenant, c’est l’amnésie dont semble faire preuve ces derniers en choisissant de continuer de collaborer avec Washington à leur détriment.

Dans la guerre du Golfe, suite à l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990, George Bush père a appelé les Kurdes, ainsi que la communauté chiite du sud du pays, à se rebeller contre Saddam. L’armée US victorieuse a autorisé Saddam à conserver ses hélicoptères de protection qu’il a utilisé en masse pour réprimer les soulèvements kurdes et chiites.

L’opinion publique états-unienne a finalement contraint l’administration à mettre en place des zones d’exclusion aérienne au nord comme au sud du pays afin de protéger les deux populations.

Les Kurdes ont dû payer le prix de leur loyauté envers les USA, et ce n’est pas sans un certain narcissisme que l’administration Bush s’est permis de dicter aux Kurdes, prétendument autonomes, la nature des relations à entretenir avec leurs voisins ainsi qu’avec l’Iran, grand rival des États-Unis. Mais au final, les Kurdes semblent, à nouveau, pris en étau dans un conflit pour la suprématie régionale entre les Etats-Unis et l’Iran.

Andrew Exum, ancien ranger de l’armée US et conseillé du Pentagone sur les questions relatives au Moyen-Orient a déclaré « … cette décision – d’armer un groupe étroitement lié à une organisation terroriste étrangère qui, de surcroit, finance depuis plusieurs décennies des insurrections contre l’État turc– aura, à n’en pas douter, des répercussions sur les relations des E.U. avec la Turquie pour les décennies à venir ». Le gouvernement turc a souligné le fait que la milice kurde est intimement liée au Parti travailliste kurde, un groupe séparatiste communément appelé PKK. Ce groupe est, aux yeux de la Turquie, des E.U et de l’Europe, une organisation terroriste.

Une estimation approximative, recueilli dans le CIA Factbook évalue la population kurde en Turquie à 14,5 millions : 6 millions en Iran, environ 5 à 6 millions en Irak et moins de 2 millions en Syrie, pour un total avoisinant les 28 millions de Kurdes au sein de ce territoire qu’ils appellent « Kurdistan » et des régions limitrophes. Cependant, d’autres sources affirment qu’il ne reste plus que 1,2 millions de Kurdes en Syrie, conséquence de cette guerre savamment orchestrée et imposée par l’Otan et ses alliés du Golfe. Environ le même nombre ont émigré en Allemagne au cours des six dernières années. Il est important de distinguer, d’un côté, les Kurdes qui se sont intégrés à leur pays d’accueil, hostiles à la création d’un « Kurdistan », et de l’autre les acharnés qui n’hésitent pas à aider l’Ouest et Israël à déstabiliser la région. Une partie des Kurdes de Syrie, et plus particulièrement ceux qui habitent dans des zones qui ne sont pas contrôlées par des Kurdes, comme Damas, font preuve de loyauté envers le gouvernement syrien et ont déclaré avoir voté Assad en 2014.

Ces élections libres et démocratiques ont vu Assad l’emporter avec 88,7 % des suffrages devant deux autres candidats. Au début de la guerre en Syrie, il y avait au sein de l’armée syrienne, des combattants kurdes qui recevaient armes et salaires, à l’instar des syriens d’autres ethnies. Il n’en reste qu’une poignée au sud de la Syrie. Par contre, au nord, de nombreux Kurdes ont quitté les rangs des Forces démocratiques syriennes (FDS), sous commandement états-unien, bien que bénéficiant d’armes, d’un salaire et de formation au combat. Les Syriens considèrent les Kurdes restés loyaux envers leur pays comme leurs frères et sœurs syriens, ils n’ont donc rien à voir avec les manigances kurdes décrites précédemment. La coalition de groupes de mercenaires syriens, plus connu sous le nom de FDS (Forces démocratiques syriennes) est armée, entraînée et soutenue par les E.U.

