De l’uranium appauvri dans les missiles des USA, de la Grande-Bretagne et de la France ?

 

Tomahawks

Tout d’abord, les Tomahawks américains contiennent au minimum 3 kg d’uranium sur les ailes des missiles (voir beaucoup plus si les têtes en contiennent aussi). On parle alors de 360kg.

Considérons l’impact d’un missile de croisière Tomahawk qui porte 3 kg (meilleur cas) ou 400 kg (pire cas) d’uranium appauvri.

L’impact produit un nuage de détritus de dimension variable, après combustion violente à environ 5.000°C. Les grains de poussière sont, comme on l’a dit, composés de particules de dimensions de l’ordre du micron [0.5 – 5]. De 500 à 1.000 mètres de l’impact on peut respirer des nuages de densité suffisante pour causer des doses significatives, composées de particules qui ont une masse d’environ 0.6 à environ 5 nanogrammes (6-50 x 10-10gr.). Une estimation a été effectuée selon le code de calcul de doses GEN II, en négligeant les effets dus à l’incendie et en considérant seulement l’exposition pour une inhalation d’une heure due à la dispersion simple du matériau, sans considérer certains facteurs qui pourraient faire ultérieurement augmenter l’exposition. En une heure on peut inhaler des grains de poussière radioactifs provenant du nuage en quantité déjà notables.

Le journal militaire de référence Jane a confirmé par deux fois le fait que les Tomahawk contiennent de l’uranium appauvri.

Scalp-EG / Storm Shadow

L’armée française quand à elle a utilisé 9 missiles Scalp via des Rafales et 3 missiles de croisière navals MdCN et les Tornadoes des Storm Shadow (en fait des Scalp pour le marché britannique). Un témoignage officieux au sein de l’armée française (soldat travaillant dans la gestion des munitions) a confirmé l’utilisation d’uranium dans le SCALP (Storm Shadow). Dans le passé, le ministère de la Défense Britannique a confirmé sur son propre site pour janvier 99 des « Recherches anglo-françaises sur une ogive tandem avec charge arrière doublée d’uranium appauvri ». C’est exactement la description du missile Scalp-EG déployé à partir de 2002. Depuis, le site a censuré sa propre information mais Internet a bonne mémoire. L’armée française n’a évidemment pas du tout communiqué sur le sujet. On ne peut sur ce point lui reprocher son manque de discrétion. On ne connaît donc pas la quantité d’uranium appauvri dans missiles mais il est peu probable qu’on en trouve moins que dans les Tomahawks américains.

Donc au minimum, 300 kilos d’uranium appauvri ont été pulvérisés dans le ciel et les terres syriennes (potentiellement plus de 3,5 tonnes). Voyons un peu ce qu’est cet élément radioactif persistant.

Les armes à l’uranium appauvri, c’est quoi ?

L’uranium appauvri (isotope U238, abréviation « UA ») est un sous-produit de l’enrichissement de l’uranium et du traitement du combustible usé. Il ne possède pas les propriétés nécessaires pour être utilisé dans un réacteur mais cela ne le rend pas moins dangereux, bien au contraire. Cette substance est très toxique. Par ailleurs, de tous les éléments radioactifs, l’uranium appauvri est celui qui reste radioactif le plus longtemps, avec une demi-vie de 4,47 milliards d’années.

L’uranium appauvri est utilisé dans l’armement pour ses propriétés physiques. Étant un métal lourd, il est d’une efficacité redoutable pour transpercer les parois des chars blindés et des tanks. Il est tellement dur qu’il ne se déforme pas lorsqu’il entre en contact avec sa cible. On peut comparer cette pénétration à celle d’un caillou dans l’eau.

Au contact de sa cible, l’uranium s’enflamme, relâchant en grande quantité de minuscules particules radioactives. Transportées par le vent, ces particules peuvent se retrouver dans l’eau, le sol, les nappes phréatiques… contaminant tout l’environnement.

Quels sont les impacts des armes à l’uranium appauvri ?

Les propriétés chimiques et radiologiques de l’uranium appauvri ont des impacts désastreux sur l’environnement et les êtres humains. La contamination à l’uranium appauvri se fait quasi exclusivement de manière interne, car le rayonnement émis par l’UA est de type alpha, et donc très court. Ainsi, il y a trois voies majeures de contamination, par inhalation, ingestion ou lésion cutanée. C’est l’inhalation de particules qui est la plus dangereuse pour les êtres vivants.

Étant à la fois chimiotoxique et radiotoxique, l’uranium appauvri atteint les reins, les poumons, le squelette, les organes reproducteurs, la thyroïde, les muscles, les ganglions lymphatiques ainsi que le système neurologique. Les types de pathologies observées sont principalement les cancers (dont leucémies) et les malformations congénitales. Les effets ne sont pas les mêmes selon l’intensité et la durée d’exposition, mais aussi selon la nature physique et chimique de l’uranium appauvri, qui peut varier d’un obus à l’autre. En outre, les enfants sont beaucoup plus vulnérables aux effets de l’uranium appauvri. Même une faible dose peut avoir des effets. La Commission Internationale de Protection Radiologique a été obligée d’admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction de la dose reçue, il n’existait pas de seuil d’innocuité.

On observe ces pathologies chez les populations victimes de bombardements à l’uranium appauvri, mais aussi chez les vétérans des conflits irakiens, des Balkans ou encore d’Afghanistan.

Conclusion

Ces trois pays ont donc riposté à une attaque chimique (au mieux fictive, au pire très limitée dans sa zone d’action) par des frappes qui vont contaminer de façon étendue et particulièrement persistante la Syrie et ses habitants déjà très éprouvés par 7 années de guerre. Comme toujours, ce seront les plus vulnérables, les bébés, qui risqueront de souffrir de graves malformations et de cancers.

 

yogaesoteric
28 septembre 2018

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