Effets biologiques des hyperfréquences (micro-ondes) (2)

Lisez la première partie de cet article

Des recherches impliquant l’étude des fréquences radio dans les plages de fréquences et avec des formes d’ondes semblables à celles émises par les téléphones cellulaires et des temps d’exposition intermittents ressemblant au schéma d’utilisation normale de téléphones sont nécessaires.

 

A ce point, étant donné que l’on n’en connaît guère plus des effets de l’usage des téléphones mobiles, mais qu’il existe une indication quant au fait que les émissions des téléphones mobiles peuvent causer des effets biologiques pouvant conduire à des effets délétères sur la santé, un usage prudent doit être recommandé comme ligne directrice logique.

On ne connait pas les seuils limites inférieurs pour lesquels de tels processus se produisent. Les habitants proches des antennes sont donc les cobayes de cette nouvelle technologie.

Ruptures de chaînons d’ADN

Le prof. Henry Lai et N. Singh ont également montré que des fréquences de 1.900 MHz à très faible intensité, voisine de celle des téléphones cellulaires provoquaient des cassures d’ADN sur des cerveaux de rats ! L’ADN cellulaire subit fréquemment des cassures qui se réparent rapidement. Certaines cassures n’ont lieu que sur un seul des deux filaments hélicoïdaux tandis que d’autres lèsent les deux filaments à la fois. Les cassures sur un seul filament se réparent facilement, les secondes non. Mais H. Lai a montré que lors d’exposition aux micro-ondes d’un téléphone portable, le taux statistique de cassures est beaucoup plus important et souvent sur les deux filaments appariés à la fois.

Ceci est très inquiétant, car les réparations présentent toujours un certain taux de « ratés » qui peuvent conduire à un effet mutagène, donc dans certains cas à un effet cancérigène. Heureusement, beaucoup de mutations de gènes n’auront aucune implication dégénérative car les chromosomes fragiles conduiront sans doute à la mort de la cellule impliquée.

On sait également que les ADN des cellules nerveuses ont une faible capacité de réparation. Ceci soulève le problème des effets cumulatifs : de très faibles expositions cumulées à des intensités de micro-ondes peuvent induire des effets plus nocifs que des expositions critiques à un niveau plus élevé. Ainsi, sur les cellules nerveuses qui ne se divisent pas et ne prolifèrent pas, ces nuisances peuvent contribuer à des maladies dégénératives comme les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Des cancers associés aux conditions dégénératives liées à l’âge peuvent en résulter également.

Un autre aspect de la découverte de H. Lai est préoccupant : les cerveaux de rats qui étaient extraits après exposition et rapidement préparés pour l’analyse, présentaient moins de ruptures de chromosomes que ceux qui étaient contrôlés quatre heures après l’exposition. Ces derniers montraient beaucoup plus de cassures chromosomiques. Ceci suggère que la lésion et l’initiation de la réparation ne sont pas des processus simples et immédiats et corrobore l’hypothèse selon laquelle les dégâts de l’ADN par exposition aux micro-ondes à faible intensité résultant de l’exposition à un téléphone portable sont cumulatifs.

Le Dr. Jerry Phillips, travaillant dans un laboratoire à l’extérieur de Los Angeles a fait une découverte similaire. Il a montré que les ruptures d’ADN diminuent dans certaines conditions d’exposition aux fréquences radio, parfois avec des formes d’ondes différentes, ce qui suggère que la relation causale est plus complexe qu’on eut pu l’attendre et qu’il y a un équilibre entre taux de cassures et taux de réparations. Le travail de J. Phillips suggère qu’il existe un système régulateur de contrôle à effet feedback. Le feedback de réparation de l’ADN peut conduire à des erreurs de code, à des mutations et donc finalement à des possibilités de création de cancer.

Les densités de puissance de rayonnement mises en oeuvre par H. Lai et N. Singh représentent le cinquième de la valeur limite de sécurité des USA.

Mais cette recherche a également montré que l’on peut utiliser la mélatonine et d’autres anti-oxydants pour contrer cet effet néfaste. Ceci indique l’importance des radicaux libres comme intermédiaires dans la dégradation de l’ADN. Ceci n’étonne pas les chercheurs, car les radicaux libres ont souvent été impliqués dans les problèmes d’ADN.