 

Jusqu’en mai 2017, l’ensemble des groupes jihadistes et/ou rebelles en Syrie, y compris les factions kurdes connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (SDF), fut armé, formé et soutenu par les États-Unis. Dès que ce soutien a commencé à faiblir, ces groupes se sont séparés.

Indépendance et désunion

Une chose importante à rappeler est que le terme « kurde » se réfère à des personnes qui parlent des langues, ayant certes des origines communes, mais bien différentes. Les deux principales sont : le sorani en Irak et en Iran ; le kurmanji en Syrie, en Turquie et dans de petites régions limitrophes en Irak et en Iran. Le sorani utilise les caractères arabes, alors que le kurmanji utilise les caractères latins, ce qui montre à quel point elles sont éloignées.

Le gouvernement régional du Kurdistan irakien est principalement composé d’individus qui parlent le sorani alors que ceux du PKK, du PYD et d’autres groupes nationalistes en Turquie et en Syrie parlent le kurmanji. Même s’il y a de toute évidence une correspondance entre la cartographie des langues kurdes et celle de l’expression des divers partis politiques kurdes, les frontières ne sont pas aussi nettes.

D’autre part, la Turquie ne s’oppose pas avec la même intensité aux revendications des Kurdes irakiens qu’à celles de leurs homologues turcs ou syriens. Favoriser l’autonomie des Kurdes d’Irak ne devrait pas dégrader la qualité des relations turco-étatsuniennes contrairement au fait d’encourager le nationalisme des Kurdes syriens et turcs.

La quête d’indépendance est inhérente à l’identité kurde. Cependant, tous les Kurdes n’envisagent pas un Kurdistan unifié qui réunirait les populations kurdes réparties dans quatre États souverains différents. La plupart des mouvements et des partis politiques kurdes prennent très au sérieux les aspirations de leurs compatriotes au sein même de leur pays respectif. Dans chacun de ces pays, il y a des Kurdes qui se sont assimilés et dont les aspirations semblent se limiter à plus de libertés culturelles et de reconnaissance politique.

Les Kurdes, répartis aux quatre coins du Moyen-Orient, n’ont jamais renoncé à leurs aspirations à l’image de nombreux groupes. Bien qu’une partie des Kurdes ait fondé des organisations et des partis politiques légitimes dans le but de favoriser et de promouvoir leurs droits et leur liberté, d’autres, comme le PKK turc ont utilisés des stratégies de guérillas et d’attaques terroristes qui ont eu pour cibles des civils, parfois même des compatriotes.

La grande variété des partis politiques kurdes est révélatrice de dissensions au sein du monde kurde, qui correspondent souvent aux lignes de fractures tribales, linguistiques et nationales, auxquelles s’ajoutent des divergences et rivalités politiques. Les tensions entre les deux principaux partis politiques kurdes en Irak, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), ont conduit à une guerre civile qui a coûté la vie à plus de 2 000 d’entre eux au milieu des années 90. Ces dissensions s’étendent au-delà des frontières, avec des partis et des organisations qui se ramifient ou voient la naissance de partis affiliés au sein des pays voisins. À l’heure actuelle, les désaccords entre Kurdes syriens et irakiens concernant les relations à établir avec la Turquie afin de favoriser les perspectives relatives à l’autonomie du peuple kurde ont créé des tensions qui ont opposé d’un côté le PKD irakien et son homologue syrien, le PDK-S, et de l’autre le PKK et son extension syrienne, le PUD. Néanmoins, des groupes kurdes rivaux ont coopéré lorsque la situation l’exigeait.

 

Des groupes kurdes ont, à certaines occasions, négocié pas seulement avec leur propre gouvernement mais aussi avec les États voisins, parfois au détriment de leurs relations avec leurs frères. Les relations complexes, aussi bien entre les différents groupes kurdes qu’entre les Kurdes et les gouvernements régionaux, sont instables et des alliances se sont nouées puis dissoutes au gré des changements politiques. Les experts considèrent le manque d’unité des Kurdes comme étant la cause principale de leur incapacité à fonder leur propre État.

