Les fausses bannières dans l’histoire moderne depuis 1931 (4)
Lisez la troisième partie de cet article
49. – Des soldats américains ont avoué que s’ils tuaient des innocents en Irak ou en Afghanistan, alors ils abandonnaient des armes près des corps pour faire croire qu’ils étaient des militants.
50. – De la même manière, la police piège des innocents pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Cette pratique est si connue que le New York Times écrit en 1981 : « Dans le jargon policier américain, un throwdown est une arme que l’on place intentionnellement près de la victime. »
En 1999, Newsweek rapporte :
« Perez, un ancien policier de Los Angeles, fut surpris en train de voler huit livres de cocaïne du casier à preuves de la police. Après avoir plaidé coupable, il demanda un allègement de sentence en racontant une étonnante histoire de tentative de meurtre et de throwdown, mot d’argot pour une arme déposée par des policiers pour justifier légalement une fusillade. Perez a dit que son partenaire, l’officier Nino Durden, et lui avaient tué un membre désarmé du Gang de la 18e Rue, puis placé un fusil semi-automatique près du suspect inconscient pour déclarer que celui-ci avait essayé de leur tirer dessus. »
Wikipedia note :
« Dans le cadre de son allègement de peine, Perez impliqua des dizaines d’officiers de la division antigang, en racontant qu’ils battaient régulièrement les membres des gangs, plaçait des preuves sur les suspects, falsifiaient les rapports et provoquaient eux-mêmes des fusillades. »
(En aparté, même si ce ne sont techniquement pas des attaques sous fausse bannière, la police a été prise piégeant des innocents par de nombreux autres moyens, aussi.)
C’est tellement commun qu’il y a un nom pour cela.
Un ancien officier des renseignements a soutenu que : « La plupart des terroristes sont des terroristes sous fausse bannière ou sont créés par nos propres services de sécurité. »
Cela pourrait être une exagération (et, comme on a vu dans les exemples ci-dessus, les États-Unis ne sont pas les seuls à avoir employé cette méthode). Le fait est que c’est une stratégie largement utilisée. Cette forme de tromperie est si commune qu’on lui a donné un nom il y a des centaines d’années. Le terrorisme sous fausse bannière est défini comme un gouvernement qui attaque son propre peuple, pour reporter l’accusation sur d’autres et justifier la guerre qu’ils vont leur faire.
Ou, comme le définit Wikipédia :
« Une opération sous fausse bannière est une opération secrète conduite par des gouvernements, des corporations ou autres organisations, qui est planifiée pour faire croire qu’elle a été perpétrée par une autre entité. Le terme vient du concept militaire d’utiliser un faux drapeau, c’est à dire utiliser un drapeau d’un pays qui n’est pas le sien. Les opérations sous fausse bannière ne se limitent pas aux temps de guerre ou de contre-révolution et ont aussi été utilisée en temps de paix, par exemple durant la stratégie de la tension en Italie. »
Le mot vient de l’époque des bateaux en bois, lorsqu’un bateau hissait le pavillon de son ennemi avant de l’attaquer. De cette inversion de bannière vient le terme attaque sous fausse bannière.
En fait, ce concept est si bien accepté que les règles d’engagement naval, aérien ou terrestre interdisent toutes les attaques sous fausse bannière. Plus précisément, les règles d’engagement statuent qu’une force militaire peut porter le drapeau de l’ennemi, imiter leurs insignes ou en porter les vêtements… mais que la ruse doit être révélée avant l’attaque.
Pourquoi les règles d’engagement sont-elles si spécifiques? Surement parce que les nations ont utilisé les attaques sous fausse bannière depuis des siècles. Et les règles de guerre ont au moins essayé que les attaques sous fausses bannière ne soient pas utilisées comme justificatif au déclenchement d’une guerre.
En d’autres mots, ces règles d’engagement montrent que les attaques sous fausse bannière sont des tactiques récurrentes.
