Marre d’oublier ? Voici la Courbe d’Ebbinghaus !

On a tous vécu des périodes d’examens où on révise à fond le programme, pour tout oublier la semaine d’après (que ceux qui se souviennent encore de leur programme de terminale lèvent la main !). Mais cela peut aussi être des informations données au boulot qu’on cesse d’oublier, parce que « ça ne rentre pas » ou encore l’anniversaire de votre neveu que vous essayez tant bien que mal à retenir.

Mais avant de parler des solutions à ce problème bien embêtant… et si on vous donnait une liste de mots sans queue ni tête à retenir maintenant, combien de temps pensez-vous vous en souvenir ? Combien de temps vous souviendrez-vous de la moitié d’entre eux ? 

C’est ce qu’Hermann Ebbinghaus a voulu savoir en 1885 en faisant cette expérience et ses résultats ont permis de mieux comprendre comment on apprenne et retient les informations. En utilisant une formule mathématique, il a pu concevoir un graphique permettant d’illustrer la « Courbe de l’oubli », qui montre à quelle vitesse on oublie les choses. 

Il est vrai, certaines personnes peuvent mieux retenir les informations que d’autres, mais de manière générale, ce temps de rétention est plus ou moins le même chez tout le monde. 

Voici le graphique ci-dessous, appelé la Courbe d’Ebbinghaus (ou encore la Courbe de l’Oubli) : 

À cela s’ajoute deux nouvelles, une bonne et une mauvaise. La mauvaise nouvelle, c’est que vous oubliez plus rapidement que vous ne le pensez. La bonne c’est qu’il existe des stratégies efficaces pour améliorer votre mémoire. 

Pourquoi les gens oublient-ils plus ou moins facilement ? 

Selon Ebbinghaus, la capacité à retenir les informations dépendent de plusieurs choses : 
– Du temps passé depuis cet apprentissage
– De la qualité de l’apprentissage

Ainsi selon le graphique, les deux solutions qui nous permettent de mieux retenir les informations : 
– La repetition
– La qualité de la mémorisation (on va voir ça plus tard)

Le principe de la répétition est simple : plus on répète quelque chose fréquemment et plus cela s’ancre dans la mémoire, de la même manière qu’un tracé sur du sable se fait de plus en plus profond au fur et à mesure que l’on repasse dessus. C’est une méthode bien connue, surtout en informatique que l’on appelle la Répétition espacée

Ainsi, l’une des règles de base à suivre, est de noter ce que l’on veut apprendre puis de réviser ses prises de notes régulièrement. Des recherches ont montré qu’en revoyant ses écrits à des intervalles réguliers, cela permettait d’augmenter la rétention d’informations, par conséquent vous aurez moins besoin de revoir vos cours ou notes. 

Cependant, pour que ce soit plus efficace, il faut que vous vous posiez des questions sur le nouveau contenu que vous cherchez à apprendre, à la manière d’un QCM. Exemple : « Quel est le mois de l’anniversaire de mon neveu ? ». Votre cerveau forcera alors la création de nouvelles connexions avec ce que vous savez déjà, dans le cas de cet exemple, l’anniversaire de votre neveu peut aussi être le même mois que l’anniversaire de votre mère que vous connaissez évidemment par cœur. 

Faites également des pauses entre vos révisions. Ne cédez pas à la tentation de revoir/réviser plusieurs fois dans la journée quelque chose, auquel cas vous tomberez dans le sur-apprentissage, ce qui est totalement improductif. Le mieux est donc de réviser dès que l’information est susceptible de se perdre, donc dix minutes après, un jour après, une semaine après puis un mois après. Cet écart de temps de plus en plus long est dû au fait que plus vous révisez moins vous oubliez (donc vous avez moins besoin de réviser). 

Sachez que sans ces précieuses répétitions, vous perdrez rapidement ce que vous avez appris, pour atteindre environ 40% après une journée, et il ne vous restera plus que moins de 20% de connaissances retenues après un mois. 

Pour ce qui est de la qualité de la mémorisation (celle-ci n’est pas visible sur le graphique), elle est liée à votre intérêt pour celle-ci. À quel point une information vous est utile. 

Ainsi, pour retenir une information longuement, il est nécessaire que vous fassiez des connexions entre la nouvelle information que vous souhaitez retenir et ce que vous savez déjà. On peut résumer cela de la manière suivante : 
– Si vous apprenez quelque chose d’important pour vous, vous pouvez faire des liens avec d’autres choses que vous connaissez, ce qui formera un tout cohérent et organisé que votre mémoire retiendra facilement.
– Si vous apprenez quelque chose qui n’est pas important pour vous et que vous ne pouvez pas faire de lien avec ce que vous savez déjà (par exemple un formulaire bête et méchant), votre rétention sera mauvaise et vous demandera de répéter très régulièrement.

À cela s’ajoute d’autres variables comme la clarté de l’information à retenir. Un texte compact portant sur l’économie est bien moins clair qu’un schéma graphique sur le même thème. 

De même que votre état d’esprit : si vous êtes fatigué ou stressé vos capacités de mémorisation seront bien moins efficaces. Si vous êtes du matin, il vous sera plus facile de mémoriser le matin que le soir. 

Le cerveau aime aussi être conditionné à faire une tâche dans un même lieu. Ainsi, un autre conseil serait d’étudier/apprendre toujours au même endroit, cela vous permettra de mémoriser plus rapidement. 

Comment peut-on créer ces liens qui permettront de retenir plus longuement les informations ? 

Simplement en essayant d’expérimenter, d’analyser ce qu’on apprenne au lieu de tout apprendre par cœur (méthode ô combien glorifiée dans le système scolaire et en société). Il n’y a qu’ainsi qu’on peut développer des connexions entre les différentes connaissances apprises. 

Cela rejoint aussi le concept du V.A.K.O.G (Visuel/Auditif/Kinesthésique/Olfactif/Gustatif) en PNL, qui dit qu’on favorise un ou deux des cinq sens pour mémoriser une information. 

Ainsi le choix de mots qu’on fait « Je vois », « J’entends », « Je ressens » et la fréquence à laquelle on les utilise indique le mode privilégié de mémorisation. Une personne peut ainsi être plus visuelle (elle retiendra alors mieux les informations visuelles), auditives ou kinesthésique (les deux autres sens n’étant que rarement utilisés pour mémoriser). 

Voici un petit test pour savoir quel sens vous utilisez le plus : Le Test VAKOG

En sachant quel sens vous utilisez le plus, vous pourrez ainsi l’exploiter prioritairement pour retenir ce que vous souhaitez. Si vous êtes visuel et qu’on vous parle de quelque chose, écrivez-le. Si au contraire vous êtes kinesthésique, essayez de le dessiner, d’en faire une expérience concrète.

yogaesoteric

23 février 2019

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