Les velléités d’indépendances illégitimes et injustifiées des Kurdes

Les Occidentaux prétendent que les Kurdes sont parmi les combattants les plus dignes et les plus respectables qui combattent Daesh au Moyen-Orient. Mais si leur objectif est de vaincre Daesh, comme ils le prétendent, pourquoi en viennent-ils à commettre un génocide envers le peuple syrien ? Prenant, ceci en considération, il devient difficile d’adhérer à la thèse occidentale selon laquelle des groupes terroristes kurdes ont pour but d’aider la Syrie. La réalité du terrain vide de substance toutes les belles paroles que les Occidentaux prodiguent pour se donner bonne figure tout en soutenant ces organisations terroristes. Cette interprétation mensongère des faits vise en fait à armer les Kurdes de Syrie dans le but d’engendrer l’instabilité et la division dans le pays.

Il est surprenant que les Kurdes fassent preuve d’autant d’hostilité à l’égard des Syriens, dans la mesure où le pays les a accueillis à bras ouverts. À titre d’exemple, des réformes ont été menées en Syrie en 2012 favorisant les intérêts kurdes.

« Le président Assad a promulgué un décret accordant la citoyenneté arabe syrienne aux résidents étrangers du gouvernorat de Hassake » selon l’agence de presse Sana. Ce décret, qui a bénéficié à 300.000 Kurdes, est sorti une semaine après qu’Assad ait chargé une commission de « résoudre le problème du recensement organisé en 1962 dans le gouvernorat de Hassake ». En janvier 2015, l’agence Sana a rapporté les propos de l’ancien Premier ministre, le Dr. Wael al-Halqi : « Les Kurdes font partie intégrante de la société syrienne et Kobané est une ville chère au cœur de tous les Syriens ». Cette déclaration d’al–Halqi a été prononcée lors de sa rencontre avec une délégation qui comprenait des notables kurdes. Il a aussi encouragé tout le monde à bannir la violence et à promouvoir l’amitié, rappelant qu’une solution à la crise syrienne ne peut advenir que « par le truchement d’un dialogue et d’une réconciliation nationale » tout en précisant que ce dialogue devra se faire « entre compatriotes, à l’écart des injonctions étrangères ».

En 2014, le rassemblement civil démocratique des Kurdes syriens a déclaré que la ténacité dont ont fait preuve les habitants de Kobané face aux terroristes reflète leur appartenance à la Syrie. Le secrétariat du Conseil suprême du rassemblement a déclaré que cette ténacité forçait l’admiration et que les tentatives de mise à mal de l’intégrité du territoire kurde sont l’expression d’un complot visant à propager le chaos et la division et à affaiblir l’« Axe de la Résistance ». Ce ne sont que quelques exemples de la volonté du gouvernement syrien d’unifier les populations vivant au sein de leurs frontières. Malgré toutes ces actions de bonne volonté, les FDS (Forces démocratiques syriennes) ont choisi de s’allier aux ennemis de la Syrie plutôt que de collaborer avec l’armée syrienne.

Un accord initié et négocié par les États-Unis entre une faction de l’Armée syrienne libre et les FDS sous commandement kurde établit les conditions qui ont permis à la brigade Mut’asim (Armée syrienne libre), d’investir 11 villages du nord de la Syrie, sous contrôle du rival FDS, en toute tranquillité. Le contenu de cet accord sans précédent a été annoncé le 10 mai 2017, déclarant que la Coalition sous commandement US a délégué à Al-Mu’tasim la responsabilité de l’administration des villages désignés.

 

Al–Mu’tasim est connu pour être un puissant allié des États–Unis, raison pour laquelle il a été désigné pour assumer cette responsabilité : preuve supplémentaire de l’alliance entre les États–Unis, les Forces démocratiques syriennes et l’Armée syrienne libre. Cette coopération représente une tentative d’entrave à la progression de l’Armée arabe syrienne et de ses alliés.
 
 
 



yogaesoteric


30 mai 2018

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