Tout au long de l’histoire les dirigeants ont reconnu le danger d’une attaque sous fausse bannière :
« Le terrorisme est la meilleure arme politique car rien ne permet de mieux diriger les gens que la peur d’une mort soudaine. » – Adolf Hitler
« Bien sûr que le peuple ne veut pas la guerre… Mais, après tout, c’est aux dirigeants d’un pays d’en choisir la politique, et c’est assez simple d’y rattacher les gens, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un régime parlementaire ou une dictature communiste… Avec ou sans voix, le peuple peut toujours être amené à suivre la volonté des dirigeants, C’est facile. Tout ce qu’il y a à faire, c’est de leur dire qu’ils sont attaqués, dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et exposer le pays à un danger. Cela marche de la même façon dans tous les pays. » – Hermann Goering
« La manière la plus simple de contrôler le peuple est de perpétuer des actes de terreur. Le peuple réclamera de telles lois si sa sécurité est mise en jeu. » – Joseph Staline
Il est nécessaire de ne pas rester silencieux alors que les gouvernements du monde utilisent les méthodes d’Hitler, de Goering ou de Staline. Il est nécessaire de répandre le message et montrer aux autres cette pièce manquante cruciale du puzzle de l’histoire… Le terrorisme sous fausse bannière.
A la lecture de ce florilège d’attaque sous fausse bannière, même de la part de nos États démocratiques modernes, on peut se demander : qui est le plus naïf ? Celui qui pense que nos États démocratiques ne feraient jamais une telle chose que de comploter contre son propre peuple ou celui qui pense qu’ils en sont encore tout à fait capables ?
Les exemples 11, 12, 13 montrent que les complots sont encore largement fomentés par des groupes étatiques (CIA, OTAN, MOSSAD, MI6) à l’intérieur de nos États démocratiques et modernes. Il apparait de plus en plus clairement que notre système démocratique ne nous met pas à l’abri de ce genre de crapuleries d’État. L’exemple 14 nous évoque immédiatement le 11 septembre 2001.
Quant aux exemples 36, 37,38 et 39, ils nous évoquent eux le marketing internet d’al-Qaida, à l’époque de Ben Laden et celui de l’EI maintenant. Marketing dont le but de détruire l’image de l’islam aux yeux de la population est si évident que l’on se demande à qui profite le crime. Sûrement pas aux musulmans, en tous cas. Mais plutôt à ceux qui veulent y déclencher des guerres pour s’accaparer du pétrole, à ceux qui voudraient valider le fait de pouvoir coloniser des terroristes, ou à ceux qui veulent y imposer leur puissance pour pouvoir mieux rester sur un trône que la majorité de la population de la région considère illégitime.
Mais alors pourquoi la presse soi-disant libre réfute-elle aussi vivement toute possibilité de complot étatique ? Aurait-elle perdu sa mémoire historique ? Ou ne serait-elle pas si libre qu’elle le prétend ? En tous cas, cette attitude la discrédite grandement et explique en partie son rejet par un lectorat qui sent que, depuis un moment, on le mène en bateau.
Mais alors pourquoi de nombreux intellectuels ferment-ils ainsi les yeux sur ce sujet ? Parce que dans tout milieu universitaire, il existe une pensée dominante, plus ou moins totalitaire, et que ceux qui veulent s’en échapper risquent d’être rejetés par leurs pairs. Cela donne donc, par exemple, un article de sociologie où seule la thèse affirmant que les adeptes de la théorie du complot sont des crédules qui se veulent importants est présentée, l’antithèse n’est même pas envisagée.
Dans un magazine intellectuel dont l’approche se prétend scientifique, cela en dit long sur la pression qu’ils subissent contre cette vision des choses. Un des moyens les plus sûrs de faire acte pacifique et d’éviter d’autres guerres est donc de prendre conscience que nos gouvernements continuent de comploter contre leurs peuples pour les pousser à accepter des guerres, à s’entretuer, tout cela sous la pression des profiteurs de la mort et autres marchands d’armes et reconstructeurs, parce qu’une bonne guerre rétablit la croissance.
L’esprit des politiciens n’a donc pas évolué d’un iota depuis les précédentes guerres mondiales. Et l’esprit du peuple ?
yogaesoteric
25 octobre 2017