Bien que les expériences de Lai-Singh n’ont pas été fidèlement reproduites, d’autres scientifiques ont trouvé des ruptures similaires de filaments d’ADN sous l’effet d’ondes radio, dans des programmes de recherches parallèles.

Le Dr. Soma Sarkar de l’Institut de Médecine Nucléaire et de Sciences Appliquées de New Delhi (Inde) a trouvé que dans le cerveau et les testicules de souris, l’ADN avait subi des « réarrangements » après l’exposition à des micro-ondes à la même fréquence et approximativement à la même intensité que dans les expériences du Prof. Henry Lai. S. Sakar et ses collaborateurs concluent qu’une réévaluation du potentiel mutagène des micro-ondes « semble impérative ».

Des expérimentations allant dans le même sens ont été réalisées par A.M. Maes. dans les laboratoires du V.I.T.O..

L’action néfaste sur la barrière hémato-encéphalique




L’équipe de l’Université de Lund (Suède) : L.G. Salford et al. ont fait une communication au Parlement Européen à Strasbourg afin de mettre le monde politique en garde contre les dangers des téléphones portables (et dans certains cas, des antennes relais).

Nous les citons :

« Les effets des champs électromagnétiques des fréquences radio sur la barrière hémato-encéphalique et sur la croissance des tumeurs du cerveau chez les mammifères sont étudiés par nous, depuis plusieurs années et nous avons accumulé un important savoir-faire expérimental dans ce domaine. Alors que nos études sur les effets des ondes continues et des micro-ondes modulées et pulsées de 915 MHz sur la croissance des tumeurs cérébrales n’ont révélé aucun effet promoteur de croissance pour les modèles de rongeurs, les mêmes champs électromagnétiques de fréquences radio se sont révélés être la cause d’une augmentation significative d’une fuite d’albumine via la barrière hémato-encéphalique de rats exposés.

Comparativement, les rats non exposés n’ont pas montré la même anomalie. Ces expériences comprenaient des groupes de plus de mille rats. Nous avons maintenant confirmé ces découvertes dans nos laboratoires par des recherches ultérieures, mettant en oeuvre des expositions à des téléphones cellulaires GSM-900 (900 MHz) et GSM-1800 (1800 MHz).

L’observation la plus remarquable dans nos études est le fait que des valeurs de taux d’absorption spécifique (S.A.R.) inférieures à 1 mW/kg (densité de puissance : 2,5 µW/cm²) donnent lieu à une fuite plus marquée d’albumine que des valeurs plus élevées de S.A.R. Si nous étions en présence d’une situation inverse, nous pourrions penser que le risque d’exposition aux téléphones cellulaires, aux antennes relais et aux autres sources émettant des fréquences radio pourrait être maîtrisé par une réduction de la puissance émise. Le fait que, selon notre découverte, des champs les plus faibles ont l’activité biologique la plus forte, pose un problème majeur

L’effet le plus prononcé d’ouverture de la barrière hémato-encéphalique par les téléphones cellulaires pourrait ne pas avoir lieu dans les couches les plus superficielles du cerveau, mais à plusieurs centimètres de profondeur dans les structures cérébrales centrales! Il ne peut être exclu que des non usagers se trouvant à proximité d’utilisateurs de téléphones portables puissent être influencés par ces effets de faibles puissances.

Si les communications par téléphones mobiles peuvent, même à de très faibles valeurs de taux d’absorption spécifique, provoquer la fuite d’albumine via la barrière hémato-encéphalique chez les usagers de téléphones cellulaires GSM, laquelle barrière est censée protéger le cerveau, d’autres molécules indésirables et toxiques présentes dans le sang peuvent s’introduire dans le tissu cérébral et se concentrer dans les neurones et dans les cellules gliales du cerveau. Il ne peut être exclu que ceci puisse promouvoir le développement de maladies auto-immunes et neurodégénératives.

Nous concluons que les opérateurs de télécommunications (et nos politiciens) ont une responsabilité accrue de contribuer à l’exploration de ces possibilités de risques pour les utilisateurs et la société en général. »
 
 



yogaesoteric


18 novembre 2019

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